Au moment de prendre ses décisions de politique monétaire, la Banque du Canada doit considérer toutes les trajectoires économiques possibles, pas seulement le scénario le plus probable. C’est particulièrement vrai lorsque les vulnérabilités du système financier sont élevées, car les risques de détérioration de la croissance économique sont alors accrus. À l’aide d’un cadre original de gestion des risques, nous décomposons la distribution de la croissance future du produit intérieur brut (PIB) selon deux facteurs sous-jacents : le risque macroéconomique et le risque financier. En analysant l’efficacité des instruments d’intervention, nous constatons que le renforcement des politiques macroprudentielles permet nettement mieux que la politique monétaire de limiter les risques à la baisse pour les perspectives de croissance du PIB.