Nous établissons un parallèle entre l’augmentation spectaculaire des variations systématiques des taux de change et les prêts bancaires internationaux. Nous constatons que, lorsque la part des variations systématiques de la monnaie d’un pays est importante, les flux de prêts bancaires internationaux vers le pays en question deviennent plus sensibles aux prêts bancaires à l’échelle mondiale et donc plus systématiques. Ce parallèle s’observe surtout parmi les grands pays exportateurs de produits de base, dont le Canada. L’intermédiation financière internationale pourrait ouvrir un nouveau canal entre l’économie réelle et les taux de change.
Dans cette note analytique, nous évaluons la prépondérance du service de liquidité rendu par les investisseurs institutionnels sur le marché obligataire canadien. Nous constatons que cette pratique n’est pas courante au Canada. Le service de liquidité assuré par les clients des courtiers s’observe plus fréquemment dans le cas des obligations peu liquides, les jours où le coût de la liquidité est déjà élevé et ceux où le volume des transactions est important. Selon notre interprétation, ce service représente pour les courtiers canadiens une source de liquidité supplémentaire, qu’ils n’utilisent qu’au besoin, étant donné le coût qui s’y rattache.
Au moment de prendre ses décisions de politique monétaire, la Banque du Canada doit considérer toutes les trajectoires économiques possibles, pas seulement le scénario le plus probable. C’est particulièrement vrai lorsque les vulnérabilités du système financier sont élevées, car les risques de détérioration de la croissance économique sont alors accrus.
La présente note résume la réévaluation de la production potentielle à laquelle procède la Banque du Canada et dont les résultats ont été publiés dans le Rapport sur la politique monétaire d’avril 2018. Globalement, la trajectoire de la croissance de la production potentielle devrait demeurer stable, à 1,8 % entre 2018 et 2020 et à 1,9 % en 2021.
La présente note fait état de nos estimations de la croissance de la production potentielle dans l’économie mondiale jusqu’à l’horizon 2020. Dans l’ensemble, bien que nos estimations soient empreintes d’une incertitude considérable, nous nous attendons à un taux de croissance globalement stable de la production potentielle sur la période de projection, de l’ordre de 3,3 % en moyenne.
Cette recherche utilise de nouvelles données de sondage canadiennes afin d’étudier l’influence des observations personnelles sur les anticipations d’évolution du prix des logements. Les anticipations à l’égard de la variation des prix des logements au niveau national et à l’horizon d’un an sont systématiquement influencées par les récents changements de prix des logements observés localement.
Le nombre et la taille des fonds d’obligations de sociétés canadiennes ont augmenté rapidement ces dernières années. Dans le même temps, la part de leur portefeuille dévolue à des titres plus risqués s’est accrue, ce qui s’est traduit par une exposition plus forte de ces fonds au risque de crédit, au risque de taux d’intérêt et au risque de liquidité. Nous abordons aussi brièvement les conséquences à en tirer pour la stabilité financière.
Lorsque les vulnérabilités du système financier sont élevées, elles peuvent faire peser des risques asymétriques sur les perspectives économiques. Pour illustrer cet énoncé, j’examine les perspectives économiques présentées dans la livraison d’octobre 2017 du Rapport sur la politique monétaire de la Banque du Canada dans le contexte de deux grandes vulnérabilités du système financier, à savoir le niveau élevé d’endettement des ménages et les déséquilibres sur le marché du logement.
La technologie à la base de la chaîne de blocs suscite beaucoup d’intérêt. Or cette technologie, pour l’essentiel, n’est pas bien comprise. Il n’existe aucun consensus sur ses avantages ni sur ses défaillances possibles.
La présente étude cherche à déterminer si les écarts de taux des obligations de sociétés canadiennes et la prime excédentaire sur les obligations d’entreprise constituent des indicateurs avancés de l’activité économique au Canada. Nous constatons que les variations des écarts de taux des obligations de sociétés précèdent les mouvements du produit intérieur brut (PIB) réel qui surviennent durant l’année subséquente. Les variations de la prime excédentaire expliquent la majeure partie de cette propriété des écarts de taux. D’ailleurs, une hausse imprévue de la prime excédentaire sur les obligations d’entreprise au Canada annonce une détérioration des conditions macroéconomiques au pays : une augmentation de 10 points de base se traduit par une baisse du PIB et de l’indice des prix à la consommation de 0,4 % et de 0,1 %, respectivement, sur trois ans.