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Stéphan Bureau
Audio fil du samedi 29 septembre 2018

Kim O'Bomsawin, éveilleuse de conscience sur la réalité autochtone

Publié le

La cinéaste abénakise Kim O'Bomsawin
La cinéaste abénakise Kim O'Bomsawin parle de la réalité des Autochtones au micro de Stéphan Bureau.   Photo : Radio-Canada / Pascal Michaud

« Mon constat, c'est qu'on soit éduqué ou pas, la méconnaissance à l'égard des Autochtones, elle est généralisée. Je trouve toujours fascinant de rencontrer de grands érudits, ou des gens qui ont une culture phénoménale, qui ne savent rien [de la réalité autochtone] », dit la cinéaste abénakise Kim O'Bomsawin au micro de Stéphan Bureau. Selon elle, cette ignorance vient du fait que, pendant des siècles, un système a délibérément tenté d'effacer toute trace des Premières Nations au Québec et au Canada. Heureusement, les choses changent. « On est en train de ressurgir et, là, les gens s'intéressent à nous. »

Kim O’Bomsawin, une des porte-étendards de la culture autochtone depuis quelques années au Québec, se réjouit que le public montre de plus en plus d’intérêt pour les Premières Nations. C'est cette curiosité grandissante qui permettra de créer des ponts et de briser certains préjugés entretenus pendant très longtemps à l’égard des Autochtones.

Des fois, de façon très maladroite, [les gens] ne savent pas comment poser les questions. Moi, je dis aux gens : “Allez-y, posez-les vos questions.” Parce qu’à la limite, ça démontre que vous vous intéressez à nous.

Kim O'Bomsawin, cinéaste et documentariste

Ces dernières années, les consciences se sont grandement éveillées parmi la population au sujet du sort réservé depuis tant d’années aux peuples autochtones, selon la cinéaste. Avec la Commission de vérité et réconciliation du Canada, qui a révélé l’enfer des pensionnats autochtones, et l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées, le public a été à même de constater les torts causés aux peuples autochtones.

Aujourd’hui, de nombreux jeunes artistes issus des Premières Nations, même s’ils n’ont pas vécu les mêmes traumatismes que leurs aïeux, n’hésitent pas à prendre la parole afin de raconter l’histoire de leur peuple.

Il y a toute une nouvelle génération de jeunes Autochtones qui se lève et qui, comme moi, ne traîne plus les mêmes boulets. Les blessures ne sont pas des plaies béantes, c’est-à-dire que c’est quelque chose qu’on connaît de notre histoire personnelle, qu’on porte non pas comme un fardeau, mais plutôt comme une responsabilité collective.

Kim O'Bomsawin, cinéaste et documentariste

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