Parti libéral du Québec
Parti libéral du Québec | |
Logotype officiel. | |
Présentation | |
---|---|
Chef | Pierre Arcand (intérim) |
Fondation | |
Siège | 1535 Chemin Sainte-Foy, suite 120 Québec (QC) G1S 2P1 254, rue Queen Montréal (QC) H3C 2N8 |
Président | Linda Caron |
Positionnement | Centre à centre droit[1] |
Idéologie | Libéralisme Fédéralisme Progressisme |
Adhérents | 30 000 (juin 2017)[2],[3] |
Couleurs | Rouge |
Site web | www.plq.org |
Présidents de groupe | |
Leader parlementaire | Sébastien Proulx |
Whip | Nicole Ménard |
Présidente du caucus | Filomena Rotiroti |
Représentation | |
Députés | 29 / 125 |
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Le Parti libéral du Québec (PLQ) est un parti politique québécois œuvrant sur la scène provinciale. Il est le plus ancien parti politique de la province, présent depuis 1867. Le pouvoir lui est revenu dans une alternance qui l'opposa successivement au Parti conservateur du Québec, à l'Union nationale, puis au Parti québécois. Le Parti libéral est un parti fédéraliste, c'est-à-dire qu'il appuie l'idée du maintien du Québec comme province du Canada. Les fédéralistes francophones, la minorité anglophone québécoise ainsi que les immigrants constituent généralement la base électorale du PLQ.
Dans l'histoire, le Parti libéral du Québec a privilégié des orientations plutôt progressistes, notamment dans les années 1960 sous Jean Lesage[4]. Économiquement, il se trouve toutefois légèrement à la droite du Parti québécois depuis la fondation de ce parti[5], bien que le parti adhère a l'interculturalisme et au progressisme sur le plan social[6]. Le parti se considère toutefois comme une formation centriste sur le spectre politique québécois[réf. nécessaire]. Il n'est plus affilié au Parti libéral du Canada depuis 1955.
Sommaire
Histoire[modifier | modifier le code]
Origines et débuts[modifier | modifier le code]
Le Parti libéral prend ses origines dans le Parti patriote qui appuyait la Rébellion des Patriotes de 1837-1838, et dans le Parti rouge qui militait pour le gouvernement responsable et contre l'autorité de l'Église catholique dans la colonie britannique du Bas-Canada.
Après l'indépendance du Dominion du Canada en 1867, les libéraux sont en opposition aux conservateurs pour près de 20 ans, à l'exception d'une période de 18 mois en 1878-1879 quand il y a un gouvernement minoritaire libéral. Toutefois, la situation change en 1885 lorsque le gouvernement conservateur fédéral exécute Louis Riel, le chef des Métis francophone dans l'Ouest canadien. Cette décision est extrêmement impopulaire au Québec. Honoré Mercier profite de cette vague de mécontentement pour décrocher le pouvoir en 1887, mais il succombe à un scandale en 1891. Il est subséquemment acquitté des accusations, mais les conservateurs conservent néanmoins le pouvoir jusqu'en 1897.
Domination[modifier | modifier le code]
Les libéraux, avec à leur tête le progressiste Félix-Gabriel Marchand, remportent l'élection de 1897, et se maintiennent au pouvoir sans interruption pendant les 39 années suivantes; les conservateurs ne sont jamais revenus au pouvoir au Québec. Cette situation reflète celle à Ottawa, où l'arrivée de Wilfrid Laurier à la tête du pays dans l'élection de 1896 marque le début de la longue domination des libéraux sur la scène fédérale. Comme premiers ministres importants de cette période, mentionnons Lomer Gouin et Louis-Alexandre Taschereau.
Toutefois, en 1935, les conservateurs ont un nouveau chef ambitieux : Maurice Duplessis. Duplessis fusionne son parti avec des ex-libéraux dissidents qui avaient formé l'Action libérale nationale. Duplessis mène le nouveau parti, l'Union nationale, au pouvoir en 1936. Les libéraux reprennent le pouvoir dans l'élection de 1939, mais sont de nouveau battus lors de l'élection de 1944. Ils demeureront dans l'opposition jusqu'à la mort de Duplessis, soit pendant 16 ans.
De la Révolution tranquille aux référendums[modifier | modifier le code]
Sous Jean Lesage, le parti remporte une élection historique en 1960, mettant un terme à un règne sans interruption de seize ans de l'Union nationale. C'est le début de la Révolution tranquille, qui modifie en profondeur la société québécoise. Sous le slogan Maîtres chez nous, le gouvernement du Québec entreprend plusieurs initiatives majeures, dont :
- la nationalisation de l'industrie hydro-électrique à travers l'expansion de Hydro-Québec — cette initiative majeure du gouvernement est menée par le ministre des Ressources naturelles, René Lévesque ;
- la création de la régie des rentes du Québec, distinct du Régime de pensions du Canada qui existe dans toutes les autres provinces ;
- la création d'un ministère de l'Éducation, enlevant la responsabilité des écoles à l'Église catholique ;
- des pressions sur le gouvernement fédéral pour qu'il renégocie les relations fédérales-provinciales.
Après avoir conservé le pouvoir en 1962, le Parti libéral retourne sur les bancs de l'opposition en 1966, quand l'Union nationale dirigée par Daniel Johnson gagne cette élection.
Sous Jean Lesage, les libéraux donnent naissance à une aile nationaliste. Vers la fin de la décennie 1960, certains libéraux, incluant le ministre René Lévesque, quittent le parti pour se joindre au mouvement souverainiste du Québec et participent à la fondation du Parti québécois, dirigé par Lévesque.
Les relations entre le Parti libéral du Québec et son homologue fédéral, le Parti libéral du Canada, s'enveniment sous Lesage, et davantage sous Robert Bourassa. Déjà, en 1955 le PLQ mettait fin à son affiliation au PLC, et à plusieurs moments depuis, les relations entre les deux partis ont été extrêmement tendues. Comme premier ministre, Bourassa fait adopter la Loi 22 qui fait du français la langue officielle au Québec, et fait pression sur le premier ministre fédéral Pierre Elliott Trudeau pour obtenir des concessions constitutionnelles. Son gouvernement est également embarrassé par plusieurs scandales. Bourassa renonce à la direction du parti après sa défaite aux mains du Parti québécois de René Lévesque dans l'élection de 1976. Bourassa est remplacé à la tête du Parti libéral par Claude Ryan, l'ancien éditeur du quotidien montréalais Le Devoir. Ryan mène à bien la campagne fédéraliste durant le référendum de 1980 sur la souveraineté-association, mais perd ensuite l'élection de 1981 aux mains du PQ. Il démissionne de son poste de chef du Parti libéral, pavant la voie au retour de Robert Bourassa qui fut élu au Colisée de Québec en octobre 1983.
Réélu à la tête du Québec lors des élections de décembre 1985, Bourassa réussit à convaincre le gouvernement fédéral progressiste-conservateur de Brian Mulroney de reconnaître le Québec comme une société distincte et cherche à obtenir plus de pouvoirs pour le Québec et les autres provinces. Ceci a pour résultat l'accord du lac Meech et l'accord de Charlottetown. Ces deux propositions ne sont toutefois pas ratifiées. Bien que nationaliste, Bourassa est toujours demeuré opposé à l'indépendance du Québec. Réélu en 1989, Bourassa cède les rênes du Parti libéral et du gouvernement en 1993 : Daniel Johnson lui succède alors comme chef libéral et premier ministre du Québec mais il ne demeure en poste que quelques mois : le gouvernement libéral est défait par le Parti québécois de Jacques Parizeau aux élections de 1994. En 1990, après l'échec de l'accord du lac Meech et dans la foulée du rejet par le gouvernement Bourassa du rapport Allaire, plusieurs membres nationalistes du Parti libéral, menés par Jean Allaire et Mario Dumont, et incluant plusieurs de l'aile jeunesse du parti, quittent le PLQ pour former l'Action démocratique du Québec. Tout comme en 1980, le PLQ fait campagne pour le NON durant le référendum de 1995 sur la souveraineté, qu'il remporte in extremis.
Le retour au gouvernement[modifier | modifier le code]
Aux élections du , les libéraux sont à nouveau portés au pouvoir et forment le gouvernement du Québec sous la direction du premier ministre Jean Charest. À mi-mandat, les sondages indiquent que le gouvernement de Jean Charest fait face aux plus hauts taux d'insatisfaction jamais enregistrés pour un gouvernement au Québec.
Des propositions fortement controversées de réforme de l'éducation, des politiques syndicales et sociales, une maladresse continuelle dans la communication des politiques et décisions du gouvernement, ainsi que d'autres facteurs donnent pendant longtemps au Parti québécois l'espoir de remporter les prochaines élections du . Cependant, la chute dans les sondages de ce dernier (14 points de novembre 2005 à juin 2006), entre autres due l'apparition du parti Québec solidaire, replace pour la première fois depuis longtemps le Parti libéral du Québec en première position dans les intentions de vote. Cette glissade du PQ peut être aussi attribuée au leadership maintes fois contesté d'André Boisclair. Lors de l'élection générale de 2007, le PLQ devient néanmoins minoritaire, l'Action démocratique du Québec fait une percée historique et le Parti québécois est relégué au troisième rang en termes d'appuis populaires.
De son élection en avril 2003 aux élections de 2007, le gouvernement libéral a fait face à de nombreuses critiques de la part des centrales syndicales, telles la FTQ ou la CSN, des organismes de défense des droits sociaux ainsi que du mouvement étudiant québécois. La « réingénierie » de l'État, telle qu'annoncée par le Premier ministre Jean Charest serait, selon eux, la première étape vers la réduction du rôle et de la taille de l'État. Ils dénoncent fortement la remise en cause du modèle québécois développé au cours des années 1960. Mais c'est la loi 31 sur le code du travail, qui autorisait, entre autres, la sous-traitance dans les institutions publiques, qui causa le plus grand émoi dans le milieu syndical.
Les nombreux reculs du gouvernement fragilisèrent son pouvoir et firent en sorte que les libéraux se retrouvent minoritaires après les élections de 2007, un évènement rare au Québec. À la suite de la réélection des libéraux à la tête d'un gouvernement minoritaire, le taux de popularité du gouvernement, paradoxalement, ne cesse d'augmenter pour atteindre un taux de satisfaction de 61 % en mars 2008. À la suite de l'électrochoc subi par le PLQ, Jean Charest a décidé de remanier entièrement le mode d'action du gouvernement. Le conseil des ministres est passé à seulement 18 ministres et est devenu le premier à respecter la parité hommes/femmes. L'entourage de Jean Charest a aussi changé, notamment son chef de cabinet, et il a rappelé deux anciens conseillers de l'époque de Robert Bourassa, John Parisella et Michel Bissonnette.
Jean Charest à la tête d'un gouvernement minoritaire depuis 2007 déclenche des élections anticipées pour le 8 décembre 2008 alors que les libéraux sont en tête des sondages. Il va réussir à former un troisième gouvernement consécutif, une première depuis la révolution tranquille. Cette élection marque aussi le retour à un gouvernement majoritaire, le retour du PQ dans le rôle de l'opposition officielle, l'élection du premier député de Québec Solidaire et surtout la dramatique chute de l'ADQ.
En 2011, le Parti libéral décide de lancer le Plan Nord avec pour objectif de créer des milliers d'emplois pour le Québec. Ce projet a été applaudi par certains mais surtout critiqué[7],[8] par plusieurs intervenants, dont un député qui a reproché au Premier ministre Philippe Couillard son « attitude de colonisé »[9].
Le troisième mandat du gouvernement Charest est assombri pratiquement dès le départ par des allégations de corruption, de collusion et de copinage dans l'octroi des contrats de travaux publics dans la région de Montréal. Après avoir refusé pendant des années de mettre sur pied une commission d'enquête afin de faire la lumière sur ces allégations, le premier ministre Charest cède enfin à la pression populaire en 2011 et accepte de mettre sur pied la Commission Charbonneau qui s'avérera dévastatrice pour l'entourage du Parti libéral mais presque sans conséquence sur les autres partis.
En février 2012, la hausse des droits de scolarité décrétée par le gouvernement Charest met le feu aux poudres d'une contestation générale populaire qui embrasera plusieurs villes du Québec. La grève générale des étudiants, bientôt rejoints dans leur contestation par de larges segments de la société civile, durera six mois et servira de prétexte au déclenchement des 40e élections générales québécoises.
Le 4 mai 2012, une violente manifestation éclate lors du Conseil général du Parti libéral[10], qui avait été déplacé par prudence de Montréal à Victoriaville. Des citoyens ont été arrêtés ou blessés par la riposte des policiers appelés à la protection des représentants du parti au pouvoir. Selon l'interprétation de Radio-Canada, la voiture de police qui a foncé sur la foule cherchait à secourir un policier après qu'il eut été « frappé par des manifestants ». Toutefois, selon des témoignages, c'est l'inverse qui se serait produit.
Le 22 mai 2012, au moins 250 000 citoyens en colère descendent dans la rue[11] pour exiger la fin du gouvernement du Parti libéral.
Le gouvernement du Parti libéral de Charest s'est aussi illustré avec une explosion record de l'endettement public de l'ordre de 60 milliards $ additionnels[12] en seulement neuf ans, ce qui servira de prétexte à son successeur Philippe Couillard en 2014 pour instaurer de sévères mesures d'austérité.
Déjà, en février 2011 une pétition de 248 000 noms exigeant la démission de Jean Charest avait été déposée à l'Assemblée nationale du Québec. Rien n'y fit: Charest et le Parti libéral s'accrochèrent au pouvoir jusqu'à l'élection du Parti Québécois, marquée par une tentative d'assassinat contre la Première ministre Pauline Marois.
La fin provisoire du règne libéral[modifier | modifier le code]
Les élections du 4 septembre 2012 marquent pour deux ans la fin d'un règne libéral de neuf ans. Le PLQ est alors relégué au second rang, formant l'opposition officielle avec 50 sièges, pas très loin derrière le gouvernement Marois, dont les 54 sièges lui ont valu de former un gouvernement minoritaire.
Le 17 mars 2013, lors du premier congrès à la chefferie du PLQ depuis 1983, Philippe Couillard succède à Jean Charest à la tête du PLQ avec l'appui de 58,5 % des membres du parti.
Retour aux commandes[modifier | modifier le code]
Le 7 avril 2014, Philippe Couillard mène son parti à la formation d'un gouvernement majoritaire, à la suite de l'élection de 70 députés sur 125 à l'élection provinciale[13]. Son mandat est marqué par une situation budgétaire et économique difficile en début de mandat. Les mesures de restriction de l'accroissement des dépenses publiques, présentées en début de mandat, ont été vivement décriées par plusieurs groupes communautaires et syndicats du secteur public.
De plus le gouvernement de Philippe Couillard aura entreprit une audacieuse réforme du monde de la santé en plus de proposer formellement au Canada de nouvelles négociations constitutionnelles dans un document officiel intitulé : "Québécois, notre façon d'être canadien"[14],[15],[16],[17].
Le 5 mai 2018, une vague de démissions secoue le Parti Libéral du Québec. Mais ne sont pas nécessairement un signe que les choses vont mal à l'interne, estime Philippe Couillard, puisqu'elles offrent l'occasion de recruter de nouveaux candidats, tandis que son parti espère se renouveler en vue des prochaines élections en octobre 2018 [18].
Retour dans l'opposition[modifier | modifier le code]
Le , le Parti libéral est renvoyé dans l'opposition lors des élections législatives, remportées par la Coalition avenir Québec. Les libéraux n'obtiennent que 24,82 % des votes et 31 sièges à l'Assemblée nationale[19]. En termes de pourcentage de vote, il s'agit de la pire défaite électorale de l'histoire du parti, soit depuis 1867. Malgré tout, il forme l'opposition officielle. Un sondage postélectoral permet d'établir que seulement 12% des francophones ont voté pour le parti et que son électoral traditionnel, les non-francophones, se sont abstenus de voter à hauteur de 47 %[20].
Philippe Couillard démissionne à titre de chef du parti et de député de Roberval le 4 octobre[21] ; il est remplacé le lendemain par Pierre Arcand qui agira à titre de chef intérimaire[22]. Le 10 octobre, ce dernier annonce la nomination de Sébastien Proulx comme leader parlementaire pour le caucus libéral[23].
Le 1er mars 2019, le président du parti Antoine Atallah annonce sa démission suite à une contestation interne[24]. Katherine Martin, première vice-présidente du parti, assure l'intérim de la présidence jusqu'à la nomination par le Conseil exécutif d’une nouvelle présidente ou d’un nouveau président[25].
Structure[modifier | modifier le code]
Chefs[modifier | modifier le code]
Nom | Chef | Premier ministre |
---|---|---|
Henri-Gustave Joly de Lotbinière | 1867-1883 | 1878-1879 |
Honoré Mercier | 1883-1892 | 1887-1891 |
Félix-Gabriel Marchand | 1892-1900 | 1897-1900 |
Simon-Napoléon Parent | 1900-1905 | 1900-1905 |
Lomer Gouin | 1905-1920 | 1905-1920 |
Louis-Alexandre Taschereau | 1920-1936 | 1920-1936 |
Adélard Godbout[26] | 1936-1949 | 1936, 1939-1944 |
Georges-Émile Lapalme | 1950-1958 | — |
Jean Lesage | 1958-1970 | 1960-1966 |
Robert Bourassa[27] | 1970-1976 | 1970-1976 |
Claude Ryan[28] | 1978-1982 | — |
Robert Bourassa | 1983-1994 | 1985-1994 |
Daniel Johnson (fils) | 1994-1998 | 1994 |
Jean Charest[29] | 1998-2012 | 2003-2012 |
Philippe Couillard | 2013-2018 | 2014-2018 |
Pierre Arcand (intérim) | 2018- en cours |
Commission Jeunesse[modifier | modifier le code]
Une des particularités du Parti libéral du Québec est sa Commission-Jeunesse. Cette commission permanente est responsable de l'implication des jeunes au sein du parti et possède le mandat des membres de 16 à 25 ans. Elle délègue au minimum un tiers des délégués lors des Congrès des membres du PLQ (l'instance décisionnelle suprême du parti). Chaque été, environ 500 jeunes libéraux se réunissent pour l'une des instances de la Commission, le congrès-jeunes.
La Commission-Jeunesse du PLQ a plusieurs luttes à son historique tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de son parti. Elle a proposé la création de la carte-soleil, a lutté contre Claude Ryan dans les années 1980 contre le dégel des frais de scolarité et exigé que la TVQ ne soit plus perçue sur la vente de livre au Québec notamment. Dans les années 1980, les congrès annuels de la Commission-Jeunesse attiraient près de 1 500 personnes.
Elle connut des moments moins réjouissants, notamment lors du dépôt du rapport Allaire, qui causa un déchirement au sein du PLQ et un exode des membres, amenant la création de l'Action démocratique du Québec. Le président de la Commission-Jeunesse à ce moment était Mario Dumont, chef de l'ADQ de 1994 à 2008.
Parmi les débats amenés par les jeunes libéraux, notons l'enseignement de l'anglais dès la première année du primaire, l'instauration de la carte d'assurance-maladie, l'abolition de la malbouffe dans les écoles, le maintien du financement du régime de prêts et bourses et la création du Fonds des générations.
Idéologie et réalisations[modifier | modifier le code]
Fédéralisme canadien[modifier | modifier le code]
Le Parti libéral du Québec prône le fédéralisme et l'unité du Canada. Dans l'histoire on aura vu entre autres le Parti libéral du Québec s'opposer publiquement et politiquement à la séparation du Québec lors des référendum de 1980 et celui de 1995 et proposer de nouvelle négociation constitutionnelles au Canada en 2018 afin de réunifier le pays dans une nouvelle constitution[30],[31],[32].
Principales réalisations[modifier | modifier le code]
Le Québec, sous l'impulsion du PLQ, s'est doté d'importants outils de justice sociale et de développement économique. En voici quelques exemples :
- l'âge minimum de 16 ans pour travailler (1910)
- le droit de vote des femmes (1940)
- l'instruction obligatoire (1942)
- la loi des appels d'offres en contrats routiers (1960 au Québec)
- l'école primaire et secondaire gratuite (1961 au Québec)
- la création du ministère de l'Éducation et du Conseil supérieur de l'éducation (1964)
- l'assurance-maladie (1970)
- le régime des allocations familiales du Québec (1973)
- l'aide juridique (1973)
- proclamation du français comme langue officielle de l'État du Québec (1974)
- la Charte québécoise des droits et libertés de la personne (1975)
C'est aussi le PLQ qui a mis en chantier la Révolution tranquille (1960), généralement considérée comme un vaste mouvement de libéralisation des mœurs, globalement comparable au phénomène de « Counterculture » aux États-Unis ou aux événements de mai 1968 en France. Les libéraux ont également mis en œuvre la nationalisation de l'électricité au Québec (1963). Ils ont créé la société de développement hydroélectrique Hydro-Québec (1944) et réalisé les colossaux complexes hydroélectriques de la Baie James et de la Côte-Nord (1960 à aujourd'hui).
Le fonds d’archives Parti libéral du Québec est conservé au centre d’archives de Québec de la Bibliothèque et Archives nationales du Québec[33].
Identité visuelle[modifier | modifier le code]
Résultats électoraux[modifier | modifier le code]
Élection | Chef | Votes | % | Sièges | +/– | Positionnement | Gouvernement | Slogan électoral |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1867 | Henri-Gustave Joly de Lotbinière | 26 842 | 35,46 | 13 / 64 |
2e | Opposition | ||
1871 | Henri-Gustave Joly de Lotbinière | 23 760 | 39,41 | 19 / 65 |
6 | 2e | Opposition | |
1875 | Henri-Gustave Joly de Lotbinière | 33 763 | 38,83 | 19 / 65 |
2e | Opposition | ||
1878 | Henri-Gustave Joly de Lotbinière | 65 285 | 47,49 | 31 / 65 |
12 | 2e | Opposition | |
1881 | Henri-Gustave Joly de Lotbinière | 38 020 | 38,97 | 15 / 65 |
16 | 2e | Opposition | |
1886 | Honoré Mercier | 58 389 | 39,58 | 33 / 65 |
18 | 1er | Mercier | |
1890 | Honoré Mercier | 70 345 | 44,54 | 43 / 73 |
10 | 1er | Mercier | |
1892 | Félix-Gabriel Marchand | 76 280 | 43,65 | 21 / 73 |
22 | 2e | Opposition | |
1897 | Félix-Gabriel Marchand | 120 300 | 53,28 | 51 / 74 |
30 | 1er | Marchand | |
1900 | Simon-Napoléon Parent | 54 957 | 53,15 | 67 / 74 |
16 | 1er | Parent | |
1904 | Simon-Napoléon Parent | 62 889 | 55,43 | 67 / 74 |
1er | Parent | ||
1908 | Lomer Gouin | 131 068 | 53,53 | 57 / 74 |
10 | 1er | Gouin | |
1912 | Lomer Gouin | 155 958 | 53,54 | 62 / 81 |
5 | 1er | Gouin | |
1916 | Lomer Gouin | 126 266 | 60,57 | 75 / 81 |
13 | 1er | Gouin | |
1919 | Lomer Gouin | 67 292 | 51,91 | 74 / 81 |
1 | 1er | Gouin | |
1923 | Louis-Alexandre Taschereau | 149 730 | 51,52 | 64 / 85 |
10 | 1er | Taschereau | |
1927 | Louis-Alexandre Taschereau | 188 687 | 59,34 | 74 / 85 |
10 | 1er | Taschereau | |
1931 | Louis-Alexandre Taschereau | 268 732 | 54,88 | 79 / 90 |
5 | 1er | Taschereau | |
1935 | Louis-Alexandre Taschereau | 251 127 | 46,82 | 48 / 90 |
31 | 1er | Taschereau puis Godbout | |
1936 | Adélard Godbout | 227 860 | 40,02 | 14 / 90 |
34 | 2e | Opposition | |
1939 | Adélard Godbout | 301 382 | 53,5 | 69 / 86 |
55 | 1er | Godbout | |
1944 | Adélard Godbout | 523 316 | 39,35 | 37 / 91 |
32 | 2e | Opposition | |
1948 | Adélard Godbout | 547 478 | 36,16 | 8 / 92 |
28 | 2e | Opposition | |
1952 | Georges-Émile Lapalme | 768 539 | 45,77 | 23 / 92 |
15 | 2e | Opposition | |
1956 | Georges-Émile Lapalme | 828 264 | 44,87 | 20 / 93 |
3 | 2e | Opposition | |
1960 | Jean Lesage | 1 077 135 | 51,38 | 51 / 95 |
31 | 1er | Lesage | C'est le temps que ça change! |
1962 | Jean Lesage | 1 205 253 | 56,40 | 63 / 95 |
12 | 1er | Lesage | Maîtres chez nous |
1966 | Jean Lesage | 1 099 435 | 47,29 | 50 / 108 |
13 | 2e | Opposition | |
1970 | Robert Bourassa | 1 304 341 | 45,40 | 72 / 108 |
22 | 1er | Bourassa | 100 000 emplois |
1973 | Robert Bourassa | 1 623 734 | 54,65 | 102 / 110 |
30 | 1er | Bourassa | Bourassa construit |
1976 | Robert Bourassa | 1 135 056 | 33,78 | 26 / 110 |
76 | 2e | Opposition | Non au séparatisme -- Bourassa notre garantie |
1981 | Claude Ryan | 1 658 753 | 46,08 | 42 / 122 |
16 | 2e | Opposition | |
1985 | Robert Bourassa | 1 910 307 | 55,99 | 99 / 125 |
57 | 1er | Bourassa | Maîtriser l'avenir (Changeons pour du solide) |
1989 | Robert Bourassa | 1 702 808 | 49,95 | 92 / 125 |
7 | 1er | Bourassa puis Johnson | Assurons notre avenir |
1994 | Daniel Johnson | 1 737 698 | 44,40 | 47 / 125 |
45 | 2e | Opposition | |
1998 | Jean Charest | 1 771 858 | 43,55 | 48 / 125 |
1 | 2e | Opposition | Pour un Québec plus fort |
2003 | Jean Charest | 1 755 863 | 45,99 | 76 / 125 |
28 | 1er | Charest | Nous sommes prêts |
2007 | Jean Charest | 1 313 664 | 33,08 | 48 / 125 |
28 | 1er | Charest | Unis pour réussir |
2008 | Jean Charest | 1 366 046 | 42,08 | 66 / 125 |
18 | 1er | Charest | L'Économie d'abord. OUI |
2012 | Jean Charest | 1 360 968 | 31,20 | 50 / 125 |
16 | 2e | Opposition | Pour le Québec! |
2014 | Philippe Couillard | 1 757 071 | 41,52 | 70 / 125 |
20 | 1er | Couillard | Ensemble on s'occupe des vraies affaires |
2018 | Philippe Couillard | 1 001 148 | 24,82 | 31 / 125 |
39 | 2e | Opposition | Pour faciliter la vie des Québécois |
Notes et références[modifier | modifier le code]
- Haddow and Klassen 2006 Partisanship, Globalization, and Canadian Labour Market Policy. University of Toronto Press.
- Denis Lessard, « Le nombre de membres du PLQ atteint un creux », sur La Presse (consulté le 4 juin 2017).
- Tommy Chouinard, « Le membership du PLQ en chute libre: 40 000 membres de moins en 10 ans» », JDM, (lire en ligne).
- Frédéric Boily, « Le Parti libéral du Québec et l’émergence du centre droit (1960-1976) », Bulletin d'histoire politique, (lire en ligne)
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- George Carlyle Marler a assuré l'intérim de 1949 à 1950.
- Gérard D. Levesque a assuré l'intérim de 1976 à 1978.
- Gérard D. Levesque a assuré l'intérim de 1982 à 1983.
- Jean-Marc Fournier a assuré l'intérim de à .
- https://www.encyclopediecanadienne.ca/fr/article/parti-liberal-du-quebec/
- https://ici.radio-canada.ca/nouvelles/dossiers/PointDeRupture/bio_Johnson.shtml
- https://www.ledevoir.com/politique/quebec/500157/le-quebec-relance-le-debat-constitutionnel
- Bibliothèque et Archives nationales du Québec, « Bibliothèque et Archives nationales du Québec – Fonds Parti libéral du Québec(P537) » (consulté le 10 février 2014)
Annexes[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Michel Lévesque, Histoire du Parti libéral du Québec : la nébuleuse politique 1867-1960, Septentrion, , 838 p. (ISBN 9782894487297)
Articles connexes[modifier | modifier le code]
- Politique au Québec
- Fédéralisme au Québec
- Parti politique du Québec
- Commission jeunesse du Parti libéral du Québec
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Assemblée nationale du Québec
- Site Web du Parti libéral du Québec
- Le Blogue du Parti libéral du Québec
- Site Web de la Commission-Jeunesse du Parti libéral du Québec
- Site Web du Congrès-Jeunes de la Commission-Jeunesse du PLQ
- Constitution du Parti libéral du Québec
- Québécois, notre façon d'être canadien - Document officiel proposé par le Premier ministre libéral Philippe Couillard au Canada
- Présentation du Parti libéral du Québec sur le site d'Élection Québec
- « Fonds Parti libéral du Québec (P717) », Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) (consulté le 8 décembre 2014).
- Conseil de l'unité canadienne