Monique Pauzé

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Monique Pauzé
Fonctions
Députée de Repentigny
En fonction depuis le
(3 ans, 9 mois et 24 jours)
Élection Élection fédérale canadienne de 2015
Législature Chambre des communes du Canada
Prédécesseur Jean-François Larose
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Montréal, Canada
Parti politique Bloc québécois
Profession Enseignante, syndicaliste

Monique Pauzé, née à Montréal en 1950[1], est une enseignante, syndicaliste et femme politique québécoise. Elle est députée du Bloc québécois.

Biographie[modifier | modifier le code]

Monique Pauzé a enseigné pendant plus de vingt ans au niveau primaire. Elle sensibilisait notamment les élèves à l'importance de l'environnement. Dès le début de sa carrière elle a été déléguée syndicale[2]. De 1995 à 2003, elle s'engage plus activement dans l'action syndicale en tant que coordonnatrice à l’action sociopolitique au sein du Syndicat de Champlain, un syndicat de l'enseignement de la région de Montréal affilié à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ). Lorsqu'en 2003 le président du Syndicat de Champlain Réjean Parent est élu président de la CSQ, elle lui succède à titre de présidente du syndicat, et ce jusqu'à sa retraite en 2013[2]. La défense et la promotion de l'école publique est son principal cheval de bataille[3].

Au moment de sa retraite elle accepte le poste de commissaire à la Commission spéciale sur le renouveau syndical mise sur pied par la CSQ. Elle a aussi été engagée dans le milieu environnemental, ayant appuyé le mouvement des écoles vertes Brundtland et été vice-présidente de la Coalition Eau Secours.

Carrière politique[modifier | modifier le code]

Monique Pauzé est également impliquée pour la cause de la souveraineté du Québec. En avril 2013, elle fait partie de la commission du Conseil de la souveraineté du Québec chargée de mettre sur pied les États généraux sur la souveraineté[4]. En mars 2015, elle devient vice-présidente du Bloc québécois[5].

En mai 2015 Monique Pauzé est choisie candidate du Bloc québécois dans la circonscription de Repentigny[6]. Le 19 octobre 2015, elle est élue avec 34,69% des voix. Depuis le 22 octobre 2015 elle est whip de son parti[7].

En février 2018, La députée Monique Pauzé a déposé le projet de loi C-392. Ce projet de loi oblige Ottawa à respecter les lois provinciales et les règlements municipaux en matière de protection de l’environnement et d’aménagement du territoire aient préséance sur les lois fédérales. Le projet de loi vise une modification de certaines législations (hui au total) dont celle sur l’Office national de l’énergie et la radiocommunication. Ces modifications ont pour objectifs d'éviter que l’installation d’oléoduc et de tours de communication ne s’effectue en contournant les lois environnementales provinciales et les décisions des conseils municipaux comme l'a faite TransCanada dans son projet Énergie Est. Pour Monique Pauzé « Le territoire du Québec appartient à ceux qui l’occupent : les Québécoises et les Québécois. En obligeant le fédéral à respecter nos lois, nous franchirions un nouveau pas majeur vers la perspective d’être maîtres chez nous »[8]

Crise de février 2018[modifier | modifier le code]

À l’ouverture du congrès du Bloc québécois, en février 2018, Martine Ouellet, dans son discours d’ouverture a lancé des flèches aux membres de son parti, notamment sur « les résistances au changement » de certains députés du bloc[9] et à propos du « coulage » d’information. Dans la semaine précédant le congrès, plusieurs médias québécois avaient dévoilé le salaire d’un peu moins de 100 000 $ par an que demandait Mme Ouellet. « On pourrait être encore plus efficaces si les joueurs/joueuses de notre propre équipe ne scoraient pas dans nos propres buts », a-t-elle mentionné.

Ses propos n’ont pas diminué la grogne à l’intérieur de son parti. Moins de 15 jours après le congrès, 7 des 10 députés du BQ (les députés Michel Boudrias, Rhéal Fortin, Simon Marcil, Monique Pauzé, Louis Plamondon, Luc Thériault et Gabriel Ste-Marie) quittent le parti en siégeant comme un bloc de députés indépendants voulant défendre les intérêts du Québec[10],[11]. Si Mme Ouellet quitte la direction du BQ, les 7 députés démissionnaires, reviendraient au parti[12].

Pour la députée démissionnaire de Repentigny «Je fais partie de celles et ceux qui ont défendu la candidature de Martine Ouellet, mais très rapidement, j'ai constaté son style de leadership intransigeant. C'est épuisant de travailler continuellement dans la chicane». Selon elle, «Le Québec a plus que jamais besoin d'être servi et qu'on défende ses intérêts, car il recule de fois en fois, par rapport à l'Ontario notamment»[13].

Martine Ouellet, qui siège toujours comme député péquiste a l’Assemblée nationale du Québec, a annoncé qu'elle «restait en place». «Des gens disent que je suis contrôlante. Je suis mille fois moins contrôlante que Gilles Duceppe », a confié Martine Ouellet au Journal de Montréal.

Devant l'insistance de Martine Ouellet de demeurer cheffe, les appels au départ de Martine Ouellet à la tête du Bloc québécois se multiplient. L'ex-chef du BQ Gilles Duceppe croit que Mme Ouellet devrait admettre sa défaite et de se retirer: « Un chef qui se voit contesté par 70 % du caucus devrait comprendre le message. Moi, être là, je comprendrais que je n’y ai plus ma place» déclare l'ex-chef [14],[15]. Pour le successeur de Gilles Duceppe, Daniel Paillé : « le fondamental du parti [...], est resté à mon avis entre les mains de Plamondon et de Rhéal Fortin, et des autres »[16]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Claude-André Mayrand, « Portrait de candidate: Monique Pauzé », sur Hebdo Rive-Nord, (consulté le 27 décembre 2016).
  2. a et b « Monique Pauzé, CSQ », sur Ferrisson - Les militants, les militantes - La mémoire progressiste du Québec telle que racontée par ses acteurs et actrices, (consulté le 27 décembre 2016).
  3. « Monique Pauzé », sur OUI Québec - Organisations unies pour l'indépendance (consulté le 27 décembre 2016).
  4. « Les commissaires », sur OUI Québec - Organisations unies pour l'indépendance (consulté le 27 décembre 2016).
  5. « Monique Pauzé », sur Bloc québécois, (consulté le 27 décembre 2016).
  6. Pierre Chartier, « Monique Pauzé sera candidate du Bloc québécois dans Repentigny », sur Hebdo Rive-Nord, (consulté le 27 décembre 2016).
  7. « Monique Pauzé — Fiche de parlementaire », Parlement du Canada
  8. « Projet de loi sur la gestion du territoire : Ottawa doit respecter les lois provinciales | L'aut’journal », sur lautjournal.info (consulté le 1er mars 2018)
  9. « Martine Ouellet dit sentir de la «résistance» au sein du Bloc québécois », sur Le Devoir (consulté le 28 février 2018)
  10. « Sept députés sur dix claquent la porte du Bloc québécois », Huffington Post Québec,‎ (lire en ligne, consulté le 28 février 2018).
  11. « Nouvelle crise au Bloc québécois », sur Le Devoir (consulté le 28 février 2018).
  12. 98,5 FM, « «Elle est incapable de rassembler; elle ne l’a pas du tout» -Louis Plamondon - 98,5 fm Montréal », sur 98,5 fm Montréal (consulté le 1er mars 2018).
  13. Monique Pauzé, « « C'est le résultat d'une accumulation de frustrations » », Hebdo Rive Nord,‎ (lire en ligne, consulté le 1er mars 2018).
  14. Maxime Bergeron et Philippe Teisceira-Lessard, « Le caucus du Bloc explose: Ouellet devrait partir, croit Duceppe », La Presse,‎ (lire en ligne, consulté le 1er mars 2018).
  15. (en-CA) Graham Slaughter, « Duceppe urges Bloc Quebecois leader to resign », CTVNews,‎ (lire en ligne, consulté le 1er mars 2018).
  16. « Crise au Bloc québécois: «Elle devrait partir», dit Gilles Duceppe | Philippe Teisceira-Lessard | Politique canadienne », La Presse,‎ (lire en ligne, consulté le 1er mars 2018).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]