Rhéal Fortin

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Rhéal Fortin
Illustration.
Rhéal Fortin en 2016
Fonctions
11e Chef du Bloc québécois (interim)

(1 an, 4 mois et 25 jours)
Prédécesseur Gilles Duceppe
Successeur Martine Ouellet
Député de Rivière-du-Nord
En fonction depuis le
(3 ans, 9 mois et 23 jours)
Élection Élection fédérale canadienne de 2015
Législature Chambre des communes du Canada
Groupe politique Bloc québécois
Prédécesseur Pierre Dionne Labelle
Biographie
Nom de naissance Rhéal Éloi Fortin
Lieu de naissance Laval-des-Rapides
Nationalité Canadienne
Parti politique Bloc québécois, Parti québécois
Diplômé de Université de Sherbrooke
Profession Avocat
Résidence Saint-Sauveur

Rhéal Éloi Fortin, né à Laval-des-Rapides, est un avocat et homme politique québécois. Il est depuis le 19 octobre 2015 député du Bloc québécois pour la circonscription de Rivière-du-Nord à la Chambre des communes du Canada. Il fut également chef intérimaire du Bloc québécois du 21 octobre 2015 au 18 mars 2017[1]. Depuis le 28 février 2018, il siège comme député indépendant.

Biographie[modifier | modifier le code]

Rhéal Fortin est né à Laval-des-Rapides dans un milieu ouvrier. Après avoir débuté des études en électronique au cégep, il a travaillé de 1977 à 1985 dans l'usine de pétrochimie BASF à Laval. En septembre 1985, il entreprend des études en droit à l'Université de Sherbrooke et est reçu avocat en 1989. Il s'installe alors dans la région des Laurentides et pratique sa profession à Saint-Jérôme depuis 1992[2]. Il réside à Saint-Sauveur depuis 1998.

Rhéal Fortin a occupé de nombreux postes au sein de conseils d’administration d'organismes communautaires et dans le réseau de la santé. Il a également été membre du conseil exécutif de la section Laurentides-Lanaudière du Barreau du Québec de 2006 à 2015 et bâtonnier de cette section en 2013-2014[3]. Il a siégé au Conseil général du Barreau du Québec entre 2012 et 2014.

Rhéal Fortin (au lutrin) en compagnie de l'équipe du Bloc québécois de la région des Laurentides lors d'un rassemblement militant le 4 octobre 2015 à Sainte-Sophie, dans la circonscription de Rivière-du-Nord.

Carrière politique[modifier | modifier le code]

Rhéal Fortin se décrit comme souverainiste depuis toujours[2]. En 1989 il devient président de l'association de circonscription du Parti québécois de Terrebonne. Il s'implique ensuite dans la circonscription de Labelle. En 1994 il est élu vice-président de la nouvelle circonscription de Bertrand. Il occupe ensuite le poste de président régional du PQ Laurentides et siège au Bureau National du parti. Il sera plus tard élu président du PQ pour la circonscription de Prévost. En 2008, il est candidat à l'investiture du Parti québécois dans la circonscription de Prévost, mais est défait de justesse par Gilles Robert[4]. La même année il est élu président du Bloc québécois pour la circonscription de Rivière-du-Nord, poste qu'il occupera jusqu'en 2015. Il est ensuite élu président du Parti Québécois pour la circonscription de Saint-Jérôme de 2014 à 2015. Il quittera alors ses fonctions pour se porter candidat du Bloc québécois dans Rivière-du-Nord et est élu le 19 octobre 2015 député de cette circonscription. Deux jours plus tard, à la suite de la démission du chef bloquiste Gilles Duceppe, il est nommé chef intérimaire de ce parti.

Le 7 décembre 2016, il annonce qu'il ne sera pas candidat au poste de chef du Bloc québécois lors de la course à la direction qui a eu lieu en 2017[5].

Crise au Bloc québécois[modifier | modifier le code]

À l’ouverture du congrès du Bloc québécois, en février 2018, Martine Ouellet, dans son discours d’ouverture a lancé des flèches aux membres de son parti, notamment sur  «les résistances au changement » de certains députés du bloc9 et  à propos du « coulage » d’information. Dans la semaine précédant le congrès, plusieurs médias québécois avaient dévoilé le salaire d’un peu moins de 100 000$ par an que demandait Mme Ouellet. « On pourrait être encore plus efficaces si les joueurs/joueuses de notre propre équipe ne scoraient pas dans nos propres buts », a-t-elle mentionné.

Ses propos n’ont pas diminué la grogne à l’intérieur de son parti.  Moins de 15 jours après le congrès, 7 des 10 députés du BQ (les députés Michel Boudrias, Rhéal Fortin, Simon Marcil, Monique Pauzé, Louis Plamondon, Luc Thériault et Gabriel Ste-Marie) quittent le parti en siégeant comme un bloc de députés indépendants voulant défendre les intérêts du Québec. Si Mme Ouellet quitte la direction du BQ, les 7 députés démissionnaires, reviendraient au parti.

Pour le député démissionnaire Louis Plamondon, « La nouvelle orientation, préconisée par la chef du Bloc québécois, subordonne les intérêts du Québec à la promotion de l’indépendance. Or, nous sommes justement indépendantistes parce que nous sommes convaincus que c’est dans l’intérêt du Québec ! ». Le lendemain, sur les ondes de 98,5 FM, le doyen du BQ, précise son opinion de Martine Ouellet: «Elle est incapable de rassembler; elle ne l’a pas du tout»

« On n’est pas capables de travailler ensemble : il n’y a pas d’écoute. C’est toujours la soumission», dit le député Gabriel Ste-Marie.

Martine Ouellet, qui siège toujours comme député péquiste a l’Assemblée nationale du Québec, a annoncé qu'elle «restait en place». «Des gens disent que je suis contrôlante. Je suis mille fois moins contrôlante que Gilles Duceppe », a confié Martine Ouellet au «Journal de Montréal.

Devant l'insistance de Martine Ouellet de demeurer cheffe, les appels au départ de Martine Ouellet à la tête du Bloc québécois se multiplient. L'ex-chef du BQ Gilles Duceppe croit que Mme Ouellet devrait admettre sa défaite et de se retirer: « Un chef qui se voit contesté par 70 % du caucus devrait comprendre le message. Moi, être là, je comprendrais que je n’y ai plus ma place» déclare l'ex-chef. Pour un autre ex-chef Bloquiste, Daniel Paillé : «le fondamental du parti [...], est resté à mon avis entre les mains de [Louis] Plamondon et de Rhéal Fortin, et des autres. ».

Résultats électoraux[modifier | modifier le code]

Élection fédérale de 2015
Candidat Parti # de voix % des voix
     Romain Vignol Conservateur +04 793, 8,46 %
     Rhéal Fortin Bloc québécois +18 157, 32,05 %
     Janice Belair Rolland Libéral +14 933, 26,36 %
     (sortant) Pierre Dionne Labelle NPD +17 077, 30,14 %
     Joey Leckman Vert +01 436, 2,53 %
     Fobozof A. Côté Rhinocéros +00261, 0,46 %
Total 56 657 100 %

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Gilles Duceppe annonce sa démission | Philippe Teisceira-Lessard | Politique canadienne », sur La Presse (consulté le 22 octobre 2015)
  2. a et b Charles Michaud, « Une conversation avec Rhéal Fortin », sur TopoLocal - Saint-Jérôme, (consulté le 2 janvier 2017)
  3. « Me Rhéal Eloi Fortin », sur Bissonnette Fortin Giroux, cabinet d'avocats s.a. (consulté le 3 janvier 2017)
  4. « PQ-Prévost: les résultats », sur QuébecPolitique.com (consulté le 3 janvier 2017)
  5. « Rhéal Fortin ne sera pas le prochain chef du Bloc québécois », sur TopoLocal - Saint-Jérôme, (consulté le 3 janvier 2017)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]