Les Verts - L'Alternative verte

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Les Verts - L'Alternative verte
(de) Die Grünen – Die Grüne Alternative
Image illustrative de l’article Les Verts - L'Alternative verte
Logotype officiel.
Présentation
Porte-parole Werner Kogler
Fondation 1986 (Alternative verte)
1993 (Les Verts - L'Alternative verte)
Siège Lindengasse 40
A-1071 Vienne
Positionnement Centre gauche[1]
Idéologie Écologie politique[2]
Europhilie[3]
Affiliation européenne Parti vert européen
Affiliation internationale Les Verts mondiaux
Couleurs Vert
Site web www.gruene.at
Représentation
Membre du Conseil fédéral
2 / 61
Députés européens
2 / 18

Les Verts - L'Alternative verte (en allemand : Die Grünen – Die Grüne Alternative) est un parti politique écologiste autrichien.

Jusqu'à 2017, les verts étaient un des plus grands partis écologistes nationaux : il a recueilli 12,3 % des voix aux législatives de 2013 et fait élire 24 députés sur les 183 que compte le Conseil national. Le parti est membre du Parti vert européen. Depuis 2017, Werner Kogler en est le président.

Histoire[modifier | modifier le code]

Alors que le mouvement écologiste commença en Autriche en 1978 avec la lutte victorieuse contre l'ouverture de la centrale nucléaire de Zwentendorf, le parti naquit en 1986 de la fusion des Verts unis d'Autriche (Vereinte Grüne Österreichs, VGÖ) créés en 1982, et de la Liste alternative d'Autriche (Alternative Liste Österreichs, ALÖ) fondée également en 1982. Le nom initial du parti était "Alternative verte (Grüne Alternative), mais en 1995 il fut changé en Les Verts - L'Alternative verte.

Lors des élections législatives de 1986, l'Alternative verte – Liste Freda Meissner-Blau, qui rassemblait la quasi totalité du mouvement politique écologiste, obtint 4,82 % des voix. Les écologistes entrèrent ainsi au Parlement en obtenant immédiatement huit sièges. Ils choisirent alors un comportement peu conventionnel en refusant d'adapter leurs pratiques à celles des autres partis. Ils refusèrent ainsi d'élire un chef de groupe et nommèrent à ce poste une poupée de paille, puis se rendirent au parlement en jeans. Les médias du monde entier parlèrent d'eux lorsque leur député Andreas Wabl hissa une croix nazie sur le podium du parlement en protestation contre le président autrichien Kurt Waldheim, ancien officier de renseignement de la Wehrmacht.

Lors des élections anticipées de 2002, les Verts obtinrent 9,47 % des voix et 17 mandats au Conseil national, soit le meilleur score alors jamais obtenu par un parti écologiste européen dans un Parlement national. Ils commencèrent alors des discussions pour entrer au gouvernement avec les conservateurs du Parti populaire (ÖVP), mais ces négociations échouèrent. En 2003, les trois sénateurs Verts à la Chambre haute purent former leur propre groupe parlementaire.

Les Verts obtinrent 21 sièges lors des élections de 2006, devenant ainsi le troisième parti du pays, place jusqu'alors occupée par le FPÖ.

Organisation interne[modifier | modifier le code]

Structures[modifier | modifier le code]

Les Verts comptaient environ 6400[4] membres en 2014 au niveau national, même s'il n'y a pas de règles uniformes d'adhésion. En plus des membres, le parti peut compter sur le soutien d'un grand nombre de volontaires.

Le parti a longtemps fonctionné selon les principes de la démocratie de base et de rotation, mais la croissance du parti réduit de plus en plus l'application de ces principes. Le dernier élément de la démocratie de base est une votation de la base qui peut être demandée par 100 membres au moins.

La plus haute instance du parti est le Congrès fédéral (Bundeskongress) qui se réunit au moins une fois par an. Les sections régionales et l'association des immigrés y envoient des délégués. Le Congrès fédéral décide des listes pour les élections nationales et les élections européennes. Il élit également le porte-parole du parti et décide du programme.

Le Comité fédéral (Bundesvorstand) est devenu, au fil des ans, l'exécutif du parti. Il se réunit au moins une fois par semaine, en général le mardi, et détermine les actions quotidiennes des Verts. Il s'occupe également des finances. Un comité élargi, qui se réunit également une fois par mois au moins, veille à ce que les décisions de Congrès soient bien appliquées par le Comité.

Enfin, les députés Verts au Parlement fédéral édictent leurs propres lignes directrices. On constate toutefois au fil des années un alignement des positions du groupe sur celles du Comité.

Les sections régionales sont pour la plupart organisées selon le même modèle que le parti national.

Associations membres ou associées[modifier | modifier le code]

  • Le Grünen Andersrum est l'organisation verte des gays, lesbiennes, bisexuels et transsexuels. Il dispose de sections dans presque tous les États et est membre des Verts eux-mêmes.
  • Le Grünen SeniorInnen (DGS) est l'organisation des personnes âgées, fondée à Vienne le 9 mars 2001. Il se bat pour une politique plus favorable aux personnes âgées et militent pour leur droit à mener une vie active et autonome.
  • L' Initiative Grüne MigrantInnen (IGM) est le groupe Vert des immigrants en Autriche. Ils demandent la facilitation de l'intégration dans la vie en Autriche, des droits égaux et des opportunités égales. Ils combattent le racisme.
  • Le Grüne und Alternative Studierende (GRAS) est un parti qui se présente aux élections de l'Union nationale des étudiants autrichiens (Österreichische HochschülerInnenschaft – ÖH). Ils y sont le premier parti et forment, avec l'Association socialiste des étudiants, le gouvernement de l'Union nationale.
  • La Grünalternative Jugend (GAJ) est l'organisation de jeunesse des Verts, qui existe depuis les années 1990. Elle est membre de la Fédération des Jeunes Verts européens. Elle dispose de section dans les différents Länder.
  • La Grüne Frauenorganisation est l'organisation des femmes Vertes, qui ne dispose pas encore de sections dans l'ensemble des États.
  • ECO Students est une association d'étudiants verts, existant actuellement uniquement en Styrie.
  • La Grüne Wirtschaft est l'association économique des Verts qui se présente aux élections du parlement de la Chambre autrichienne de commerce (Wirtschaftskammer Österreich – WKÖ).
  • Les Alternative und Unabhängige GewerkschafterInnen (AUGE/UG) est le syndicat des Verts autrichiens. Il se présente aux élections du parlement de la Chambre du travail autrichienne (Arbeiterkammer – AK).

Activités au niveau des Länder[modifier | modifier le code]

Basse-Autriche[modifier | modifier le code]

Les Verts sont entrés au parlement régional en 1998 en y faisant élire leurs deux premiers députés. Lors des élections de 2003, ils doublèrent leur nombre de députés en obtenant 7,2 % des voix et forment désormais leur propre groupe au parlement.

Lors des élections locales en 2005, ils obtinrent des sièges dans environ 100 conseils communaux et occupent désormais quatre postes de vice-maires.

Burgenland[modifier | modifier le code]

Les Verts entrèrent au Parlement du Burgenland pour la première fois en 2000, obtenant 5,5 % des voix et deux sièges. Ils confirmèrent ce résultat en 2005 (5,21 % des voix et deux sièges).

Carinthie[modifier | modifier le code]

Différents partis verts participèrent aux élections régionales en Carinthie: le KEL/AL en 1984, l'Autre Carinthie (Anderes Kärnten) en 1989 et en 1994, la liste Démocratie 99 (Demokratie 99) en 1999. Aucune de ces listes ne parvint toutefois jamais à entrer au parlement du Land. Ce n'est qu'en 2004 que les Verts de Carinthie entrèrent finalement au parlement régional en obtenant deux sièges, occupés depuis par Rolf Holub et Barbara Lesjak. Rolf Holub participe depuis 2013 à l'exécutif local chargé de l'énergie, de l'environnement, de la durabilité et des transports publics[5].

Dans la capitale, Klagenfurt, les Verts jouent un rôle actif depuis plus longtemps. Ils occupent désormais quatre sièges au parlement de la ville et, depuis 2003, un des neuf sièges de l'exécutif. Andrea Wulz est désormais la Conseillère de ville chargée des femmes, des affaires familiales et des logements sociaux.

Haute-Autriche[modifier | modifier le code]

Les Verts parvinrent à faire leur entrée au parlement du Land de Haute-Autriche en 1997, puis renforcèrent encore leur présence en 2003. À l'issue de ces élections, ils entrèrent au gouvernement en coalition avec le Parti du peuple (conservateur) et le Parti social-démocrate. Rudolf Anschober y est désormais chargé des affaires environnementales. Cette décision suscita toutefois un débat intense au sein du parti, les Verts de Linz y étant notamment en majorité opposés.

Les Verts sont également représentés dans de nombreuses communes. En plus d'être représentés dans des parlements, ils occupent notamment un siège à l'exécutif de la ville de Linz.

Salzbourg[modifier | modifier le code]

Les Verts entrèrent au parlement du Land de Salzbourg en 1989 déjà, avec deux députés. Ils obtinrent trois mandats en 1994, puis à nouveau deux en 1999. Ils obtinrent à nouveau deux sièges en 2004, malgré une légère augmentation du nombre de suffrages. Depuis 2013, ils participent à l'exécutif local aux côtés de l'ÖVP et de Team Stronach.

En ville de Salzbourg, les Verts sont actifs sous le nom de Liste citoyenne (Bürgerliste).

Styrie[modifier | modifier le code]

Les Verts occupent trois sièges au parlement du Land de Styrie depuis 2005. Ils sont aussi bien représentés au parlement de la ville de Graz où ils ont quatre élus.

La Styrie compte également la plus grande organisation de Jeunes Verts en Autriche, appelée Grüne Jugend Steiermark. La première association verte autrichienne d'étudiants est également née en Styrie.

Tyrol[modifier | modifier le code]

Les Verts du Tyrol entrèrent au parlement de la région en 1989 déjà. En 1994, Eva Lichtenberger fut la première verte à occuper un poste dans l'exécutif d'un Land autrichien. Elle était chargée des affaires environnementales.

En 2003, les Verts tyroliens obtinrent le meilleur résultat jamais obtenu au niveau régoional en Autriche, avec 15,6 % des voix et cinq sièges. Depuis 2013, ils participent au gouvernement du Land aux côtés de l'ÖVP. Dans la capitale, Innsbruck, les Verts atteignirent 27 % des voix. Cela permit également au Vert de désigner pour la première fois dans l'histoire de l'Autriche un membre de la Chambre haute du parlement. C'est à Eva Konrad qu'est revenu cet honneur.

Lors des élections communales de 2004, les Verts doublèrent leur nombre de mandats dans les conseils locaux. En ville d'Innsbruck, ils occupent désormais 8 des 40 sièges du parlement. La même année, ils obtinrent 17,3 % des voix lors des élections européennes et Eva Lichtenberger devint députée européenne. À cette occasion, les Verts devinrent le premier parti d'Innsbruck en obtenant 28,3 % des voix.

En dehors des questions sociales, la problématique du trafic de transit à travers les Alpes leur a permis de se profiler particulièrement. Le Tyrol est en effet l'un des principaux points de passage routier entre l'Allemagne et l'Italie. Les Verts accusent notamment le gouvernement fédéral de ne pas avoir négocié un assez bon accord avec l'Union européenne sur ce sujet en 1994.

Résultats des Verts au parlement du Land du Tyrol
Année Pourcentage des voix Nombre de députés (sur 36 sièges)
2003 15,59 % (+7,57) 5 (+2)
1999 8,02 % (-2,66) 3 (-1)
1994 10,68 % (+2,42) 4 (+1)
1989 8,26 % (+5,34) 3 (+3)
1984 2,92 % 0

Vienne[modifier | modifier le code]

Si les Verts viennois se présentèrent pour la première fois aux élections en 1983 déjà, ils ne purent entrer au parlement qu'en 1991. Depuis, ils ne cessèrent d'améliorer leurs résultats; ils sont particulièrement forts dans certains quartiers (scores de 2005): Neubau (43,3 %), Josefstadt (32,3 %), Alsergrund (29,4 %), Mariahilf (29 %) ou Wieden (25,1 %).

Lors des élections de 2001, les Verts gagnèrent la majorité dans l'un des districts pour la première fois de leur histoire. Le district de Neubau eut alors le premier maire de district de l'histoire de la ville de Vienne. Les résultats de 2001 leur permirent également d'envoyer un représentant à la Chambre haute du parlement fédéral autrichien.

En 2005, ils gagnèrent encore du terrain en obtenant 14,6 % des voix. Ils ont confirmé leur mairie du Neubau et en occupent désormais une seconde, celle du district de Josefstadt.

Résultats des Verts à l'Assemblée législative de Vienne
Année Pourcentage des voix Nombre de sièges (sur 100) Autres informations
2005 14,63 % (+2,18) 14 (+3) 1 député à la Chambre Haute, 2 Conseillers de ville.
2001 12,45 % (+4,51) 11 (+4) 1 député à la Chambre Haute, 1 Conseiller de ville.
1996 7,94 % (-1,14) 7 (±0) 1 Conseiller de ville.
1991 9,08 % (+4,68) 7 (+7) 1 Conseiller de ville.
1987 4,4 % (+1,9) 0
1983 2,5 % (+2,5) 0

Vorarlberg[modifier | modifier le code]

Les Verts du Vorarlberg furent les premiers à obtenir des mandats dans un parlement régional en Autriche, en 1984. Cette année-là, ils créèrent la sensation en obtenant 13 % des votes lors de leur première participation à des élections. Emmené par l'agriculteur charismatique Kaspanaze Simma, ils purent former d'entrée un groupe parlementaire. Cela n'alla d'ailleurs pas sans poser problème puisque le nouveau bâtiment du Parlement, construit 1981, ne prévoyait des salles que pour les trois partis traditionnels.

Ils n'atteignirent plus jamais leur score de 1984, mais ne disparurent jamais du parlement régional. En 2004, ils dépassèrent à nouveau les 10 % des voix et occupent désormais, comme en 1984, cinq des 36 sièges du parlement. Ils participent au gouvernement du Land aux côtés de l'ÖVP depuis 2014.

Résultats des Verts du Vorarlberg aux élections de l'Assemblée régionale
Année Pourcentage des voix Nombre de députés (sur 36)
2004 10,2 % (+4,17) 4 (+2)
1999 6,03 % (-1,73) 2 (-1)
1994 7,76 % (+2,58) 3 (+1)
1989 5,18 % (-7,82) 2 (-2)
1984 13,00 % 4

Dirigeants[modifier | modifier le code]

Porte-paroles[modifier | modifier le code]

Eva Glawischnig, ancienne leader du parti.

Eurodéputés[modifier | modifier le code]

Résultats électoraux[modifier | modifier le code]

Élections au Conseil national[modifier | modifier le code]

Année Voix % Mandats Rang Gouvernement
1990 225 084 4,8
10 / 183
4e Opposition
1994 338 538 7,3
13 / 183
4e Opposition
1995 233 208 4,8
9 / 183
5e Opposition
1999 342 260 7,4
14 / 183
4e Opposition
2002 464 980 9,5
17 / 183
4e Opposition
2006 520 130 11,0
21 / 183
3e Opposition
2008 509 936 10,4
20 / 183
5e Opposition
2013 582 657 12,4
24 / 183
4e Opposition
2017 189 976 3,8
0 / 183
6e Extra-parlementaire

Élections présidentielles[modifier | modifier le code]

Année Candidat 1er tour 2e tour
% Rang % Rang
1986 Freda Meissner-Blau 5,5 3e
1992 Robert Jungk 5,7 4e
1998 pas de candidat
2004 pas de candidat
2010 pas de candidat
2016 Alexander Van der Bellen 21,3 2e 53,8 1er

Élections européennes[modifier | modifier le code]

Année % Mandats Rang Groupe
1996 6,8
1 / 21
4e Verts
1999 9,3
2 / 21
4e Verts/ALE
2004 12,9
2 / 18
4e Verts/ALE
2009 9,9
2 / 17
5e Verts/ALE
2014 14,5
3 / 18
4e Verts/ALE
2019 14,1
2 / 18
4e Verts/ALE

Élections régionales[modifier | modifier le code]

  • membre de la coalition gouvernementale
  • dans l'opposition
Année B K S ST T W V
1987 4,4 %
1988 2,4 %
1989 1,7 % 6,2 %
(2)
8,3 %
(3)
5,2 %
(2)
1990
1991 3,4 % 3,1 % 2,9 % 9,1 %
(7)
1992
1993 3,2 %
1994 1,6 % 7,3 %
(3)
10,7 %
(4)
7,8 %
(3)
1995 4,3 %
(2)
1996 2,5 % 7,9 %
(7)
1997 5,8 %
(3)
1998 4,5 %
1999 3,9 % 5,4 %
(2)
8,0 %
(3)
6,0 %
(2)
2000 5,5 %
(2)
5,6 %
(3)
2001 12,4 %
(11)
2002
2003 7,2 %
(4)
9,1 %
(5)
15,6 %
(5)
2004 6,7 %
(2)
8,0 %
(2)
10,2 %
(4)
2005 5,2 %
(2)
4,7 %
(3)
14,6 %
(14)
2006
2007
2008 6,9 %
(4)
10,7 %
(4)
2009 5,1 %
(2)
9,2 %
(5)
7,4 %
(2)
10,6 %
(4)
2010 4,1 %
(1)
5,6 %
(3)
12,6 %
(11)
2011
2012
2013 8,1 %
(4)
12,1 %
(5)
20,2 %
(7)
12,6 %
(5)
2014 17,1 %
(6)
2015 6,4 %
(2)
10,3 %
(6)
6,7 %
(3)
11,8 %
(10)
2016
2017

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « The Greens – The Green Alternative », The Democratic Society, (consulté le 10 octobre 2018)
  2. (en) Wolfram Nordsieck, « Austria », sur parties-and-elections.eu.
  3. « Alexander Van der Bellen: "The European idea is worth the effort" - News - European Parliament », Parlement Européen (consulté le 3 mai 2018)
  4. ORF.at 24. November 2014.
  5. ORF: Peter Kaiser zum Landeshauptmann gewählt, abgerufen am 28. März 2013

Liens externes[modifier | modifier le code]