Crise d'Octobre

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Crise d'Octobre

Date au
Lieu Drapeau : Québec Québec
Résultat Mort du ministre du Travail Pierre Laporte
Dissolution du Front de libération du Québec
Chronologie
Enlèvement du diplomate britannique James Richard Cross par la cellule Libération du FLQ
Lecture du Manifeste du FLQ à la télévision de Radio-Canada
Enlèvement du ministre du Travail Pierre Laporte par la cellule Chénier du FLQ
Des soldats canadiens sont dépêchés à Ottawa.
Mise en place de la Loi sur les mesures de guerre par le gouvernement du Canada.
457 arrestations
Décès du ministre Pierre Laporte
James Richard Cross est libéré.
La cellule Libération du FLQ s'exile pour Cuba.
Arrestation de la cellule Chénier du FLQ par la police.

La crise d'octobre[note 1] désigne une série d'événements politiques et sociaux liés à l'enlèvement de l'attaché commercial du Royaume-Uni James Richard Cross et l'enlèvement et le meurtre du ministre provincial du Travail Pierre Laporte par le Front de libération du Québec qui ont eu lieu en dans la province du Québec, au Canada.

Débutant le avec l'enlèvement, à sa maison de Westmount, de l'attaché commercial du Royaume-Uni James Richard Cross par la cellule Libération du Front de libération du Québec (FLQ)[1], la crise d'octobre fut marquée également par la lecture du Manifeste du FLQ à la télévision de Radio-Canada (8 octobre), par l'enlèvement du ministre provincial du Travail Pierre Laporte par la cellule Chénier (10 octobre)[2], par la mise en place de la Loi des mesures de guerre (15-16 octobre), par la découverte du corps de Pierre Laporte le à Saint-Hubert dans le coffre d’une voiture, par la libération de James Richard Cross[3] le 3 décembre 1970, et par l'arrestation des trois derniers membres de la cellule Chénier le 28 décembre 1970. La crise d'octobre vient affecter les élections municipales de 1970 à Montréal.

Contexte historique[modifier | modifier le code]

Situation politique de 1960[modifier | modifier le code]

Articles détaillés : Grande Noirceur et Révolution tranquille.

Dès le début des années 1960, le Québec est en pleine période de changement. Le gouvernement libéral de Jean Lesage prend le pouvoir après 15 ans de gouvernance de l'Union nationale. Le nouveau gouvernement modifie le système de santé et d’éducation, passant aux mains de l'État québécois. Le système de santé devient accessible à tous. L’école devient gratuite et obligatoire jusqu’à 16 ans. René Lévesque, ministre des Ressources hydrauliques et des Travaux publics, nationalise l’électricité et en confie la gestion à Hydro-Québec[4].

Conjoncture sociale et économique[modifier | modifier le code]

Le Québec, vers la fin des années 1960, n'est pas en bonne posture économique. Le taux de chômage atteint des sommets; le taux d'inflation est très élevé. L'économie du Québec est en récession dès 1966. Durant la période de la Grande Noirceur, les Québécois sont souvent victimes du pouvoir des Anglophones. Ces derniers occupent toujours les postes les plus importants et contrôlent l’économie québécoise. Les francophones sont résignés à travailler comme ouvrier dans des usines appartenant à des Anglophones. Nombreux sont les Québécois qui ne peuvent plus parler leur langue au travail ou qui doivent maîtriser l’anglais pour trouver un emploi. Bien que la position des Québécois ait connu des changements avec l’arrivée de la Révolution tranquille, les Anglophones ont toujours une grande partie du monopole économique au Québec. Cette situation choque le peuple québécois qui n’a plus le contrôle de sa propre province. Un bon nombre s’indigne de la place occupée par les Anglophones dans leur économie[5]. Des mouvements comme le Front de Libération du Québec font valoir leur opinion sur ce problème et voient la souveraineté du Québec comme une solution. De plus, les gouvernements, provincial et fédéral déplaisent au FLQ puisque ceux-ci sont contre la séparation du Québec et n’aident pas les francophones dans leur lutte[4]. Ces facteurs entretiennent un mouvement contestataire important qui finit par s'élargir en mécontentement général de la population.

Question nationale[modifier | modifier le code]

Dans la foulée de la Révolution tranquille, quelques Québécois se radicalisent à la suite de certaines situations jugées injustes. Se révoltant contre le clergé catholique et une minorité québécoise principalement anglophone, ils ressentent l'appel au changement et la contestation. Un mouvement nationaliste se crée peu à peu et se rassemble sous l'égide d'un mouvement radical: Rassemblement pour l'indépendance nationale (RIN), dirigé par Pierre Bourgault[6]. En 1967 a lieu l’Exposition universelle de Montréal, ce qui permet au monde entier de venir visiter le Québec. Durant cet évènement, Charles de Gaulle, président de la République française, vient visiter le Québec et déclare durant un discours : « Vive le Québec libre ! »[4]. Cette phrase a pu paraître banale à plusieurs, mais pour certains, elle déclenche leur désir de séparation. La fête de la Saint-Jean-Baptiste de l’année 1968 est un autre événement marquant qui secoue les Québécois. À la veille des élections fédérales du 25 juin 1968, plusieurs centaines de manifestants se déplacent pour afficher leur indignation à des politiciens, dont Pierre Elliott Trudeau et Jean Drapeau. Au cours de cette journée, aussi surnommée le lundi de la matraque, des arrestations musclées ont lieu, 290 personnes sont arrêtées[7]. Le , René Lévesque démissionne du Parti libéral du Québec à cause de ses convictions, jugées trop nationalistes, pour fonder le Parti québécois l'année suivante, le . Aux élections d'avril 1970, le Parti québécois arrive deuxième au vote populaire, mais à cause du mode de scrutin majoritaire, il ne parvient qu'à récolter 7 sièges à l'assemblée nationale. Le 27 mars 1970 a lieu un évènement hors du commun à Montréal : « La nuit de la poésie ». Durant une nuit entière, des milliers de personnes se donnent rendez-vous au théâtre du Gesù pour prêter l’oreille à des poètes québécois. Gaston Miron, Claude Gauvreau, Raôul Duguay, Michèle Lalonde font partie de cette liste d’artistes présents sur la scène cette nuit-là. Les principaux sujets traités par ces poètes sont l’identité québécoise, la langue française ainsi que la souveraineté. Cet évènement, même s’il ne dure qu’une soirée, amène beaucoup de Québécois à cogiter sur l’idée de l’indépendance de la province[8].

Le Front de Libération du Québec[modifier | modifier le code]

Robot de déminage des forces canadiennes au musée canadien de la guerre à Ottawa.

Les membres du Front de Libération du Québec font valoir leur point de vue, depuis plusieurs années, à propos du reste du Canada. C’est par l’entremise de bombes et de dynamites placées près des bâtiments fédéraux comme des édifices militaires, des banques et même des boîtes aux lettres, que le FLQ démontre sa colère face à la situation critique au Québec, bien que la provenance de certaines d'entre elles restent controversée. Une enquête menée par le gouvernement québécois a tenté de prouver que certaines de ces bombes ont en fait été placées par la GRC (Gendarmerie Royale du Canada) dans le but de se faire passer pour le FLQ[9]. Malheureusement cette enquête n'a jamais été menée à terme. Plusieurs felquistes sont arrêtés et emprisonnés pour les crimes qu’ils ont commis durant ces années[10]. Cela crée donc de l’agitation chez le Front de Libération du Québec puisque beaucoup de membres souhaitent voir leurs camarades sortir de prison. Quelquefois, certains membres du FLQ se retrouvent en Gaspésie avec des pêcheurs et d’autres personnalités connues comme Plume Latraverse, pour partager leur révolte. Ils se rejoignent tous à la « Maison du pêcheur » de Percé et chantent, composent et discutent d’enjeux importants pour le Québec. Ces rencontres alimentent la ferveur des militants qui croient de plus en plus en leur cause et fortifient leur conviction[11].

Le Manifeste du FLQ[modifier | modifier le code]

Le manifeste est envoyé par le Front de Libération du Québec aux médias lorsque les membres de la cellule Libération enlèvent James Richard Cross, le 5 octobre 1970. Il s’agit d’un discours à saveur politique, écrit en 1970 par certains membres influents du FLQ. Ces derniers rédigent Le Manifeste pour qu’il soit lu à la télévision et à la radio, afin que toute la population québécoise connaisse les revendications du FLQ. Le Manifeste est rédigé alors que le Québec est l’objet de tension et de division entre les fédéralistes et les souverainistes. Il est écrit pour expliquer bien plus que la question nationale, il dénonce aussi l’inégalité entre les Anglophones et les Francophones[12].

Auteurs du Manifeste[modifier | modifier le code]

Le Manifeste du FLQ a été écrit principalement par Jacques Lanctôt et André Roy, deux membres du mouvement[13]. Jacques Lanctôt est né en 1945 à Montréal, il est le fils de Gérard Lanctôt[14], un fasciste de droite connu pour ses propos racistes. Durant la crise d’octobre, M. Lanctôt est chroniqueur pour le journal La Presse[7]. Il est très au fait de la situation au Québec et croit que l’avenir de la province doit passer par une révolution.Jacques Lanctôt est un témoin direct de l’évènement puisqu’il participe activement à l'enlèvement de James Richard Cross.

André Roy, quant à lui, est né en 1943 au Québec. Tout comme Lanctôt, M. Roy espère un avenir meilleur pour le Québec et souhaite son indépendance. Les deux hommes écrivent donc le manifeste du FLQ dans cette optique, tout en ayant en tête l’enlèvement d’une figure politique importante. André Roy n’est pas un témoin direct de la crise d’octobre puisque, quelques mois avant les évènements, il est emprisonné, car la police est au courant de ses intentions. Jacques Lanctôt ajoute le nom d’André Roy à la liste de prisonniers politiques devant être libérés dans le Manifeste du FLQ (Trait, 1970). Ce document historique est écrit pour les médias dans l’intention qu’ils le lisent sur les ondes. Le 7 octobre 1970, le manifeste est récité à la radio CKAC et le lendemain il est lu sur les ondes de Radio-Canada par Gaétan Montreuil[13].

Octobre 1970[modifier | modifier le code]

Jugeant que la situation politique est dans une impasse, un groupuscule indépendantiste à tendance révolutionnaire[15], le Front de libération du Québec, décide, le , d'enlever le diplomate britannique James Richard Cross. Les services de police, qui s'étaient infiltrés dans le mouvement felquiste, savaient ce que le groupe clandestin planifiait, mais décidèrent de ne pas intervenir[16].

Le , le lecteur de nouvelles Gaétan Montreuil effectue la lecture intégrale du Manifeste du FLQ à la télévision de Radio-Canada. Il précise au début et à la fin de la lecture du manifeste qu'il s'exécute dans un but humanitaire visant à sauver James Cross[17].

À la suite de ces enlèvements, Pierre Elliott Trudeau contacte le Toronto Star et déclare à l'éditorialiste Peter Newman que les enlèvements font partie d'un complot pour renverser le gouvernement du Québec. Le Toronto Star relaye ses dires, qui créent une commotion dans tout le Canada, sans révéler sa source ni le fait que Trudeau n'avait aucune preuve de cette « insurrection appréhendée »[18] sinon « les informations » qu'il avait amassées « depuis l'âge de trois ans ».

À la demande du Gouvernement du Québec et de l'administration municipale de Montréal, La Loi sur les mesures de guerre est déclarée le 16 octobre, à 4 heures du matin[19].

Les moyens de communication du gouvernement fédéral et provincial pour répondre au Front de Libération du Québec[modifier | modifier le code]

Les gouvernements à la tête des pouvoirs québécois et canadien de l’époque de la crise d’octobre d’automne 1970 se sont pris de différentes façons pour répondre au Front de Libération du Québec, mouvement important ayant une « histoire secrète »[20] . Ainsi, afin de propager leurs réponses au sein de la société, ils ont dû utiliser différents moyens de communication. Ceux-ci sont les journaux, dans lesquels il est possible de voir comment leurs messages ont été couverts, la télévision et la radio, à travers laquelle le gouvernement a répondu directement au mouvement felquiste. Au fil de la crise, les médias sont devenus des acteurs mêmes de celle-ci. Il y a les acteurs passifs caractérisés par le fait que l’information diffusée pas les médias a engendré des conséquences comme l’enlèvement de Pierre Laporte par l’entremise de la révélation de l’enlèvement de James Cross à travers ceux-ci. De plus, il y a les acteurs actifs, soient les journalistes qui tentent de participer au phénomène de la crise en couvrant la crise en stipulant leurs actions comme s’ils étaient dans la même catégorie que les autres acteurs caractérisant la crise. En effet, « les reporters raconteront leurs nuits d’insomnie, les menaces de mort qu’ils reçoivent, le soutien qui leur est donné. »[21]  Finalement, les acteurs sociaux sont ceux qui vont observer et diffuser la réalité, mais qui seront, pour certains, arrêtés et mis en prison, car ils seront perçus comme étant complice aux actes terroristes[22]

Les journaux[modifier | modifier le code]

Les journaux ont eu un impact important dans la crise d’octobre. En effet, un article provenant du quotidien Le Devoir, publié le 16 octobre 1970, montre clairement la position gouvernementale durant les attentats felquistes de l’automne 1970. Les verbatims de différents discours des dirigeants politiques, tels que Robert Bourassa, montrent que le gouvernement cherche à promouvoir ses idées au sein de la société québécoise. Par exemple, il est mentionné sous forme de verbatims les paroles de M. Bourassa à l’Assemblée nationale du 15 octobre 1970 : « Actuellement, au Québec, le régime démocratique est menacé… et c’est notre responsabilité première et essentielle de le sauvegarder ». On voit donc ici la position du gouvernement Bourassa face aux évènements. De plus, les autres discours mettent beaucoup d’emphase sur des termes et des mots provocants, tels que « danger », « crise », « extrême gravité », etc. De ce fait, il est évident que l’on cherche ici à s’assurer que la population s’oppose aux idées des « terroristes »[23].  

La télévision[modifier | modifier le code]

La télévision a joué un rôle significatif dans la communication politique du gouvernement fédéral et provincial. Le 10 octobre 1970, le FLQ détenait en otage le diplomate James Cross depuis déjà cinq jours. Un ultimatum imposé au gouvernement fédéral par le FLQ la veille affirmait que celui-ci devait libérer les prisonniers politiques avant 18h le 10 octobre, en échange de la libération de M. Cross. La réponse du gouvernement fédéral du Québec a été rendue, quelques minutes avant la fin du sablier, sous la forme d’une déclaration télévisée, confectionnée en union avec le gouvernement provincial, dans laquelle le ministre de la Justice de l’époque, Jérôme Choquette, refusa catégoriquement la demande du FLQ.[24]  On voit donc ici que le gouvernement fédéral et le gouvernement provincial ont décidé de faire parvenir leur réponse et leur point de vue par l’entremise de la télévision, ce qui fit en sorte que la population entière a ressenti le calme que tentait de laisser paraître le gouvernement face au FLQ. Ceci est dû au fait que la population était en mesure de voir avec leurs propres yeux les réactions et les visages des membres du gouvernement qui prenait place devant l’auditoire et la caméra, sans que ceux-ci ne le laissent paraître leur peur afin de restaurer la sérénité dans la société.

La radio[modifier | modifier le code]

Malgré le fait que le FLQ s’emparait des stations de radio, comme la CKAC et la CKLM qui recevait des appels téléphoniques de la part des felquistes afin que la distribution de messages soit faite[25] , pour véhiculer leurs actes, propos et intentions, les gouvernements ont véhiculé beaucoup de leur propos à travers la radio. Lors de la mise en place de la Loi sur les mesures de guerre par le gouvernement Bourassa le 16 octobre 1970, à la suite de l’enlèvement de James Cross quelques jours avant, l’armée débarqua dans les rues de Montréal pour contrer la menace felquiste. Étant en pleine période de négociation avec le gouvernement fédéral, le FLQ, détenant aussi le journaliste Pierre Laporte, voit ces négociations périr. Le jour J arriva, soit celui où le FLQ allait recevoir leur réponse face à leurs revendications. Évidemment, ça ne s’est pas déroulé comme il l’aurait souhaité, et c’est de même pour M. Pierre Laporte : « C'était en fin d'après-midi, rue Armstrong. Pierre Laporte entend à la radio la déclaration de Robert Bourassa annonçant la rupture définitive des « négociations ». Peu après, il se précipite désespérément à travers une fenêtre et se blesse grièvement aux poignets et à la poitrine. »[24] À la lumière de ces faits, on peut affirmer que par l’intermédiaire qu’est la radio, le gouvernement a répondu aux revendications du FLQ bien qu’il ait mis en péril la vie de certains de ses membres (Pierre Laporte, James Cross, etc.).

Comparaison entre les méthodes de propagande d’Harold Lasswell lors de la Grande Guerre et les méthodes de propagande des gouvernements lors de la crise d’octobre[modifier | modifier le code]

Les moyens de communication utilisés par les gouvernements fédéral et provincial peuvent être comparés à la thèse doctorale d’Harold Lasswell qui se nomme Propaganda technique in The World War [26] . La méthode de Lasswell contient trois points principaux : une coordination aux plus hautes instances, une sélection des instruments de communications et des messages simples, percutants et ciblés.  

Coordination aux plus hautes instances[modifier | modifier le code]

Comme Lasswell le propose, il doit y avoir une coordination entre les plus hautes instances du système politique, ce qui était également le cas avec le gouvernement lors de la crise d’octobre. En effet, l’armée, les gouvernements fédéral et provincial, etc. étaient du même avis et tous étaient coordonnés. Un exemple concret de cette coordination, c’est lorsque le gouvernement fédéral déclara les lois mesures de guerre, l’armée canadienne a écouté le premier ministre et ils se sont rendus dans la province de Québec, sans que le gouvernement provincial s’oppose à la décision prise.

Messages simples, percutants et ciblés[modifier | modifier le code]

Lasswell propose également que les messages de propagandes doivent être simples, percutants et ciblés. Le premier ministre, Pierre-Eliott Trudeau, fit exactement cela, lorsqu’il a répondu aux journalistes « Just watch me » en parlant des mesures qu’il pourrait prendre pour contrer le FLQ dans leurs démarches. Ainsi, ce message est simple, car tout le monde peut le comprendre et il est percutant, car il nous permet de comprendre qu’il est prêt à faire n’importe quoi pour arrêter le FLQ.  Le message se veut également ciblé, puisqu’il s’adresse autant à sa population il leur dit qu’il est présent pour ceux-ci et il s’adresse autant au FLQ pour leur communiquer qu’il ne le laissera pas agir comme il le souhaite. 

Sélections des instruments de communication[modifier | modifier le code]

Pour effectuer de la bonne propagande, Lasswell croit que les méthodes de communications doivent être bien sélectionnées. Les deux gouvernements, provincial et fédéral, en ont justement utilisé plusieurs comme les journaux, la télévision et la radio. Les médias choisis ont pour but de s’adapter au public avec qui les gouvernements cherchent à communiquer. Par exemple, lorsque le gouvernement a voulu s’intéresser sur des gens moins instruits, ils ont utilisé la radio, puisque comme le mentionnait Lasswell dans sa thèse, celle-ci peut rejoindre les gens qui ne savent pas lire ni écrire.

Chronologie[modifier | modifier le code]

  • 5 octobre 1970 :
    • Les membres de la cellule Libération du FLQ enlèvent le diplomate britannique James Richard Cross[27].
  • 6 octobre 1970 :

Le communiqué no1 émis par le FLQ énumère ses exigences :

  • L’absence de fouilles policières pour retrouver l’otage ;
  • La diffusion du Manifeste du FLQ ;
  • La libération de 23 prisonniers politiques;
  • Un avion pour leur transport vers Cuba ou l'Algérie ;
  • L’imposition d’une « taxe volontaire » de 500,000 $ qui devront être placés à bord de l’avion;
  • Le nom du délateur qui a « vendu » les militants du FLQ arrêtés en juin à Prévost.
  • Le réengagement des " gars de Lapalme ";

Le communiqué donne aussi les noms des 23 prisonniers[28].

Mitchell Sharp, secrétaire d'État aux Affaires extérieures du Canada, refuse de céder aux conditions du FLQ pour la libération du diplomate:

« Je suis confiant que ces criminels seront appréhendés et que le diplomate sera relâché. C’est ce à quoi nous nous affairons. » (Mitchell Sharp)
  • 7 octobre 1970 :
    • Lecture du Manifeste du FLQ à la radio de CKAC, arrestation de 27 suspects, le ministre de la Justice du Québec, Jérôme Choquette, affirme qu'il est prêt à discuter avec les ravisseurs[29]
  • 8 octobre 1970 :
  • 10 octobre 1970 :
  • 11 octobre 1970 :
    • Pierre Laporte écrit une lettre émouvante à Robert Bourassa pour lui dire qu'il est bien traité et l'implorer de négocier sa libération.
    • L'avocat Robert Lemieux est arrêté et emprisonné sous motif d'entrave au travail des policiers
    • Robert Bourassa laisse entendre qu’il est prêt à négocier avec le FLQ sujet à une entente préalable sur la sécurité des otages[32].
  • Le 12 octobre :
    • À 7h, Pierre Laporte écrit une lettre à sa femme pour lui dire qu'il va bien et qu'il est bien traité.
    • Des soldats canadiens sont dépêchés à Ottawa pour assurer la protection de diverses personnalités politiques et d'édifices fédéraux.
    • Par un communiqué émis tard la veille, Me Robert Lemieux est désigné par le FLQ comme intermédiaire entre le FLQ et les autorités en place.
    • Me Robert Demers est nommé pour négocier au nom du gouvernement[33].
  • Le 13 octobre :
  • Le 14 octobre :
    • Les négociations reprennent entre Robert Demers et Robert Lemieux qui discutent de la sécurité des otages[36].
    • Une rencontre spéciale du Cabinet fédéral a lieu afin de discuter des mesures à prendre pour mettre fin à la crise.
    • Un groupe de seize personnalités publiques du Québec, présidé par René Lévesque, Président du Parti Québécois, donnent leur « appui le plus pressant à la négociation d’un échange des deux otages contre les prisonniers politiques. »[37]
  • Le 15 octobre 1970
    • Les négociations entre Me Demers et Me Lemieux sont définitivement rompues.

Me Lemieux fait un discours au Centre Paul Sauvé devant des partisans enflammés et lance le slogan du FLQ : « Nous vaincrons ». Le gouvernement du Québec passe à l’action : L’armée est demandée en renfort de la Sureté. En soirée une offre définitive est faite aux ravisseurs, accompagnée d’un sauf-conduit avec un délai de six heures pour l’accepter[38].

  • Nuit du 15 au 16 octobre 1970 :
    • La dernière rencontre du Cabinet fédéral a lieu. Trois ministres soulignent que le « gouvernement n’a pas démontré qu’il existe un danger d’insurrection ». M. Trudeau évoque à maintes reprises les demandes répétées du gouvernement du Québec en faveur de l’imposition de la loi des mesures de guerre. La Presse, 31 janvier 1992[39].
    • À 3h. du matin à l'expiration du délai et devant l'inaction des ravisseurs, le Gouvernement du Québec et l'administration municipale de Montréal demandent l'application de certaines dispositions de la Loi sur les mesures de guerre.
    • À 4h. du matin le gouvernement fédéral accède à la demande du gouvernement du Québec[40].
  • 16 octobre 1970 :
    • La Sûreté du Québec procède à au moins 457 arrestations[41] . Les arrestations visent des individus soupçonnés d’appartenance au FLQ, ou qui ont déjà participé à des manifestations violentes, ou qui sont liés à des mouvements d’extrême gauche[42]. Parmi les détenus, on compte la chanteuse Pauline Julien et son conjoint Gérald Godin, le poète Gaston Miron, le syndicaliste Michel Chartrand et le journaliste Nick Auf der Maur.
  • 17 octobre 1970 :
    • Un communiqué du gouvernement du Québec énonce les modalités du sauf-conduit et l’intermédiation de Cuba qui a accepté d’agir pour des raisons humanitaires.
    • Le FLQ émet un communiqué disant que le ministre « du chômage et de l’assimilation » Pierre Laporte a été exécuté.
    • Découverte du cadavre du ministre Pierre Laporte peu avant minuit dans le coffre d'une voiture à St Hubert[43].
  • 18 octobre 1970 :
    • La réprobation du public est générale. Le FLQ vient de perdre la guerre[44].
  • 22 octobre 1970 :
    • Les médias font écho au rapport d'autopsie qui conclut à la mort par étranglement[45].
  • 5 novembre 1970 :
    • Bernard Lortie, un des ravisseurs de Pierre Laporte, est arrêté à Montréal, à la suite d'une descente de police. Les trois autres, Paul Rose, Jacques Rose et Francis Simard réussissent à s’enfuir[46].
    • Dans une déclaration à la police, Bernard Lortie affirme que Pierre Laporte a été tué dans une échauffourée avec Jacques Rose et Francis Simard[47].
  • Le 6 novembre :
    • Julien Giguère, lieutenant-détective de la Section anti-terroriste (SAT) de la police de Montréal, recrute Carole Devault, qui devient l'agente d'information : matricule SAT 945-171, nom de code « Poupette ».
  • Le 2 décembre 1970 :
    • Jacques Cossette-Trudel et Louise Lanctôt, deux des ravisseurs de James Cross, sont arrêtés après avoir quitté le 10945, rue des Récollets à Montréal-Nord, la police ayant acquis la certitude que James Cross y est séquestré[48].
  • Le 3 décembre 1970 ;
    • Les ravisseurs, de James Cross séquestré au 10945 de la rue des Récollets, nomment Me Bernard Mergler pour négocier avec Me Robert Demers[49].
    • Les ravisseurs acceptent finalement le sauf-conduit pour Cuba qui leur est offert depuis le 16 octobre 1970 en échange de la libération de James Cross[50].
    • Tel qu’il avait été entendu le 15 octobre 1970 avec le ministère des Affaires étrangères du Canada, le consulat de Cuba, pour des motifs humanitaires, agit comme intermédiaire[51].
    • Les ravisseurs, Jacques Lanctôt, Marc Carbonneau, Yves Langlois, Jacques Cossette Trudel et Louise Lanctôt s’envolent vers Cuba[52].
    • James Richard Cross, l’attaché commercial de la Grande-Bretagne, est enfin libéré le 4 décembre à 2 heures du matin[53].
  • Le 28 décembre 1970
    • À 5 heures du matin, les ravisseurs de Pierre Laporte, Paul Rose, Jacques Rose et Francis Simard, sont arrêtés par la police dans une maison de St-Luc, en Montérégie. Le docteur Jacques Ferron[54] a été le négociateur entre la police et les felquistes.
    • La police réussit à trouver les meurtriers de Pierre Laporte. Ils sont arrêtés, subiront leur procès et seront condamnés à de longues peines de prison.
  • La crise d'octobre est terminée.[55].

Impacts[modifier | modifier le code]

Police politique[modifier | modifier le code]

« Il n'y avait là que des mémérages. »

— René Lévesque[56]

Lors de la crise d'octobre, le Gouvernement Fédéral du Canada, par le biais de la Gendarmerie royale du Canada (GRC), espionne illégalement à maintes reprises le mouvement souverainiste du Québec, notamment en s'introduisant par effraction dans les bureaux du Parti québécois et en y volant les listes des membres du parti[57].

À la suite de la crise, le gouvernement de Robert Bourassa a formé le Centre d'analyse et de documentation (CAD) qui a, de 1971 à 1977, fiché environ 6 000 groupes et 30 000 personnes des milieux souverainistes, syndicaux et de la haute fonction publique[56].

Démantelé en 1977 à la suite de l'arrivée au pouvoir du gouvernement de René Lévesque, on a affirmé avoir détruit les archives du CAD. Cependant, en 1992, un rapport datant de 1974 et provenant du directeur du CAD Gilles Néron fait surface et démontre que le Centre entretenait des liens étroits avec tous les corps policiers[56][source insuffisante]. D'autres documents, détenus par les archives nationales, sont classés « restriction d'accès maximale »[56].

Conséquence: L'affaire Therrien[58].

Cinéma et télévision[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. « Octobre » s'écrit ici avec une majuscule. Voir, par exemple, le Guide de style et de rédaction en français du gouvernement du Manitoba (2011), section Majuscules et minuscules, « Les époques, les événements historiques ou religieux et les régimes politiques ».

Références[modifier | modifier le code]

  1. Radio-Canada.ca, « Un diplomate britannique enlevé », sur archives.radio-canada.ca, Société Radio-Canada, (consulté le 13 septembre 2009)
  2. LA BELLE PROVINCE, 2000. Vidéo de AD HOC FILMS, un documentaire de Luc Cyr et Carl Leblanc. Montréal, Télé-Québec
  3. L'OTAGE, 2004. Vidéo de AD HOC FILMS, un documentaire de Luc Cyr et Carl Leblanc. Montréal, Télé-Québec.
  4. a b et c Linteau, Paul-André et al. (1986). Histoire du Québec contemporain : Le Québec depuis 1930, Montréal, Édition du Boréal Express, 725 p.
  5. Dickinson John A. et al (2003). Brève histoire socio-économique du Québec, Québec, Éditions du Septentrion, 412 p.
  6. Jean-François Nadeau, Bourgault, Lux Éditeur, 2007, p. 66, 89-99, 160
  7. a et b Société Radio-Canada (2010). Crise d’octobre : Tout le monde en parlait, http://www.radio-canada.ca/nouvelles/societe/2010/09/14/003-octobre-TLMEP.shtml (Consulté le 30 novembre 2012).
  8. Société Radio-Canada (s.d.). La nuit de la poésie, http://archives.radio-canada.ca/arts_culture/poesie/clips/6811/ (Consulté le 24 octobre 2012).
  9. « Opérations illégales de la GRC au Québec contre des souverainistes », Canada Libre,‎ (lire en ligne, consulté le 11 novembre 2016)
  10. Crise d'Octobre sur L'Encyclopédie canadienne
  11. Beauchamp, Mathieu (2012). Plume : D’un plume à l’autre, Première chaîne de Radio-Canada, Montréal, Société Radio-Canada (Consulté le 25 octobre 2012).
  12. William Tetley, Octobre 1970: Dans les coulisses de la crise, Saint-Lambert: Éditions Heritages, 2010, p. 65-70
  13. a et b Société Radio-Canada (s.d.). Lecture du manifeste FLQ à la télévision, http://archives.radio-canada.ca/guerres_conflits/terrorisme/clips/322/ (Consulté le 15 novembre 2012).
  14. Jean-François Nadeau, Adrien Arcand Führer canadien, Lux Éditeurs, 2010, p. 293-295
  15. Radio-Canada.ca, « La Crise d'Octobre : Le saviez-vous? », sur archives.radio-canada.ca, Société Radio-Canada, (consulté le 13 septembre 2009) : « Les felquistes ont été entraînés et organisés par Georges Schoeters, un révolutionnaire belge itinérant dont la source d'inspiration était Che Guevara. Au moins deux des membres du FLQ ont reçu des entraînements de guérilla à l'assignat sélectif de commandos palestiniens. Le FLQ a développé des liens avec différents mouvements révolutionnaires à travers le monde, comme ceux de Cuba, d'Algérie et de la Palestine. »
  16. « Dix ans plus tard, des documents internes révélés par le biais des lois d’accès à l’information démontrèrent que certaines méthodes et tactiques employées par les organisations policières fédérales, provinciales et municipales n’avaient pas grand-chose à envier à celles que l’on attribue plus généralement aux pires régimes dictatoriaux. En octobre 1970, par exemple, la police savait, par le biais d’informateurs infiltrés au sein du mouvement, ce que le FLQ planifiait. Or, au lieu d’intervenir afin de prévenir ces actions, la police décida de laisser aller afin, apprend-on des conclusions du rapport de la Commission Keable, de protéger ces indicateurs » . Marc Alain « Une mesure de la propension des policiers québécois à dénoncer des comportements dérogatoires, éléments de culture policière et cultures organisationnelles », Déviance et Société 1/2004 (Vol. 28), p. 3-31. URL : http://www.cairn.info/revue-deviance-et-societe-2004-1-page-3.htm. DOI : 10.3917/ds.281.0003.
  17. Front de libération du Québec, « Lecture du manifeste du FLQ à la télévision », sur archives.radio-canada.ca, Société Radio-Canada, (consulté le 14 septembre 2009)
  18. Les détails de cette affaire seront révélés par l'éditorialiste du Toronto Star, Peter Newman, des décennies plus tard, dans son autobiographie. Voir The October Crisis: a Fresh Take on Trudeau's Act.
  19. Robert Demers, Souvenirs d'Octobre 70, https://sites.google.com/site/criseoctobre70/ [archive]
  20. Louis fournier, Histoire d'un mouvement clandestin, Montréal, Québec/Amérique, (lire en ligne)
  21. Bernard Dagenais, En temps de crise, les médias sont des acteurs à part entière: octobre 1970 au Québec.
  22. Bernard Dagenais, En temps de crise, les médias sont des acteurs à part entière: octobre 1970 au Québec. (lire en ligne)
  23. Normand Lépine, « Québec rejette les conditions du FLQ », Le Devoir,‎ (lire en ligne)
  24. a et b Louis Fournier, Histoire d'un mouvement clandestin, Montréal, Québec/Amérique, (lire en ligne)
  25. « Il y a 50 ans, le Front libéral du Québec », Le Devoir,‎ (lire en ligne)
  26. (en) Harold Laswell, « Propaganda Technique in the World War », Coachwhip publications,‎ (lire en ligne)
  27. Louis Fournier, Histoire d’un mouvement clandestin, Québec-Amérique, Montréal, 1982, p. 364, 365 et 286
  28. Fournier, op. cit. p. 293-294. William Tetley, Octobre 1970 : dans les coulisses de la crise, Saint-Lambert : Éditions Héritage, 2010. p. 233 et 321.
  29. Charles Denis, Robert Bourassa - La Passion de la Politique, Fides, Montréal, 2006. p. 100 et 101.
  30. a et b Tetley, op. cit. p. 235. Denis op. cit. p. 103
  31. Fournier, op. cit. p. 306
  32. Tetley, op. cit. p. 236. Denis, op. cit. p. 105 à 108.
  33. Fournier, op. cit. p. 316. Tetley, op. cit. p. 237. Denis op. cit. p. 109 et 110.
  34. Denis op. cit. p. 109 et p. 110. Robert Demers, Souvenirs d’Octobre 70, https://sites.google.com/site/criseoctobre70/ chap.1.
  35. Tetley op. cit. p. 326. appendix D.
  36. Fournier, op. cit. p. 325. Denis, op. cit. p. 110. Demers, op. cit. Chapitre 2 - Les négociations. Rencontre du 14 octobre 1970 : La question préalable.
  37. Fournier, op. cit. p. 325
  38. http://www.tou.tv/tout-le-monde-en-parlait/S05E16. Coté, op. cit. p. 305. Demers, op. cit. chap.3 Offre finale aux ravisseurs.
  39. William Tetley., « Libre opinion: La situation était sérieuse le 15 octobre 1970 », Le Devoir,‎ (lire en ligne)
  40. Duchaïne, Rapport sur les évènements d’octobre 1970, p. 118. Demers, op. cit. chap. 3.
  41. Coté, op. cit. p. 312.
  42. Rapport Duchaîne, op. cit. p. 93-94. Fournier, op. cit. p. 322.
  43. Communiqué daté du 17 octobre 1970 émanant du Conseil exécutif du Gouvernement du Québec. Denis, op. cit. p. 117. Fournier, op. cit. p. 347-348.
  44. Fournier, p. 348, Coté, p. 310, Denis, p. 119.
  45. Tetley op. cit. p. 336, La Presse, 22 octobre 1970.
  46. . Tetley, p. 340. Fournier, p. 357.
  47. . Tetley, p. 179. Duchaîne, p. 131-149.
  48. Fournier, op. cit. p. 364.
  49. Robert Demers, Souvenirs d’Octobre 70, https://sites.google.com/site/criseoctobre70/ [archive] chap. 5- La délivrance. Coté, op. cit. p. 324.
  50. Denis, op. cit. p. 122. The Montreal Star, entrevue de Bernard Mergler publiée le 7 décembre 1970.
  51. Denis, op. cit. p. 118.
  52. Fournier, op. cit. p. 365.
  53. Fournier, op. cit. p. 365. Robert Demers, Souvenirs d’Octobre 70, https://sites.google.com/site/criseoctobre70/ [archive] L’Épilogue.
  54. Tetley op. cit. p. 265, Nadeau, Bourgault, op. cit p. 83, 84 et 206.
  55. Denis, op. cit. p. 122.
  56. a b c et d Antoine Robitaille, « Québec n'a pas tout une salle de jeu », Le Devoir,‎ (lire en ligne)
  57. Louis Fournier. FLQ : Histoire d’un mouvement clandestin, Outremont : Lanctôt, 1998, p. 492. Texte intégral.
  58. http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Index/nouvelles/200106/07/002-THERRIEN.asp

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • William Tetley, Octobre 1970 : Dans les coulisses de la crise, Saint-Lambert, Éditions Héritage,
  • William Tetley, The October Crisis, 1970 : an insider's view, Montréal, McGill University Press,
  • Robert Demers, Souvenirs d'Octobre 70, (présentation en ligne)
  • Charles Denis, Robert Bourassa-La passion de la politique, Montreal, Fides,
  • Louis Fournier, F.L.Q. Histoire d'un mouvement clandestin, Montréal, Québec-Amérique, , 509 p. (lire en ligne)
  • Robert Côté, Ma guerre contre le FLQ, Montréal, Trait d'union, 200 p.
  • Ron Haggart et Audrey Golden (trad. Jean-V. Dufresne et al.), Octobre 70 - Un an... après [« Rumours of War »], Montréal, Hurtubise/HMH, (1re éd. 1971), 287 p.
  • Marc Laurendeau, Les Québécois violents, Montréal, Boréal, , 2e éd., 239 p.
  • Guy Bouthillier et Édouard Cloutier, TRUDEAU’S DARKEST HOUR, War Measures in Time of Peace - October 1970, Montréal, Baraka Books, , 212 p. (ISBN 978-1-926824-04-8)
  • Kevin Lee Pinkoski, « The Historiography of the Front De Liberation Du Québec: Frameworks, ‘Identity’ and Future Study », Constellations, vol. 3, no 2,‎ (lire en ligne)
  • David MacDonald, « La crise d'octobre 1970 », Sélection du Reader's Digest, vol. 50, no 297,‎ , p. 169-215
  • Raymond Garneau, De Lesage à Bourassa, Montréal, Les Éditions Transcontinental, , p. 171-205
  • D'Arcy Jenish, The Making of the October Crisis, Canada's Long Nightmare of Terrorism at the Hands of THE FLQ,, Doubleday Canada, 2018

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]