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Il n'y aura aucun retard dans la construction du REM, assure la Caisse

Un train de banlieue passant dans le tunnel sous le mont Royal.

Après la mise en service du tronçon du REM passant sous le mont Royal, la fréquence des trains sera multipliée par 20 par rapport aux trains de banlieue actuels.

Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

Radio-Canada

La branche de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ), qui supervise la construction du Réseau express métropolitain (REM), la CDPQ Infra, dément les informations voulant que le projet accumulera jusqu'à deux ans de retard en raison de travaux supplémentaires devant être effectués dans le tunnel ferroviaire sous le mont Royal.

« On réfute catégoriquement ces allégations-là », a affirmé, tout de go, Harout Chitilian, directeur de l'exécutif, Affaires corporatives et développement, de la CDPQ Infra, sur les ondes de RDI.

Dans un dossier publié mardi, La Presse affirme que d'importants retards et hausses de coûts sont à prévoir, entre autres parce que le Service d'incendie de Montréal (SIM) exige des modifications supplémentaires au projet de réfection du tunnel ferroviaire sous le mont Royal, qui a été construit il y a un siècle.

Il serait ainsi question de l'ajout d'un mur pare-feu, au centre de la voie, pour éviter qu'un incendie éclatant d'un côté du tunnel ne se communique à l'autre voie, où circuleront les trains en direction opposée.

En raison de tous ces changements, la mise en service de ce tronçon serait reportée à 2023, soit environ deux ans après la date prévue.

Ces informations sont tirées d'un rapport d'étape de 150 pages produit par NouvLR, le consortium chapeauté par SNC-Lavalin qui s'occupe de l'ingénierie et de la construction du vaste projet de transport collectif.

En ce moment, le projet est en avance sur l'échéancier; ceci n'empêche pas que dans un projet de construction, vous avez un consortium qui va toujours demander plus d'argent et plus de temps pour accomplir son projet.

Harout Chitilian

« De notre côté, nous sommes des fiduciaires des fonds publics. Il y a une responsabilité solennelle de d'abord s'assurer que le budget est respecté à tout prix, tout comme l'échéancier. Et c'est cela que nous faisons depuis le début. En date d'aujourd'hui, le projet est en avance sur l'échéancier. »

Invité à commenter les propos de Jean-Marc Arbaud, directeur général adjoint du projet qui est rattaché à la Caisse, qui a confirmé à La Presse qu'il existait bel et bien un retard sur la conception des travaux, M. Chitilian a tendu à apporter un bémol : « Présentement, il y a un enjeu très pointu sur la production des plans. La production des plans [est avancée] à 40 %, alors qu'ils devraient être à 90 %, mais ils sont en train de mettre en place des processus » pour rattraper le retard.

Le dirigeant de la CDPQ Infra n'en démord pas : « Dans tous les projets de rénovations, de travaux, il arrive que l'entrepreneur exige plus d'argent, plus de temps. »

Un travailleur sur le chantier du REM.

Le tunnel ferroviaire sous le mont Royal doit être rénové en profondeur pour respecter les normes de sécurité actuelles.

Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

Assurer la sécurité des voyageurs

M. Chitilian affirme également que les travaux d'aménagement dans le tunnel du mont Royal, avec les normes de sécurité exigées par le SIM, étaient prévus « pour protéger la sécurité des usagers ».

« Tout le monde sait que c'est un tunnel qui date de 100 ans, et on était pleinement conscients des investissements majeurs nécessaires; ce n'est pas une surprise pour personne. Après, comment y parvient-on? Et quels sont les efforts requis pour y arriver? Il y a des différends, et c'est notre mandat de redresser la situation. »

Les déclarations de M. Chitilian se font en partie l'écho d'un communiqué de presse, publié très tôt mardi matin par le groupe du projet REM, où il est indiqué que le document de NouvLR sur lequel s'appuie La Presse est en fait un « document mensuel interne », et que le document en question « fait partie du processus de gestion normal entre des consortiums et des bureaux de projet dans le contexte de la construction d'un projet comme celui du REM ».

NouvLR n'a pas souhaité commenter l'affaire, invitant plutôt à contacter la CDPQ à ce sujet.

La première section du nouveau réseau de transport collectif sera fonctionnelle à la fin de l'année 2021, assure M. Chitilian. « On garde le cap », a-t-il dit.

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