•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Le noyau de Mercure plus gros qu’on l'estimait

La planète Mercure.

La planète Mercure

Photo : NASA

Radio-Canada

D’une taille de 2060 km, le noyau de Mercure est plus gros de 50 km qu’on ne le pensait jusqu’à présent.

Cette découverte a été réalisée par trois chercheurs français du Laboratoire de planétologie et géodynamique associés aux universités de Nantes et d’Angers.

Le trio en est venu à cette estimation en analysant les données recueillies par la sonde américaine Messenger sur le champ magnétique de la planète.

Illustration de l'intérieur des planètes Terre, Vénus, et Mercure.Agrandir l’image (Nouvelle fenêtre)

Illustration de l'intérieur des planètes Terre, Vénus, et Mercure.

Photo : NASA

En effet, lorsque le champ magnétique externe autour de Mercure varie sous l’influence du vent solaire, son noyau génère ce que l’on appelle une réponse induite, proportionnelle au champ externe, mais aussi à sa taille, qu’il est donc possible de déduire.

Ainsi, le rayon du noyau atteint 85 % du rayon total de la première planète du système solaire.

Par comparaison, le noyau solide de la Terre mesure environ 2400 kilomètres de diamètre.

Le saviez-vous?

  • Jusqu'à l’arrivée de Messenger dans son voisinage en 2011, Mercure n'avait été visitée que par la sonde Mariner 10.
  • Celle-ci avait survolé la planète à trois reprises, en mars et septembre 1974, et en mars 1975.
  • Plus de 3500 photographies avaient alors été prises.
  • C'est grâce à Mariner 10 que l'on y a décelé l'existence d'une mince atmosphère et d'une magnétosphère. La sonde a aussi contribué à préciser sa vitesse de rotation.
  • Messenger a effectué 4104 rotations en orbite autour de Mercure. Elle a pris plus de 277 000 photos, dont des images d’une résolution de 250 mètres par pixel.

La prochaine mission

En 2025, la mission BepiColombo atteindra le voisinage de la planète.

Cette initiative commune de l'Agence spatiale européenne et de son équivalente japonaise vise à réaliser une cartographie complète de Mercure et à analyser son champ magnétique.

Illustration artistique de la sonde BepiColombo autour de Mercure.

BepiColombo prendra le relais de la sonde Messenger, qui s'est écrasée sur la plus petite planète de notre système solaire en avril 2015.

Photo : ESA

Les deux sondes qui seront libérées sur Mercure permettront notamment d’étudier la composition de sa surface ainsi que sa composition interne. Les scientifiques veulent entre autres déterminer la teneur en fer de la planète et expliquer pourquoi son noyau est partiellement liquide.

Ces deux orbiteurs étudieront la planète pendant un an, avec la possibilité de voir leur mission prolongée une année supplémentaire.

Ils seront dotés d'une protection spéciale pour résister à des températures qui oscillent entre 430 °C sur la face exposée au Soleil et -180 °C sur la face sombre.

Les chercheurs espèrent reprendre là où la sonde américaine Messenger s'est arrêtée. La mission de Messenger autour de Mercure a pris fin après quatre ans en 2015.

Bien que Mercure puisse paraître terne à l'œil humain, différents minéraux apparaissent dans un arc-en-ciel de couleurs sur cette image captée par la sonde Messenger.

Bien que Mercure puisse paraître terne à l'œil humain, différents minéraux apparaissent dans un arc-en-ciel de couleurs sur cette image captée par la sonde Messenger.

Photo : NASA/Messenger

Mystérieuse Mercure

On sait peu de choses de la planète située à moins de 60 millions de kilomètres , et qui est à peine plus grosse que la Lune. Par comparaison, 150 millions de kilomètres séparent la Terre du Soleil.

En avril 2019, des astronomes de la NASA avaient apporté de nouvelles preuves de l'existence d'un noyau interne métallique solide dans les profondeurs de la planète Mercure.

Si les données recueillies jusqu'à aujourd'hui avaient permis d’établir que cette planète avait, comme la nôtre, un noyau métallique externe liquide, les indices recueillis concernant la solidité de son noyau interne étaient plutôt minces.

Le détail de ces travaux est publié dans le Journal of Geophysical Research (Nouvelle fenêtre) (en anglais).

Espace

Science