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Les indigènes d'Amazonie font partie de la solution, insiste leur représentant

José Gregorio Mirabal pose sur la place Saint-Pierre, à Rome.

José Gregorio Mirabal, coordonnateur général de la COICA, dit être à la recherche d'harmonie.

Photo : Radio-Canada / AFP / Tiziana Fabi

Agence France-Presse

José Gregorio Mirabal, coordonnateur général de la COICA, qui regroupe des organisations indigènes de toute la région panamazonique, insiste pour que les populations autochtones soient « des protagonistes » d'un futur développement respectueux de la nature.

Cet ex-leader du peuple indigène Kurripaco du Venezuela a répondu aux questions de l'AFP, en marge d'un synode d'évêques consacré à l'Amazonie auquel il participe, au Vatican.

Êtes-vous inquiet pour l'avenir de l'Amazonie ?

Dans ce synode résonnent des commentaires scientifiques, venant de l'Église et d'experts. Beaucoup de propositions ont à voir avec notre science, notre forme de vie. Si la forêt amazonienne est détruite, comme c'est le cas en ce moment, il ne sera pas possible de mettre en place une nouvelle économie.

Cela ne sera pas non plus possible si nous ne sommes pas inclus, car nous sommes un peuple millénaire et nous détenons le secret de la Terre mère. Il faut donc une alliance, un processus où nous sommes aussi des protagonistes.

Nous luttons de manière pratique depuis de nombreuses années pour défendre notre territoire.

L'Église de la région panamazonique se pose comme votre défenseur, mais certains vous reprochent d'être un frein au développement...

Le synode l'a compris, Greta [Thunberg] l'a compris, une petite fille l'a compris, le pape l'a compris. Nous voulons que l'humanité comprenne une fois pour toutes que nous ne pouvons pas vivre sans oxygène, sans eau potable. Le confort du développement est bon, mais il est nocif, destructeur pour la vie.

Nous ne voulons pas changer ce développement en un développement primitif. Non, non. Nous voulons une harmonie. Il n'y a pas d'harmonie en ce moment. Qu'il y ait de l'harmonie sur terre, c'est ce que demande le synode.

Au-delà de ces portes, de l'Église, du discours religieux, le pape pose la question du salut du monde, de la planète. Et c'est là que nous entrons en scène. Nous nous sentons partie intégrante de ce processus de changement dont l'humanité a besoin. Notre sagesse, notre expérience, est dans le synode.

Les évêques de votre région sont plutôt favorables aussi à la présence de prêtres mariés autochtones et à l'attribution de « ministères » officiels à des femmes laïques indigènes. Est-ce important?

Nous sommes très respectueux du désir de l'Église de se renouveler et nous respectons ses débats effectués en profondeur. Ce n'est pas de notre ressort. Mais oui, nous considérons comme fondamentale la présence des jeunes, des femmes et du peuple indigène pour transformer le monde.

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