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Fantosme de Carl Mayotte : ça déménage!

L'écoute se termine demain

Par
Frédéric Cardin

Ça groove, ça brasse… Peu importe le qualificatif dynamique que vous utiliserez, il fera probablement l’affaire pour décrire l’atmosphère générale de l’album Fantosma, que vient de faire paraître le bassiste Carl Mayotte avec son ensemble. Des racines uzebiennes (l'album est co-réalisé par Michel Cusson!), mais une ramure bien contemporaine constituée de boutures multicolores.

Dès les premières notes, nous plongeons dans un univers électronique un peu surréaliste, qui laisse entrevoir quelque pérégrination musicale déroutante. Or, cette première impression s’échappe assez rapidement pour laisser la place à un jazz très énergique, bien équilibré entre l’électrique et l’organique.

L’ensemble est principalement charpenté en quintette et centré sur la basse bien ronronnante et solidement propulsée de Carl Mayotte. À lui viennent s’ajouter la guitare de Gabriel Cyr, les claviers de Francis Grégoire, la batterie de Stéphane Chamberland et les saxos de Damien Jade-Cyr.

Entrevue : Stanley Péan s'entretient avec Carl Mayotte
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Quand le jazz est là 26 septembre 2019

Audio

Puisqu’il est toujours possible d’envoyer dans les oreilles des sonorités encore plus dominantes, certaines pièces vont jusqu’à nécessiter l’ajout de six musiciens! Jean-Pierre Zanella et Patrice Luneau aux saxos, Rémi Cormier et Emmanuel Richard-Bordon aux cuivres (trompette et trombone), Luc Boivin aux percus et Raymonde Gagnier à la voix.

Ça percute comme un tsunami et dans un esprit post-uzebien avec cette basse « pimpée », cette funkytude qui coule naturellement et ce rock amalgamé à du free jazz savamment dosé. Dans O Commodoro, j’ai même cru entendre des échos de… Wow, d’André Gagnon! Quoi qu’il en soit, l’équilibre juste et bon du tout évite la lassitude associée à trop de sonorités criardes et rebutantes, mais nous stimule là où ça fait du bien dans le cerveau, par l’entremise des oreilles et du cœur.

Au plus récent Festi Jazz de Rimouski, Carl Mayotte a remporté le Prix de la relève, en plus d’avoir assuré la première partie du spectacle de Patricia Barber!

Le musicien originaire de Québec termine en ce moment son parcours à l’Université McGill et ne devrait assurément pas rester dans l’anonymat. On le suivra!

À écouter également :

La webradio Audacieux