L’ascenseur, c’est la thérapie d’un type qui tente de se rendre au dernier étage d’un gigantesque gratte-ciel, en compagnie de quelques-uns des spécimens les plus agaçants du genre humain. Le problème, c’est que chacune de ses tentatives se solde par un échec parce que tout ce beau monde semble s’être donné le mot pour le faire craquer. Le verdict de son psychiatre est implacable : s’il parvient à atteindre le sommet et à endurer le supplice, c'est qu’il aura enfin dompté son exaspération à l’égard de ses semblables et fait la paix avec l’absurdité de son existence. S’il échoue, c'est l’éternel retour à la case départ.

Bruno tente d’endurer la présence de parents un peu trop fiers de leur progéniture.

Bruno monte dans l’ascenseur en compagnie d’un homme qui a joyeusement profité du spécial sur les tacos au restaurant du coin.

Bruno doit composer avec une jeune fille qui prend un malin plaisir à l’ignorer.

Bruno doit composer avec les politesses et les viriles étreintes de deux anciens collègues de type « mâle alpha ».

Cette fois, Bruno est convaincu qu’il réussira à se rendre au dernier étage… L’échec proverbial qu’il subira n’en sera que plus douloureux.

Bruno monte dans l’ascenseur avec l’imbécile qui l’a mis à la porte.

Une jeune manifestante très déterminée tente d’empêcher Bruno de se rendre au dernier étage.

Bruno a la désillusion qui lui pend au bout du nez.

Bruno doit composer avec la présence d’un groupe de jeunes fêtardes aussi bruyantes qu’effrontées.

Bruno essaie de se rendre au dernier étage malgré la présence d’un homme qui essaie subtilement de faire pitié.

Bruno partage la cabine d’ascenseur avec un homme qui mange un shish-taouk bien assaisonné.

Bruno fait tout son possible pour ne pas étriper deux types qui sont au bord de l’extase en ce qui concerne la bordée de neige tombée la veille.

Bruno doit endurer la présence d’une femme qui fait tout pour s’infiltrer dans ses culottes.

Bruno fait son gros possible pour conserver son calme envers un policier un peu zélé.

Bruno tente de se rendre au dernier étage, malgré la présence étouffante de celle qui l’a mis au monde.