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  • Archives
  • Après 1969, les Américains ne veulent plus décrocher la Lune

    Image en noir et blanc provenant de la transmission en direct de la descente de Neil Armstrong sur la Lune.

    Il y a 50 ans, Neil Armstrong était le premier humain à fouler le sol lunaire.

    Photo : NASA

    Radio-Canada

    L’alunissage de l’équipage d’Apollo 11 a suscité des réactions contrastées, comme le rappellent nos archives, et un enthousiasme qui s’est vite refroidi chez les gouvernants et la population.

    Le premier pas vient d’être accompli sur la Lune par Neil Armstrong.

    Henri Bergeron, 20 juillet 1969

    Un tournant dans l’histoire de l’humanité

    Nous sommes le soir du 20 juillet 1969 à Houston aux États-Unis.

    Dans le centre de contrôle de la NASA, comme dans le reste du monde, les yeux sont rivés sur des téléviseurs qui projettent des images en noir et blanc.

    Émission spéciale Apollo 11, 20 juillet 1969

    Ces images, les téléspectateurs canadiens les voient aussi durant une émission spéciale, Apollo 11, qu'anime ce jour-là Henri Bergeron.

    Neil Armstrong foule le sol de l’astre lunaire.

    C’est un événement capital dans l’histoire de l’humanité.

    L’Américain est le premier Homo sapiens à marcher dans un monde extraterrestre. Son collègue Edwin « Buzz »Aldrin le suivra quelques minutes après.

    Les images qui doivent parcourir 380 000 kilomètres pour atteindre la Terre sont relativement limpides.

    Le son également est audible même si les téléspectateurs de Radio-Canada n’entendent pas clairement la phrase historique « un petit pas pour un homme, un grand pas pour l’humanité » que prononce Neil Armstrong.

    Henri Bergeron parlait alors avec l’analyste Marcel Sicotte.

    Des réactions contrastées

    On évalue que des centaines de millions de téléspectateurs ont vu à travers le monde l’exploit de l’équipage.

    Émission spéciale Apollo 11, 20 juillet 1969

    Mais en Union soviétique, comme le rappelle l’analyste Marcel Sicotte durant l’émission spéciale Apollo 11, les gens passent à côté de l'Histoire.

    Les médias électroniques et écrits soviétiques restent pratiquement muets sur la performance américaine.

    Marcel Sicotte affirme même qu’on s’est couché tôt en Union soviétique ce soir-là.

    Il faut dire que, pour l’Union soviétique, le fait que le premier homme à fouler le sol de la Lune est un Américain constitue une sévère défaite pour gagner la course de l’espace.

    Pour sa part, la réaction populaire à travers le monde est aussi contrastée.

    L’aventure spatiale provoque enthousiasme, frayeur et beaucoup de questionnements.

    Aujourd'hui, 21 juillet 1969

    C’est ce que suggère cet extrait de l’émission Aujourd’hui du 21 juillet 1969 dans lequel la journaliste Denise Bombardier interroge à Montréal des enfants sur ce qu’ils pensent de la mission Apollo 11.

    Des astronautes à Ottawa

    Séquence de tournage, 2 décembre 1969

    Le 2 décembre 1969, les trois astronautes membres de la mission Apollo 11 visitent le Canada dans le cadre d’une tournée internationale.

    Cette visite a été immortalisée par des journalistes de Radio-Canada à Ottawa.

    Accueillis par le premier ministre Pierre Elliott Trudeau, les trois Américains vantent la chaleureuse réception des Canadiens venus les rencontrer par une froide journée d'hiver devant le Parlement du Canada.

    L’astronaute Edwin « Buzz » Aldrin souligne dans une courte allocution en anglais l’importante contribution des scientifiques canadiens au succès de la mission Apollo 11.

    Il mentionne également les pattes du train d’atterrissage qui ont été conçues au Canada.

    À ses yeux, et à ceux de Neil Armstrong, ces pattes « étaient les plus jolies pattes du monde » au moment de l’alunissage.

    Le commentaire a soulevé l’hilarité générale parmi la foule.

    Edwin « Buzz »Aldrin se dit aussi très heureux que des échantillons des cailloux recueillis sur la Lune aient été donnés au Canada.

    Ce cadeau, que le président américain Richard Nixon a fait à plusieurs nations du monde, a depuis été étudié de près par les scientifiques canadiens ici même au pays.

    Déclin de l’enthousiasme

    Jusqu’à maintenant, la mission Apollo 11 a été le point culminant de l’exploration du satellite terrestre par les Américains.

    Le programme spatial lunaire existait surtout pour montrer que les États-Unis étaient la première puissance du monde.

    Une fois cette mission remplie, rien ne servait de continuer aux yeux de Washington.

    Le gouvernement américain avait aussi besoin d’argent pour financer sa guerre au Vietnam.

    Par ailleurs, plusieurs dans l’opinion publique critiquent cette dépense, alors qu’il y a tant de pauvreté dans le monde et aux États-Unis.

    Les trois dernières missions Apollo 18, 19 et 20 sont annulées. En 1972, le programme Apollo est abandonné par le gouvernement américain.  

    En mars 2019, l’administration du président Donald Trump a dit cependant souhaiter un retour sur l’astre lunaire dès 2024.

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