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Un gel qui répare les blessures au coeur

Un coeur dans une cage thoracique.

Chaque année, pas moins de 70 000 Canadiens subissent une crise cardiaque.

Photo : iStock

Radio-Canada

Un premier gel à base de protéines humaines permettant de réparer les lésions causées par une crise cardiaque a été mis au point par des chercheurs de l'Institut de cardiologie de l'Université d'Ottawa (ICUO).

Ce gel est composé de collagène recombinant d’origine humaine. Il représente, selon ses créateurs, une percée importante vers l’objectif de réparer les infarctus du myocarde causés par les crises cardiaques. Il pourrait éventuellement permettre d’épargner des millions de dollars aux systèmes de santé.

Ce matériau injectable est le premier au monde à être préparé à partir de collagène humain.

Emilio Alarcon, professeur adjoint à la Faculté de médecine de l’Université d’Ottawa

Les chercheurs Emilio Alarcon et Erik Suuronen sont les auteurs principaux de ces travaux dont le détail est publié dans la revue Nature Communications (Nouvelle fenêtre) (en anglais).

L’article décrit les résultats des expériences in vivo effectuées avec le gel. Des évaluations fonctionnelles, histologiques et moléculaires ont été réalisées après une série d’essais randomisés à l’aveugle.

Le saviez-vous?

Chaque année, pas moins de 70 000 Canadiens subissent une crise cardiaque, ce qui correspond à une toutes les 7 minutes. De ce nombre, environ 15 000 en meurent.

Une injection salvatrice

L’injection du gel dans les tissus cardiaques endommagés atténue le remodelage pathologique, c'est-à-dire l'épaississement de la paroi du cœur et la formation de tissu cicatriciel. Elle permet aussi de rétablir les propriétés mécaniques du muscle cardiaque endommagé.

En outre, le gel peut aussi limiter l’étendue des dommages et rétablir une partie de la fonction cardiaque qui a été perdue.

Nous pensons que le gel rHCI en lui-même produit de meilleurs résultats que les thérapies cellulaires ou pharmacologiques actuellement disponibles, ce qui facilitera son utilisation future en milieu clinique.

Emilio Alarcon

Ce gel a notamment pour effet d’augmenter le nombre de cellules musculaires cardiaques et de capillaires autour de la zone endommagée, et de favoriser le recrutement d’un nombre accru de cellules réparatrices à l’endroit de la lésion, ajoute le Dr Alarcon

Cette étude est un premier pas vers la mise au point d’un biomatériau utilisable pour traiter des patients qui ont fait une crise cardiaque.

Emilio Alarcon

Les essais cliniques du gel chez les humains pourraient commencer d’ici quatre ou cinq ans.

Les auteurs ont également bon espoir que le gel permettra un jour de rétablir la fonction cardiaque et de prévenir l’insuffisance cardiaque chez l’humain. D’autres études doivent être réalisées à cet effet.

Santé

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