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Le don d'organes est en hausse, mais toujours insuffisant par rapport aux besoins

Un médecin transporte une glacière vers un avion.

Le don d'organes a progressé de 33 % au Canada depuis 2009, selon l’Institut canadien d’information sur la santé.

Photo : iStock / Herbert Pictures

Thibault Jourdan

Le nombre de dons d’organes a augmenté en 2018, ce qui a permis 2782 transplantations, mais cette augmentation ne suffit pas à répondre à la demande, selon les données les plus récentes publiées par l’Institut canadien d’information sur la santé (ICIS).

L’ICIS note que le nombre de transplantations a augmenté de 33 % depuis 2009. En tout, 2829 organes ont été transplantés l’an dernier.

Il y a eu des grosses augmentations dans la plupart des provinces. C’est notamment dû à la mise en place de nouvelles technologies, de nouveaux employés dans les hôpitaux et d'une meilleure sensibilisation auprès du public, énumère Alexandra Maheux, porte-parole de l'ICIS.

L’élargissement de la base des donneurs à des personnes qui ont eu un diagnostic de mort cardiocirculatoire – c'est-à-dire les personnes dont le cœur a cessé de battre – a permis aussi une forte augmentation des dons.

Au Canada, on accepte des donneurs après un tel diagnostic depuis 2006 et, selon l’ICIS, le nombre d’organes transplantés provenant de ces donneurs est passé de 42 en 2009 à 222 en 2018, soit une augmentation de 430 %.

Les reins (1706), le foie (533), les poumons (361), le cœur (189) et le pancréas (57) sont les organes les plus transplantés.

Plus de 4300 personnes toujours sur la liste d’attente

Pour autant, cette hausse de transplantation ne permet pas de répondre complètement aux besoins. Malheureusement, il y a encore un gros écart entre la demande et la disponibilité des organes, note Alexandra Maheux.

Selon les données de l’ICIS, 4351 personnes se trouvaient toujours sur des listes d’attentes à la fin de 2018.

Le rein est l’organe qui est le plus demandé. Environ 70 % des personnes sur la liste d’attente attendent un rein, précise la porte-parole.

Dans le détail, 3150 personnes attendaient un rein, 527 un foie, 270 un poumon, 157 un cœur et 156 un pancréas au 31 décembre 2018.

L’attente pouvant parfois être longue, tous les patients sur une liste d’attente ne survivent pas jusqu’à l’obtention d’un organe. L’an dernier, 223 Canadiens sont morts dans l’attente d’une transplantation.

Pour augmenter le nombre de donneurs et réduire le nombre de morts de personnes en attente de transplantation, certaines provinces, comme la Nouvelle-Écosse, supposent le consentement au don d’organes. L’Alberta réfléchit à en faire de même, tandis que certains députés québécois avancent, eux aussi, cette idée.

D’autres solutions peuvent toutefois aussi être mises en place. Ce qu’on sait, qui est aussi crucial pour augmenter le nombre d’organes, c’est la capacité à identifier des donneurs, l’efficacité que les donneurs soient attribués au bon receveur, la présence de personnel qualifié à l'hôpital et que les Canadiens fassent connaître leurs volontés à leur famille, explique Alexandra Maheux.

Nous savons que les transplantations d’organes sauvent des vies. Pour la plupart des organes, le taux de survie des patients après cinq ans dépasse 80 %, conclut, dans un communiqué, le directeur des Services d’information sur les soins ambulatoires et de courte durée à l’ICIS, Greg Webster.

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