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La guerre d’indépendance des États-Unis, une victoire pas si américaine

Aujourd'hui l'histoire

Avec Jacques Beauchamp

Du lundi au jeudi de 20 h à 20 h 30

La guerre d’indépendance des États-Unis, une victoire pas si américaine

Peinture illustrant la bataille de Lexington, en avril 1775.

Peinture illustrant la bataille de Lexington, en avril 1775.

Photo : Getty Images / Hulton Archive

C'est avec le concours de la France, mais aussi grâce au désistement de l'Angleterre, que les troupes de George Washington ont pu réaliser l'indépendance de leur pays. Tout en remportant quelques victoires importantes, la toute jeune armée américaine n'avait ni l'équipement, ni l'entraînement, ni la flotte navale pour tenir tête aux Britanniques par elle-même, de 1775 à 1783. Mylène Desautels, professeure d'histoire, raconte à Jacques Beauchamp une séquence d'événements qui ne s'est pas passée tout à fait comme les Américains aiment le croire.

Pendant la première moitié du 18e siècle, les Américains sont encore très proches des Anglais. Ils combattent avec eux lors de la guerre de Sept Ans (1756-1763) ainsi que lors de guerre de la Conquête (French and Indian War, 1754-1763), ici même au Canada, contre la France.

Des colonies déçues et frustrées

Au terme de ce dernier conflit, les Américains espèrent que les territoires canadiens seront annexés à leurs colonies, mais l’Angleterre décide plutôt d’en faire des terres autochtones. En outre, elle entreprend de légiférer et de taxer les colonies américaines afin d’éponger les dettes encourues par les récents conflits. Dès lors, le sentiment indépendantiste monte en flèche. Le slogan « No taxation without representation » fuse et le roi George III est vu comme le bourreau de la liberté américaine.

Gravure illustrant les premières manifestations de la milice des Sons of Liberty, à l'aube de ce qui deviendrait la guerre d'indépendance américaine.

Gravure illustrant les premières manifestations de la milice des Sons of Liberty, à l'aube de ce qui deviendrait la guerre d'indépendance américaine.

Photo : Getty Images / Hulton Archive

À l’initiative de la Virginie, des congrès continentaux réunissant les colonies sont tenus à Philadelphie en 1774 et en 1775. Les participants se déclarent alors en état de rébellion ouverte, ce à quoi le roi George III répond avec plus d’inflexibilité encore. Les colonies répliquent en signant la Déclaration d’indépendance, le 4 juillet 1776.

Gravure représentant Benjamin Franklin rédigeant la déclaration d'indépendance américaine avec Thomas Jefferson et John Adams.

Gravure représentant Benjamin Franklin rédigeant la déclaration d'indépendance américaine avec, entre autres, les futurs présidents Thomas Jefferson et John Adams.

Photo : Getty Images / Rischgitz

Premiers accrocs

Les escarmouches des milices américaines avec l’armée royale commencent à Lexington, en avril 1775. De nuit, des milices attaquent le port, occupé par les Anglais, et s’emparent de leurs installations. L’armée anglaise se replie sur Boston et la ville est assiégée.

En mai 1775, les colonies décident de former une véritable armée qui serait plus efficace que les milices. Son premier geste : l’invasion de la province de Québec. À sa tête, Benjamin Franklin, qui désire convaincre les Canadiens français de se joindre aux forces continentales. L’opération est cependant un échec et Franklin repart bredouille.

Déséquilibres compensés

Composée de volontaires engagés pour des périodes de six mois, non entraînée et mal équipée, l’armée américaine montre rapidement son infériorité face à l’armée anglaise. Elle connaît une épidémie de variole dévastatrice, ce à quoi George Washington répond par une campagne d’inoculation couronnée de succès, mais qui freine l’engagement.

En 1777, toutefois, elle vainc les Britanniques à Saratoga, et convainc ainsi la France de combattre avec elle. La France dépêche armes, soldats et navires, au point où 78 % des munitions utilisées par les Américains sont estimées être françaises à partir de ce moment. L’Angleterre, elle, change un temps de tactique en investissant davantage le Sud, connu pour être moins loyal aux forces continentales, où elle promet aux esclaves noirs la liberté en échange d’une reddition.

Peinture illustrant la bataille de Bunker Hill, en juin 1775.

Peinture illustrant la bataille de Bunker Hill, en juin 1775.

Photo : Getty Images / Hulton Archive

Londres abandonne

Cela n’empêche pas l’armée anglaise de subir, à Yorktown, une cuisante défaite qui sonne le début de la fin. À Londres, le parti au pouvoir se range du côté des marchands, qui constatent que la guerre fait mal aux affaires. Le gouvernement cède finalement aux pressions visant à interrompre le conflit et entreprend des négociations qui mèneront au traité de paix de 1783.

Selon Mylène Desautels, l’armée anglaise aurait été en mesure de continuer de se battre pour longtemps. Ainsi donc, la fin des hostilités n’est pas le résultat d’une pure domination américaine.

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