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Renaissance, d’Apashe : majestueux mariage entre l’électro, le hip-hop et le classique

L'écoute se termine demain

Par
François Marchesseault

Le DJ montréalais d’origine belge Apashe, qui jouit d’une réputation internationale bien plus que locale, propose une bass music qui mélange les genres pour se nicher dans une zone indéfinissable. Il a frayé son chemin jusque dans des réclames publicitaires ainsi que des bandes-annonces de productions hollywoodiennes. Les pièces de Renaissance, son deuxième album complet, se déploient encore hors des codes établis par l’industrie. Un territoire où se rencontrent l’électro, le hip-hop et la musique classique. Bienvenue dans le monde mystérieux, aussi dansant que dramatique, d’Apashe.


Vidéoclip : Uebok
Réalisation : Adrian Villagomez et John De Buck (Apashe)


C’est intense sur chaque morceau – presque violent, même –, de l’instrumentale Ouverture jusqu’à Rain, la dernière pièce, sur laquelle on peut entendre l’artiste montréalaise Kroy (Camille Poliquin). Apashe souhaitait créer un disque majestueux, épique, et il y est parvenu grâce à l’apport d’un orchestre symphonique de 65 membres qu’il a rejoint à Prague, au Dvořák Hall, pour enregistrer ses compositions. Apashe a réussi à magnifier ses créations, qui étaient déjà très fortes, complètes, à travers de délirants échantillonnages.


Vidéoclip : Dead
Illustrations 3D par Billeis


Les influences musicales sont aussi nombreuses que les pistes et invités. Outre Kroy, on peut entendre la voix du chanteur et multi-instrumentiste montréalais Geoffroy (Distance), du rappeur anglais Yizzy (Dead), de la rappeuse russe Instasamka (Uebok) ou encore de l’Américain Young Buck (Work). Cette dernière demeure à elle seule l’un des plus beaux exemples du mélange des genres musicaux que l’on trouve ici. Très street rap au départ, Work explose et prend des allures cinématographiques au tournant de la première minute. Ce procédé, qui offre une charge émotive particulièrement redoutable, se répète à quelques occasions sur Renaissance.

Renaissance, mes trois pièces favorites :

  • Lord & Master
  • Good News
  • Distance

Imaginez des stroboscopes et une foule de gens en sueur, dansant, sautant au son de ces musiques à l’énergie brute. Il se trouve là, surtout, le terrain de jeu d’Apashe : faire bouger des milliers de personnes lors de grands rassemblements un peu partout dans le monde. Utopique, pour le moment, cette vision finira bien par se matérialiser. D’ici là, vous avez le temps d’apprendre chaque pièce de ce puissant disque par cœur.


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