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  • Le Tournoi international pee-wee de Québec : entre compétition et fraternité

    Jean Béliveau fait la mise au jeu pour les joueurs pee wee.

    Jean Béliveau effectue la mise au jeu protocolaire lors d'une partie extérieure du Tournoi international pee wee de Québec.

    Photo : Radio-Canada

    Radio-Canada

    Le Tournoi international de hockey pee-wee de Québec bat son plein jusqu’au 23 février. 120 équipes composées de joueurs de 11-12 ans provenant de 20 pays différents s’y affrontent. Le tournoi existe depuis plus de 60 ans et plusieurs grands joueurs de la LNH y ont fait leurs premières armes. Retour sur quelques souvenirs mémorables.

    Petit marqueur deviendra grand

    Dans notre montage d’images d’archives de hockey mineur de 1961 à 1979, nous voyons des joueurs pee-wee de toutes catégories. Les images sont captées au Tournoi international pee-wee de Québec, mais aussi lors d'autres parties de hockey pee-wee.

    La chanson des pee-wee que l’on peut entendre est celle écrite en 1963 par André de Chavigny. Elle est la chanson thème du Tournoi international pee-wee. L'événement a longtemps été partenaire du Carnaval de Québec.

    Montage d’archives, hockey pee-wee, 1961 à 1979

    La toute première partie du Tournoi international pee-wee de Québec a lieu le 20 février 1960. Depuis cette date, un nombre impressionnant de joueurs professionnels y ont laissé leur marque.

    C’est le cas de Guy Lafleur, présent en 1962, en 1963 et en 1964. En marquant 48 buts au total, celui qui deviendra le démon blond, permet à ses équipes de remporter trois fois le titre de la classe C.

    Guy Lafleur qui serre la main d'un arbitre.

    Guy Lafleur participe aux éditions 1962,1963 et 1964 du Tournoi international pee-wee de Québec.

    Photo : Radio-Canada

    Wayne Gretzky y a également brillé en 1974 avec 13 buts et 13 passes en quatre parties.

    1977 aura été l’année des jeunes étoiles Patrick Roy, Steve Yzerman et Mario Lemieux. Le Magnifique y est même revenu en 2008, cette fois à titre d’entraîneur pour l’équipe de son fils.

    Le jeune Wayne Gretzky assis dans la chambre des joueurs.

    Lors du Tournoi international pee-wee de Québec 1974, Wayne Gretzky réalise 13 buts et 13 passes en 4 parties.

    Photo : Radio-Canada

    En 1984, la jeune Manon Rhéaume est la première fille à participer au tournoi. Elle garde les buts pour Charlesbourg Bourassa en classe CC.

    Des débuts modestes au rayonnement international

    Dans un reportage du 16 janvier 1988 présenté à l’Univers des sports, le journaliste Gérard Potvin revient sur les débuts du tournoi international pee-wee de Québec.

    L’Univers des sports, 16 janvier 1988

    Le premier tournoi est disputé dans l’aréna de Victoria. En 1960, le tournoi compte 28 équipes. 20 000 spectateurs se déplacent pour voir les pee-wee à l’oeuvre.

    Dès la première année, son instigateur Gérard Bolduc (décédé en 1993) souhaite faire du tournoi pee-wee de Québec un tournoi international. Paul Dumont (décédé en 2008), un des cofondateurs du tournoi, n’y croit pas vraiment au départ. Selon lui, le hockey mineur n’attire pas les foules, mais à sa grande surprise, le tournoi prend rapidement de l’ampleur.

    Dès sa seconde édition, le tournoi déménage dans l’enceinte du Colisée de Québec.

    Pour Paul Dumont, figure marquante du hockey mineur, mais aussi de la LHJMQ dont il fut président, les techniciens du hockey ont pu rapidement faire progresser les équipes québécoises en apprenant des autres formations en compétition.

    Ça a donné à notre hockey au Québec une nouvelle dimension. Nous étions définitivement en arrière dans la technique et aussi dans la tactique du hockey (…) Notre hockey a rapidement progressé.

    Paul Dumont

    Après une quinzaine d’années, Alex Légaré (décédé en 2002) de l’Association des sportifs du Québec prend les rênes du tournoi et lui ajoute la Coupe internationale (1976) et la Coupe du Québec (1980). Alex Légaré présidera le tournoi durant 26 ans avant de laisser la place à Mario Doré, puis à Michel Plante.

    Devenir joueur professionnel, oui, mais parler à la télévision, non

    En février 1961, René Lecavalier mène des entrevues auprès de joueurs pee-wee et de leurs entraîneurs présents au tournoi pour l’émission Le Monde du sport.

    Le monde du sport, février 1961

    Il s’adresse d’abord à des joueurs de l’équipe de Boston dont les pères jouent pour les Bruins dans la Ligue nationale de hockey. Le fils de Milt Schmidt, véritable légende du hockey professionnel, et celui de Woody Dumart jouent sur la même ligne d’attaque.

    René Lecavalier interroge ensuite les joueurs d’une équipe de Trois-Rivières. Comme la grande majorité souhaite parler devant la caméra, c’est vers les plus timides que le célèbre journaliste se dirige. Avec son ton moqueur, il a tôt fait de les mettre à l’aise.

    L’entraîneur semble très satisfait du travail de ses protégés.

    Je n’ai que des félicitations à leur faire. Ce sont tous de petits hommes qui ont su nous représenter très dignement sur la glace et faire une bonne publicité pour la cité de Trois-Rivières.

    Entraîneur, Équipe de Trois-Rivières

    De jeunes Ukrainiens donnent une leçon de hockey et de courage

    Peu après la chute des régimes communistes et la proclamation de l’indépendance de l’Ukraine, de jeunes hockeyeurs voyagent hors de leur pays et viennent visiter la vieille capitale pour participer au tournoi.

    Le 24 février 1992 au Point, le journaliste Michel Sénécal nous présente la formation ukrainienne de Kharkov, gagnante de la Coupe internationale cette année-là.

    Le Point, 24 février 1992

    Enfin ils sont là, le rêve devient réalité. Plusieurs milliers de kilomètres séparent ces jeunes joueurs de leur famille. Mais pour rien au monde ils n’auraient raté cette chance de jouer en Amérique.

    Michel Sénécal, journaliste

    Les jeunes Ukrainiens arrivent avec le teint pâle. Ils sont épuisés par le décalage horaire. Leur équipement est usé à la corde. La population de Québec et plusieurs commanditaires du tournoi ne tarderont pas à prendre soin de la petite équipe d'Europe de l’Est.

    Devenus enfants chéris, l’entraide s’est vite organisée. Patins neufs, équipements complets, on les a choyés.

    Michel Sénécal

    Les hockeyeurs sont hébergés dans des familles d’accueil le temps du tournoi.

    Ils essaient de nous expliquer ce qui se passe dans leur pays, comment ça fonctionne. Ce n’est pas toujours évident, la communication, ils ne parlent presque pas anglais et moi je ne peux pas les aider en russe.

    Christine Gillard, bénévole famille d’accueil

    Tous les amateurs de hockey sont comblés par le jeu « spectaculaire, intelligent et bien coordonné » de la formation de Kharkov.

    Ils termineront le tournoi avec une fiche parfaite. Ils vaincront, tour à tour, les Québécois, les Américains, les Tchécoslovaques et les Russes.

    Certains de leurs joueurs, tels Dainius Zubrus et Andrei Zyuzin, reviendront plus tard en Amérique évoluer au sein d'équipe de la LNH.

    Équipe préférée du public, les filles atteignent la finale

    Le 19 février 2017 restera une date importante dans l’histoire du Tournoi international pee-wee de Québec. Pour la première fois, une équipe féminine se rend en finale du niveau Inter B, devançant les équipes masculines de cette catégorie.

    Marie-Ève Côté assiste à la finale pour le Téléjournal.

    Téléjournal, 19 février 2017

    La sélection des meilleures joueuses québécoises soulève le trophée des finalistes après un revers de 4-0 contre la Lettonie. Une triste défaite malgré une expérience triomphante.

    Marie-Ève Côté, journaliste

    Leur entraîneuse, la médaillée d'or olympique Caroline Ouellette, espère que cette présence en finale amènera une plus grande visibilité et des opportunités pour le hockey féminin.

    On voit que ça fonctionne, que les gens ont vraiment un intérêt pour le hockey féminin.

    Caroline Ouellette, entraîneuse et ex-joueuse canadienne de hockey

    Michel Plante, président du Tournoi international de hockey pee-wee de Québec, ne ferme pas la porte à une division de hockey composée exclusivement de filles. Il estime cependant qu’il faudrait plus d’équipes féminines au niveau international.

    On veut aider au développement des filles. Aussitôt qu’on va avoir une présence internationale, on pourra avoir une division et c’est notre souhait le plus sincère.

    Michel Plante

    Depuis ses débuts en 1960, le Tournoi international pee-wee de Québec a amassé plus de 2 millions de dollars pour aider au financement des activités de l'organisme communautaire Patro Roc-Amadour. Chaque année, plus de 400 bénévoles veillent au bon fonctionnement du tournoi.

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