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Des employés fédéraux conscrits pour des opérations de traçage

Justin Trudeau.

Le premier ministre Justin Trudeau en point de presse, le 22 mai 2020

Photo : La Presse canadienne / Adrian Wyld

Des milliers d’employés du gouvernement fédéral sont maintenant à la disposition des provinces et des territoires pour retracer des gens qui ont été en contact avec des Canadiens ayant contracté le coronavirus, a annoncé vendredi Justin Trudeau. L'Ontario a accepté l'offre et le Québec fera de même.

Quelque 1700 intervieweurs de Statistique Canada sont en mesure d’effectuer 20 000 appels par jour, a spécifié le premier ministre canadien, et un nombre indéterminé de fonctionnaires ont été formés pour en faire 3600 autres, pour un total de 23 600 appels potentiels sur une base quotidienne.

M. Trudeau a fait cette annonce après avoir réitéré l’importance de dépister les nouveaux cas de COVID-19, d’isoler les gens infectés et de retrouver leurs contacts pour s'assurer que la reprise des activités commerciales soit une réussite. L’enjeu a été abordé jeudi soir lors d'une discussion qu’il a eue avec ses homologues provinciaux.

La prochaine phase de notre collaboration sera axée sur le dépistage, la recherche de contacts et le partage de données. Et comme je l’ai dit à mes collègues, le gouvernement fédéral sera là pour appuyer, faciliter et financer ce travail.

Justin Trudeau, premier ministre du Canada

Le premier ministre a révélé que le gouvernement de l'Ontario a d'ores et déjà accepté l'offre d'Ottawa et que des appels ont déjà été effectués par des fonctionnaires fédéraux dans la province. Il n'a cependant pas dit ce qu'il en était ailleurs au pays.

Nous avons depuis plusieurs jours indiqué aux provinces que nous avions ces ressources disponibles pour [elles]. Nous leur avions demandé directement quels sont leurs plans par rapport à la recherche de contacts, quelles sont leurs capacités et est-ce qu’elles veulent avoir plus de ressources, a-t-il expliqué.

Il y a plusieurs provinces qui nous ont répondu, d'autres qui ne nous ont pas répondu encore, mais on espère pouvoir aider à travers le pays, particulièrement là où il y en aura besoin.

On serait là pour aider n’importe quelle autre province qui en aurait besoin. On a juste besoin [qu'on] nous fasse une demande pour augmenter le débit de leurs recherches de contact.

Justin Trudeau, premier ministre du Canada

On ne refusera aucune aide, dit Guilbault

La vice-première ministre du Québec, Geneviève Guilbault, n'a pas mis de temps à faire savoir que la province acceptait la main tendue par Ottawa.

C’est certain qu’on ne refusera aucune aide, a-t-elle dit en conférence de presse à Montréal. On est ouverts à recevoir toute aide qui puisse être utile pour la santé de nos citoyens.

Donc, on va contacter et collaborer avec le gouvernement fédéral pour voir de quelle façon cette aide-là peut s’inscrire dans les stratégies qu’on a déjà de dépistage.

Mme Guilbault a cependant contesté les dires du premier ministre Trudeau selon lesquels l'offre était sur la table depuis plusieurs jours déjà.

L’information dont il est question, les 1700 [employés de Statistique Canada disponibles], je l’ai vue ce matin. Honnêtement, je ne sais pas si c’est une offre qui était venue auparavant.

Geneviève Guilbault, vice-première ministre du Québec

Le directeur national de santé publique du Québec, le Dr Horacio Arruda, a confirmé sa version des faits à la toute fin de la conférence de presse.

Mon équipe me dit qu’on est déjà en train de contacter 500 de ces 1700 personnes. Donc, l'action est en cours, a-t-il annoncé. On l’a su ce matin par les éléments médiatiques.

Il avait indiqué un peu plus tôt que le personnel actuellement dédié au traçage arrive en ce moment à faire le travail, mais qu'il fallait aussi penser à l'avenir.

Ces gens sont fatigués, ils devront prendre des vacances pendant l'été, sans compter qu'il faut anticiper la potentielle deuxième vague redoutée à l'automne, a-t-il souligné.

Donc, c’est clair qu’on va intégrer toute ressource fédérale qui pourrait être utile […] parce que, dans les faits, il faut aussi que les gens puissent se reposer un peu plus qu’actuellement, a-t-il résumé.

Toutes les équipes de santé publique doivent presque doubler leur capacité actuelle pour les vacances, pour permettre d’aller plus loin, et puis on ne sait pas ce que sera l’automne avec une potentielle deuxième vague.

Dr Horacio Arruda, directeur national de santé publique du Québec

La directrice régionale de santé publique de Montréal, la Dre Mylène Drouin, a aussi confirmé que la situation était actuellement maîtrisée dans la métropole, épicentre de l'épidémie au pays.

Sauf exception, on arrive à faire notre traçage dans les 24 heures, a-t-elle dit. On a quand même une bonne capacité, et on l’a rehaussée même en sachant qu’on allait augmenter le volume de dépistage.

Une application bientôt fortement recommandée

M. Trudeau a aussi clairement dit que son gouvernement va bientôt fortement recommander aux Canadiens de télécharger une application pour repérer les cas de COVID-19 au pays. Reste surtout à s'assurer que la technologie est au point, a-t-il dit en substance.

Selon lui, le problème des applications actuelles est qu'elles doivent demeurer actives, ce qui décharge rapidement les batteries des appareils. Il dit espérer que des modifications qu'entendent apporter Apple et Google au début du mois de juin permettront de les rendre plus efficaces.

Nous travaillons avec différents partenaires sur de potentielles applications. Nous travaillons de près avec Apple et Google pour cette mise à jour qu'ils doivent présenter. Quand elle sera disponible, nous nous attendons à pouvoir fortement recommander aux Canadiens une application particulière qui va nous aider à contrôler la propagation du coronavirus, a-t-il expliqué.

Le premier ministre y est aussi allé d'un plaidoyer en faveur d’un meilleur partage des données recueillies par les provinces et les territoires à l’échelle du pays. Ça va nous aider à suivre la propagation du virus, à adapter notre réponse en conséquence et à sauver des vies , a-t-il dit.

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