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Les serpents à sonnette de l’Okanagan pourraient disparaître, selon un biologiste

un serpent enroulé sur lui-même sur l'herbe.
La population de serpents à sonnette habitant l'intérieur de la Colombie-Britannique est menacée de disparition selon le chercheur Karl Larsen. Photo: Karl Larsen

Les serpents à sonnette du sud et du centre de la vallée de l'Okanagan pourraient disparaître d'ici 100 ans si aucune mesure ne vient redresser la courbe déclinante de leur population, selon le biologiste et chercheur de Kamloops, Karl Larsen.

« Ces serpents encaissent des coups et son bombardés de toutes parts », indique le biologiste.

« Les serpents à sonnette du sud de la Colombie-Britannique repoussent plus loin les limites de leur espèce, explique Karl Larsen. Nous aimons nous vanter de nos étés chauds, mais on parle tout de même du Canada et d’un climat nordique », explique-t-il.

Selon les recherches de Karl Larsen, le sud de l’Okanagan abrite entre 1500 et 2500 serpents à sonnette. Cette région représente la limite nord de l’habitat de cette espèce de serpent venimeux; au-delà, elle ne pourrait survivre.

« Avant même que l’être humain n’entre dans l’équation, les forces naturelles empêchent cette espèce de se répandre plus loin, et le climat compte pour beaucoup dans cette équation », dit Karl Larsen. Mais, ajoute-t-il, les interactions avec l’humain peuvent être beaucoup plus mortelles que le froid.

Les chercheurs pensent que des centaines de serpents sont tués chaque année par des véhicules motorisés et d’autres types de rencontres avec des humains.

Le développement, la présence humaine, la perte de l’habitat et les routes : ces facteurs s’ajoutent les uns aux autres pour menacer la survie du serpent, dit le biologiste. « Nous aimons tous conduire et nous ne voyons pas les serpents sur la chaussée », constate Karl Larsen.

Les gouvernements provincial et fédéral ont identifié le serpent à sonnette comme risquant l’extinction. La Colombie-Britannique a une stratégie de redressement qui comprend la préservation de l’habitat et la réduction de la mortalité sur les routes. On a ainsi aménagé des caniveaux à certains endroits pour permettre le passage sécuritaire des serpents.

Mais il n’est pas certain, selon Karl Larsen, que ces efforts soient suffisants. D’autres facteurs viennent nuire à la survie des serpents, et notamment à leur reproduction.

Les femelles pondent des œufs aux trois ans. Elles peuvent donner naissance à une douzaine de petits quand elles sont en santé, mais les plus petites femelles peuvent aussi ne pondre que trois œufs.

« Trouver des serpents en santé dans une tanière, où que ce soit dans l’Okanagan, c’est de plus en plus difficile », affirme le biologiste.

Colombie-Britannique et Yukon

Protection des espèces