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Yves-François Blanchet

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Yves-François Blanchet
Illustration.
Yves-François Blanchet en 2009.
Fonctions
Député à la Chambre des communes
En fonction depuis le
(9 mois et 29 jours)
Élection 21 octobre 2019
Circonscription Belœil—Chambly
Législature 43e
Groupe politique Bloc québécois
Prédécesseur Matthew Dubé
Chef du Bloc québécois
En fonction depuis le
(1 an, 7 mois et 2 jours)
Prédécesseur Mario Beaulieu (intérim)
Martine Ouellet
Ministre du Développement durable, de l'Environnement, de la Faune et des Parcs

(1 an, 4 mois et 3 jours)
Premier ministre Pauline Marois
Gouvernement Marois
Prédécesseur Daniel Breton
Successeur David Heurtel
Député à l'Assemblée nationale du Québec

(5 ans, 3 mois et 30 jours)
Élection 8 décembre 2008
Réélection 4 septembre 2012
Circonscription Drummond (2008-2012)
Johnson (2012-2014)
Législature 39e et 40e
Groupe politique Parti québécois
Prédécesseur Sébastien Schneeberger (Drummond)
Étienne-Alexis Boucher (Johnson)
Successeur Circonscription abolie (Drummond)
André Lamontagne (Johnson)
Biographie
Date de naissance (55 ans)
Lieu de naissance Drummondville (Québec, Canada)
Nationalité Canadienne
Parti politique Bloc québécois (fédéral)
Parti québécois (provincial)
Père Raymond Blanchet
Mère Pierrette Bédard
Conjoint Nancy Déziel
Enfants Hélène Boutin, Catherine Dupont, Olivier Blanchet et Frédéric Blanchet
Diplômé de Université de Montréal
Profession Enseignant
Agent d'artiste

Yves-François Blanchet, né le à Drummondville (Québec), est un agent d'artiste et homme politique canadien, chef du Bloc québécois depuis le .

Élu député de la circonscription de Drummond à l'Assemblée nationale du Québec pour le Parti québécois (PQ) aux élections générales de 2008, il est whip en chef du gouvernement péquiste à l'Assemblée nationale, entre septembre et , pour ensuite être nommé ministre du Développement durable, de l'Environnement, de la Faune et des Parcs.

Il devient député de Johnson lors des élections générales de 2012, mais est battu par André Lamontagne aux élections générales de 2014 et quitte alors l'Assemblée nationale. Blanchet remporte la course à la direction du Bloc québécois de 2019 et est élu député dans la circonscription de Belœil—Chambly lors des élections fédérales de 2019.

Biographie

Originaire de Drummondville, Yves-François Blanchet obtient un diplôme d'études collégiales en sciences humaines du cégep de Drummondville en 1984 et un baccalauréat en anthropologie et en histoire de l'Université de Montréal en 1987[1]. Engagé politiquement depuis 1987 au sein du Parti québécois au moment où Jacques Parizeau prépare son retour en politique, il est engagé comme permanent au comité national des jeunes du Parti québécois en 1988 et en 1989[1],[2].

En 1990, Yves-François Blanchet fonde avec son associé Alain Goulet les Productions culturelles Paradigme inc., une boîte de gérance d'artistes visant à aider la relève du rock québécois[3],[4]. Il fonde aussi Diffusion YFB inc. Le plus connu parmi ses clients est le chanteur Éric Lapointe[5], mais il s'occupe aussi au début de sa carrière des groupes Possession simple et French B[6]. En il s'associe avec Donald Tarlton (Donald K. Donald), Jean-François Amiot et André Hudon pour former l'agence de production et de marketing de spectacles Génération[7]. Cette entreprise sera plus tard absorbée par l'agence de Blanchet, Diffusion YFB[8]. En 2000, il fonde Projets D2 inc. qui s'occupe des carrières de Laurence Jalbert, Nancy Dumais et Mélanie Renaud[9], puis à partir de 2002 de celles de Maxim Martin, Caroline Néron[10] et Florent Vollant[11]. Une autre filiale, Disques D7, vise le marché anglophone canadien et la diffusion d'artistes étrangers, et représente le groupe britannique Archive, la chanteuse américaine Mary Gauthier, le Belge Jeronimo et les Français Melvil Poupaud et Lord Kossity[12].

En , Yves-François Blanchet devient président de l'Association québécoise de l'industrie du disque, du spectacle et de la vidéo (ADISQ)[13]. À ce titre, il intervient dans des débats concernant entre autres les quotas de musique francophone dans les stations de radio[14], le téléchargement illégal de musique par Internet[15] et les retombées de la condamnation du producteur Guy Cloutier[16]. Il termine son mandat en juin 2006, quand Paul Dupont-Hébert lui succède[17].

Yves-François Blanchet est également enseignant à l'École du show-business et auprès de jeunes décrocheurs à Intégration Jeunesse du Québec[1].

Parcours politique

En octobre 2008, Yves-François Blanchet est choisi candidat du Parti québécois dans la circonscription de Drummond ; il est alors un des candidats-vedettes du PQ[5] qui tente de revenir sur le devant de la scène politique après être tombé au rang de deuxième opposition aux élections précédentes de 2007. Le 8 décembre, il est élu dans une lutte serrée contre le libéral Jacques Sigouin et le député sortant Sébastien Schneeberger de l'ADQ.

Au cours de son premier mandat, il est nommé en janvier 2009 porte-parole de l'opposition officielle en matière d'aide financière aux études. En janvier 2010 on lui confie les dossiers de la jeunesse et des affaires étudiantes, puis en août ceux de la culture et des communications, et enfin en août 2011 les dossiers de l'immigration, des communautés culturelles et de langue. Il devient également vice-président de la commission de la Culture et de l'Éducation en février 2012.

Lors des élections de septembre 2012, la circonscription de Drummond disparaît lors d'une refonte de la carte électorale, et Yves-François Blanchet est candidat dans Johnson. Il est réélu de justesse, avec 203 voix d'avance sur le candidat de la Coalition avenir Québec, Stéphane Legault[18]. Le Parti québécois est alors porté au pouvoir, et Blanchet est nommé whip en chef du gouvernement[19]. Peu après, le , il fait son entrée au Conseil des ministres en étant nommé ministre du Développement durable, de l'Environnement, de la Faune et des Parcs au sein du gouvernement Marois en remplacement de Daniel Breton[20].

Défait en 2014, il devient chroniqueur politique sur les ondes de la Société Radio-Canada, ainsi que pour Groupe Capitales Médias.

Martine Ouellet, cheffe du Bloc québécois, le parti indépendantiste œuvrant sur la scène fédérale, perd un vote de confiance le [21] et démissionne le lendemain. Blanchet annonce en novembre suivant son intention de lui succéder[22]. À la suite du retrait du seul autre candidat[23], il est élu sans opposition à la fonction le [24].

Lors des élections fédérales de 2019, il est élu député dans la circonscription de Belœil—Chambly avec une majorité de 18 998 voix.

Engagement communautaire

Yves-François Blanchet a été président pendant deux ans de la division québécoise du Jour de la Terre (2006-2008). Il a aussi siégé sur de nombreux conseils d'administration tels que le Conseil canadien de la musique, le comité ministériel sur la culture à la Commission du disque et du spectacle de la Société de développement des entreprises culturelles (SODEC), le Fonds RadioStar, la Fondation Musicaction et la Société de gestion collective des droits des producteurs de phonogrammes et de vidéogrammes du Québec (SOPROQ) (2000-2008).

Vie privée

Yves-François Blanchet est père de quatre enfants.

Pendant la vague de dénonciations de 2020, il est dénoncé pour avoir tenté d'agresser une jeune femme dans un bar de Montréal une vingtaine d'années plus tôt, ce qu'il nie en invitant la victime à porter plainte aux autorités compétentes[25],[26],[27].

Honneurs et distinctions

  • 2006 : Personnalité de l'année de la Chambre de commerce et d'industrie de Drummondville[28].
  • 2006 : Reconnu, en tant que président de l'ADISQ, comme une des 25 personnalités les plus influentes sur la scène culturelle québécoise par le quotidien La Presse[29].

Notes et références

  1. a b et c « Yves-François BLANCHET », sur Assemblée nationale du Québec (consulté le 4 juin 2020)
  2. En août 1989, Yves-François Blanchet est coordonnateur du colloque national sur l'écologie et la souveraineté, organisé par le Comité national des jeunes du Parti québécois. Marcel Aubry, « Fabien Béchard et le choix de la région pour le colloque des jeunes du PQ: «C'est loin d'être un hasard» », Le Nouvelliste, (consulté le 4 juin 2020)
  3. Alain Brunet, « Dégel Rock (pour se faire un nom): les jeudis jusqu'à la fin mai », sur La Presse, (consulté le 5 juin 2020)
  4. Louise-Hélène Guimond, « Paradigme ou faire plus que penser relève », sur La Presse, (consulté le 5 juin 2020)
  5. a et b Tommy Chouinard, « L'imprésario d'Éric Lapointe sera candidat pour le PQ », La Presse,‎ (lire en ligne)
  6. Marie-Christine Blais, « Un méchant party au Café Campus pour fêter les cinq ans de Paradigme », sur La Presse, (consulté le 5 juin 2020)
  7. Sonia Sarfati, « Donald Tarlton lance une nouvelle génération de producteurs », sur La Presse, (consulté le 5 juin 2020)
  8. Alexandre Vigneault, « Diffusion YFB s’offre un cabaret », sur La Presse, (consulté le 5 juin 2020)
  9. Jean-Christophe Laurence, « Lapointe au billard », sur La Presse, (consulté le 5 juin 2020)
  10. Sonia Sarfati, « Maxim Martin retarde sa rentrée montréalaise », sur La Presse, (consulté le 5 juin 2020)
  11. Alain Brunet, « Importante rationalisation chez YFB », sur La Presse, (consulté le 7 juin 2020)
  12. Alexandre Vigneault, « Diffusion YFB lance son nouveau programme », sur La Presse, (consulté le 5 juin 2020)
  13. La Presse canadienne, « Changement de garde à l ’ADISQ », sur Le Devoir, (consulté le 5 juin 2020)
  14. Hugo Dumas, « Faut-il modifier les quotas de la radio francophone? », sur La Presse, (consulté le 5 juin 2020)
  15. Alain Brunet, « L'industrie du disque en péril - Combattre le piratage ou s'adapter ? », sur La Presse, (consulté le 5 juin 2020)
  16. Émilie Côté, « Guy Cloutier rend ses Félix », sur La Presse, (consulté le 7 juin 2020)
  17. « Nouveau président à l’ADISQ », sur La Presse, (consulté le 10 juin 2020)
  18. « Les résultats électoraux depuis 1867, Jacques-Cartier à Jonquière-Kénogami », sur Assemblée nationale du Québec (consulté le 11 juin 2020)
  19. « Whip - Assemblée nationale du Québec », sur www.assnat.qc.ca (consulté le 15 octobre 2019)
  20. « Le «bouillant» Yves-François Blanchet nommé à l'Environnement », La Presse,‎ (lire en ligne)
  21. Isabelle Hachey, « Vote de confiance: douche froide pour Martine Ouellet », La Presse, (consulté le 9 mai 2020)
  22. Mylène Crête, « Bloc québécois: Yves-François Blanchet se lance dans la course », sur La Presse, (consulté le 13 juin 2020)
  23. « Bloc québécois : Yves-François Blanchet a le champ libre », sur https://ici.radio-canada.ca, (consulté le 14 décembre 2018)
  24. « Yves-François Blanchet élu sans opposition à la chefferie du Bloc Québécois », sur www.blocquebecois.org (consulté le 25 janvier 2019)
  25. « Yves-François Blanchet nie des allégations d’inconduite sexuelle à son endroit », Le Devoir, {{Article}} : paramètre « date » manquant (lire en ligne).
  26. Mélanie Marquis, « Allégations de nature sexuelle: Yves-François Blanchet se défend », sur La Presse, (consulté le 17 juillet 2020)
  27. Agence QMI, « Allégations de nature sexuelle: Yves-François Blanchet doit s’expliquer, selon Mélanie Joly », sur TVA Nouvelles, (consulté le 17 juillet 2020)
  28. Yves-François Blanchet sur L'Encyclopédie canadienne
  29. « Top 25 », sur La Presse, (consulté le 10 juin 2020)

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes