Daniel Paillé

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Page d'aide sur l'homonymie Cet article concerne le politicien. Pour le joueur de hockey sur glace, voir Daniel Paille.

Daniel Paillé
Illustration.
Fonctions
6e Chef du Bloc québécois

(2 ans et 5 jours)
Prédécesseur Vivian Barbot
Successeur André Bellavance
Biographie
Date de naissance (69 ans)
Lieu de naissance Montréal, Canada
Nationalité Drapeau du Canada Canadien
Parti politique Bloc québécois
Diplômé de Université du Québec à Montréal (UQAM)
École des hautes études commerciales de Montréal
Profession Économiste
Politicien
Professeur
Administrateur

Daniel Paillé, né le à Montréal, est un économiste, administrateur, professeur et homme politique québécois. Ancien député péquiste à l'Assemblée nationale du Québec, il a été ministre au sein du gouvernement de Jacques Parizeau. Il est l'oncle de Pascal-Pierre Paillé, ancien député bloquiste au parlement canadien à Ottawa. Emporté par la vague orange qui a frappé le Québec, Daniel Paillé a été battu par la candidate du NPD lors des élections fédérales générales du 2 mai 2011 dans le comté d'Hochelaga. Il représentait depuis 2009 ce comté où il avait été élu à la faveur d'une élection partielle.

Il est devenu chef du Bloc québécois le 11 décembre 2011. Il quittera la tête du parti le 16 décembre 2013 pour des raisons de santé.

Il est candidat défait à l'élection présidentielle du Mouvement Desjardins, le 19 mars 2016[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Né à Montréal en avril 1950, il est bachelier en administration des affaires de l'École des hautes études commerciales de Montréal (HEC) et détient une maîtrise en sciences économiques de l'Université du Québec à Montréal (UQAM).

Élu député du Parti québécois dans la circonscription de Prévost aux élections générales du 12 septembre 1994, il a été nommé ministre de l'Industrie, du Commerce, de la Science et de la Technologie du gouvernement de Jacques Parizeau (26 septembre 1994 - 29 janvier 1996). Lors de la formation du gouvernement de Lucien Bouchard en janvier 1996, il a refusé d’occuper une fonction de ministre délégué au même ministère.

Le 19 novembre 1996, il a donné sa démission comme député de l’Assemblée nationale du Québec et est retourné à sa profession de financier. Il a tour à tour été vice-président exécutif et chef de la direction financière de la Société générale de financement, du Groupe Canam-Manac (et de Canam Steel Corp USA). Avant d'entrer en politique, il était vice-président principal, Acquisitions, du Groupe Québécor.

En juin 2005, il est devenu professeur invité, puis professeur associé aux HEC Montréal, la faculté des sciences administratives de l'Université de Montréal. Il y a enseigné la finance d'entreprise, la gestion monétaire, les investissements, l'éthique et la réglementation mobilière.

Le chef du Bloc Québécois, Daniel Paillé, discute avec un citoyen lors d'une activité à Québec, le 23 juin 2013.

En 2009, il a fait un retour en politique. Acceptant d’abord d’être conseiller du Bloc québécois en matière économique, il a ensuite facilement obtenu l’investiture bloquiste pour les élections partielles du 9 novembre 2009 dans la circonscription fédérale d'Hochelaga[2]. En dépit d’une campagne de publicité négative où le Nouveau Parti démocratique « rappelait que Daniel Paillé a travaillé pour le gouvernement Harper en 2007 », donnant à croire qu’il « avait été payé 750 000 $ par le Parti conservateur », M. Paillé l’a aisément emporté le 9 novembre avec une majorité absolue. Il s’agissait d’une 7e victoire consécutive du Bloc québécois dans Hochelaga[3]. Tentant une réélection en 2011, il a été défait par la néo-démocrate Marjolaine Boutin-Sweet. Au lendemain de ce qu'il a qualifié de "tsunami" politique, il a invité ses collègues à prendre le temps de décanter les leçons de "cette volée". Les éditorialistes et chroniqueurs saluent son "sens pragmatique et son réalisme politique". En juin 2011, il a renoncé, malgré des appuis importants, à la succession de Gilles Duceppe à la tête du Bloc québécois, estimant que le nouveau chef devrait s'engager pour au moins une décennie et qu'il ne faut pas associer le temps que prend un peuple à s'affirmer et la durée de vie des individus.

Il a changé d'avis trois mois plus tard et s'est lancé dans la course à la chefferie du Bloc québécois le 4 octobre 2011. Il a été élu chef du Bloc le 11 décembre 2011, obtenant 61 % des votes au deuxième tour. Le taux de participation s'est élevé à 38 %.

Daniel Paillé est le père d'Alexandre Paillé, journaliste, et de Louis-Charles Paillé, étudiant. Il est le compagnon de Martha Hall-Findlay[4], militant libérale fédérale bien connue au Canada anglais et ex-députée de Willowdale à Toronto. Elle fut candidate à la chefferie de son parti en 2006 et 2013.

Parcours au gouvernement du Québec[modifier | modifier le code]

Parcours dans l’entreprise privée[modifier | modifier le code]

  • Vice-président principal au développement des affaires, Québécor inc., 1992-1994
  • Vice-président et responsable de la gestion financière, Canam Manac, 2001-2005
  • Membre de plusieurs conseils d'administration

Parcours dans l’enseignement[modifier | modifier le code]

Divers[modifier | modifier le code]

  • Préside l'enquête indépendante sur les pratiques d'octroi des contrats de sondages du gouvernement fédéral entre 1990 et 2003, avril-décembre 2007. Son rapport, déposé en octobre 2007, est rendu public en décembre 2007. L'enquête a confirmé les rapports précédents émis par la Vérificatrice générale du Canada voulant qu'aucune malversation ne pouvait être démontrée. Par ailleurs, le rapport indiquait que le gouvernement conservateur avait augmenté son recours à des sondages de diverses natures malgré son engagement à réduire ce type de dépenses.

Publications[modifier | modifier le code]

  • Daniel Paillé, « Droit de regard souhaitable [sur la Caisse de Dépôts et Placements] », La Presse , 1er avril 2009
  • Daniel Paillé, « Victimes de leur turpitude », Cyberpresse, 17 décembre 2008
  • Daniel Paillé, « Allumez les lampions ! », La Presse, 26 août 2006

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Desjardins opte pour la jeunesse | Jean-Michel Genois Gagnon | Actualité économique », sur La Presse (consulté le 23 mars 2016)
  2. «Paillé est facilement élu candidat du Bloc dans Hochelaga», Presse canadienne, 9 oct. 2009
  3. Guillaume Bourgault-Côté, « Daniel Paillé facilement élu dans Hochelaga », Le Devoir, 10 novembre 2009.
  4. Zone radio - Radio-Canada.ca et Zone radio - Radio-Canada.ca, « Histoires de couples : les ex-politiciens Daniel Paillé et Martha Hall Findlay | Médium large | ICI Radio-Canada Première », sur Histoires de couples : les ex-politiciens Daniel Paillé et Martha Hall Findlay | Médium large | ICI Radio-Canada Première (consulté le 23 mars 2016)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]