Royaume-Uni

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Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord

United Kingdom of Great Britain and Northern Ireland

Drapeau
Drapeau du Royaume-Uni.
Blason
Armoiries royales du Royaume-Uni.
Devise Dieu et mon droit
Hymne en anglais : God Save the Queen (« Que Dieu protège la Reine »)
Fête nationale aucune [1],[2][note 1]
Description de l'image Europe-UK.svg.
Description de l'image United Kingdom (+overseas territories and crown dependencies) in the World (+Antarctica claims).svg.
Administration
Forme de l'État Monarchie constitutionnelle parlementaire
Reine Élisabeth II
Premier ministre Boris Johnson
Langue nationale Anglais
Capitale Londres

51°30′ N 0°7′ W

Géographie
Plus grande ville Londres
Superficie totale 246 690 km2
(classé 79e)
Superficie en eau 1,3 %
Fuseau horaire UTC (été +1)
Histoire
Acte d'Union de 1707
Acte d'Union de 1800
Traité anglo-irlandais
Début du règne d'Élisabeth II
Démographie
Gentilé Britanniques
Population totale (2020[3]) 65 761 117 hab.
(classé 21e)
Densité 267 hab./km2
Économie
PIB nominal (2018) en augmentation 3 134,045 milliards de $
+1,76 %[4] (5e/62)
PIB (PPA) (2018) en augmentation 3 009,325 milliards de $
+1,65 %[4] (7e/62)
PIB nominal par hab. (2015) en diminution 43 770,688 $
-5,49 %[4] (6e/30)
PIB (PPA) par hab. (2018) en augmentation 45 158,909 $
+2,48 %[4] (11e/30)
Taux de chômage (2019) Decrease Positive.svg 3,8 % de la pop. active
-2,6 %[5]
Dette publique brute (2014) Nominale
Increase Negative.svg 1 601,937 milliards d'
+ 7,1 %
Relative
Increase Negative.svg 89,397 % du PIB
+ 2,39 % (110e/124)
IDH (2017) en augmentation 0,924[6] (très élevé ; 14e)
Monnaie Livre sterling (GBP​)
Divers
Code ISO 3166-1 GBR, GB​
Domaine Internet .uk
Indicatif téléphonique +44
Organisations internationales Drapeau des Nations unies ONU
Drapeau de l'OTAN OTAN
BAD
AIIB
CPLP (observateur)
CIR
G20
GGGI
CD

Le Royaume-Uni (prononcé en français : /ʁwajomyni/[a] Écouter), en forme longue le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord[b] (en anglais : United Kingdom /juːˌnaɪtɪd ˈkɪŋdəm/[c] Écouter et United Kingdom of Great Britain and Northern Ireland)[d], est un pays d'Europe de l'Ouest, ou selon certaines définitions, d'Europe du Nord, dont le territoire comprend l'île de Grande-Bretagne et la partie nord de l'île d'Irlande, ainsi que de nombreuses petites îles autour de l'archipel. Le territoire du Royaume-Uni partage une frontière terrestre avec la république d'Irlande, et est entouré par l'océan Atlantique au nord, la mer du Nord à l'est, la Manche au sud, la mer Celtique au sud-sud-ouest, la mer d'Irlande au sud-ouest et les mers intérieures de la côte ouest de l'Écosse au nord-ouest. Le Royaume-Uni couvre une superficie de 246 690 km2, faisant de lui le 80e plus grand pays du monde, et le 11e d'Europe. Il est le 22e pays plus peuplé du monde, avec une population estimée à 65,1 millions d'habitants. Le Royaume-Uni est une monarchie constitutionnelle[7] ; il possède un système parlementaire de gouvernance[8],[3]. Sa capitale est Londres, une ville mondiale et la première place financière au monde.

Le Royaume-Uni est composé de quatre nations constitutives : l'Angleterre, l'Écosse, le pays de Galles et l'Irlande du Nord. Les trois dernières ont des administrations dévolues[9], chacune avec des pouvoirs variés[10], basés dans leurs capitales régionales, respectivement Édimbourg, Cardiff et Belfast. Les bailliages de Guernesey, de Jersey et l'île de Man sont des dépendances de la Couronne et ne sont donc pas rattachés au pays[11]. De plus, le pays comprend quatorze territoires d'outre-mer[12], disséminés sur plusieurs océans. Le Royaume-Uni est né en 1707, lorsque les royaumes d'Angleterre et d'Écosse s'unifièrent pour former le royaume de Grande-Bretagne, qui s'agrandit en 1801 en s'unifiant avec le royaume d'Irlande pour former le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande. En 1922, l'Irlande du Sud fit sécession du Royaume-Uni, donnant naissance à l'État d'Irlande, amenant au nom officiel et actuel de « Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord ». Les territoires d'outre-mer, anciennement des colonies, sont les vestiges de l'Empire britannique, qui, jusqu'à la seconde moitié du XXe siècle, était le plus vaste empire colonial de l'histoire.

L'influence britannique peut être observée dans la langue, la culture, le système politique et juridique des anciennes colonies. Le Royaume-Uni est un pays développé. Il est en 2018 la cinquième puissance mondiale par son PIB nominal[13] et la neuvième puissance en termes de PIB à parité de pouvoir d'achat. Berceau de la révolution industrielle, le pays fut la première puissance mondiale durant la majeure partie du XIXe siècle[14],[15]. Le Royaume-Uni reste une grande puissance, avec une influence internationale considérable sur le plan économique, politique, culturel, militaire et scientifique[16],[17]. Il est également une puissance nucléaire reconnue avec le sixième budget de la défense le plus élevé[18]. Le Royaume-Uni est membre du Commonwealth, du Conseil de l'Europe, du G7, du G20, de l'OTAN, de l'OCDE, de l'OMC, et membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies depuis 1946. Le Royaume-Uni a adhéré le à la CEE, devenue Union Européenne, puis en est sorti le à la suite de la victoire du « leave » lors du référendum du .

Géographie[modifier | modifier le code]

Le Ben Nevis est le plus haut point du Royaume-Uni.

La majeure partie de l'Angleterre a un relief très varié hormis le Nord et la péninsule de Cornouailles. Les deux principaux fleuves sont la Tamise (346 km) et la Severn (354 km) qui est le plus long cours d'eau du Royaume-Uni. Près de la ville de Douvres (en anglais : Dover), le tunnel sous la Manche relie la Grande-Bretagne à la France.

Il n'existe pas de sommet en Angleterre dépassant les mille mètres d'altitude; le point culminant anglais, le Scafell Pike, culmine à 978 m d'altitude dans le Lake District, en Cumbria.

La géographie de l'Écosse est variée, avec ses lowlands du Sud et ses highlands dans le Nord et l'Ouest — incluant le Ben Nevis (1 344 m), point culminant du Royaume-Uni (pourtant dépassé par le mont Paget (2 934 m), en Géorgie du Sud, point culminant des territoires d'outre-mer du Royaume-Uni).

On y trouve de longs et profonds bras de mer qui s'enfoncent dans les terres. L'Écosse possède près de huit cents îles, se situant pour la plupart dans l'Ouest et dans le Nord du pays, notamment les Hébrides, les Orcades (en anglais : Orkney Islands) et les Shetland. Bien qu'Édimbourg soit la capitale, riche d'un bel héritage historique et architectural, la ville principale est Glasgow.

Le pays de Galles (en anglais : Wales et en gallois : Cymru) demeure en majorité un terrain montagneux. Son point culminant, le mont Snowdon (en gallois : Yr Wyddfa) culmine à 1 085 mètres. Cardiff (en gallois : Caerdydd), capitale galloise depuis 1955, se situe dans le Sud. La plupart des populations se trouvent dans le Sud, notamment dans les villes telles que Swansea, Newport et Cardiff. La plus grande ville du Nord est Wrexham.

L'Irlande du Nord fait partie du patrimoine du Royaume-Uni. Lough Neagh est le plus grand lac de Royaume-Uni avec ses 388 km2. Le lac est situé à peu près à trente kilomètres au sud-ouest de Belfast. Le Slieve Donard est le plus haut sommet d'Irlande du Nord, et culmine à 849 m.

Au total, on estime que le Royaume-Uni possède près d'un millier d'îles ; huit cents pour la seule Écosse. La plupart de ces îles sont naturelles, mais certaines ont été créées artificiellement à l'aide de pierres et de bois.

À titre comparatif, le Royaume-Uni possède une superficie proche de celle de la Roumanie, de l'Équateur, du Ghana ou de l'Ouganda.

Liste des villes du Royaume-Uni selon leur population

Londres.
Londres

Birmingham
Glasgow.
Glasgow

Ville Division administrative Hab. Ville Division administrative Hab.

Liverpool
Liverpool
Édimbourg.
Édimbourg
Leeds.
Leeds

1 Londres Londres 8 673 713 11 Leicester Midlands de l'Est 296 594
2 Birmingham Midlands de l'Ouest 4 322 654 12 Bradford Yorkshire-et-Humber 278.984
3 Manchester Manchester 3 129 465 13 Coventry Midlands de l'Ouest 267 775
4 Glasgow Glasgow 1 621 980 17 Stoke-on-Trent Midlands de l'Ouest 249 086
5 Liverpool Angleterre du Nord-Ouest 1 452 773 14 Kingston upon Hull Yorkshire-et-Humber 265 615
6 Sheffield Sheffield 1 129 065 15 Belfast Belfast 258 659
7 Leeds Yorkshire-et-Humber 886 580 16 Plymouth Angleterre du Sud-Ouest 253 188
8 Bristol Angleterre du Sud-Ouest 567 850 18 Derby Midlands de l'Est 247 530
9 Édimbourg Édimbourg 496 067 19 Wolverhampton Midlands de l'Ouest 246 236
10 Cardiff Galles du Sud 316 793 20 Nottingham Midlands de l'Est 240 373
Estimations pour 2010[19]

Environnement[modifier | modifier le code]

En 2019, le jour du dépassement (date de l'année, calculée par l'ONG Global Footprint Network, à partir de laquelle l'humanité est supposée avoir consommé l'ensemble des ressources que la planète est capable de régénérer en un an) du Royaume-Uni[e] est le 17 mai[20].

En 2019, une étude de Greenpeace s'inquiète de la pollution des rivières par le microplastique, évoquant un« problème d'une complexité énorme »[21].

Climat[modifier | modifier le code]

Au Royaume-Uni, en raison du changement climatique, les hivers et les étés sont de plus en plus chauds, le niveau de la mer sur la côte britannique augmente d'environ 3 mm par an et des signes de modification de la configuration des précipitations sont observés[22]. Les scientifiques du climat s'attendent à ce que les vagues de chaleur, telles que celles de 2003, deviennent la norme dans les années 2040 à la suite de la crise climatique[22]. Les calculs du modèle de 2019 montrent que Londres serait déplacée dans une autre zone climatique si le scénario RCP4.5 était appliqué[23]. Le climat à Londres en 2050 ressemble alors plus au climat précédent à Barcelone (Espagne) qu'au climat précédent à Londres[23]. Même les phénomènes météorologiques extrêmes deviennent de plus en plus fréquents et intenses[24]. Il a été démontré que les inondations en Angleterre 2013-2014 peuvent être reliées au changement climatique provoqué par l'homme[24].

Biodiversité[modifier | modifier le code]

La population de rossignols a chuté de 90 % au Royaume-Uni depuis les années 1960[25].

Zones naturelles protégées[modifier | modifier le code]

En Angleterre et au pays de Galles, la désignation de parc national peut inclure des communautés humaines et des usages du sol importants et qui sont souvent partie intégrante du paysage. Il y a actuellement 13 parcs nationaux en Angleterre et au pays de Galles.

Réseau européen Natura 2000[modifier | modifier le code]
icône image Images externes
Carte des sites Natura 2000 (SIC, ZSC + ZPS) du Royaume-Uni, décembre 2017 (haute définition)
Source

Le réseau Natura 2000 rassemble des sites naturels ou semi-naturels de l'Union européenne ayant une grande valeur patrimoniale, par la faune et la flore exceptionnelles qu'ils contiennent.

En décembre 2018, le Royaume-Uni compte 934 sites, dont :

La superficie totale est de 153 137 km2, ce qui représente 8,6 % de la surface terrestre et marine du territoire du Royaume-Uni[26].

Transports[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

Naissance d'une Union[modifier | modifier le code]

Le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande, en 1843.
Oliver Cromwell, pendant la période de l'Interrègne anglais, a été à la tête du seul régime républicain anglais de toute l'histoire.

Les royaumes d'Angleterre et d'Écosse ont cohabité en tant que nations souveraines et indépendantes avec leurs propres monarques et structures politiques depuis le IXe siècle. La Principauté de Galles est intégrée au Royaume d'Angleterre en 1536, après son annexion à la suite du Statut de Rhuddlan en 1284. L'Irlande, conquise à partir du XIIe siècle, est un royaume indépendant mais en 1541, Henri VIII devient roi d'Irlande. À partir de l'Union des Couronnes en 1603, le Royaume d'Écosse partage également le même souverain, mais Angleterre, Écosse et Irlande restent des États distincts. Durant l'interrègne anglais, le Commonwealth d'Angleterre annexe l'Écosse et l'Irlande, mais la situation précédente est restaurée avec la royauté en 1660. La Révolution financière britannique et le développement d'une presse indépendante et de très nombreuses sociétés par action renforcent l'économie anglaise, tandis que l'effondrement de la Compagnie du Darién du financier écossais William Paterson engloutit les économies des Écossais et suscite une grave crise financière. Celle-ci débouche sur les Actes d'Union (1707), à travers lesquels l'Angleterre (incluant le pays de Galles) et l'Écosse deviennent une union politique sous la forme du royaume de Grande-Bretagne. L'Acte d'Union de 1800 a unifié le royaume de Grande-Bretagne et le Royaume d'Irlande, qui est lentement tombé sous contrôle anglais entre 1541 et 1691, pour former le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande en 1801. L'indépendance de l'État libre d'Irlande en 1922 a suivi la séparation de l'île d'Irlande deux ans auparavant avec six des neuf comtés de la province d'Ulster restant attachés au Royaume-Uni, ce qui mène donc en 1927 au nom officiel actuel de « Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord ». Le Royaume-Uni est donc une union de quatre nations (Angleterre, Écosse, pays de Galles et Irlande du Nord).

Empire britannique[modifier | modifier le code]


Le royaume de Grande-Bretagne (également connu à ses débuts comme les Royaumes Unis de Grande-Bretagne) a joué un rôle important durant le siècle des Lumières, avec une présence forte en philosophie et en sciences ainsi qu'une grande influence dans la tradition théâtrale et littéraire. Tout au long du siècle qui suivit, le royaume a pris une part importante dans le développement des idées occidentales de démocratie parlementaire, avec une remarquable contribution en littérature, en arts et en sciences[réf. souhaitée]. La richesse de l'Empire britannique, comme celle des autres grandes puissances, fut aussi en partie générée par l'exploitation coloniale dont l'industrialisation, après 1750, du commerce des esclaves, avec la flotte britannique du XVIIIe siècle, la plus importante à l'époque. Cependant au début du XIXe siècle, la Grande-Bretagne a voté le Slave Trade Act en 1807 et est devenue la première entité politique à avoir aboli durablement le commerce d'esclaves.

L'Empire britannique (délimité en rose) en 1897.

La révolution industrielle débuta en Grande-Bretagne vers 1780 et en 1825, pour la première fois dans l'Histoire, la valeur ajoutée industrielle d'un pays dépasse celle de son agriculture. Jusqu'au milieu XIXe siècle, l'économie britannique se développe dans un cadre fortement protectionniste. En 1846, les lois sur le blé sont abrogées. D'après l'historien de l'économie Charles Kindleberger, l'abrogation de ces lois était motivée par un « impérialisme libre-échangiste » destiné à « stopper les progrès de l'industrialisation du continent en y élargissant le marché des produits agricoles et des matières premières ». C'est aussi argumentation soutenue à l'époque les principaux porte-parole de l'Anti-Corn Law League. Pour l'économiste allemand Friedrich List, « les prêches britanniques en faveur du libre-échange faisaient penser à celui qui, parvenu au sommet d'un édifice, renvoie l'échelle à terre d'un coup de pied afin d'empêcher les autres de le rejoindre »[27].

Après la défaite de la France lors des guerres napoléoniennes, la Grande-Bretagne devint la première puissance mondiale du XIXe siècle. L'Angleterre est la première au monde dans la banque, la sidérurgie, le textile et les chantiers navals. La très forte expansion boursière des années 1840, appelée « railway mania », lui donne la moitié des 9 500 kilomètres de rail européen dès 1845. Ce succès l'amène à exporter la technologie ferroviaire sur les cinq continents. C'est aussi la première nation à vivre un essor rapide de la monnaie de papier grâce à son système bancaire.

À son apogée, l'Empire britannique, incluant le Royaume-Uni et toutes les entités dont il est légalement séparé mais qu'il contrôle, s'étendait sur un tiers des terres émergées et englobait un tiers de la population mondiale. L'Empire britannique fut donc le plus grand et le plus peuplé que l'histoire ait connu. On l'appelait communément l'« empire sur lequel le Soleil ne se couche jamais » (The empire on which the sun never sets) ; en effet, on dit qu'il y avait toujours une partie de l'empire où il faisait jour.

Un des symboles marquant de la suprématie anglaise durant cette période est l'érection un peu partout sur le globe de petites forteresses défensives appelées les Tours Martello. On pouvait ainsi apercevoir ces ouvrages défensifs notamment sur la côte sud et est de l'Angleterre, de l'Irlande, de Jersey et de Guernesey. De plus on pouvait également en retrouver en Afrique du Sud, en Australie et au Canada.

Sur tout le XIXe siècle, le pays a joué un rôle prédominant dans le développement de la démocratie parlementaire, en partie par l'émergence d'un système à multiples partis politiques et une expansion du suffrage universel. Le développement des arts et des sciences, avec des personnalités comme Isaac Newton, montre également le rôle moteur du Royaume-Uni dans la construction du patrimoine culturel et scientifique du XVIIIe siècle. À la fin de l'Époque victorienne, le Royaume-Uni a perdu énormément de son monopole industriel. La Première Guerre mondiale remet en cause cette domination, au profit des États-Unis, qui ont surpassé le pays en production et en commerce industriel après l'avoir rattrapé au tournant des années 1890, tout comme l'Empire allemand. Le pays resta quand même une superpuissance prépondérante et son empire atteignit sa superficie maximale en 1921. Dès 1925, le Royaume-Uni annonce son retour à l'étalon-or, la livre étant passée à l'automne 1923 de 76 à 91 francs en dix semaines[28]. Cette décision de Winston Churchill, prise sous l'influence d'une « City » qui veut rester première place financière mondiale, est fustigée par l'économiste John Maynard Keynes, car reposant sur la parité d'une livre pour 4,86 dollars, qui pénalise l'industrie britannique[29]. L'indice de la production manufacturière n'atteint que 106 en 1928 en Grande-Bretagne, sur une base 100 en 1913, contre 118 en Allemagne et 139 en France[30].

Les Britanniques sont ainsi les perdants de la forte expansion des années 1920.

Pays Hausse de la production manufacturière entre 1913 et 1928
Royaume-Uni 6%
Allemagne 18%
France 40%

Trois phases de l'après-guerre: travaillisme, thatcherisme et blairisme[modifier | modifier le code]

Margaret Thatcher première femme à la tête du Royaume (1979-1990).

Après la Seconde Guerre mondiale, le travailliste Clement Attlee est porté au pouvoir par le raz-de-marée électoral de 1945. Au programme, nationalisations des services et création d'un État-Providence, avec le Service national de santé britannique (National Health Service, NHS). À la fin des années 1950, durant la décolonisation, le Royaume-Uni perd son statut de superpuissance. Puis Edward Heath (1970-1974) doit affronter la question de l'Irlande du Nord. Dans les années 1970, les travaillistes veulent renégocier les termes de l'entrée dans la Communauté économique européenne (CEE) et doivent limiter les hausses de salaires à moins de 5% alors que l'inflation dépasse 10%, provoquant les grèves dures de l'Hiver du Mécontentement.

L'objectif majeur de Margaret Thatcher (1979-1990) est de libérer les énergies individuelles[31]. Elle élève les taux d'intérêt, privilégie l'impôt indirect à l'impôt sur le revenu, élève la TVA à 15%, et réussit à casser une inflation endémique et la puissance des syndicats lors de la longue Grève des mineurs britanniques de 1984-1985. Le système de retraite au Royaume-Uni est réformé en profondeur en 1986. En dix ans, le PIB a augmenté de 20% et la productivité industrielle de moitié[32]. Les privatisations, s'accompagnent d'une forte désindustrialisation : baisse de 30% de la main-d'œuvre industrielle et fermeture de 55 000 entreprises de 1979 à 1984[32].

La fin des années 1990 voit l'avènement du travailliste Tony Blair (1997-2007), proche de la City, et qui voit d'abord dans l'Europe un grand marché, soutenant les candidatures de presque tous les pays d'Europe de l'Est et la guerre d'Irak malgré une opinion publique britannique plutôt défavorable[33]. Il démissionne en 2007, pour laisser la place à son ministre des finances Gordon Brown, lui-même battu aux élections de 2010 par le conservateur David Cameron. C'est sous le ministère de ce dernier que se tient un référendum sur l'indépendance de l'Écosse le .

Politique[modifier | modifier le code]

Gouvernement[modifier | modifier le code]

Boris Johnson, Premier ministre depuis le 24 juillet 2019.

Le Royaume-Uni est, comme son nom l'indique, un royaume, mais le pouvoir du monarque britannique (actuellement la reine Élisabeth II) est limité : celui-ci règne mais ne gouverne pas. Le souverain possède par contre certains pouvoirs spécifiques qui encadrent cette capacité à régner comme celui de tenir une audience avec le Premier ministre. Ainsi on peut interpréter la capacité juridique du souverain britannique comme un droit d'être consulté, un droit d'encourager et un droit de mettre en garde[34].

Le pouvoir exécutif de cette monarchie parlementaire est exercé, au nom du monarque, par le Premier ministre (actuellement Boris Johnson), et les autres ministres du cabinet. Le Premier ministre est nommé par le souverain; il n'est pas élu. Néanmoins en cas de Parlement minoritaire, ce sont des ministres (senior ministers) qui conseillent le monarque pour choisir un Premier ministre. Le monarque doit choisir le chef du parti ayant gagné les élections législatives: le gouvernement risque d'être renversé à chaque élection législative. Le cabinet est « le gouvernement de Sa Majesté ». Comme tout régime parlementaire, ses ministres sont responsables devant le Parlement, qui peut le renverser à tout moment. Le Royaume-Uni est l'un des rares pays au monde ne possédant pas de constitution écrite[35]. Des conventions constitutionnelles et divers éléments issus de coutumes et de la common law (droit coutumier) en tiennent lieu, formant un ensemble que l'on désigne souvent sous la dénomination de loi constitutionnelle britannique mis en place depuis Guillaume le Conquérant (1066).

Le gouvernement britannique est généralement constitué de dix-sept à vingt-trois ministres (actuellement vingt-deux) qui forment, autour du Premier ministre, le cabinet ministériel, à ne pas confondre avec le ministère, qui est la réunion d'une centaine de personnes : les ministres, les secrétaires d'État, les sous-secrétaires d'État et les secrétaires parlementaires privés. Par ailleurs, un phénomène s'accroît de plus en plus en Grande-Bretagne: la solidarité ministérielle. C'est-à-dire que si le Premier ministre engage la responsabilité ministérielle remise en cause par le Parlement, il n'est pas le seul à tomber, ses ministres tombent également.

Aussi, le gouvernement prend part à la procédure législative. En effet, la Chambre des Communes est disposée de telle sorte que le gouvernement fait face, avec sa majorité, à l'opposition. Le gouvernement peut aussi proposer des textes qui seront débattus et votés par la chambre.

Il n'existe pas de loi de séparation entre l'Église et l'État au Royaume-Uni : le monarque est également le chef de l'Église anglicane. Selon l'acte d'Établissement de 1701 toujours en vigueur, les catholiques ne peuvent pas accéder au trône et sont interdits de gouverner le Royaume-Uni[36].

Transparency International (TNI) place en 2018 le Royaume-Uni au 11e rang sur 180 pays pris en compte dans son classement selon d'indice de perception de corruption[37].

Relations extérieures[modifier | modifier le code]

Le Royaume-Uni est aussi membre du Conseil de sécurité des Nations unies.

Le Royaume-Uni est membre de l'OTAN, du Commonwealth (qui regroupe nombre de ses anciennes colonies) et du G8. Il est également membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies et dispose de la dissuasion nucléaire. En tant que successeur de l'Empire britannique, le Royaume-Uni exerce une influence certaine dans le monde, encore renforcée par l'usage extensif de sa langue et sa relation privilégiée avec les États-Unis.

Le , à la suite du référendum de juin 2016, le pays enclenche la clause de sortie du TUE (article 50) lançant la procédure de sortie de l'Union européenne dont il n'est plus membre depuis le .

Systèmes légaux[modifier | modifier le code]

Le Royaume-Uni a trois systèmes de loi distincts : le droit anglais (English law), qui s'applique à l'Angleterre et au pays de Galles, et le droit nord-irlandais (Northern Ireland law) sont basés sur les principes de common law. Le droit écossais (Scots law) est un système hybride basé sur les principes de droit civil. L'Acte d'Union de 1707 garantit le système des lois séparées pour l'Écosse.

La Chambre des lords était la plus haute cour pour les cas criminels et civils d'Angleterre, du pays de Galles et d'Irlande du Nord et pour les cas civils seulement en Écosse. Des récents changements de la constitution ont transféré en 2009 les pouvoirs de la Chambre des lords à la nouvelle Cour suprême du Royaume-Uni.

Subdivisions[modifier | modifier le code]

Le Royaume-Uni est divisé en quatre parties, souvent appelé home nations (nations d'origine) ou nations constitutives. Chaque nation est, quant à elle, divisée par les gouvernements locaux. La reine nomme un lieutenant-lord en tant que représentant personnel de différentes zones spécifiques à travers le royaume.

Le tableau suivant dresse brièvement une description des quatre nations constituantes :
Nation Capitale Population
(2015)
Superficie
Drapeau de l'Angleterre Angleterre Londres 54 786 300 130 395 km2
Drapeau de l'Écosse Écosse Édimbourg 5 373 000 78 782 km2
Drapeau du pays de Galles Pays de Galles Cardiff 3 099 100 20 779 km2
Ulster Banner.svg Irlande du Nord Belfast 1 851 600 13 843 km2

Cliquez sur une vignette pour l’agrandir.

Note : les territoires d'outre-mer sont des territoires qui sont sous la souveraineté et le contrôle formel du Royaume-Uni, mais qui ne sont pas une partie du Royaume proprement dit.

Ni l'Île de Man, ni les bailliages de Jersey et de Guernesey ne font partie du Royaume-Uni ; ce sont des dépendances de la Couronne britannique.

Territoires britanniques d'outre-mer[modifier | modifier le code]

Les territoires britanniques d'outre-mer (British Overseas Territories, en anglais) sont quatorze territoires se trouvant sous la souveraineté et le contrôle formel du Royaume-Uni mais n'étant pas une partie du Royaume proprement dit (Grande-Bretagne et Irlande du Nord). Ces anciennes colonies ont choisi de rester territoire britannique.

Liste des territoires britanniques d'outre-mer
Territoire Capitale Population Superficie Statut Localisation Observations Monnaie
Drapeau d'Anguilla Anguilla The Valley 12 800 (2002)
102 km2 Autonome Antilles Dollar des Caraïbes orientales
Drapeau des Bermudes Bermudes Hamilton 65 773 (2006)
53,3 km2 Au large des États-Unis, à l'Est Dollar bermudien
Drapeau des îles Caïmans Îles Caïmans George Town 44 270 (2005)
260 km2 Antilles Dollar des îles Caïmans
Drapeau de Gibraltar Gibraltar Gibraltar 27 884 (2005)
6,5 km2 Sud de l'Espagne Revendiqué par l'Espagne. Livre de Gibraltar
Drapeau des Îles Vierges britanniques Îles Vierges britanniques Road Town 21 730 (2003)
153 km2 Antilles Dollar américain
Drapeau des Îles Malouines Malouines Stanley 2 967 (2003)
12 173 km2 ? Amérique du Sud Revendiquées par l'Argentine. Livre des îles Malouines
Drapeau de Montserrat Montserrat Plymouth 9 341 (2005)
102 km2 Autonome Antilles Plymouth est abandonnée depuis 1995. La capitale de fait est Brades. Dollar des Caraïbes orientales
Drapeau du Territoire britannique de l'océan Indien Territoire britannique de l'océan Indien - 4 000[38] (2004)
60 km2[38] ? Archipel des Chagos[38]
(océan Indien)
Bail des États-Unis jusqu'en 2016 sur Diego Garcia avec une base militaire, revendiqué par Maurice[38] et les Seychelles[39]. Dollar américain
Drapeau des Îles Pitcairn Îles Pitcairn Adamstown 67 (2006)
47 km2 Sud du Pacifique Dollar néo-zélandais
Drapeau de Sainte-Hélène, Ascension et Tristan da Cunha Sainte-Hélène, Ascension et Tristan da Cunha Jamestown 7 367 (2003)
410 km2 Sud de l'Atlantique Livre de Sainte-Hélène
Drapeau des Îles Turques-et-Caïques Îles Turques-et-Caïques Cockburn Town 19 956 (2004)
497 km2 Autonome Antilles Dollar américain
Drapeau du Royaume-Uni Akrotiri et Dhekelia Cantonnement d'Episkopi 14 500 (2006)
254 km2 ? Enclave sur l'île de Chypre Usage militaire uniquement Euro
Drapeau de la Géorgie du Sud-et-les Îles Sandwich du Sud Géorgie du Sud-et-les îles Sandwich du Sud King Edward Point ~200 (2006)
 4 190 km2 Atlantique Sud Revendiquées par l'Argentine Livre sterling
Drapeau du Territoire antarctique britannique Territoire antarctique britannique Rothera entre 50 et 400  1 395 000 km2 Antarctique Régi par le traité de l'Antarctique, contesté par l'Argentine et le Chili

Ensemble, ils couvrent une superficie d'environ 1 728 000 km2 et une population d'environ 260 000 personnes[40]. Il est également pertinent de souligner qu'en matière de gouvernance ces territoires, selon le cas, possèdent une administration semi-autonome ou sont directement administrés par le gouvernement britannique[41]. Ces pays sont également majoritairement des paradis fiscaux[42].

Économie[modifier | modifier le code]

Représentation graphique des exportations en provenance du Royaume-Uni dans 28 catégories de couleurs.

Le Royaume-Uni est en 2014 la cinquième économie mondiale[43] derrière les États-Unis, la Chine, le Japon et l'Allemagne avec un produit intérieur brut (PIB) de 2 660 milliards de dollars. Il était la septième économie mondiale en 2012, avec un produit intérieur brut (PIB) de 2 480 milliards de dollars, derrière les États-Unis, la Chine, le Japon, l'Allemagne, la France et le Brésil. Il était la cinquième puissance économique mondiale en 2015, devant la France[f] qui la rattrape fin 2016 prenant ainsi la sixième place.

En classement par PIB en parité de pouvoir d'achat (PPA), le Royaume-Uni est le huitième pays, devant la France[44]. La ville de Londres est un centre majeur économique et commercial du niveau de mégapoles telles que New York ou Tokyo. Pendant vingt-cinq ans, l'économie britannique s'est vue désignée, par certains depuis les années 1980, comme le « modèle anglo-saxon » s'appuyant notamment sur les principes de libéralisme, de libre marché et de faible taxation.

Le taux de chômage au Royaume-Uni est estimé à 3,8% en décembre 2019 selon l'Office for National Statistics (ONS)[5]. En octobre 2019, le salaire moyen avant les impôts et autres déductions estimé par l'ONS s'élève à 510 £ par semaine (600  le 6 février 2020), environ 2 600  par mois[5]. En 2020, le salaire minimum britannique dépasse pour la première fois le salaire minimum français, et s'élève a 8,72 £ par heure, soit environ 10,27  (le 6 février 2020, soit un peu plus de 20 000  par an pour le nombre d'heures de travail hebdomadaire moyen britannique de 37,5 heures)[45].

Le taux d'impôt sur le revenu individuel est le suivant, en notant que la taxation est graduelle:

Taux d'imposition individuel par tranche de revenu annuel au Royaume-Uni[46].
Revenu au-dessus de Revenu en-dessous de Taux d'imposition
12 500 £ 0 %
12 501 £ 50 000 £ 20 %
50 001 £ 150 000 £ 40 %
150 001 £ 45 %

Le taux d'impôt sur le revenu des entreprises est de 19% pour toutes les entreprises[47].

Une étude publiée en décembre 2019 par l'association The Equality Trust révèle qu'en additionnant la fortune des cinq familles les plus riches du Royaume-Uni — pour un total de 46 milliards d'euros —, on obtient la somme détenue par les 13 millions de personnes les plus pauvres du pays. Plus largement, les 1% de Britanniques les plus riches possèdent autant d'argent à eux seuls que 80% de la population totale [48].

Entre 2017 et 2018, le taux de pauvreté dans le pays est passé de 22,1% à 23,2%, ce qui représente la plus forte augmentation depuis 1988, durant l'ère de Margaret Thatcher. La hausse de l'inflation et les coupes budgétaires décidées en 2015 par le gouvernement conservateurs, notamment dans les allocations familiales ainsi que dans les allocations logement, en seraient les causes principales[49]. Quatre millions de Britanniques n'ont pour vivre pas même la moitié de la somme sous laquelle est atteint le seuil de pauvreté, et 1,5 million ne peuvent pas se payer des produits de première nécessité[48].

Les Britanniques furent les premiers à entrer dans l'ère de la Révolution industrielle en développant notamment, comme la plupart des pays en voie d'industrialisation à l'époque, des industries lourdes telles que la construction navale, l'industrie minière, la production d'acier et le textile. Le Royaume a créé un marché outre-mer des produits britanniques lui permettant de dominer le marché international durant le XIXe siècle. Cependant, tant du fait de l'industrialisation des autres pays que de la perte d'emplois dans l'agriculture, le Royaume-Uni a vu son avance économique diminuer par rapport aux autres. En conséquence, l'industrie lourde a lentement décliné tout au long du XXe siècle. Pour autant, le secteur tertiaire, lui, s'est sensiblement développé et pèse maintenant près de 73% du PIB britannique.

La City de Londres est considérée comme le premier ou deuxième centre financier mondial[50],[51]

Le secteur tertiaire du Royaume-Uni est dominé par les services financiers, en particulier dans les domaines de la banque et de l'assurance. Londres est le plus grand centre financier du monde, en particulier grâce à la Bourse de Londres, au London International Financial Futures and options Exchange et au Lloyd's of London tous situés dans la City. La capitale possède aussi la plus forte concentration de sièges de banques étrangères.

Canary Wharf est le siège européen de nombreuses banques américaines et suisses

Durant ces dernières décennies, un centre financier sur les rives de la Tamise - Canary Wharf - s'est développé dans le quartier des Docklands qui a ensuite accueilli les bureaux des banques HSBC, Barclays. Il existe un certain nombre de multinationales non-basées au Royaume-Uni, ayant choisi pour siège social européen ou étranger Londres ; par exemple les sept géants bancaires Bank of America, Citigroup, Crédit suisse, Goldman Sachs, JPMorgan Chase, Morgan Stanley et UBS ont leur siège européen basé à Canary Wharf, Londres ou à la City de Londres. Édimbourg possède aussi d'importants centres financiers. Le tourisme représente une part majeure de l'économie britannique : avec plus de vingt-sept millions de touristes par an, le Royaume-Uni est la sixième destination touristique mondiale.

Le secteur secondaire a, quant à lui, amplement diminué depuis la Seconde Guerre mondiale. Il constitue encore, néanmoins, une part importante de l'économie britannique. L'industrie britannique des moteurs en représente une partie majeure, bien diminuée néanmoins depuis l'effondrement de Rover. La production d'avions civils et militaires, dirigée par la plus grosse firme aérospatiale du Royaume-Uni : BAE Systems et l'européen EADS (dirigeant d'Airbus). Rolls-Royce détient une part très significative du marché mondial des moteurs aérospatiaux. L'industrie chimique et pharmaceutique est, elle aussi, puissante avec les seconds et sixièmes plus grands noms de l'industrie pharmaceutique dans le monde : respectivement GlaxoSmithKline et AstraZeneca, tous deux basés au Royaume-Uni. L'industrie « créative » (art, cinéma, mode, designetc.) représentait 7,3% du PNB et a monté d'en moyenne 5% par an entre 1997 et 2004.

Le secteur agricole représente lui seulement 0,9% du PIB. À cause du climat, l'agriculture ne couvre que la moitié des besoins alimentaires et est éclaboussée par des scandales (vache folle, fièvre aphteuse). Les principales cultures du territoire sont celle du blé, de la betterave à sucre, de la pomme de terre et de l'orge. Au niveau de l'élevage, les principaux au Royaume-Uni sont les élevages bovins, l'élevage du mouton, du porc et de la volaille. Fait intéressant en marge de l'élevage de la volaille qui est de quelques millions de têtes, celui de la dinde (du dindon) représente un élevage important avec 22 millions de têtes chaque année[52],[53],[54].

Le Royaume-Uni possède d'importantes richesses énergétiques : charbon, gaz, pétrole, etc., bien que ces deux dernières soient en diminution. La production d'énergie primaire est responsable de 10% du PIB britannique, une part bien plus importante que la majorité des pays industrialisés. À fin d'assurer son autonomie énergétique, le Royaume-Uni a adopté un modèle MARKAL en commun[55] avec l'Irlande.

Le secteur privé sollicite fortement l'État afin qu'il le subventionne dans le domaine de la recherche et du développement. Ces subventions s'élèvent à 10 milliards de livres sterling par an, un chiffre en augmentation constante[56].

La Banque d'Angleterre est la banque centrale britannique

La monnaie du Royaume-Uni est la livre sterling (en anglais pound sterling) représentée par le symbole « £ ». La Banque d'Angleterre est la banque centrale qui gère notamment la fabrication des pièces et billets. Les banques en Écosse et Irlande du Nord se réservent le droit de mettre en circulation leurs propres billets, à condition toutefois de maintenir un nombre suffisant de billets de la Banque d'Angleterre en réserve pour couvrir la mise en circulation. Le Royaume-Uni a préféré ne pas adopter l'euro lors du lancement de cette monnaie en 1999 bien que le gouvernement ait prévu de tenir un référendum pour décider de l'adoption de la monnaie si « cinq tests économiques » se révèlent concluants. L'opinion britannique est toujours contre même si elle a récemment montré un intérêt grandissant puis redescendant quant à son adoption.

Entre 2007 et 2015, le Royaume-Uni a enregistré la plus forte baisse des salaires réels (ajustée en fonction de l'inflation) de tous les pays avancés, à égalité avec la Grèce (- 10,4%)[57]. Le Royaume-Uni connait les inégalités de revenus les plus élevées des pays de l'OCDE et les disparités régionales les plus fortes d'Europe[58].

La part du revenu captée par les 1% les plus riches a doublé ces trente dernières années, passant d'environ 4% à plus de 8,5% du produit intérieur brut (PIB) en 2018. En 2018 le gouvernement renationalise des services qui avaient été laissés au secteur privé; c'est notamment le cas d'une prison réputée pour être la plus violente du pays et d'une société ferroviaire peu rentable[59].

Accords commerciaux[modifier | modifier le code]

À la suite du retrait de l'Union européenne en 2020, le Royaume-Uni a signé plusieurs accords commerciaux qui entreront en vigueur après la période de transition fin 2020. Ils sont répertoriés dans le menu déroulant ci-dessous avec la valeur commerciale en 2018[60].

Accords commerciaux signés par le Royaume-Uni - rétribué le 18 février 2020[60]
Pays Commerce en 2018
Drapeau de la Suisse Suisse 32,4 milliards de livres
Drapeau de la Norvège Norvège et Drapeau de l'Islande Islande 30,6 milliards de livres
Drapeau de la Corée du Sud Corée du Sud 14,8 milliards de livres
Drapeau d'Afrique du Sud Afrique du Sud, Drapeau du Botswana Botswana, Drapeau du Lesotho Lesotho, Drapeau de la Namibie Namibie, Drapeau de l'Eswatini Eswatini et Drapeau du Mozambique Mozambique 10,2 milliards de livres
Drapeau d’Israël Israël 4,2 milliards de livres
Drapeau de la Barbade Barbade, Drapeau du Belize Belize, Drapeau de la Dominique Dominique, Drapeau de Grenade Grenade, Drapeau du Guyana Guyana, Drapeau de la Jamaïque Jamaïque, Drapeau de Saint-Christophe-et-Niévès Saint-Christophe-et-Niévès, Drapeau de Sainte-Lucie Sainte-Lucie et Drapeau de Saint-Vincent-et-les-Grenadines Saint-Vincent-et-les-Grenadines 3,7 milliards de livres
Drapeau de la Colombie Colombie, Drapeau de l'Équateur Équateur et Drapeau du Pérou Pérou 3,4 milliards de livres
Drapeau du Maroc Maroc 2,5 milliards de livres
Drapeau du Chili Chili 2 milliards de livres
Drapeau de Madagascar Madagascar, Drapeau des Seychelles Seychelles, Drapeau de Maurice Maurice et Drapeau du Zimbabwe Zimbabwe 2 milliards de livres
Drapeau du Costa Rica Costa Rica, Drapeau du Salvador Salvador, Drapeau du Guatemala Guatemala, Drapeau du Honduras Honduras, Drapeau du Nicaragua Nicaragua, et Drapeau du Panama Panama 1,1 milliard de livres
Drapeau du Liban Liban 762 millions de livres
Drapeau de la Tunisie Tunisie 542 millions de livres
Drapeau de la Jordanie Jordanie 448 millions de livres
Drapeau des Îles Féroé Îles Féroé 252 millions de livres
Drapeau des Fidji Fidji et Drapeau de la Papouasie-Nouvelle-Guinée Papouasie-Nouvelle-Guinée 163 millions de livres
Drapeau du Liechtenstein Liechtenstein 146 millions de livres
Drapeau de la Géorgie Géorgie 123 millions de livres
Drapeau de la Palestine Palestine 41 millions de livres
Drapeau du Kosovo Kosovo 8 millions de livres

Marché du travail[modifier | modifier le code]

Près d'un million de salariés britanniques sont soumis à un contrat de travail à « zéro heure ». Ces employés n'ont aucune heure de travail garantie et sont souvent appelés au dernier moment pour répondre à la demande, afin de permettre aux employeurs de disposer d'une main d'œuvre très flexible et de réduire leurs couts. Pour ces travailleurs, le statut précaire peut rendre la vie quotidienne très difficile. Louer un logement, contracter un emprunt ou même obtenir un forfait de téléphone portable est souvent très compliqué, faute de pouvoir justifier d'un revenu régulier[61].

Les syndicats sont opposés à cette forme de contrats. Pour le Trades Union Congress: « Les contrats à zéro heure peuvent être un rêve pour les employeurs qui cherchent à réduire les coûts. Mais ils peuvent être un cauchemar pour les travailleurs. Bien des gens en contrats zéro heure sont dans l'impossibilité de faire des plans pour l'avenir et luttent constamment pour payer leurs factures et avoir une vie de famille décente. La prétendue « flexibilité » qu'offrent ces contrats est beaucoup trop unilatérale. Des personnes sans salaire garanti ont beaucoup moins de pouvoir pour se dresser dans la défense de leurs droits et se sentent souvent effrayées de perdre des appels au travail s'ils perdent la faveur de leur employeur. »[62]

Outre les contrats « zéro heure », plus de sept millions de Britanniques travaillent sous un statut très flexible. Et pour ceux ayant obtenu un contrat de longue durée, les licenciements sont relativement faciles et les indemnisations minimales assez faibles[61].

Population et société[modifier | modifier le code]

Évolution de la démographie entre 1961 et 2003 (chiffre de la FAO, 2005). Population en milliers d'habitants.

Démographie[modifier | modifier le code]

Au , la population du Royaume-Uni est de 64 596 752 habitants, soit la troisième d'Europe de l'Ouest après l'Allemagne et la France. Près d'un quart des Britanniques vivent dans le Sud prospère de l'Angleterre et sont principalement une population urbaine avec un nombre estimé à 8,6 millions d'habitants rien que pour la capitale londonienne.

La croissance démographique s'est accélérée au cours des dernières années en raison de l'immigration mais aussi d'une hausse de la natalité et d'une plus haute espérance de vie. Le Royaume-Uni pourrait devenir le pays le plus peuplé d'Europe de l'Ouest à l'horizon 2050, ou le deuxième plus peuplé (derrière la France et devant l'Allemagne) selon l'évolution démographique à venir.

Immigration et ethnicité[modifier | modifier le code]

Le recensement établi en 2011[63] comptabilise les différentes ethnies peuplant le Royaume-Uni ainsi :
Groupe ethnique Population Pourcentage
Blancs européens 55 010 359 87,1 %
Asiatiques, dont:
- Indiens
- Pakistanais
- Bangladeshis
- Chinois
- Autres asiatiques
4 373 339
1 451 862
1 174 983
451 529
433 150
861 815
7,0 %
2,3 %
1,9%
0,7 %
0,7 %
1,4 %
Noirs 1 904 684 3,0 %
Métis 1 250 229 2,0 %
Autres (dont Arabes) 580 374 0,9 %

L'immigration, de nos jours, provient principalement des pays qui formaient jadis l'Empire britannique, notamment l'Inde, le Pakistan et le Bangladesh. Depuis la Seconde Guerre mondiale, le Royaume-Uni a absorbé une immigration substantielle dont les trois principales origines des flux est l'Europe, l'Afrique et l'Asie du Sud. En 2011, près de 12,9% de la population au Royaume-Uni s'identifiait en tant que minorité ethnique. Ce pourcentage atteint 40,1% à Londres, 34,4% à Birmingham et 39,5% à Leicester.

Il existe aussi au Royaume-Uni un flux d'émigration avec environ 0,5 million de Britanniques vivant à l'étranger. Un autre demi-million vit ou travaille à l'étranger sur une certaine période de l'année, notamment en Australie, Espagne et en France.

Système de retraite[modifier | modifier le code]

Le revenu des retraités est constitué d'une partie de pension reversée par l'État et d'une partie par le secteur privé. Monika Queisser, cheffe de la division des politiques sociales de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), relève que ce système est « plus proche d'un système Beveridge, avec une retraite de base assez basse complétée par des retraites issues des entreprises ou branches collectives. Ce système s'est de plus en plus transformé en système de cotisation individualiste, ou chacun épargne pour soi même »[64].

Les salariés ayant cotisé à taux plein touchent de l'État un taux de remplacement de 28% (montant de la première pension en comparaison du dernier salaire), mais une majorité bénéficie d'une retraite privée, auprès d'un fonds de pension ou auprès de leur entreprise, dont le montant peut varier en fonction de la santé de l'économie, ou de celle de l'entreprise. Le Royaume-Uni est ainsi le pays où les personnes âgées souffrent du taux de pauvreté le plus élevé d'Europe[64].

Santé[modifier | modifier le code]

Près de 5 500 patients sont morts en attendant un lit d'hôpital entre 2016 et 2019, des décès entièrement et uniquement liés à la durée d'attente et non à l'état des malades. Le système de santé britannique subit plusieurs préjudices, tels que la surpopulation, le manque d'effectifs et de moyens. Ainsi, plus de 17 000 lits ont été supprimés entre 2010 et 2019 en Angleterre, alors que le nombre de personnes devant être hospitalisées augmente[65].

Religion[modifier | modifier le code]

Justin Welby, primat de l'Église d'Angleterre depuis 2013.

Selon le recensement de 2011, les habitants du Royaume-Uni se déclaraient à 59,5% chrétiens, 25,7% sans religion, 4,4% musulmans, 1,3% hindous, 0,7% sikhs, 0,4% juifs et 0,4% bouddhistes. Le christianisme, qui s'oriente autour de l'Église d'Angleterre, se partage entre l'anglicanisme principalement en Angleterre, le presbytérianisme, le méthodisme et le catholicisme en Écosse, au pays de Galles et en Irlande du nord. Bien qu'il y ait plus de protestants nominaux en Angleterre, le dimanche il y a plus de catholiques qui vont à l'église[66]. Le chef suprême de l'Église d'Angleterre est la reine Élisabeth II[67]. Justin Welby[68], archevêque de Canterbury, est pour sa part le leader spirituel de la Communion anglicane au sein de l'Église d'Angleterre. De plus il est le Primat d'Angleterre.

Seul un sujet de confession anglicane peut accéder au trône de la monarchie britannique, constituant en cela une forme de discrimination vis-à-vis des autres religions[69]. Selon l'acte d'Établissement de 1701, il est interdit aux catholiques de gouverner le Royaume-Uni[36]. Cette loi est toujours en vigueur de nos jours.

Évolution de la part des différentes religions au Royaume-Uni entre 2001 et 2011[70]
Religion 2001 2011
Christianisme 71,7 % 59,5 %
Sans religion 14,8 % 25,7 %
Islam 3,0 % 4,4 %
Hindouisme 1,1 % 1,3 %
Sikhisme 0,6 % 0,7 %
Judaïsme 0,5 % 0,4 %
Bouddhisme 0,3 % 0,4 %
Autres religions 0,3 % 0,4 %
Non indiqué 7,7 % 7,2 %

Langues[modifier | modifier le code]

Les zones en vert foncé illustrent la principale répartition de la langue anglaise dans le monde qui s'oriente autour du Royaume-Uni.

La langue principale du Royaume-Uni est l'anglais, qui trouve d'ailleurs son origine en Angleterre. Avec le développement progressif de l'empire britannique au sein de l'histoire mondiale, l'anglais s'est répandu un peu partout sur le globe. En effet on retrouve aujourd'hui entre 328 millions et un milliard d'individus touchés par l'anglais en tant que langue officielle. Cela représente 55 pays sur tous les continents[71]. Au Royaume-Uni, c'est 94 % de la population qui a pour langue maternelle l'anglais[72].

Il y a également six langues régionales ou minoritaires dont toutes sont moins nombreuses qu'avant : le gallois, le gaélique écossais, l'irlandais, le cornique qui sont toutes de la famille celtique, alors que le scots et le norne sont, avec l'anglais, des langues germaniques.

Toutefois, seuls le gaélique écossais et le gallois bénéficient du même statut que l'anglais : depuis le British Nationality Act de 1981, les demandeurs de la nationalité britannique doivent démontrer qu'il possèdent une connaissance suffisante de l'une de ces trois langues. Il est donc possible de passer le test Life in the UK en gaélique écossais ou en gallois.

Le français est la plus importante langue étrangère apprise au Royaume-Uni. On compte 23% de la population qui maîtrise le français. Les origines de cette situation seraient: la popularité du français dans les écoles du Royaume, le nombre d'immigrés français au pays qui représentent 300 000 personnes et enfin les immigrants originaires d'Afrique qui parlent français au Royaume-Uni. Ainsi et selon les données de l'Organisation internationale de la francophonie, le Royaume-Uni compterait environ 10 millions de francophones ce qui fait de lui un territoire comparable à la France ou au Canada sur le plan de la francophonie[73].

Culture[modifier | modifier le code]

Éducation[modifier | modifier le code]

Le Royaume-Uni possède aussi un système d'éducation semi-public très étendu et développé. L'éducation au Royaume-Uni est une question décentralisée, chaque pays (Angleterre, Pays de Galles, Écosse et Irlande du Nord) ayant un système éducatif distinct.

Si l'on considère les quatre systèmes réunis, environ 38% de la population du Royaume-Uni possède un diplôme universitaire, ce qui représente le pourcentage le plus élevé en Europe et parmi les pourcentages les plus élevés au monde[74],[75]. Le Royaume-Uni ne suit que les États-Unis en matière de représentation sur les listes des 100 meilleures universités[76],[77].

Dans le 2018 Times Higher Education World University Rankings, il y a 12 universités britanniques dans le top 100, dont 3 dans le top 10: Université d'Oxford (première), Université de Cambridge (deuxième) et Imperial College London (huitième)[77]. De même, dans le Classement mondial des universités QS de 2019, il y a 18 universités britanniques parmi les 100 premières dont 4 dans le top 10: Université d'Oxford (cinquième), Université de Cambridge (sixième), Imperial College London (huitième) et University College London (dixième)[76].

Selon The Complete University Guide, l'université britannique la plus sélective est l'Université de Cambridge avec un tarif UCAS moyen de 226, suivie de l'Imperial College London avec un tarif UCAS moyen de 219. En troisième position, l'Université d'Oxford est 217[78],[79]. Le tarif UCAS mesure la note obtenue à l'examen de fin du cycle secondaire, et valable pour n'importe quel système éducatif dans le monde reconnu dont le baccalauréat français.

Un rapport d'une commission gouvernementale en 2014 a révélé que les personnes éduquées représentent 7% de la population générale du Royaume-Uni mais des pourcentages beaucoup plus élevés des professions les plus élevées, le cas le plus extrême étant 71% des juges[80].

Science[modifier | modifier le code]

Le pays forme un grand nombre de scientifiques et d'ingénieurs. On attribue aux britanniques des découvertes scientifiques telles que l'hydrogène, l'oxygène, la gravité, les électrons, la structure moléculaire de l'ADN, la sélection naturelle, et des inventions comme la télévision, le vélo moderne, l'ordinateur. Le Royaume-Uni fut aussi le premier pays à introduire la radio publique en continu, un système de transport public par rails et un réseau de radar civil et militaire entièrement opérationnel.

Littérature[modifier | modifier le code]

Charles Dickens, auteur du célèbre roman Oliver Twist.

Les pays composant le royaume ont donné de grands et remarquables écrivains et poètes. William Shakespeare, qui a écrit de nombreuses pièces de théâtre, est considéré comme le plus grand auteur de langue anglaise (on parle de « la langue de Shakespeare » à propos de l'anglais).

On note parmi les auteurs anglais Geoffrey Chaucer (1343-1400), William Shakespeare (1564-1616), Samuel Taylor Coleridge (1772-1834), Jane Austen (1775-1817), Percy Bysshe Shelley (1792-1822), John Keats (1795-1821), William Makepeace Thackeray (1811-1863), Charles Dickens (1812-1870), la fratrie Brontë, George Eliot (1819-1880), Lewis Carroll (1832-1898), Robert Muchamore, Anthony Trollope, George Meredith, George Orwell, Aldous Huxley, William Wordsworth, Alfred Tennyson, Robert Browning, Elizabeth Barrett Browning, Mary Shelley, Dame Agatha Christie, T. S. Eliot, Virginia Woolf, Wilfred Owen, J. K. Rowling, J. R. R. Tolkien, Ian Fleming et Douglas Adams.

Parmi les auteurs du pays de Galles, d'Écosse et d'Irlande du Nord, on peut citer Robert Burns, Dylan Thomas, Walter Scott, Arthur Conan Doyle, Robert Louis Stevenson, Iain Banks, Muriel Spark, Irvine Welsh, Ken Follett, C. S. Lewis ou encore Colin Bateman.

Cinéma[modifier | modifier le code]

Le cinéma britannique a longtemps influencé le développement du cinéma avec par exemple les Studios Ealing affirmant être les plus vieux existants. Malgré une histoire riche de succès, l'industrie est caractérisée par des débats incessants concernant son identité et l'influence du cinéma américain et européen. On compte parmi les plus célèbres productions:

Musique[modifier | modifier le code]

Le pays compte plusieurs orchestres de renommée internationale, tels l'Orchestre symphonique de la BBC, l'Orchestre philharmonique de Londres, l'Orchestre philharmonique royal et surtout l'Orchestre symphonique de Londres, conduit par Valery Gergiev.

Le pays a énormément contribué au développement de la musique rock, particulièrement durant les années 1960, 1970 et première moitié des années 1980. Plus précisément, la pop/pop rock (The Beatles, Cliff Richard, Rod Stewart, Phil Collins, Chris Rea, Sting, Sade (groupe), le rhythm and blues (The Animals, Manfred Mann) le rock 'n' roll (The Shadows, The Rolling Stones, The Who), le rock psychédélique (Barclay James Harvest) le blues rock (The Yardbirds, Eric Clapton, Jeff Beck), le folk rock (Cat Stevens, Donovan, Fairport Convention), le garage rock (The Kinks), le hard rock (Led Zeppelin, Deep Purple), le glam rock (Queen, David Bowie, T Rex), le boogie rock (Status Quo), le rock progressif (Pink Floyd, Genesis, Yes, Electric Light Orchestra, Emerson, Lake and Palmer, The Moody Blues, Kate Bush, King Crimson, Supertramp, Jethro Tull, Procol Harum, Gentle Giant, Camel), le heavy metal (Black Sabbath, Judas Priest, Motörhead puis la New wave of British heavy metal (Iron Maiden, Saxon, Def Leppard)), le punk rock (Sex Pistols, The Clash) et la new wave (The Police, Talk Talk, Depeche Mode, Erasure, The Cure, Tears for Fears, Simple Minds).

Plus récemment, le Royaume-Uni a contribué à l'expansion de genres tels que le rock alternatif, la techno, la house music, le metalcore, la musique électronique, la pop moderne, le RnB contemporain ainsi que d'autres. Parmi les artistes britanniques récents les plus connus, il y a Babyshambles, Arctic Monkeys, Muse, Coldplay, Blur, Oasis, The Libertines, Jamiroquai, Radiohead, les Spice Girls, Mika, Elton John, Adele, Little Mix, The Vamps, Union J, le groupe One Direction ou encore Amy Winehouse.

Médias[modifier | modifier le code]

Principal groupe de média, la BBC est une société publique de production et de diffusion de programmes de radio et de télévision. Elle a acquis, notamment par ses reportages, une réputation de très grande qualité, ainsi qu'en attestent de nombreuses récompenses internationales.

Les principales chaînes de télévision sont BBC One, BBC Two, ITV1, Channel 4 et Five.

La radio est dominée par BBC Radio dont les deux principales stations sont BBC Radio 1 (station à dominante musicale, tournée vers la jeunesse) et BBC Radio 2 (station généraliste).

Dans la presse écrite quotidienne généraliste, on peut diviser les journaux en deux catégories, ceux dits « de qualité », d'autres plus populaires types tabloïds, journaux à ragots. Dans la première catégorie on trouve The Daily Telegraph, The Guardian, The Independent, The Times. En tête de la presse à sensation, The Sun est le quotidien de langue anglaise le plus diffusé au monde (1/4 du marché britannique). La plupart des quotidiens ont une édition de fin de semaine plus fournie avec de nombreux cahiers et suppléments.

En marge de toutes ces constituantes de la BBC existe aussi la BBC Afrique, qui à l'image de TV5 couvre pour le compte du Royaume la Francophonie mondiale et africaine, ce qui fait de la BBC une chaîne complète du point de vue des langues d'influence mondiale à savoir l'anglais et le français. Il est à noter que l'on retrouve la langue française dans des sphères d'influence anglaise comme au Canada ou en Afrique, d'où la pertinence de l'existence de la BBC Afrique[81].

Sport[modifier | modifier le code]

Les règles actuelles du football, du rugby, du hockey, du bandy, du shinty, du cricket, du rounders, du stoolball, du polo, du water-polo, du netball, de la boxe, du golf, du tennis, du tennis de table, du badminton, du squash et d'autres ont été codifiées au Royaume-Uni.

Le sport le plus populaire est le football. À l'exception des tournois olympiques, le Royaume-Uni ne joue pas en tant que pays, chaque nation possède sa propre équipe : pays de Galles, Écosse, Irlande du Nord, Angleterre. On note de nombreux clubs renommés tels que Manchester United, Liverpool, Chelsea, Arsenal, et Newcastle United pour l'Angleterre; le Celtic et les Rangers pour l'Écosse.

La plupart des équipes du Royaume-Uni se nomment « équipe de Grande-Bretagne », comme l'Équipe de Grande-Bretagne de Coupe Davis ou l'Équipe de Grande-Bretagne de basket-ball.

En cyclisme, le vainqueur du Tour de France 2012 est le Britannique Bradley Wiggins, et le vainqueur des Tours de France 2013, 2015, 2016 et 2017 est le Britannique Christopher Froome. Il a également remporté la Vuelta 2017 et le Giro 2018. Geraint Thomas ayant remporté le Tour de France 2018 et Simon Yates ayant gagné la Vuelta 2018, le Royaume-Uni devient la première nation à remporter les trois grands tours la même année avec trois coureurs différents.

Fêtes et jours fériés[modifier | modifier le code]

Fêtes et jours fériés
Date Nom français Nom local Remarques
1er janvier Jour de l'an New Year's Day Le premier jour de la nouvelle année est férié partout
2 janvier Deuxième jour de l'an January 2d Holiday Le deuxième jour de la nouvelle année n'est férié qu'en Écosse
17 mars Saint-Patrick St. Patrick's Day Jour férié en Irlande du Nord seulement
Vendredi avant le dimanche de Pâques
(cf. calcul de la date de Pâques).
Vendredi saint Good Friday Crucifixion de Jésus
Lundi suivant le dimanche de Pâques. Lundi de Pâques Easter Monday Résurrection de Jésus (pas en Écosse)
Premier lundi de mai 1er mai May Day Traditionnellement le 1er mai
Dernier lundi de mai ou premier lundi de juin Jour férié du printemps Spring Bank Holiday Traditionnellement Pentecôte
12 juillet Bataille de la Boyne Battle of the Boyne/Orangemen's Holiday Jour férié (en Irlande du Nord seulement)
Premier lundi d'août Jour férié de l'été Summer Bank Holiday Jour traditionnel (en Écosse seulement)
Dernier lundi d'août Jour férié de l'été Summer Bank Holiday Jour traditionnel (hors Écosse)
25 décembre Noël Christmas Day Naissance de Jésus
26 décembre Lendemain de Noël/Boxing Day Boxing Day L'origine du nom serait liée aux boîtes de Noël (Christmas boxes) données en guise d'étrennes aux commerçants pour services rendus et aux domestiques (lesquels, ayant droit à un jour de congé pour se rendre dans leur famille, pouvaient les emporter avec eux), ou encore peut-être à l'ouverture des troncs pour l'aumône à distribuer aux pauvres.

Gastronomie[modifier | modifier le code]

Au départ on remarque une présence typique de viande de bœuf, d'agneau, de poulet et de mouton dans l'ensemble de la cuisine du Royaume-Uni. Ainsi des plats comme l'agneau à la menthe ou le haggis font partie de la culture culinaire.

À cela il faut ajouter la présence d'ingrédients comme l'abat, la pomme de terre en purée ou nature. La dinde traditionnelle des fêtes, l'Irish stew et le bangers and mash sont tous des plats très prisés qui comportent des pommes de terre. L'oignon est également largement utilisé.

La cuisine de type pub est de plus en plus prisée, notamment à Londres, de même que le poisson qui, sous la forme de fish and chips est populaire dans tout le pays.

Enfin, le vin du Kent, le whisky et la bière ferment la boucle de la gastronomie du Royaume-Uni[82],[83],[84].

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Noms officiels et symboles[modifier | modifier le code]

Noms officiels[modifier | modifier le code]

Les Red Arrows au-dessus du palais de Buckingham, en 2012.

Le nom officiel du Royaume-Uni est:

  • Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord[g] en français ;
  • United Kingdom of Great Britain and Northern Ireland, en anglais.

Aussi, la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires reconnaît le gallois, le gaélique écossais, l'irlandais, le cornique et le scots comme langues régionales du Royaume-Uni respectivement nommé ainsi:

  • Teyrnas Unedig Prydain Fawr a Gogledd Iwerddon en gallois ;
  • An Rìoghachd Aonaichte na Breatainn Mhòr agus Eirinn a Tuath en écossais ;
  • Ríocht Aontaithe na Breataine Móire agus Thuaisceart Éireann en irlandais ;
  • An Rywvaneth Unys a Vreten Veur hag Iwerdhon Glédh en cornique ;
  • Unitit Kinrick o Great Breetain an Northren Ireland en scots.

Symboles[modifier | modifier le code]

Symboles des régions du Royaume-Uni
Drapeau Régions Saint Patron Symbole
Drapeau de l'Angleterre Angleterre Saint Georges Rose
Drapeau de l'Écosse Écosse Saint André Chardon
Drapeau du pays de Galles Pays de Galles Saint David Poireau/Jonquille
Drapeau de l'Irlande du Nord Irlande du Nord Saint Patrick Trèfle/Lin cultivé
  • L'hymne national est God Save the Queen ou God save the King lorsque le monarque est un homme. Cependant le nom originel est God save the King.
  • Britannia est la personnification du Royaume-Uni donnée durant l'occupation romaine du Sud et du centre de la Grande-Bretagne. Elle est symbolisée par une jeune femme avec des cheveux soit châtain, soit blonds, coiffée d'un casque corinthien et d'une robe blanche. Elle possède un trident de Poséidon et un bouclier arborant le drapeau britannique. On la décrit parfois montant un lion. Britannia est souvent associée à la puissance maritime comme dans le chant patriotique: Rule, Britannia!.
  • Le lion est aussi symbole du Royaume-Uni, il est présent dans les armes royales du Royaume-Uni. On en trouve un derrière Britannia sur les pièces de 50 pence et un autre est couronné sur celle de 10 pence. Les armoiries d'Angleterre sont « de gueules à trois léopards d'or », c'est-à-dire rouge avec trois lions jaunes regardant le spectateur d'où le lion comme emblème de l'équipe nationale de football anglaise et son célèbre hymne de football Three Lions. Les armoiries de l'Écosse ainsi que l'étendard royal d'Écosse présentent eux aussi un lion.
  • On retrouve aussi le bulldog associé à Winston Churchill et sa féroce opposition à l'Allemagne nazie.
  • La Grande-Bretagne, en particulier l'Angleterre, est souvent personnifiée à travers le personnage de John Bull, équivalent de l'Oncle Sam américain.
  • Les vieux paysages britanniques, et particulièrement certains de ses éléments distinctifs comme le chêne et la rose, ont longtemps servi pour la représentation visuelle de l'identité britannique. La rose rouge est l'emblème à la fois de l'équipe d'Angleterre de rugby à XV et de la Rugby Football Union.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Prononciation en français de France retranscrite selon la norme API.
  2. /ʁwajomyni də ɡʁɑ̃d bʁətaɲ e diʁlɑ̃d dy nɔʁ/ Écouter.
  3. Prononciation en anglais britannique retranscrite selon la norme API.
  4. /juːˌnaɪtɪd ˈkɪŋdəm ə ɡɹeɪt ˈbɹɪtən ˈnɔːðən ˈaɪələnd/.
  5. Le jour du dépassement calculé par pays est le jour où le dépassement mondial se produirait si toute la population mondiale consommait comme la population du pays en question.
  6. et septième en 2009, derrière l'Italie, depuis que la parité de change euro/livre a fortement changé en 2008 (la livre sterling s'est fortement dépréciée par rapport à l'euro, atteignant un point bas sur dix ans), la France est passée devant le Royaume-Uni. Ce classement est donné par le directeur du National Institute of Economic and Social Research, institut de recherches britannique (en) cité par le Financial Times le .
  7. La graphie « Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande-du-Nord », avec quatre traits d'union, est plus conforme à la tradition française de marquer l’unité d’une entité administrative ou politique, française ou étrangère, par des traits d’union entre les différents éléments du nom (« Pays-Bas », « Grande-Bretagne», « Bouches-du-Rhône »…).
  1. C'est le seul pays souverain à ne pas avoir de fête nationale officielle (Le Danemark n'a pas clairement définie le sien, mais impose le Jour de la Constitution.)

Références[modifier | modifier le code]

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Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]