Pandémie de Covid-19 en Europe

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Pandémie de Covid-19 en Europe
Persons died due to coronavirus COVID-19 per capita in Europe.svg
    Nombre cumulé de décès dus à la Covid-19 pour 100 000 habitants par pays d'Europe (mars 2021)[1].
Maladie
Agent infectieux
Origine
Localisation
Tous les pays d'Europe[a]
Principaux foyers européens (au moins 100 000 décès au ) :
Drapeau : Royaume-Uni Royaume-Uni (article)
Drapeau de l'Italie Italie (article)
Drapeau de la Russie Russie (article)
Drapeau de la France France (article)
Premier cas
Date d'arrivée

(1 an, 3 mois et 18 jours)
Bilan
Cas confirmés
49 684 067 ()[S 1],[a]
Cas soignés
27 992 348 ()[S 1],[a]
Morts
1 056 881 ()[S 1],[a]

La pandémie de Covid-19 due au coronavirus SARS-CoV-2, frappe tous les continents dont l’Europe[a]. Après que l'Asie a été le foyer initial de cette épidémie au début de l'année 2020, l'Europe devient courant mars le nouveau foyer central de l'épidémie devenue pandémie. Celle-ci ralentit ensuite sur le continent européen à partir de la mi-avril et l'Amérique devient son foyer principal en . Au , la pandémie a été la cause de 3,2 millions de décès dans le monde, dont près de 1,1 millions en Europe, soit un tiers du total mondial.

En Europe, tous les pays sont touchés, avec toutefois d'importantes disparités entre les pays mais aussi au niveau régional. Fin , le Royaume-Uni comptabilise depuis le commencement de l'épidémie 128 000 décès confirmés, l'Italie 121 000, la Russie 108 000, la France 105 000, l'Allemagne 83 000 et l'Espagne 78 000. En proportion de la population, la Hongrie est avec 282 décès pour 100 000 habitants le pays le plus durement touché en Europe, devant la Tchéquie (275), la Bosnie-Herzégovine (257), la Bulgarie (233), la Macédoine du Nord (233), la Slovaquie (214), la Belgique (212), la Slovénie (206), l'Italie (200), le Royaume-Uni (192), la Pologne (178), la Croatie (173), l'Espagne (167), le Portugal (165), la Moldavie (164) et la France (156).

Les premiers cas européens sont détectés en France le , puis en Allemagne le et en Italie le . Au , tous les pays européens ont déclaré au moins un cas confirmé. Partout en Europe, des mesures de confinement sont prises à partir de la fin . Premier pays où l'épidémie prend d'inquiétantes proportions, l'Italie place en quarantaine onze villages du Nord le 24 février, tandis que se multiplient en Europe les annonces d'annulation de grands évènements sportifs et culturels. Le 8 mars, 17 millions d'Italiens sont placés en confinement strict, décision étendue le 10 mars à toute l'Italie qui devient ainsi le premier pays de la planète à généraliser sur l’ensemble de son territoire des mesures aussi draconiennes pour tenter d’enrayer la progression de la Covid-19. L'Espagne prend des mesures similaires à compter du , la France en fait autant le , suivie de l'Allemagne le . Le Royaume-Uni est le dernier des cinq grands pays d'Europe de l'Ouest à adopter le des mesures de confinement. Tous les pays d'Europe mettent en place un confinement strict ou partiel dans le courant du mois de mars.

Les pays les moins touchés par cette première vague de la pandémie, comme le Danemark, la Suisse ou l'Allemagne, entament le processus de déconfinement dès le mois d'avril. En Autriche, en Belgique ou encore au Portugal, le déconfinement est entamé le 4 mai. En Espagne comme en France, l'essentiel des mesures de déconfinement sont mises en place par étape à partir du . En l'absence de rebond de l'épidémie, la levée des mesures de confinement s'accélère durant la seconde quinzaine de et la première de . La majorité des États membres de l'UE rouvrent le leurs frontières intérieures, sans ou avec certaines restrictions, et le leurs frontières extérieures avec une quinzaine d'États.

En juillet, le nombre de cas augmente fortement dans les Balkans. Ce rebond épidémique s'étend en août aux pays d'Europe du Sud, et bientôt à toute l'Europe. En partie lié à l'accroissement massif du nombre de tests, ce rebond ne s'accompagne pas durant ces mois d'été d'une augmentation sensible du nombre de décès. Les dirigeants européens cherchent à éviter le retour à des mesures générales de fermeture des frontières et de confinement national en adoptant jour après jour des mesures ciblées.

En septembre, le nombre de cas confirmés qui est en augmentation depuis près de deux mois, atteint en moyenne 66 cas pour 100 000 habitants[b], soit un niveau trois fois supérieur à celui mesuré fin juillet. Corrélativement, les admissions à l'hôpital ou en soins intensifs ainsi que le nombre de décès imputables à la Covid-19 augmentent dans des proportions qui ne laissent plus de doute à la fin du mois sur l'existence d'une seconde vague.

La seconde vague atteint brutalement en octobre et novembre la majorité des États européens. Au cours de la semaine du 2 au (S45), l'Europe[a] compte plus de 25 000 décès dus à la Covid-19, un nombre très voisin du pic atteint durant chacune des trois premières semaines d'avril. Des mesures de couvre-feu ou de reconfinement plus ou moins strictes sont mises en place par des dirigeants européens confrontés à la difficulté de trouver un point d'équilibre entre maintien de l’activité et mesures sanitaires efficaces. Malgré ces mesures, la seconde vague ne reflue pas et s'installe en et en sur un plateau à un niveau plus élevé que celui du pic de la première vague.

La pandémie met à l'arrêt l'économie, obligeant les gouvernements à emprunter massivement pour éviter les faillites en chaîne des entreprises et limiter les conséquences sociales. Les prévisions économiques publiées par la Commission européenne début novembre tablent sur une récession de 7,4 % dans l'Union européenne en 2020, la plus forte depuis 1945.

La crise met à rude épreuve la solidarité des membres de l'UE, chaque État réagissant initialement de son côté et gardant pour soi les ressources médicales dont il dispose pour faire face au coronavirus. À partir de la mi-mars toutefois, l'UE s'organise et prend des mesures sanitaires mais surtout économiques et sociales de grande ampleur. Des malades sont transportés de France et d'Italie vers des pays dont les hôpitaux ne sont pas saturés. Les dirigeants de l'UE s'accordent le sur un plan de relance de 750 milliards d'euros, historique de par son montant, mais aussi par son financement solidaire.

Historique[modifier | modifier le code]

Nombre de décès en Europe, Amérique et Asie de février au 30 avril 2021 - Moyenne mobile sur 7 jours[S 1],[c]..
Décès Covid-19 cumulés en Europe, Amérique et Asie
de février 2020 au 30 avril 2021[S 1].

Le nouveau coronavirus SARS-CoV-2 à l'origine de la pandémie de Covid-19 est signalé pour la première fois en décembre 2019 dans la ville de Wuhan, en Chine. Les premiers cas sont signalés en Europe à la fin du mois de janvier 2020[3]. Il est toutefois très probable que des personnes aient été infectées plus tôt mais n'aient pas été diagnostiquées porteuses de ce nouveau virus[d],[4].

L'Europe est touchée par une première vague en et, selon l'OMS[e], en devient rapidement l'épicentre. Le nombre de décès quotidien passe de quelques-uns par jour début mars à plus de 4 000 par jour au cours de la première quinzaine d'avril. En mars et avril, l'Europe est le principal foyer de la pandémie de Covid-19 dans le monde. Les mesures d'endiguement de l'épidémie portent leur fruit après deux ou trois semaines. Le nombre de décès quotidien retombe à 2 500 fin avril, puis 1 500 mi-mai et autour de 700 en juin. Fin juin, partout la première vague est considérée être terminée, et les mesures de restriction des déplacements et des rassemblements sont très largement assouplies ou levées[S 1],[S 2],[S 3]. La pandémie affecte alors surtout l'Amérique du Nord et du Sud.

Le nombre de décès demeure en juillet et août au niveau bas touché fin juin, tandis que le nombre de cas augmente à nouveau très fortement durant les mois d'été. Mesurée par le nombre de décès, la deuxième vague commence par atteindre plusieurs pays en septembre avant de se généraliser à presque toute l'Europe en octobre. Fin octobre, 2 500 décès sont déplorés quotidiennement, un nombre très voisin de celui constaté en Amérique. En novembre, le nombre de décès continue d'augmenter très rapidement en Europe, où durant la deuxième quinzaine 5 000 décès sont quotidiennement déplorés. En Amérique et en Asie, le bilan est respectivement de 3 000 et 1 500 décès par jour. Les mois de décembre 2020 et janvier 2021 enregistrent le plus grand nombre de victimes de la Covid-19 depuis le début de la pandémie[S 1].

Selon les données publiées par la Johns Hopkins University, la pandémie a causé au près de 3,2 millions de décès dans le monde, dont près de 1,1 millions en Europe, soit un tiers du total mondial. Les États-Unis avec 576 000 décès et le Brésil avec 404 000 décès concentrent plus de 64 % des victimes de la Covid-19 en Amérique. Rapporté à la population de chacune de ces grandes régions du monde, l'Amérique est la plus touchée avec 150 morts pour 100 000 habitants, suivie de l'Europe qui compte 127 morts[S 1].

Première vague[modifier | modifier le code]

Janvier et février 2020 : l'épidémie se déclare en Europe[modifier | modifier le code]

Dès le 28 janvier, la présidence croate de l'Union européenne active le mécanisme de réaction de l'UE en cas de crise (mécanisme IPCR)[f] en mode « partage de l'information », correspondant à un niveau d'alerte « modéré »[5],[6].

Premier pays où l'épidémie prend d'inquiétantes proportions, l'Italie place en quarantaine onze villages du Nord le 24 février, tandis que se multiplient en Europe les annonces d'annulation de grands évènements sportifs et culturels[7].

Mars 2020 : l'Europe devient le principal foyer de la pandémie de Covid-19[modifier | modifier le code]

Dans un deuxième temps, le 2 mars 2020, la présidence croate du Conseil de l'Union européenne fait passer le dispositif IPCR[f] en mode « activation totale » correspondant à un niveau d'alerte « élevé ». L'évolution de la pandémie fait l'objet d'un suivi quotidien par le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC)[g],[8],[9].

Durant le mois de mars des mesures strictes de confinement sont prises par la plupart des gouvernements centraux ou régionaux en Europe[S 4]. Dès le 8 mars, 17 millions d'Italiens sont placés en confinement strict, décision étendue le 10 mars à toute l'Italie qui devient ainsi le premier pays de la planète à généraliser sur l’ensemble de son territoire des mesures aussi draconiennes pour tenter d’enrayer la progression de la Covid-19[10],[11].

Le , les 27 chefs d'État et de gouvernement de l'Union européenne tiennent un Conseil européen extraordinaire par visioconférence. Ils annoncent plusieurs mesures destinées à soutenir l'économie et à endiguer l’épidémie, dont la création d'un fonds de 25 milliards d'euros destiné à permettre aux États-membres de « soutenir, notamment, leur système de santé, les PME en difficulté ou les travailleurs que l’épidémie a provisoirement mis au chômage »[12].

Nombre quotidien de décès en Europe[13] et dans l'Union européenne dus à la maladie à coronavirus 2019 depuis début mars jusqu'au 30 juin 2020,
et pourcentage cumulé des décès en Europe par rapport au total mondial[S 1].

Au , tous les pays membres de l'UE et de l'Espace économique européen (EEE) ainsi que le Royaume-Uni sont touchés par la pandémie, avec plus de 17 413 individus porteurs du virus et 711 personnes décédées. La croissance du nombre de cas dans l'UE, l'EEE et le Royaume-Uni suit les tendances observées en Chine en janvier-février et en Italie en février-mars, selon le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC)[14].

Le , l’OMS déclare que la flambée de COVID-19 constitue une pandémie dont l'Europe[e] devient le centre[15]. À cette date, 20 000 cas ont déjà été confirmés et près de 1 000 décès enregistrés dans la « Région européenne de l'OMS » qui regroupe tous les pays d'Europe et des pays d'Asie centrale[16]. L'ECDC estime élevé le risque d'un dépassement en quelques semaines des systèmes de santé de son périmètre — pays membres de l'UE ou de l'EEE et Royaume-Uni . Il recommande la mise en œuvre immédiate d'actions de prévention, de contrôle et d'augmentation des capacités hospitalières[17].

Le , la Commission européenne prend les premières mesures fortes pour aider les États à faire face à la crise sur le plan économique[18]. Thierry Breton, le Commissaire européen au Marché intérieur, est chargé de faire un état des lieux des besoins en équipements sanitaires et de réfléchir à une distribution intelligente en fonction des besoins, pays par pays[19]. Le , il annonce que l'Union européenne prévoit une récession pour 2020, estimant que les pays européens pourraient s'affranchir momentanément des règles du pacte de stabilité et de croissance pour faire face à la crise, comme le prévoient les textes européens[20].

Le , l'Espagne prend des mesures de confinement similaires à celles mises en place par l'Italie, la France en fait autant le , suivie de l'Allemagne le . Le Royaume-Uni est le dernier des cinq grands pays d'Europe de l'Ouest à adopter le des mesures de confinement[21].

En mars ou début avril, la plupart des États européens déclarent l'état d'urgence ou font voter par leur Parlement respectif une loi d'état d'urgence sanitaire autorisant leur gouvernement à prendre des mesures de restriction des libertés et d'urgence sanitaire, économique ou sociale. Les textes votés prévoient une durée d'application limitée, de l'ordre de huit semaines. La Hongrie fait exception en ce que l'état d'urgence voté ne comporte pas de date de fin et autorise le gouvernement à légiférer par décret. Une majorité de députés européens considère que ces dispositions hongroises sont incompatibles avec les valeurs de l'UE et demande à la Commission d'ouvrir une procédure à l'encontre de la Hongrie en application de l'article 7 du Traité de l'Union européenne[22],[23].

Le Conseil européen se réunit le 26 mars en visioconférence pour la troisième fois[24]. Pour sa session plénière extraordinaire du 26 mars, le Parlement européen a, pour la première fois, mis en place une procédure de vote à distance. Jusqu’alors, la présence du député dans l’hémicycle était obligatoire pour prendre part au vote[25].

Le , l'Italie est le premier pays européen à dépasser le seuil des 10 000 décès[26], puis à franchir le la barre des 100 000 cas[27].

Fin mars, l'Europe[h] comptabilise 418 000 cas de Covid-19 et déplore 27 309 décès selon les données publiées par l'ECDC[g]. Pour les 27 États de l'Union européenne, le bilan est de 359 000 cas et de 24 675 décès[S 2].

Avril 2020 : les mesures de confinement limitent la propagation de la pandémie[modifier | modifier le code]

Nombre de cas de Covid-19 en Europe au 30 avril 2020
  • 1 à 99 cas confirmés
  • 100 à 999 cas confirmés
  • 1 000 à 9 999 cas confirmés
  • 10 000 à 99 999 cas confirmés
  • 100 000 à 999 999 cas confirmés

Durant les trois premières semaines d'avril, le nombre de cas et de décès augmente rapidement et les bilans quotidiens les plus élevés depuis le début de l'épidémie sont enregistrés. L'effet positif des mesures de confinement prises pour limiter la propagation de l'épidémie se fait sentir dans les dix derniers jours du mois.

Le , l'Espagne franchit la barre des 100 000 cas[28], également dépassée par l' Allemagne le [29], la France le [30], le Royaume-Uni le [31] et la Turquie le [32].

Le , l'Espagne franchit le seuil des 10 000 décès[33], également dépassé par la France le [34], puis par le Royaume-Uni le [35].

Si la Russie a pris rapidement des mesures de fermeture de ses frontières, elle ne met en place des mesures générales de confinement que fin mars pour la région de Moscou et début avril pour les autres régions. Les informations publiées par la Russie font apparaître un nombre élevé de cas de contamination, 100 000 fin avril, mais en proportion un nombre relativement faible de décès, 1 073 officiellement recensés fin avril, ce que les autorités expliquent par une politique de multiplication des tests[36],[37].

Le confinement aggrave la précarité des personnes les plus fragiles. La manifestation la plus visible en est l'insécurité alimentaire qui oblige de nombreuses personnes à recourir aux banques alimentaires et aux associations de solidarité locale pour se nourrir. Une enquête réalisée au Royaume-Uni montre que 8 millions de personnes ont souffert d'insécurité alimentaire pendant les trois premières semaines de confinement. La fermeture des cantines scolaires prive beaucoup d'enfants de leur seul repas complet de la journée[38].

La Suède est un des rares pays européens à ne pas mettre en place de confinement. Si les lycées et universités sont fermés, les crèches, les écoles primaires et les collèges sont ouverts. Contrairement à la quasi-totalité des pays européens, les cafés et les restaurants continuent leur activité. Le gouvernement suédois a seulement interdit les rassemblements de plus de 50 personnes et les visites en maison de retraite[39].

Les pays les moins touchés par la pandémie entament le processus de déconfinement dès le mois d'avril. Ainsi, au Danemark les crèches et les écoles primaires sont rouvertes le 15 avril[40]. Les Suisses commencent leur déconfinement avec la réouverture le de nombreux commerces, les écoles ne devant rouvrir leurs portes que le . En Allemagne, État fédéral où les mesures sont pour la plupart décidées au niveau des Länder, les commerces rouvrent depuis le 20 avril et les établissements d'enseignement progressivement à partir du 4 mai[41],[42].

Fin , l'Europe[13] comptabilise plus de 1,4 million de cas de Covid-19 et déplore 135 833 décès selon les données publiées par l'ECDC[g]. Pour les 27 États de l'Union européenne, le bilan est de 938 000 cas et de 103 108 décès[S 2],[9]. En proportion de la population, la Belgique est avec 67 décès pour 100 000 habitants le pays le plus durement touché, avant l'Espagne (53), l'Italie (47), le Royaume-Uni (42) et la France (36)[43],[9].

Mai 2020 : déconfinement prudent dans la crainte d'une seconde vague d'épidémie[modifier | modifier le code]

Gestion du confinement par pays [44]
Pays Confinement
Début Fin Durée
Drapeau : Allemagne Allemagne 17 mars 20 avril 34 jours
Drapeau : Autriche Autriche 16 mars 14 avril 29 jours
Drapeau : Belgique Belgique 18 mars 04 mai 47 jours
Drapeau : Danemark Danemark 13 mars 10 mai 58 jours
Drapeau : Espagne Espagne 17 mars 04 mai 48 jours
Drapeau : France France 17 mars 11 mai 55 jours
Drapeau : Italie Italie 09 mars 04 mai 56 jours
Drapeau : Norvège Norvège 19 mars 04 mai 46 jours
Drapeau : Pays-Bas Pays-Bas 16 mars 19 mai 64 jours
Drapeau : Portugal Portugal 19 mars 04 mai 46 jours
Drapeau : Royaume-Uni Royaume-Uni 24 mars 01 juin 69 jours
Drapeau : Suède Suède - - -
Drapeau : Suisse Suisse 17 mars 27 avril 41 jours

Dans les premiers jours de mai, une quinzaine d’États entreprennent avec prudence d’alléger les mesures de confinement. En Autriche, en Belgique ou encore au Portugal, le déconfinement est entamé le 4 mai. En Espagne comme en France, l'essentiel des mesures de déconfinement sont mises en place par étape à partir du 11 mai[41],[42]. La réouverture des établissements scolaires fait partout débat. Les pays du nord de l'Europe rouvrent en règle générale plus tôt que ceux du sud davantage touchés par la pandémie. Si la plupart des pays ont décidé une réouverture dans le courant du mois de mai, l'Italie et l'Espagne reportent la rentrée à septembre[40],[45],[46].

De nombreux pays, qu'ils soient fortement décentralisés ou non sur le plan politique, adoptent une stratégie peu ou prou régionalisée. Par exemple, en Espagne, la moitié de la population seulement est concernée lundi 11 mai par la première des trois phases d'un déconfinement qui doit s'étaler jusque fin juin. Ni Madrid, ni Barcelone, les deux villes les plus touchées par la pandémie, ne sont concernées, pas plus que Grenade et Malaga dans le sud ou Valence sur la côte est[47].

Les États sont face à la problématique de faire repartir l'économie tout en évitant un rebond de l'épidémie. Les premières données macro-économiques publiées début mai montrent à quel point la récession sera forte partout dans l'Union européenne : au cours du premier trimestre 2020, le PIB corrigé des variations saisonnières a diminué de 3,5% dans l’UE par rapport au trimestre précédent[48] et les prévisions publiées le 6 mai par la Commission font état d'une chute de 7,4 % du PIB dans l'UE en 2020[49].

Les stratégies de sortie de crise sont décidées indépendamment par chaque État, mais elles s’articulent toutes autour de quatre axes principaux : relâchement progressif et réversible des mesures de distanciation physique, intensification des efforts de dépistage et de « traçage de contacts », adoption de mesures sociales en soutien aux populations affectées par le virus et augmentation des capacités d’accueil des hôpitaux en cas de nouvelle vague épidémique[50].

Le , la Commission européenne organise, avec le soutien direct d'Emmanuel Macron et d'Angela Merkel, une conférence des donateurs au cours de laquelle plus de 7 milliards d'euros sont levés pour financer la recherche d'un vaccin contre le coronavirus. Une quarantaine de pays et une vingtaine d'organisations ont répondu à l'appel et ont annoncé leurs engagements au cours d'un « téléthon en ligne », sans la participation des États-Unis et de la Chine[51].

Nombre de décès pour 100 000 habitants

Données au 25 mai 2020
Source : Johns Hopkins University
29 juin 2020, ECDC[S 1],[S 2].

Le , le Royaume-Uni est le premier pays européen à dépasser le seuil des 30 000 décès puis le lendemain à franchir la barre des 200 000 cas[52],[53]. Le , l'Italie franchit le seuil des 30 000 décès[54].

En Russie, le nombre de cas recensés continue début mai de s'envoler— le 10 mai 2020, la Russie franchit la barre des 200 000 cas — amenant le maire de Moscou, Sergueï Sobianine, qui pilote aussi la cellule de crise nationale, à reconduire au-delà du , et au moins jusqu’au , l’essentiel des mesures de confinement[55],[56].

En Suède, où le gouvernement a parié sur le civisme, le respect des recommandations de distanciation sociale dans une stratégie visant à développer l'immunité collective de la population, la mortalité rapportée à la population est de 3 à 7 fois plus élevée que dans les autres pays scandinaves[i]. Pour autant, la population soutient majoritairement cette politique et début mai un sondage montre que 87 % des Suédois ont adopté les recommandations édictées par les autorités[39]. L’efficacité de cette approche a été critiquée, au vu des bilans de mortalité des autres pays scandinaves : la mortalité du coronavirus est, au , de 40 décès pour 100 000 habitants en Suède, contre 10 au Danemark, 5,6 en Finlande et 4,4 en Norvège, qui ont opté pour le semi-confinement.

Des études sérologiques estiment, fin , que de 5 à 10 % de la population disposerait d'anticorps, et donc aurait été infectée, en France, au Royaume-Uni et en Espagne. Le taux varie et atteint plus de 50% pour la ville de Bergame en Italie, très touchée par la pandémie.

L'amorce du déconfinement ne signifie pas automatiquement la levée de l'état d'urgence. Ainsi, en France, l'état d'urgence sanitaire, entré en vigueur le 24 mars pour deux mois, est prorogé jusqu'au 10 juillet[47]. La prudence s'impose partout face au risque d'une deuxième vague, jugée certaine par les virologues. En Allemagne, deux jours seulement après l'annonce d'un retour progressif à la normale, un canton a dû réintroduire le confinement ; la chancelière Angela Merkel et les régions allemandes se sont entendues sur un mécanisme de reconfinement au niveau local si le nombre des contaminations était à nouveau en hausse[47].

Nombre de cas documentés en mars, avril, mai et juin 2020[S 2].

Les autorités craignent partout l'apparition d'une seconde vague qui pourrait au pire nécessiter de nouvelles mesures de confinement. Dans tous les pays, l’immunité de la population est insuffisante pour éviter une seconde vague si les mesures de contrôle sont relâchées à la fin du confinement. Aussi, de manière à garder le contrôle de la situation, les autorités cherchent à détecter le plus en amont possible les nouveaux clusters et suivent l'évolution du « taux de reproduction ». Une étude[57] publiée le estime qu'en France, le taux de reproduction[j] est passé de 2,9 avant le confinement à 0,67 grâce au confinement[58]. L'objectif est qu'il demeure après le confinement inférieur ou égal à 1 pour que l'épidémie puisse être considérée comme sous contrôle. En Allemagne où le déconfinement a débuté depuis plusieurs semaines , les autorités sanitaires estiment que le taux de reproduction est un peu supérieur à 1 ; le Robert Koch Institute qui conseille le gouvernement allemand estime que la situation ne redeviendrait critique que si le taux atteint 1,2 ou 1,3[59], [60],[61].

À l'approche de l'été, les conditions dans lesquelles les vacances pourront se dérouler deviennent une préoccupation majeure dans la population comme dans les acteurs du tourisme qui représente 10 % du PIB et 12 % des emplois de l'Union européenne. Cette question est critique pour les États du Sud de l'Europe où le tourisme représente jusqu'à 20 % du PIB[k],[62]. Mi-mai, les États européens n'ont pas arrêté définitivement leur politique de réouverture des frontières, et les premières annonces se font, comme en mars pour leur fermeture, de façon non concertée. Le , la Commission européenne publie des recommandations afin d'inciter les États à adopter des positions cohérentes. Il est d'ores et déjà acquis que les frontières extérieures de l'UE resteront fermées aux touristes durant l'été 2020[63],[64].

Le , Emmanuel Macron et Angela Merkel présentent, lors d’une conférence de presse commune, des propositions pour un plan de relance européen dont le volet le plus innovant est que la Commission européenne s’endetterait à hauteur de 500 milliards d'euros[65]. Le , la Commission européenne dévoile ses propositions relatives à un plan de relance européen et au cadre financier pluriannuel 2021-2027. Celles-ci reprennent l'idée avancée par E. Macron et A. Merkel d'une enveloppe de 500 milliards d'euros de prêts aux États les plus affectés par la pandémie, mutualisée au niveau européen[66],[67].

Fin mai, l'Europe[13] comptabilise plus de 2,1 millions de cas confirmés de Covid-19 et déplore 178 280 décès selon les données du Center for Systems Science and Engineering de l'université Johns-Hopkins. Pour les 27 États de l'Union européenne, le bilan est de 1,1 million de cas confirmés et de 126 373 décès. En proportion de la population, la Belgique est avec 83 décès pour 100 000 habitants le pays le plus durement touché, avant l'Espagne (58), le Royaume-Uni (58), l'Italie (55), la Suède (43) et la France (43)[S 1].

Juin 2020 : retour progressif à la normale en l'absence d'un rebond de l'épidémie[modifier | modifier le code]

Réouverture des frontières de quelques pays européens[68],[69],[70],[71]
(Informations connues au 25 juin susceptibles de changements à tout moment)
Pays Modalités
Drapeau : Allemagne Allemagne Réouverture le 15 juin aux résidents de l'espace Schengen.
Drapeau : Autriche Autriche Réouverture le 16 juin aux résidents de l'espace Schengen.
Drapeau : Belgique Belgique[72] Réouverture le 15 juin aux résidents de l'espace Schengen.
Drapeau : Danemark Danemark Le 15 juin, uniquement pour les ressortissants allemands, norvégiens et islandais.
Drapeau : Espagne Espagne[69] Dès le 15 juin dans les îles Baléares, réouverture à partir du aux résidents de l'espace Schengen.
Drapeau : France France Réouverture le 15 juin aux résidents de l'espace Schengen. Quarantaine de 14 jours imposée par « réciprocité » aux visiteurs venant du Royaume-Uni et à tout État imposant des restrictions aux Français.
Drapeau : Grèce Grèce À partir du 15 juin, contrôle sanitaire pour voyageurs venant de zones particulièrement affectées par la pandémie.
Drapeau : Italie Italie À partir du 3 juin, formalités sanitaires à l'entrée.
Drapeau : Pologne Pologne Réouverture le 13 juin aux résidents de l'espace Schengen.
Drapeau : Royaume-Uni Royaume-Uni Quarantaine de 14 jours imposée à tous les entrants.
Drapeau : Russie Russie Réouverture très partielle le 8 juin pour des raisons médicales, professionnelles ou liées aux études.
Drapeau : Suisse Suisse[73] Réouverture le 15 juin aux résidents dans un pays de l'UE, l'AELE ou au Royaume-Uni.

À la fin du mois de mai et au début du mois de juin, tous les pays d'Europe continuent de lever les mesures de restriction de mouvement et des activités. Le taux d'incidence sur 14 jours, calculé comme le nombre de nouveaux cas confirmés détectés durant les 14 jours précédents rapporté à la population, est début partout inférieur dans l'UE à 20 pour 100 000 habitants, sauf au Portugal. Ce seuil est également dépassé au Royaume-Uni et surtout en Suède où il est supérieur à 100[74]. Le , le Royaume-Uni est le premier pays européen à dépasser le seuil des 40 000 décès[75].

Le , la France entame la « phase 2 » de son déconfinement, entrainant la levée de l’interdiction des déplacements de plus de 100 km, mais dans la limite des frontières françaises, au moins jusqu’au 15 juin. Entre les États européens, le passage des frontières intra-européennes demeure réservé aux déplacements essentiels[76]. Au sein de l'espace Schengen, plusieurs États ont pris des décisions de réouverture de leurs frontières, sans attendre une décision coordonnée. La décision la plus spectaculaire est celle de l'Italie, pays très touché par l'épidémie, qui rouvre ses frontières depuis le aux visiteurs étrangers, qui devront toutefois se plier à des procédures, comme le contrôle de la température, réalisé par des agents munis de casques avec caméras à lumière thermique et attester de leur bonne santé[77],[78].

Les ministres de l'Intérieur de l'UE s'accordent le sur une réouverture des frontières intérieures le sauf pour quelques pays dont l'Espagne, et des frontières extérieures le . Les décisions définitives restent du ressort de chaque État membre[79],[80]. Cette décision de principe est reprise et précisée le par la Commission européenne qui recommande aux États membres de l’espace Schengen et aux quatre pays associés à l’espace Schengen — Islande, Liechtenstein, Norvège, Suisse — de supprimer les contrôles aux frontières intérieures au plus tard le et de prolonger la restriction temporaire des déplacements non essentiels vers l’Union européenne jusqu’au , tout en définissant une approche pour sa levée progressive après cette date[81],[82]. Ces recommandations sont appliquées par l’Allemagne, l'Autriche, la Belgique, la France et la Grèce, voire anticipées de quelques jours par la Croatie, l'Italie (dès le ) ou la Pologne. D'autres pays de l'UE adoptent une attitude plus prudente : la Bulgarie, la Hongrie, la Lettonie, la Slovaquie, et la Tchéquie maintiennent des restrictions pour les voyageurs en provenance des pays où le taux d’infection est encore jugé trop élevé. À contre-courant du reste du continent européen, le Royaume-Uni introduit une quarantaine de quatorze jours pour tous les voyageurs — même britanniques —arrivant dans le pays à compter du [68],[69].

Nombre de décès en mars, avril, mai et juin 2020[S 2].

La pandémie continue de prendre de l'ampleur en Amérique et le coronavirus demeure actif partout dans le monde, y compris en Europe. Le , l'OMS dit craindre une nouvelle accélération dans le monde avec un million de nouveaux cas signalés au cours des huit derniers jours[71]. Sur le périmètre constitué de l'UE, de l'EEE et du Royaume-Uni, soit 31 États, l'ECDC recense un peu plus de 5 000 nouveaux cas par jour durant les trois premières semaines de juin (S23 à S25). Sur un périmètre plus large de 47 États en Europe[a], le nombre de nouveaux cas recensé sur la même période est d'environ 17 000 par jour[S 2],[83]. La Russie en représente à elle seule environ la moitié. Le nombre de nouveaux cas, stable d'une semaine à l'autre et très inférieur au pic de la fin de mars et du début d'avril, encourage les gouvernements européens à poursuivre le déconfinement, tout en incitant la population au respect des gestes barrières. Le toutefois, l'OMS se dit inquiète d’un rebond de l'épidémie en Europe où l'agence onusienne, sur les 53 États de sa branche européenne, décompte quotidiennement près de 20 000 nouveaux cas et plus de 700 décès[e],[84].

De nouveaux foyers de contamination sont détectés régulièrement, dont certains concernent plusieurs centaines de cas. Les mesures prises, dépistage massif, quarantaines, fermeture temporaire d'établissements scolaires ou d'entreprises, visent à empêcher leur propagation incontrôlée. Elles peuvent aller jusqu'à des reconfinements à une échelle locale. Ainsi en Allemagne, à la suite de la découverte d’un important foyer de contamination dans un grand abattoir, dont un peu plus de 1 500 des 7 000 employés sont testés positifs, le Land de Rhénanie-du-Nord-Westphalie décide le de reconfiner les 600 000 habitants des cantons de Gütersloh et Warendorf[85]. De même, depuis le , la région de Lisbonne au Portugal et , depuis le , la ville de Leicester au Royaume-Uni sont de nouveau confinées suite à une flambée de nouveaux cas[86],[87].

Principaux pays de l'UE importateurs de masques (Codes ISO : Allemagne (DEU), France (FRA), Italie (ITA), Espagne (ESP), Belgique (BEL), Autriche (AUT), Pologne (POL), Tchéquie (CZE), Roumanie (ROU))[88].

L'affaiblissement de la pandémie se poursuit durant tout le mois de juin selon les données publiées par l'ECDC. Sur l'ensemble du mois, l'Europe[a] comptabilise 0,5 million de cas, contre 0,68 million le mois précédent, et déplore 18 000 décès contre 41 000 durant le mois de mai. Le refus de l'épidémie est plus marqué dans l'Union européenne que dans le reste de l'Europe[S 2].

Pour faire face à la pandémie, les pays européens ont dû acheter en urgence des équipements médicaux de toute nature, parmi lesquels les masques ont été le sujet de nombreuses polémiques sur leur utilité ou sur le manque d'anticipation des administrations publiques. Ces masques sont maintenant portés de façon régulière par la plus grande partie de la population, ce qui a conduit à en importer massivement faute de production locale suffisante. Selon Eurostat, entre le premier semestre 2019 et le premier semestre 2020, les importations de masques par les Vingt-Sept de l'Union européenne sont passées en valeur de 800 millions d'euros d'euros à plus de 14 milliards, soit une augmentation de 1800 %. Ces importations proviennent de Chine à plus de 92 %[88].

En cumul depuis le début de l'année 2020, l'Europe[a] compte fin juin près de 2,6 millions de cas confirmés de Covid-19 et déplore 195 872 décès. Pour les 27 États de l'Union européenne, le bilan en cumul depuis le début de la pandémie est de 1,23 million de cas confirmés et de 132 965 décès. En proportion de la population, la Belgique est avec 85 décès pour 100 000 habitants le pays le plus durement touché, avant le Royaume-Uni (66), l'Espagne (61), l'Italie (58), la Suède (52) et la France (45)[S 1].

Rebond de l'épidémie[modifier | modifier le code]

Juillet 2020 : entre déconfinement et crainte d'une deuxième vague[modifier | modifier le code]

Augmentation du nombre de cas dans des pays d'Europe du Sud - Source ECDC[S 2].

Les États membres de l'UE décident de lever les restrictions à l'entrée de l'UE, instaurées en mars, pour les voyageurs en provenance de quatorze pays[l] et de la Chine sous condition de réciprocité, à compter du . Les États-Unis, la Russie et la Turquie ne font pas partie de cette première liste qui sera actualisée toutes les deux semaines sur la base de l'évolution de la situation épidémiologique. Le nombre de nouveaux cas de Covid-19 au cours des 14 derniers jours pour 100 000 habitants figure parmi les critères communs d'évaluation retenus. Ce taux ne doit pas dépasser la moyenne de l'UE, actuellement de 16 cas[89],[90],[91].

La progression du nombre de victimes est très fortement ralentie, mais pas stoppée : la Russie franchit le seuil symbolique des 10 000 décès le [92] et la France celui des 30 000 décès le [93].

Au niveau local, la formation de nouveaux foyers conduit les autorités à prendre des décisions de reconfinement plus ou moins drastiques. Quarante jours après le déconfinement entamé le , la région de Catalogne en Espagne reconfine 200 000 personnes le suite à un nombre important de contaminations autour de Lerida, et en Galice 70 000 personnes dans le canton d'A Mariña sont le même jour également reconfinés[94],[95].

Au niveau national, mi-juillet le nombre de cas reste stable depuis quelques semaines dans la plupart des pays européens. Ainsi, en France, entre le 15 juin et le 15 juillet, il est en moyenne de 10 pour 100 000 habitants, sans tendance à la hausse significative. En revanche, la situation dans la plupart des États du sud de l'Europe et des Balkans se dégrade nettement. Trois pays de l'UE sont concernés, la Bulgarie, la Croatie et la Roumanie, où le nombre de cas croît fortement depuis la mi-juin pour atteindre mi-juillet autour de 30 cas pour 100 000 habitants. Dans les Balkans, hors UE, la situation devient alarmante : en Bosnie-Herzégovine, au Kosovo, au Monténégro et en Serbie, on dénombre durant la deuxième semaine de juillet entre 60 et 130 cas par jour pour 100 000 habitants, des chiffres en très forte progression depuis la mi-juin[96],[97].

À l'issue d'un Conseil européen marathon de 4 jours, les vingt-sept dirigeants de l'Union européenne s'accordent le sur un plan de relance de 750 milliards d'euros, historique de par son montant, mais aussi par le fait que le financement en sera assuré par la Commission au nom de tous les États membres et qu'à concurrence de 390 milliards le remboursement en sera effectué de façon solidaire par les Vingt-Sept et pas par les seuls États en ayant bénéficié[98],[99].

Cas confirmés en Europe (47 pays)[a]
dont les 27 pays de l'UE.[S 2].

Durant les deux dernières semaines de juillet, le nombre de nouveaux cas est en augmentation dans de nombreux pays d'Europe, y compris au sein de l'Union européenne. L'Allemagne, la Belgique, l'Espagne, la France, la Pologne, les Pays-Bas et également la Suisse sont touchées par l'augmentation du nombre de cas. Durant la semaine 31, du au , plus de 16 000 cas sont recensés en Espagne, soit 9 fois plus que durant la semaine 27, du au . Sur la même période, le nombre de cas est multiplié par 5 en Belgique, 4 aux Pays-Bas, 2 en Pologne et en Suisse, 1,8 en France et 1,6 en Allemagne[S 2].

Fin juillet, la situation demeure très inquiétante dans les Balkans. Par ordre décroissant du nombre de cas cumulés au cours des 14 derniers jours pour 100 000 habitants, les pays les plus touchés sont le Monténégro (234 cas), le Kosovo (159), la Bosnie-Herzégovine (114), la Macédoine du Nord (97), la Moldavie (91) et la Serbie (79). Les pays de l'UE les plus touchés sont le Luxembourg (243), la Roumanie (75), l'Espagne (60), la Belgique (48) et la Bulgarie (47)[S 2].

Les mesures de contrôles aux frontières ou de quatorzaines forcées se multiplient à mesure que la pandémie de Covid-19 reprend. L'Espagne, très dépendante du tourisme, est particulièrement visée par les nouvelles restrictions de déplacement[100]. Reconfinée en totalité le , la Catalogne avec ses 4 millions d'habitants est la zone d'Europe la plus peuplée où une telle mesure a été prise par les autorités locales[101]. La Roumanie est le principal État des Balkans à fournir des travailleurs saisonniers aux pays de l’Europe de l’Ouest qui s'inquiètent du développement de l'épidémie dans ce pays et multiplient les mesures de contrôle à l'entrée de leur territoire. Ainsi, depuis le 26 juillet, les Roumains sont systématiquement mis en quatorzaine à leur arrivée en Italie où ils sont environ un million à travailler[102].

Août 2020 : rebond épidémique[modifier | modifier le code]

Malgré l'augmentation du nombre de cas constatée en juillet, le nombre de décès liés à la Covid-19 demeure à un niveau très bas en Europe dans les premiers jours d'août[103],[104].

Dans son rapport du , l'ECDC estime que le risque d'une nouvelle escalade du COVID-19 dans tous les pays de l'UE / EEE et au Royaume-Uni est modéré pour les pays qui continueront de mettre en œuvre et d'appliquer des mesures barrière telles que la distanciation physique, et très élevé pour les pays qui n'appliqueraient pas ces mesures[104].

Mi-août, en réponse à la recrudescence du nombre de cas, les pays européens cherchent à éviter le retour à des mesures générales de fermeture des frontières et de confinement national en adoptant jour après jour des mesures ciblées. Sur le plan des échanges intraeuropéens, les mesures de restrictions de circulation, de tests PCR obligatoires aux frontières ou de quatorzaine se multiplient. L'Espagne est particulièrement visée. Ainsi, le l'Allemagne classe ce pays, sauf les Îles Canaries, parmi les zones à risques par crainte d'une deuxième vague alimentée par les touristes de retour de congés ; toute personne entrant sur le territoire allemand en provenance d'une zone à risques (Espagne, Ukraine et Serbie) est soumise à une quarantaine obligatoire et à un test PCR à effectuer dans les 72 heures suivant l'arrivée. La France est aussi touchée par des mesures de cette nature : à partir du , le gouvernement britannique réimpose 14 jours d'isolement aux voyageurs arrivant de France, mais aussi des Pays-Bas et de Malte, un peu plus d'un mois après avoir levé cette mesure[105]. Sur le plan intérieur, des mesures telles que le port obligatoire du masque ou la limitation des rassemblements sont prises à une échelle régionale ou locale par de nombreux États[105].

L'augmentation du nombre de cas est très nette à la fin de la première quinzaine d'août dans de nombreux pays. Ainsi en Europe, entre le et le , le taux d'incidence calculé sur les 14 derniers jours augmente de 30 %, passant de 29 cas pour 100 000 habitants à 38 cas[S 2]. Pour la seule Union européenne, l'augmentation est de 67 %, ce taux passant de 22 à 37 cas[S 2],[106].

Certains pays connaissent une augmentation très importante. Ainsi en France, le , le taux d'incidence calculé sur les 14 derniers jours a doublé en quinze jours, passant de 20 cas pour 100 000 habitants à 41 cas. En Espagne, l'augmentation est du même ordre mais à des niveaux absolus beaucoup plus élevés (de 60 à 116 cas). Au Luxembourg, le taux d'incidence est au de 121 cas, le plus élevé de l'UE. Il demeure très élevé en Belgique (67), Roumanie (89) et à Malte (99). Hors de l'UE, il croît, mais à un niveau relativement bas, en Turquie (20 cas) et au Royaume-Uni (20 cas aussi) ; il décroît en revanche en Russie où le taux d'incidence passe de 56 à 50 cas en deux semaines[S 2].

Tests réalisés par une sélection de pays en Europe pour cent mille habitants[S 2],[106].

Durant l'été, le nombre de tests pratiqués augmente ou du moins demeure à un niveau élevé dans la plupart des pays, comme l'illustre le graphique ci-contre. Dans six des sept pays y figurant, qui sont parmi les plus touchés en Europe par la pandémie, plus d'un test par jour est pratiqué par millier d'habitants. La France en triple le nombre entre le et la mi-août, tandis que l'Allemagne et le Royaume-Uni le double, seule l'Italie ne poursuit pas une politique très active de tests. À l'échelle de l'ensemble de l'UE et du Royaume-Uni, le nombre de tests est passé de 500 pour 100 000 habitants au cours de la première semaine de juin (S23) à plus de 1 000 au cours de la semaine du 17 au 23 août (S34)[S 5],[106].

L'augmentation du nombre de cas n'est à ce stade pas concomitante d'une augmentation du nombre d'hospitalisations et de décès, ce qui ne permet à ce stade pas de parler de seconde vague, mais n'exclut pas son apparition à la faveur de l'hiver[107]. Une des raisons de cette situation en apparence paradoxale en est que l'augmentation du nombre de tests constatée presque partout conduit à une meilleure détection des cas bénins de Covid-19, en particulier dans la population jeune qui se protège moins durant la période estivale, tandis que la population âgée ou à risque respecte davantage les consignes de distanciation sociale et ne connaît pas d'augmentation importante de tests positifs[108],[109]. Ainsi en France, en avril au plus fort de l'épidémie, environ 7 000 nouveaux cas sont quotidiennement détectés en testant chaque jour 20 000 personnes alors que le nombre réel de cas est probablement supérieur à 100 000 par jour ; fin août, de l'ordre de 5 000 cas sont détectés quotidiennement en réalisant 90 000 tests par jour et le nombre réel de cas est sans aucun doute largement inférieur au niveau d'avril[110].

Le , le directeur de l'OMS pour la région Europe constate que « beaucoup [des] restrictions récentes [prises pour répondre à la nouvelle flambée de cas] ont été mises en œuvre au niveau local, signe que nous avons appris à appliquer des mesures intelligentes, limitées dans le temps et fondées sur les risques, qui réduisent à la fois la propagation de la COVID-19 et son impact sur la société et l’économie dans leur ensemble »[111].

Fin août, alors que le nombre de cas de Covid-19 continue de grimper , plusieurs pays annoncent des restrictions à la circulation avec leurs voisins européens. La France est directement concernée par de telles mesures. La Belgique ajoute le Paris à sa liste des destinations européennes qui ne sont plus autorisées, à moins de se soumettre au retour à un dépistage du nouveau coronavirus et à une période d’isolement[112]. L’Allemagne avait elle aussi classé la veille les régions Île-de-France et Provence-Alpes-Côte d’Azur en zones à risque – en plus de la Guyane –, imposant pour les voyageurs en provenance de ces régions une quatorzaine dès lors qu’ils se rendent sur le territoire allemand[113].

Septembre 2020 : augmentation inquiétante du nombre de cas[modifier | modifier le code]

La rentrée s'effectue en Europe sous tension car la circulation du Coronavirus, en augmentation dans de nombreux pays, oblige à prendre de nouvelles mesures alors que la reprise des activités scolaires et économiques accroissent les risques de diffusion de la Covid-19. Bulles d’élèves, classes réduites, horaires décalés, masque obligatoire dès la maternelle, … chaque pays développe sa propre stratégie pour le retour en classe. En Allemagne, si certains Länder comme la Bavière, imposent le port du masque pour les élèves à partir du collège, d’autres comme la Hesse ne le jugent pas nécessaire. En Suède, le port du masque n'est pas recommandé et l'accent est mis sur la distanciation physique et l'hygiène irréprochable des mains. En revanche, d'autres pays très touchés par la première vague, la Belgique, l'Espagne, la Grèce ou encore l'Italie, mettent en place des mesures très strictes, incluant le port du masque[114].

Des manifestations ont lieu dans plusieurs villes d'Europe pour protester contre les restrictions nouvelles imposées par les autorités. Ainsi, à Rome, Berlin ou Zagreb, plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées le 5 septembre pour protester contre les mesures imposées par les autorités contre le coronavirus[115]. En France, quelques milliers de militants actifs sur les réseaux sociaux utilisent leur opposition au port du masque pour nourrir la défiance envers les institutions politiques et scientifiques[116].

Taux d'incidence pour cent mille habitants sur 14 jours[S 2],[106].

Le 9 septembre, dans l'UE, l'EEE et le Royaume-Uni, le nombre de cas confirmés est en augmentation, avec une moyenne de 66 pour 100 000 habitants sur les 14 derniers jours, variant de 4 à 244 selon les pays. Ce nombre est en augmentation depuis près de deux mois. La situation est particulièrement tendue en Espagne où le taux d'incidence sur 14 jours est passé de 116 au 16 août à 221 au 31 août[S 2]. Cette forte augmentation du nombre de cas commence à se répercuter sur le système de soins, avec près de 8 000 personnes hospitalisées, en particulier dans la région de Madrid où près de 30 % des salles de soins intensifs sont de nouveau occupées par des malades de la Covid-19[117].

En juillet et août, le nombre de décès imputés à la Covid-19 ne connaît pas d'évolution très significative. Sur la même période, les statistiques de mortalité générale montrent des niveaux normaux dans l'ensemble, mais avec une légère surmortalité dans certains pays[118],[119]. En revanche, la tendance à la hausse amorcée durant les deux première semaines de septembre (S36 et S37) se confirme en s'accentuant durant la deuxième quinzaine de septembre (S38 et S39). Cette évolution est surtout marquée dans l'Union européenne où le nombre de décès passe de 578 en S31, à 924 en S35 puis 2 290 en S39. Cette montée en flèche du nombre de décès est à 80 % imputable à la France[120] et à l'Espagne. Le Royaume-Uni subit un phénomène similaire, mais de moindre ampleur, le nombre de décès passant de 75 en S35 à 212 en S39. La situation demeure en revanche stable en Allemagne. En dehors de l'UE, la Russie (886 décès en S39), la Turquie (484 en S39) et l'Ukraine (387 en S39) continuent d'enregistrer un nombre significatif de décès[S 1].

Les autorités multiplient les mesures pour éviter une seconde vague d'ampleur, tout en rejetant pour le moment toute idée d'un reconfinement à grande échelle et aussi strict qu'au printemps. Ainsi, en Espagne, le premier ministre Pedro Sanchez assure le « ne pas envisager un confinement du pays », alors que dans le même temps plus de 850 000 personnes sont reconfinées dans la région de Madrid qui en compte environ 6,6 millions, et que la limite du nombre de personnes autorisées à se réunir est abaissée à six[121]. De même, en France, E. Macron affirme le que « si chacun fait sa part, nous pouvons vaincre le virus du Covid-19 »[122], alors que les restrictions ciblées se multiplient à Marseille, Nice ou encore Lyon, Toulouse[123]. Contrairement à ce qui est désormais le cas dans plusieurs villes françaises, le port du masque en extérieur n’est nulle part obligatoire en Allemagne[124]. L'Angleterre aussi multiplie les restrictions au niveau local, alors que le taux de transmission est désormais situé entre 1,1 et 1,4 impliquant une accélération des contaminations : dans tout le pays les rassemblements sont limités à six personnes de deux foyers différents, en intérieur comme en extérieur, et dans plusieurs régions les pubs et restaurants doivent respecter un couvre-feu et fermer à 22 heures[123],[125].

Seconde vague de la pandémie[modifier | modifier le code]

Octobre 2020 : seconde vague confirmée dans plusieurs pays d'Europe[modifier | modifier le code]

Début octobre, le questionnement sur l'arrivée ou non d'une seconde vague n'a plus cours, tant la situation est devenue sérieuse dans plusieurs pays, parmi lesquels notamment la France, l'Espagne et le Royaume-Uni. En France, le Premier ministre, Jean Castex, déclare que « nous sommes dans une deuxième vague forte »[126]. En Pologne, Mateusz Morawiecki, considérant que « la deuxième vague est arrivée », annonce que le port du masque sera obligatoire dans les espaces publics dans toute la Pologne à partir du [127].

Nombre d'hospitalisations Covid-19[S 6],[m]
Pays S38 S40 S42 S44 S46
20/09 04/10 18/10 01/11 15/11
Drapeau : Belgique Belgique 432 866 2 497 6 824 6 518
Drapeau : France France 5 356 6 964 10 897 24 008 33 050
Drapeau de la Hongrie Hongrie 404 685 1 712 4 205 7 013
Drapeau : Italie Italie 2 587 3 590 7 881 20 841 35 469
Drapeau : Pologne Pologne 1 985 2 977 8 076 16 427 21 988
Drapeau : Royaume-Uni Roy.-Uni[128] 1 340 2 924 6 548 11 557 15 830
Drapeau de la Tchéquie Tchéquie 535 1 242 3 721 7 486 6 592
Évolution d'une semaine sur l'autre :
  • < 10 %
  • > 10 %
  • > 20 %
  • > 30 %

L'accroissement du nombre de cas constatée durant l'été se traduit maintenant par une augmentation des hospitalisations à un niveau qui fait craindre le retour à la saturation du système de soins dans les prochaines semaines. Ainsi au Royaume-Uni, le nombre de patients hospitalisé malades de la Covid-19 est passé de 1 343 le , à 2 883 le puis 3 837 le , conduisant à la réactivation de trois hôpitaux de campagne mis en place au printemps[129],[130]. En France, une évolution comparable est observée : le , 7 976 malades sont hospitalisés, soit moitié plus que quatre semaines auparavant[S 6]. En Pologne, environ 40 % des lits d'hôpitaux attribués aux patients Covid-19 sont occupés à la fin de la première semaine d'octobre[127]. Dans la Communauté de Madrid, où le taux d’incidence est de 290 cas pour 100 000 habitants en une semaine, avec 20 % des capacités hospitalières et 38 % des lits en soins intensifs occupées par des patients atteints de la Covid-19, le système de santé est sous forte tension[131]. En Belgique, les hospitalisations atteignent fin octobre le pic de la première vague[132].

Si dans le détail les mesures adoptées pour lutter contre cette résurgence de l'épidémie sont propres à chaque pays, la stratégie générale est partout la même : mettre en place des mesures différenciées au niveau local en fonction de critères permettant d'évaluer l'intensité de l'épidémie, et tout faire pour éviter un confinement strict national comme au printemps afin de ne pas mettre en péril l'économie.

Nombre de décès Covid-19[S 2]
Pays S38 S40 S42 S44 S46 S47
20/09 04/10 18/10 01/11 15/11 22/11
Drapeau : France France 364 501 712 2 152 4 091 4 282
Drapeau : Italie Italie 89 150 334 1 408 3 620 4 578
Drapeau : Royaume-Uni Roy.-Uni 136 346 819 1 810 2 880 2 862
Drapeau : Russie Russie 855 1 026 1 548 2 169 2 583 3 345
Drapeau : Pologne Pologne 100 180 552 1 280 2 409 3 243
Drapeau : Espagne Espagne 748 854 846 1 126 1 936 1 850
Drapeau : Tchéquie Tchéquie 46 120 357 1 174 1 377 1 037
Drapeau : Ukraine Ukraine 413 450 630 907 1 196 1 305
Drapeau : Allemagne Allemagne 37 72 162 449 1 196 1 537
Drapeau : Belgique Belgique 25 82 229 983 1 100 970
Évolution d'une semaine sur l'autre :
  • < 10 %
  • > 10 %
  • > 20 %
  • > 30 %

En Espagne, mi-octobre, près de 5,5 millions de personnes dont les Madrilènes ne peuvent sortir de leur commune que pour se rendre sur leur lieu de travail, à l’école, chez leur médecin ou en cas de force majeure[131]. Les mesures prises en France, en Italie, aux Pays-Bas ou encore au Royaume-Uni restreignent particulièrement l'accès aux bars et restaurants, mais visent aussi les fêtes et célébrations publiques et privées[131].

Des mesures de couvre-feu sont mises en place dans plusieurs pays dont la France où E. Macron annonce le qu'il concernera la région parisienne et huit métropoles à compter du de 21h à 6h du matin pour une durée de 4 à 6 semaines[133],[134].

Le taux d'incidence moyen en Europe atteint le 139 cas pour 100 000 habitants sur les 14 derniers jours, soit un quasi triplement depuis la fin août, avec une dispersion qui demeure forte. En Tchéquie, épargnée par la première vague, ce taux est décuplé sur la même période (passant de 39 à 433) obligeant le gouvernement à prendre des mesures drastiques y compris la fermeture des écoles[135].

Le , l'UE adopte des règles communes non contraignantes pour les restrictions de voyage entre ses pays membres. À cet effet, l'ECDC publie chaque semaine une carte de la situation de l’ensemble des pays de l’Union au niveau régional, avec un code couleurs en fonction du niveau de risque évalué sur la base de critères communs[136].

Durant la semaine du (S42), le nombre de décès est en Europe de 8 214, dont 4 406 dans l'UE, soit le double de ce qu'il était un mois auparavant[S 2]. Le , l'Irlande est le premier pays européen à décider d'un reconfinement strict, tandis qu’en Italie, en Espagne, en France, en Allemagne, en Pologne ou au Royaume-Uni, des restrictions de plus en plus draconiennes sont instaurées[131],[137]. Le , la France et l'Allemagne annoncent un reconfinement national[138],[139].

A partir de la mi-octobre la France détient le record du nombre de contamination en Europe avec plus de 30 000 cas en 24h[140] et fin octobre la France enregistre plus de 50 000 cas par jour, c'est une première en Europe[141].

Cette seconde vague fait rechuter l'économie européenne. Le net rebond de la plupart des économies européennes durant l'été fait place depuis septembre à une nouvelle baisse selon les indicateurs économiques avancés mis en place par l’institut Oxford Economics ou le Boston Consulting Group[142],[143].

Novembre 2020 : l'Europe reconfinée[modifier | modifier le code]

Pour faire face à la montée brutale de la seconde vague en Europe, nombreux sont les pays qui sont à nouveau confinés début novembre. La raison principale avancée par les gouvernements pour les décisions de reconfinement ou de couvre-feu est partout la crainte que le système hospitalier soit débordé[95]. La Belgique, qui affiche le taux de nouvelles contaminations le plus élevé d’Europe, plus de deux fois supérieur à celui de la France, se reconfine à partir du  ; le Premier ministre déclare que « ce sont les mesures de la dernière chance, pour éviter que les soins de santé craquent sous une pression immense »[144]. La Grèce annonce à son tour un reconfinement à compter du [145].

Taux d'incidence moyen dans l'Union européenne et quatre pays à forte population[S 2],[106].

Au cours de la semaine du 2 au , l'Europe compte plus de 25 000 décès dus à la Covid-19, un nombre très voisin du pic atteint durant chacune des trois premières semaines d'avril. La France est avec 3 400 décès le pays qui déplore le plus de victimes, suivi de l'Espagne (3 000), de l'Italie (2 400) et du Royaume-Uni (2 300). La seconde vague continue de se propager en Europe durant cette même semaine où un nombre record de cas est enregistré : près de 2 millions de cas, dont 1,5 million dans l'Union européenne. La France est là aussi la plus exposée avec 384 000 cas, un record de contaminations en Europe sur une semaine[S 2].

Mesurée sur le critère de l'évolution du taux d'incidence entre le 8 et le , l'intensité de la seconde vague est en forte baisse en Belgique[146] (-65 %), en Tchéquie (-50 %), en France (-43 %) ou encore en Suisse (-27 %)[147]. Elle est stable au Royaume-Uni, mais est en hausse en Allemagne (+13 %), en Pologne (+15 %), en Italie (+20 %), en Hongrie (+29 %) où Viktor Orban annonce un confinement partiel[148], en Russie (+31 %) ou en Suède (+67 %). Pour l'UE dans son ensemble, la baisse est de 10 %[S 2].

La prolongation des restrictions aux libertés individuelles provoque des manifestations qui rassemblent autour d'un millier de personnes dans plusieurs pays, en Allemagne, en France, en Italie ou au Portugal par exemple[149]. Globalement, en Europe, le nombre de cas diminue de 9 % d'une semaine sur l'autre, mais le nombre de décès augmente de 14 %[S 2].

Les dirigeants de l'Union européenne tiennent le leur septième réunion exceptionnelle en visioconférence dédiée à la Covid-19[150]. Décidé au printemps par l'UE, le programme Sure[n] d'une enveloppe globale de 100 milliards d'euros, conçu pour permettre aux États membres qui accordent du chômage partiel à leurs entreprises de financer ces mesures dans les meilleures conditions financières possible, est en phase d'exécution. À la mi-novembre, le Conseil avait approuvé 87,9 milliards d'euros de prêts en faveur de 17 États dont 31 milliards ont déjà été versés[151].

Les laboratoires BioNTech / Pfizer et Moderna annoncent courant novembre que leurs vaccins respectifs sont efficaces à 90 % ou plus, au vu des résultats de la phase 3 de leurs essais, renforçant l'espoir que la vaccination de la population contre la Covid-19 puisse commencer au début de 2021 à une échelle massive puisque les Européens ont commandé un grand nombre de doses : 1,4 milliard pour l'UE, soit 3,1 doses par habitant, et 500 millions de doses pour le Royaume-Uni, soit 7,5 doses par habitant[152],[153].

Le 20 novembre 2020, selon des données à haute fréquence, les verrouillages en France et en Italie pèsent plus sur la mobilité publique que dans les autres pays européens. En outre, l'agence de statistiques officielle française INSEE avait constaté que les données que Google peut collecter sur le temps que les gens passent à la maison sont particulièrement étroitement liées au ralentissement d'une économie pendant la crise[154].

Pays / régions reconfinées[95]
Pays ou région Début Fin Pop.
(M. hab.)
Drapeau : Allemagne Allemagne 83,2
Drapeau : Autriche Autriche 8,9
Drapeau : Belgique Belgique 11,5
Drapeau : Espagne Espagne (Madrid) 4,5
Drapeau : France France 66,5
Drapeau : Grèce Grèce 10,6
Drapeau : Hongrie Hongrie 9,8
Drapeau : Irlande Irlande 4 dec 4,9
Drapeau : Italie Italie 60,3
Drapeau : Pays-Bas Pays-Bas 17,3
Drapeau : Pologne Pologne 38,0
Drapeau : Portugal Portugal 15 janv 10,3
Drapeau : Royaume-Uni Roy.-Uni
(Angleterre)
56,0
Drapeau : Royaume-Uni Roy.-Uni (Écosse) 5,5
Drapeau : Royaume-Uni Roy.-Uni
(P. de Galles)
4 dec 3,1
Drapeau : Tchéquie Tchéquie 3 dec 10,7

Les États européens adaptent fréquemment les mesures prises pour lutter contre la seconde vague. Les uns, comme la France, estimant avoir passé le pic organisent un allègement progressif du confinement[155], tandis que d'autres, comme l'Allemagne[156] ou la Grèce, où le pic n'a pas encore été dépassé prolongent ou renforcent les mesures sanitaires. Dans tous les cas, les gouvernements veulent éviter une troisième vague avant que les vaccinations — dont ils escomptent qu'elles pourront commencer en janvier — n'aient pu être conduites à grande échelle. Ainsi en Allemagne, Angela Merkel annonce le bars, restaurants, lieux culturels ou encore clubs de sport resteront fermés jusqu'à la fin du mois de décembre. Comme en France, l’accès aux magasins sera également restreint, avec un nombre limité de clients en fonction de leur superficie. Les écoles resteront, elles, ouvertes jusqu’aux vacances, le . Seul assouplissement concédé par les dirigeants allemands : les réunions privées pourront atteindre 10 personnes du au , mais resteront limitées à cinq en dehors de cette période[157].

Décembre 2020 : préparation de la vaccination et rebonds de l'épidémie[modifier | modifier le code]

L'organisation des campagnes de vaccination, alors que les premiers vaccins seront disponibles courant décembre, devient le principal sujet de mobilisation des gouvernements. Le , le Royaume-Uni devient le premier pays au monde à autoriser le vaccin Pfizer-BioNTech, tandis que l'Agence européenne des médicaments (EMA) annonce avoir commencé l'examen accéléré de ce vaccin[158]. La campagne de vaccination débute le au Royaume-Uni[159]. Dans l'UE, faisant suite à une recommandation scientifique positive par l'EMA, la Commission délivre le une autorisation de mise sur le marché conditionnelle pour le vaccin mis au point par BioNTech et Pfizer[160],[161]. Les premières vaccinations sont effectuées dans l'Union le [162],[163].

Les dispositions prises pour la vaccination doivent aussi prendre en compte les réticences d'une partie de la population, présentes à des degrés divers. Le Royaume-Uni apparaît comme le pays d’Europe ayant la plus grande part de sa population (85 %) se disant prête à se faire vacciner contre la Covid-19. En Espagne ou en Allemagne, autour de 30 % de la population est réticente. Dans certains pays d'Europe de l'Est, cette proportion dépasse 40 %. Partout, les gouvernements lancent des campagnes pour promouvoir la vaccination[164].

Nombre de décès Covid-19 fin 2020[S 2]
Pays S48 S49 S50 S51 S52
29/11 06/12 13/12 20/12 27/12
Drapeau : Allemagne Allemagne 2 101 2 649 2 694 4 300 3 851
Drapeau : Royaume-Uni Roy.-Uni 3 406 2 984 2 492 3 236 3 713
Drapeau : Russie Russie 3 290 3 616 3 209 2 210 6 114
Drapeau : Italie Italie 5 102 5 151 3 873 4 279 3 126
Drapeau : Pologne Pologne 3 458 3 115 2 313 2 533 1 750
Drapeau : France France 3 619 2 860 2 598 2 645 2 565
Drapeau : Ukraine Ukraine 1 280 1 328 1 334 1 418 1 184
Drapeau : Espagne Espagne 2 049 1 584 1 372 388 862
Drapeau : Tchéquie Tchéquie 959 761 635 802 741
Drapeau : Belgique Belgique 888 729 532 631 436
Évolution d'une semaine sur l'autre :
  • < 10 %
  • > 10 %
  • > 20 %
  • > 30 %

Les mesures prises par les autorités pour enrayer la seconde vague portent leurs fruits dans plusieurs pays européens. Le nombre de décès stagne ou régresse durant la première quinzaine de décembre, mais demeure à un niveau élevé. Le reflux rapide constaté une fois passé le pic de la première vague ne se reproduit pas à l'identique pour la seconde vague[S 2]. Les restrictions imposées à la population sont fréquemment modifiées pour s'adapter à l'évolution de la situation sanitaire. En France, le déconfinement du est moins large que prévu au départ[165]. Au Royaume-Uni, Londres reconfine partiellement[166]. En Allemagne, peu touchée par la première vague mais où la seconde vague prend une grande ampleur, le gouvernement fédéral et les Länder décident le 13 décembre d'un durcissement drastique des restrictions[167]. Le , les Pays-Bas décrètent un nouveau confinement de cinq semaines[168].

Moscou admet le que la Covid-19 est responsable en Russie d'environ 186 000 décès, soit trois fois plus que bilan officiel publié jusqu'alors[169].

En cumul depuis le début de l'année 2020, l'Europe[a] compte fin près de 26 millions de cas confirmés de Covid-19 soit environ 31 % des cas dans le monde et déplore plus de 560 000 décès confirmés, soit également 31 % des décès imputés à la Covid-19 dans le monde. Pour les 27 États de l'Union européenne, le bilan en cumul depuis le début de la pandémie est de 15,5 millions de cas confirmés et de 370 000 décès[S 1],[S 2],[S 3].

Vaccination et rebonds de la pandémie[modifier | modifier le code]

Janvier 2021[modifier | modifier le code]

En Europe, le nombre de décès continue sa progression durant la première quinzaine de , atteignant ses niveaux les plus élevés depuis le début de la pandémie[S 3]. Le Royaume-Uni et l'Allemagne, les deux pays les plus atteints, ont pris des mesures de reconfinement qui incluent la fermeture des écoles[170]. Pays d’Europe le plus endeuillé par la pandémie avec plus de 100 000 morts à fin janvier, le Royaume-Uni fait face à une flambée des contaminations attribuée au variant VOC 202012/01 plus contagieux. Le pays a recensé le près de 60 000 nouveaux cas de contamination. Confiné pour la troisième fois, le pays s’est engagé dans une course contre la montre, face à des hôpitaux au bord de la saturation, pour vacciner d’ici à mi-février les plus de 70 ans, les soignants et les personnes vulnérables, soit environ 15 millions de personnes appartenant à une catégorie de la population où interviennent 88 % des décès dus au Covid-19[171]. En Allemagne, où le seuil des 50 000 décès est franchi le , la deuxième vague de l’épidémie est bien plus meurtrière que la première et la présence des variants britannique, sud-africain et brésilien inquiète[172].

Campagne de vaccination Covid19 Strasbourg 18 janvier 2021

L'apparition de nouveaux variants beaucoup plus contagieux, mais pas plus virulents, inquiète les Européens. L'ECDC rapporte qu'au 19 janvier 2021, dans l'UE et l'EEE, vingt-deux pays ont détecté le nouveau variant VOC 202012/01 — connu en tant que variant britannique — et trente-quatre l'ont détecté dans le reste du monde. À la même date, le variant 501Y.V2 — connu en tant que variant sud-africain — a été détecté dans neuf pays de l'UE et de l'EEE[173].

Réuni en vidéoconférence pour la huitième fois depuis le début de la pandémie, le Conseil européen a adopté un cadre commun pour l'utilisation de tests rapides de détection d'antigènes et la reconnaissance mutuelle des résultats des tests de dépistage de la COVID-19 dans l'UE[174]. Tous les pays membres s'accordent aussi sur la nécessité de prendre des mesures de restriction de circulation aux frontières, mais sans que l'unanimité ne puisse se faire sur leur nature[175].

Amorcées en , les campagnes de vaccination se déploient en [S 7]. L'homologation au Royaume-Uni et dans l'UE d'un deuxième vaccin, produit par Moderna, augmente le nombre de doses disponibles[176]. Fin janvier, le vaccin d'AstraZeneca est le troisième dont l'emploi est autorisé dans l'Union européenne[177]. La Russie poursuit sa campagne de vaccination, entamée début décembre, avec le vaccin Spoutnik V de fabrication nationale[178],[S 8]. Premier vaccin mis sur le marché en Europe, conçu comme un outil géopolitique illustratif de la puissance russe, il a été approuvé avant même la publication de données scientifiques et après des essais limités. Dans un tel contexte, peu de pays s'empressent de l'adopter.[179]. En Europe toutefois, la Hongrie annonce le avoir conclu un accord avec Moscou pour acheter de « larges quantités » du vaccin russe[180].

Le démarrage lent des vaccinations en France crée début janvier une polémique sur l'organisation de la campagne de vaccination. Le problème le plus récurrent dans l'UE est devenu mi-janvier celui de la pénurie de vaccins dont le nombre de doses disponibles est fonction du nombre de vaccins autorisés dans l'UE et des capacités de production[181]. Une polémique naît au sujet de la répartition du vaccin d'AstraZeneca entre le Royaume-Uni et l'UE qui mobilise la Commission mais aussi la chancelière allemande et crée des tensions quelques semaines après l'accord sur le Brexit[182]. La Commission commande 300 millions de doses supplémentaires du vaccin Pfizer-BioNTech pour tenter d'endiguer les critiques en Allemagne et dans plusieurs pays sur le nombre de vaccins commandés[183].

Février 2021[modifier | modifier le code]

Le nombre de décès dus à la Covid-19 chute globalement en février : il tombe à moins de 4 000 décès par jour — et 3 200 durant la dernière semaine de ce mois —, contre près de 5 500 décès en janvier, le pire bilan depuis le début de la pandémie. Ce bilan d'ensemble cache des situations très différentes, conséquence inévitable de l'absence d'homogénéité et de synchronisation des politiques menées. Aussi, la situation s'améliore de façon spectaculaire au Royaume-Uni où le nombre de morts par million d'habitants est de 33 durant la dernière semaine de février — un chiffre comparable à celui de l'Union en moyenne —, alors qu'il est de 127 en Slovaquie et de 107 en Tchéquie[184],[S 3].

Tandis que le niveau de propagation du virus demeure à un niveau élevé, la vaccination des Européens se poursuit, seulement limitée par le nombre de doses disponibles. À fin février, selon le tableau de bord publié par l'ECDC, les États de l'UE/EEE ont reçu 46 millions de doses des laboratoires dont 34 millions ont été administrées, soit 7,6 doses pour 100 habitants[185],[S 7]. Le la Commission annonce la conclusion d'un second contrat avec Moderna pour la fourniture de 300 millions de doses (150 millions aux troisième et quatrième trimestres de 2021 et une option d'achat de 150 millions en 2022) pour le compte de tous les États membres de l'UE[186]. Le même jour, le groupement Pfizer-BioNTech annonce avoir conclu un accord avec la Commission pour 200 millions de doses supplémentaires livrables en 2021 (dont 75 millions au cours du deuxième trimestre) et pour 100 millions de doses en option[187].

Décès Covid-19 au cours du 1er trimestre 2021
(10 pays les plus touchés en Europe)[S 2]
Pays Janvier Février Mars T1 2021
Drapeau : Royaume-Uni Roy.-Uni 32 646 166 912 3 864 53 201
Drapeau : Allemagne Allemagne 23 372 12 989 6 437 42 798
Drapeau : Russie Russie 15 758 12 671 12 519 40 948
Drapeau : Italie Italie 14 357 9 183 11 647 35 187
Drapeau : France France 11 406 9 468 9 911 30 785
Drapeau : Espagne Espagne 7 482 10 823 6 317 24 622
Drapeau : Pologne Pologne 8 626 6 589 9 276 24 491
Drapeau : Ukraine Ukraine 4 579 3 544 7 052 15 175
Drapeau : Tchéquie Tchéquie 4 728 4 031 6 082 14 841
Drapeau : Hongrie Hongrie 2 987 2 450 5 763 11 200

La course à la vaccination est devenue la priorité de tous les gouvernements pour endiguer les variants et éviter la saturation des hôpitaux, dans un contexte marqué par la fatigue de la population face aux mesures de restrictions. La vaccination est ainsi devenu un enjeu politique et géopolitique important. En réaction à l'avance prise par les États-Unis et le Royaume-Uni, plusieurs pays de l'Union — Hongrie, Tchéquie, Slovaquie — se tournent vers les vaccins russes et chinois fragilisant ainsi sa politique d'achats groupée[188].

Réunis en vidéoconférence les 25 et , les dirigeants de l'Union demandent à la Commission de présenter en mars un projet de « passeport vaccinal » européen[189].

Mars 2021[modifier | modifier le code]

Le , le vaccin Janssen de Johnson & Johnson est le quatrième autorisé dans l’Union européenne. Ce vaccin présente l'avantage de ne nécessiter qu’une seule injection et de pouvoir être conservé durant trois mois à des températures de réfrigérateur standard, ce qui facilite sa distribution[190]. La campagne de vaccination dans l'UE est perturbée mi-mars par la décision d'une majorité de ses États membres de suspendre le vaccin d'AstraZeneca en raison de cas de thromboses atypiques (caillots sanguins) chez des sujets auxquels il a été administré. L'AEM réaffirme le que ce vaccin est « sûr et efficace », ouvrant la voie à la reprise des injections de ce vaccin[191]. Lors du Conseil européen du 25 mars, les Vingt-Sept confirment « la clé de répartition au prorata de la population en ce qui concerne l'attribution des vaccins » et soutient les actions de restriction des exportations de vaccins de la Commission qui vise particulièrement AstraZeneca, accusé de ne pas avoir tenu ses engagements[192].

Au mois de mars, l'Europe déplore 104 000 décès, un nombre en baisse par rapport aux mois de janvier et de février. En cumul la pandémie est responsable de près de 947 000 décès. Le tableau ci-dessus présente le nombre de décès dans les dix pays les plus touchés en Europe au cours du premier trimestre 2021. Ce tableau fait apparaître des variations mensuelles très importantes d'un mois à l'autre pour un même pays. La baisse la plus spectaculaire est celle du Royaume-Uni qui après avoir enregistré près de 33 000 décès en janvier n'en compte plus que 4 000 en mars, ce que le gouvernement porte au crédit d'une politique de vaccination ambitieuse menée durant le dernier confinement du pays[S 1].

Niveaux de restriction en avril en France
et dans six pays européens voisins[193]
Pays DEPL COMM REST ECOL SPEC
Drapeau : Allemagne Allemagne
Drapeau : Belgique Belgique
Drapeau : Espagne Espagne
Drapeau : France France
Drapeau : Italie Italie
Drapeau : Pays-Bas Pays-Bas
Drapeau : Royaume-Uni Roy.-Uni
Nature de restriction :
DEPL : Déplacements
COMM : Commerces non essent.
REST : Restaurants, bars
ECOL : Établissements scolaires
SPEC : Cinémas, spectacles
    Niveau de restriction :
  • Fort
  • Moyen
  • Nul ou faible

Un an après la première vague qui avait touché l'Italie en premier, le gouvernement italien décide de reconfiner la majeure partie du pays à partir du [194]. La France connaît une flambée de l'épidémie qui contraint E. Macron à annoncer le l'instauration d'un troisième confinement dans tout le pays, assorti toutefois de plus grandes libertés dans les espaces extérieurs en comparaison avec les deux premiers confinements[195].

Avril 2021[modifier | modifier le code]

La Commission européenne annonce le que les laboratoires BioNTech et Pfizer vont augmenter de 50 millions de doses leurs livraisons de vaccin à l’UE au deuxième trimestre, pour atteindre 250 millions de doses sur la période et que des négociations sont en cours avec ces laboratoires pour commander 1,8 milliard de doses supplémentaires de vaccins dits de « deuxième génération », destinés à lutter contre les variants actuels et futurs du coronavirus[196]. L'UE ne compte plus sur le vaccin d'AstraZeneca à l'avenir, en raison des retards de livraison mais aussi de la défiance qu'il inspire à cause de très rares cas de thromboses qui ont conduit la plupart des États membres à en restreindre l'utilisation[197].

Après le Royaume-Uni, la Russie et l'Italie, la France est le quatrième pays européen qui dépasse le seuil symbolique des 100 000 décès. Ainsi en Europe, cette épidémie de Covid-19 est la plus importante depuis celle de la grippe espagnole responsable en 1918-1919 de plusieurs millions de décès sur ce continent dont plus de 200 000 morts en France[198],[199].

Sauf au Royaume-Uni, les progrès de la vaccination ne sont pas encore suffisants pour faire chuter le nombre de victimes de la pandémie en Europe. Pour autant, une « fatigue pandémique » selon l'expression employée par l'OMS — c'est-à-dire une forme de lassitude — se développe depuis les six dernier mois. La population française — comme dans d'autres pays — se démobilise sur les réactions aux signaux de risque. Cette démobilisation se traduit par une décorrélation croissante entre la situation épidémique toujours grave d'une part et l'acceptation de plus en plus faible par la population des mesures de restriction des libertés prises par les autorités d'autre part[200]. En France et chez ses voisins, les restrictions sanitaires demeurent importantes en avril[193], mais sous la pression de l’opinion publique et de divers lobbys, en France, en Belgique ou encore aux Pays-Bas, les autorités annoncent des décisions d'allègement des mesures de confinement malgré une stagnation à haut niveau de la pandémie[201],[202].

État des vaccinations au
Nbre. de doses administrées[S 8],[S 7]
Pays En
millions
Pour 100
habitants
Union européenne / EEE 154 34
Drapeau : Royaume-Uni Roy.-Uni 50 74
Drapeau : Russie Russie 20 14
Drapeau : États-Unis États-Unis 246 73
Drapeau : Chine (République populaire de) Chine 275 19

Au , selon le tableau de bord publié chaque semaine par l'ECDC, les États de l'UE/EEE ont reçu 187 millions de doses des laboratoires dont 154 millions ont été administrées, soit 34 doses pour 100 habitants ; dans ces pays, 30 % de la population âgée de plus de 18 ans a reçu une dose, et 12  % d'entre elle a reçu les deux doses[203],[S 7]. Les stratégies de vaccination sont assez proches à travers l'Europe, la plupart des pays ayant donné la priorité au critère d'âge, mais certains ont davantage ciblé des professions « essentielles » dont la liste varie d'un pays à l'autre[204].

À cette date, 71 % des doses administrées dans les États de l'UE/EEE sont le vaccin de Pfizer-BioNTech, 19 % celui d'AstraZeneca et 7 % celui de Moderna. La Hongrie, l’un des États où l’épidémie de Covid-19 est la plus meurtrière en proportion de sa population, est le seul pays de l'Union à avoir administré des vaccins non homologués par l'Agence européenne des médicaments : le BBIBP-CorV du laboratoire chinois Sinopharm et le Sputnik V russe. Ces deux vaccins comptent pour près de 2,7 millions de doses sur les 6,2 millions administrées en Hongrie[203],[205].

Évolution des décès dans les douze pays d'Europe les plus peuplés sur trois mois glissants[modifier | modifier le code]

Pays[S 3] S06 S07 S08 S09 S10 S11 S12 S13 S14 S15 S16 S17
14/02 21/02 28/02 07/03 14/03 21/03 28/03 04/04 11/04 18/04 25/04 02/05
Europe (47 pays)[a] 29 351 25 042 22 509 22 013 20 985 22 661 24 705 24 115 26 438 26 004 25 376 21 696
Drapeau : Royaume-Uni Roy.-Uni 4 372 3 419 2 273 1 652 1 016 639 437 244 264 170 158 110
Drapeau : Russie Russie 3 452 3 110 2 825 3 018 2 617 3 301 2 642 2 341 2 612 2 596 3 006 2 274
Drapeau : Ukraine Ukraine 641 871 894 1 078 1 305 1 665 2 034 2 455 2 714 2 699 2 518 2 232
Drapeau : Turquie Turquie 674 589 509 461 459 572 1 015 1 187 1 676 1 987 2 432 2 486
Union européenne 19 550 16 330 15 328 15 104 14 794 15 561 17 539 16 797 18 041 17 225 15 951 13 615
Drapeau : Allemagne Allemagne 3 401 2 827 2 202 1 829 1 484 1 296 1 199 1 100 1 439 1 554 1 618 1 652
Drapeau : Belgique Belgique 281 212 175 173 173 182 189 257 290 270 281 257
Drapeau : Espagne Espagne 3 154 2 187 1 973 1 827 988 1 119 1 656 584 742 577 636 555
Drapeau : France France 2 851 2 494 2 150 2 147 1 856 1 850 2 318 2 055 2 100 1 984 2 125 1 961
Drapeau : Italie Italie 2 304 2 141 1 981 2 086 2 360 2 797 2 991 3 097 3 224 2 673 2 311 1 939
Drapeau : Pays-Bas Pays-Bas 414 405 334 277 225 203 185 154 161 147 124 127
Drapeau : Pologne Pologne 1 700 1 339 1 622 1 524 1 889 2 159 2 567 3 073 3 476 3 652 3 304 2 668
Drapeau : Roumanie Roumanie 484 449 509 560 602 703 966 956 1 058 1 133 1 130 869
Évolution d'une semaine sur l'autre :
  • < 10 %
  • > 10 %
  • > 20 %
  • > 30 %

Bilan sanitaire de la pandémie en Europe[modifier | modifier le code]

Principaux pays touchés en Europe et dans le monde où la population est d'au moins un million d'habitants (Bilan au 30 avril 2021)[206]
Pays Eur. Décès Cas
Rg.
Monde
Décès
/ 1 M. hab.
Nbre Nbre
Drapeau : Hongrie Hongrie Fait 1 2 819 27 540 779 348
Drapeau de la Tchéquie Tchéquie Fait 2 2 754 29 267 1 600 000
Drapeau de la Bosnie-Herzégovine Bosnie-Herz. Fait 3 2 573 8 551 198 461
Drapeau de la Bulgarie Bulgarie Fait 4 2 335 16 399 404 380
Drapeau : Macédoine du Nord Macéd. du N. Fait 5 2 331 4 855 152 367
Drapeau : Slovaquie Slovaquie Fait 6 2 145 11 684 382 211
Drapeau : Belgique Belgique Fait 7 2 121 24 230 990 229
Drapeau de la Slovénie Slovénie Fait 8 2 056 4 250 240 292
Drapeau : Italie Italie Fait 9 1 999 120 807 4 000 000
Drapeau : Brésil Brésil 10 1 928 403 781 14 700 000
Drapeau : Pérou Pérou 11 1 922 61 477 1 800 000
Drapeau : Royaume-Uni Royaume-Uni Fait 12 1 922 127 775 4 400 000
Drapeau : Pologne Pologne Fait 13 1 777 67 502 2 800 000
Drapeau : États-Unis États-Unis 14 1 760 575 921 32 300 000
Drapeau : Croatie Croatie Fait 15 1 732 7 081 332 183
Drapeau du Mexique Mexique 16 1 719 216 907 2 300 000
Drapeau : Espagne Espagne Fait 17 1 674 78 216 3 500 000
Drapeau : Portugal Portugal Fait 18 1 651 16 974 836 493
Drapeau : Moldavie Moldavie Fait 19 1 639 5 812 250 837
Drapeau : France France Fait 20 1 560 104 514 5 600 000
Drapeau : Suède Suède Fait 28 1 379 14 048 973 604
Drapeau : Allemagne Allemagne Fait 40 1 002 83 097 3 400 000
Drapeau : Russie Russie Fait 51 750 108 290 4 800 000

L'Europe paie un lourd tribut aux vagues successives de la pandémie : à fin , seize pays d'Europe[a] figurent parmi les vingt pays les plus touchés dans le monde sur le critère du nombre de décès confirmés par million d'habitants. Sur le critère du nombre de décès confirmés en valeur absolue, dix pays d'Europe figurent parmi les vingt pays les plus touchés : le Royaume-Uni, l'Italie, la Russie, la France, l'Allemagne, l'Espagne, la Pologne, l'Ukraine, la Turquie et la Tchéquie. Sur le critère du nombre de cas confirmés, onze pays européens dénombrent plus d'un million de cas : la France, la Russie, le Royaume-Uni, l'Italie, la Turquie, l'Espagne, l'Allemagne, la Pologne, l'Ukraine, la Tchéquie et les Pays-Bas[206].

Concernant la première vague de la pandémie, Eurostat dénombre 168 000 décès supplémentaires dans 26 pays de l'Union européenne de début mars (semaine 10) à fin juin 2020 (semaine 26) par rapport à la mortalité ordinaire des quatre années de 2016 à 2019[207].

Selon une étude menée par des épidémiologistes et des mathématiciens de l'Imperial College London, ce bilan aurait été bien plus considérable si les gouvernements européens n'avaient pas pris dans le courant du mois de mars des mesures de confinement et plus généralement de réduction des contacts interpersonnels afin de réduire drastiquement la circulation et la propagation du virus. Cette étude estime qu'elles ont permis d'éviter autour de 3,1 millions de décès entre le début de l'épidémie et le dans les onze pays d'Europe étudiés[o],[208],[209],[210].

De mi-mars à mi-mai 2020, l'afflux de malades de la Covid-19 conduit à la saturation des services de santé de la plupart des pays européens, ou du moins au risque de leur saturation. Les mesures de strict confinement prises alors répondent en premier lieu à cette situation d'urgence, résultant du fait que les États européens ne s'étaient pas sérieusement préparés à une crise épidémique de grande ampleur. Cette double situation de saturation des systèmes de santé et de confinement a des effets sur la santé de la population qui vont au-delà de ceux résultant directement de la Covid-19 : l'offre de soins diminue car de nombreux actes sont reportés dans le temps par les établissements hospitaliers, et dans le même temps la demande de soins diminue par crainte du coronavirus. Le confinement a aussi des impacts sur la santé psychique d'une partie de la population, notamment les personnes âgées privées de visites[211].

Taux de létalité et comorbidités[modifier | modifier le code]

Bilan des décès au 31 août (rapport de l'OMS[p])
Rubrique Valeur
Age médian 81 ans
Hommes 58 %
Au moins un facteur de risque sous-jacent
dont :
95 %
Maladie cardiovasculaire 76 %
Diabète 40 %
Maladie pulmonaire 26 %
Maladie rénale 24 %

Selon un bilan publié par l'OMS fin , 88 % des personnes décédées sont âgées de plus de 65 ans et 95 % des personnes décédées étaient atteintes d'une maladie sérieuse. 76 % des personnes décédées souffraient d'une maladie cardiovasculaire, et 40 % du diabète. Les hommes représentent 58 % des décès[212]. Une étude américaine publiée début 2021 et consistant en une analyse de nombreuses publications sur ce sujet conclut que l'hypertension, le diabète, l'insuffisance rénale et l'obésité sont les facteurs de comorbidité les plus importants[213],[214]. Une étude menée en France confirme ces constats, tout en mettant en évidence que les personnes souffrant de certaines maladies chroniques comme la trisomie 21 ou la mucoviscidose sont les plus fragiles[215],[216].

À l'échelle de l'UE, l'ECDC publie dans son bulletin de surveillance de la Covid-19 du une analyse des facteurs de risques. qui porte sur plus d'un million de cas. Près de 30 % des décès sont survenus chez des personnes ne comportant pas de facteur de risque supplémentaire identifié. Les maladies associées à la Covid-19 induisant une probabilité élevée de décès des autres patients sont l'insuffisance rénale (taux de décès de 26 % chez les 7 445 patients concernés), les maladies neurologiques (23 % de 11 012 patients), l'hypertension (19,4 % de 13 986 patients) et le cancer (15,6 % de 37 086 patients)[217].

Le taux de létalité réel du SARS-CoV-2 est difficile à évaluer, faute de disposer de données précises sur le nombre réel de personnes contaminées. Une étude publiée en situe le taux de létalité dans une fourchette comprise entre 0,5 % et 1,8 %, un niveau très supérieur à celui de la grippe saisonnière compris entre 0,04 % et 0,5 %. La particularité du SARS-CoV-2 est que son taux de létalité varie fortement avec l'âge : presque nul en dessous de 45 ans, il est de 0,5 % entre 45 et 64 ans, de 3,1 % entre 65 et 74 ans, pour atteindre 11,6 % au-delà de 75 ans. Une étude menée en Espagne aboutit à des résultats comparables : un taux de létalité moyen de 0,8 %, qui croît très fortement avec l'âge, et plus élevé chez les hommes que chez les femmes[218]. En outre, en s’insinuant dans de multiples organes, le SARS-CoV-2 engendre des atteintes dont la durée et la réversibilité ne sont pas encore connues : même chez des personnes non hospitalisées, y compris jeunes et sans facteurs de co-morbidité, il peut provoquer un affaiblissement général associé à des symptômes dont le spectre et la sévérité commencent tout juste à être appréhendés[219].

Surmortalité en 2020[modifier | modifier le code]

L'analyse de la surmortalité est l'indicateur le plus fiable de l'impact de la pandémie de Covid-19 car elle est indépendante de la méthode de comptabilisation des décès dus à la Covid-19 d'un pays à l'autre[220]. La surmortalité constatée dans plusieurs pays européens n'est pas totalement imputable à la Covid-19, mais cette maladie en est de très loin la première responsable[q],[211]. Les données de surmortalité calculées par Eurostat sont l'écart entre la moyenne du nombre de décès durant les années 2016 à 2019 et le nombre de décès constaté en 2020, mois par mois.

Taux de surmortalité dans l'Union européenne (hors Irlande)
(pourcentage de décès en excès par rapport au nombre attendu)[220].

L'union européenne et l'espace économique européen ont compté une surmortalité de 580 000 décès entre mars et [221]. Le graphique montre que moins de décès qu'en moyenne sont survenus en janvier et février 2020 (- 5,7% et - 2,7% respectivement au niveau de l'Union européenne). Un premier pic de surmortalité est constaté pour l'UE dans son ensemble en mars 2020 (+ 13,7%), puis en avril (+ 25,0%). Après une descente progressive durant les mois de mai à juillet, une poussée de la surmortalité réapparaît en août (+ 7,7%), septembre (8,1%) et octobre (+ 17,4%), suivie d'un pic élevé en novembre (+ 39,8%). Si une surmortalité est observée dans toute l'UE pendant l'année 2020, le pic des décès est atteint à différents mois et avec une intensité variable d'un pays à l'autre[220],[221].

Lors du premier pic de mortalité, en avril 2020, trois pays dépassent les 50 % de surmortalité : l'Espagne (+ 79,4 %), la Belgique (+ 73,9%) et les Pays-Bas (+ 53,6 %), dans le même temps trois autres pays voient une augmentation supérieure à 35% de leur mortalité : l'Italie (+41,5%) où le pic a eu lieu en mars (+ 49,4 %), la Suède (+ 38,3 %) et la France (+ 36,4 %). Durant la seconde moitié de 2020, une deuxième forte augmentation de la surmortalité apparaît dans la plupart des États membres de l'UE, même dans ceux qui n'ont pas été particulièrement concernés par le pic du printemps. Une augmentation de plus de 10 % par rapport à la moyenne 2016-2019 est enregistrée pour la première fois en Roumanie en juillet (+ 11,6 %), en Pologne en août (+ 11,2 %), en Tchéquie (+ 11,3 %) et en Grèce (+ 10,3 %) en septembre. À partir de septembre, la surmortalité devient plus forte et généralisée, atteignant de nouveaux sommets en novembre, avec des taux significativement élevés en Bulgarie (95,4%), en Pologne (97,2 %), en Slovénie (91,4 %), en Tchéquie (76,7 %), en Roumanie (54,1 %) ) et la Hongrie (55,6 %). Parmi les pays de l'UE déjà fortement touchés au printemps, la surmortalité est à nouveau élevée en novembre, en Belgique (59,0%), en Italie (49,3 %), en Autriche (47,8 %), à Malte (37,5 %), en France (31,1 %) ) et en Espagne (27,5 %)[220].

La France a connu en 2020 la plus importante mortalité de son histoire récente, avec près de 667 400 décès enregistrés, soit 9 % de plus qu’en 2018 ou 2019. L’excédent de mortalité, toutes causes confondues, s’établit à 53 900 morts[222]. Le rapport publié le par une Mission mandatée par le gouvernement français analyse le nombre de jours passés au-dessus du seuil de 1 décès d’un patient atteint de Covid-19 par million d’habitants pour approcher à la fois la sévérité de la crise dans le pays donné et l’efficacité des politiques mises en place pour diminuer son impact[223].

En Russie, l’agence statistique russe Rosstat fait état d’un excès de mortalité entre janvier et novembre de 229 700 décès par rapport à la même période de 2019, soit une hausse de 13,8 %, dont plus de 81 % due à la Covid-19. Sur ces bases, le bilan de la pandémie est d'environ 186 000 morts, soit entre trois et quatre fois plus que le bilan officiel[169].

Conséquences de la pandémie en Europe[modifier | modifier le code]

Le , Gita Gopinath, la cheffe économiste du FMI, qualifie de « Grand Confinement » la crise mondiale résultant de cette pandémie, par référence à la Grande Dépression des années 1930 et à la Grande Récession des années 2010[224],[r].

Conséquences économiques[modifier | modifier le code]

Plus forte récession depuis 1945[modifier | modifier le code]

Variation du PIB dans l'Union européenne de T3 2019 à T4 2020[225].

Les prévisions économiques publiées par la Commission européenne en tablent, après une baisse du PIB de 6,3 % en 2020 pour l'ensemble de l'UE, sur un retour à la croissance de 3,7 % en 2021 et 3,9 % en 2022. La plupart des pays de l'Union devraient avoir retrouvé leur niveau d'activité de fin 2019 d'ici la fin de 2021 ou le début de 2022, à l'exception de l'Espagne et de l'Italie très affectées par la chute des activités de services[225],[226].

Par rapport aux prévisions économiques de l'été 2020, les projections de croissance pour la zone euro et l'UE sont légèrement supérieures pour 2020 et inférieures pour 2021. Le fort rebond du troisième trimestre est mis à mal par la seconde vague de la pandémie. La production dans la zone euro et dans l'UE ne devrait retrouver son niveau d'avant la pandémie qu'à la fin de 2022[227].

Au-delà de ces valeurs moyennes, la situation est assez hétérogène entre les pays du Nord et de l'Est moins touchés et ceux du Sud déjà plus fragiles avant la pandémie, plus endettés et davantage sensibles à l'effondrement du tourisme : ainsi le PIB de l'Italie devrait baisser en 2020 de 9,9 %, celui de l'Espagne de 12,4 %, tandis que la France verrait sa richesse nationale baisser de 9,4 % et l'Allemagne de 5,6 %[227],[228].

Au Royaume-Uni, le PIB enregistre une chute en 2020 de 9,8 %, la plus forte des pays du G7[229].

Creusement du déficit et bond de l'endettement public[modifier | modifier le code]

Pour limiter les impacts économiques et sociaux, les États européens ont engagé des moyens financiers d'une ampleur jamais vue en vue de soutenir les entreprises et les ménages. Selon le FMI, les plans de soutien mis en œuvre représentent 16 % du PIB au Royaume-Uni, 11 % en Allemagne, 8 % en France et 7 % en Italie. Il en résulte un creusement considérable des déficits publics et une augmentation corrélative des niveaux d'endettement[230],[231].

Ce retour de l'« État-providence » entraîne en 2020 un creusement spectaculaire du déficit budgétaire et corrélativement un bond de l'endettement des États européens. Ainsi, en un an, de fin 2019 à fin 2020, l'endettement des 27 pays de l'UE est passé de 77,6 % à 90,8 % du PIB. Dans sept pays, la dette publique dépasse 100 % du PIB : Grèce (206 %), Italie (156 %), Portugal (134 %), Espagne (120 %), Chypre (118 %), France (116 %) et Belgique (114 %). L'accroissement moyen de 13 points recouvre une disparité très importante d'un pays à l'autre. Il est plus élevé dans les pays déjà très endettés avant la pandémie : il est de 25 points en Espagne, de 21 en Italie et de 18 en France[232].

Cette situation inédite depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale est à l'origine d'un débat entre les économistes qui recommandent une annulation de tout ou partie de cette dette et ceux qui la jugent irréaliste[233].

Secteurs économiques touchés de plein fouet[modifier | modifier le code]

Nombre de passagers aériens en Europe en 2019 et 2020 (en millions)[234]
Graphique des ventes de voitures particulières en Europe (UE + AELE + GBR) trimestre par trimestre, sur les douze mois de 2020, comparées aux mêmes périodes de 2019[235].

Les mesures de confinement ont un lourd impact sur la consommation. En , par rapport à , l'indice des ventes de détail (corrigé des effets de calendrier) recule de 19,6 % dans la zone euro et de 18,0 % dans l'Union européenne[236].

Avions de la KLM stationnés à l'aéroport d'Amsterdam-Schiphol, le 15 avril 2020.

Le transport aérien est touché de plein fouet par la pandémie de Covid-19[237]. La réduction des échanges avec la Chine entraîne une légère baisse du nombre de passagers en et , puis la fermeture des frontières se traduit par un effondrement du trafic dans le courant du mois de mars et un quasi arrêt au mois d'avril. Selon une étude publiée le par l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI), le nombre de passagers a baissé en Europe en 2020, par rapport à l'année précédente, de 53 % en et de 96 % en . Dans cette étude, le scénario central élaboré par l'OACI prévoit sur l'ensemble de l'année 2020 une diminution de plus de 50 % du trafic passager[238],[234]. Les données hebdomadaires publiées par l'Airports Council International concernant le nombre de passagers passant par les aéroports européens montrent que la chute est brutale durant la seconde quinzaine de mars, au cours de laquelle la plupart des pays ont désormais des mesures strictes de confinement et de fermeture des frontières : la baisse constatée est de 10 % pour la semaine du , puis de 23 % pour la suivante, de 52 % durant celle du , et de 88 % pour celle du . En , la baisse est en moyenne de 98,6 %[239].

Secteur économique stratégique pour l'Europe, l'industrie automobile fournit 13,8 millions d'emplois directs ou indirects soit environ 6,1 % des emplois dans l'UE. Elle compte pour 7 % du PIB de l'UE[240]. Le secteur, déjà marqué par des ventes en recul au cours des deux premiers mois de 2020, est terriblement affecté par la pandémie. En , les ventes de voitures particulières enregistrent une baisse de plus de 50 % et s'effondrent de 78,3 % en . Sur les six premiers mois de l'année 2020, elles baissent de 40 % par rapport à la même période en 2019, et sur les neuf premiers mois de près de 30 %[235].

Le tourisme est durement affecté par les mesures de restriction des déplacements. Le nombre de nuitées dans les établissements de toutes natures recevant des hôtes payants s'établit à 353 millions de janvier à avril 2020 dans l'Union européenne, soit une baisse de 44 % par rapport à 2019. La baisse est de 62 % en mars et de 95 % en avril[241],[242].

La pandémie a aussi d'importantes conséquences sur la chaîne alimentaire en fragilisant la production et la récolte des produits alimentaires et en aggravant l'insécurité alimentaire des consommateurs les plus fragiles. Beaucoup de pays de l’ouest de l’Europe dépendent d’une main-d’œuvre saisonnière migrante, venant notamment de Roumanie, de Bulgarie ou de Pologne ; la fermeture des frontières au sein même de l'Union européenne perturbe les récoltes. Avec la fermeture des écoles et des restaurants, beaucoup de producteurs voient s’interrompre les possibilités d’écouler leurs produits. Dans certains pays d'Europe, les banques alimentaires soient devenues une partie intégrante du paysage de la protection sociale[243],[244].

Conséquences sociales[modifier | modifier le code]

Au printemps, pour faire face à la première vague de Covid-19 et à la récession liée au confinement, les gouvernements européens instaurent de généreuses mesures d’urgence : prêts garantis aux entreprises, reports de charges, moratoires sur les crédits aux sociétés ou aux particuliers, et surtout, généralisation du chômage partiel. Au Royaume-Uni, pourtant depuis des décennies terre d'orthodoxie libérale en économie, le gouvernement fait le choix du modèle européen en protégeant les employés et les entreprises pendant le confinement, à l’opposé du modèle américain qui laisse le chômage exploser : la mesure la plus spectaculaire est la création dans l'urgence d'un système de chômage partiel qui permet début à six millions d’employés de percevoir 80 % de leur salaire. Au plus fort de la crise, 45 millions de personnes dans les cinq grandes économies européennes bénéficient du chômage partiel[245],[246],[247].

Pourcentage de la population de l'UE sans emploi (douze mois de 2020)[248].

Le taux de chômage dans l'UE était en moyenne de 6,7 % en 2019, en baisse constante depuis 2013. Dès le mois d' le chômage augmente dans l'Union européenne : selon Eurostat, le taux de chômage s'établit à 6,6 % en , pour atteindre 7,8 % en puis redescendre à 7,3 % en décembre[248].

Les gouvernements européens cherchent à éviter une vague de licenciements massive à l'automne 2020, alors que de nombreux plans sociaux sont annoncés. Les plans de relance par l'investissement n’auront pas d’effet dopant sur l’activité avant la mi, voire la fin 2021. Aussi, les mesures d'urgence sont-elles prolongées sous la forme d'allocations de chômage partiel ou de partage de l'activité entre les salariés d'une entreprise. En Allemagne, où les marges de manœuvre budgétaires sont les plus larges, le gouvernement a prolongé le chômage partiel de deux ans, jusqu’en 2022. En Suède, le chômage partiel est prolongé jusqu’au , ainsi que la prise en charge des congés maladie par l’État et la suppression des jours de carence. En France, les mesures de chômage partiel et les prêts garantis par l’État sont prolongés jusqu'à la fin de l'année, selon des modalités durcies afin de limiter les abus[247].

Réactions des institutions de l'Union européenne[modifier | modifier le code]

Depuis le mois de , les institutions et les organismes de l'Union européenne réagissent au développement de la pandémie par des recommandations et des actions qui concernent pour une part sa dimension sanitaire mais se concentrent surtout sur ses conséquences économiques et sociales[249].

Face à la pandémie, les États décident dans le courant du mois de mars 2020 des mesures d'urgence sanitaires et de limitation des déplacements sans coordination au niveau de l'UE et sans manifestation de solidarités fortes entre ses membres. Le , la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen reconnait le manque de solidarité au sein de l'Union européenne, et présente ses excuses à l'Italie durement touchée par la pandémie de Covid-19[13]. La présidente de la Commission critique sévèrement les États membres pour leur manque de coordination et de solidarité au début de la pandémie, qui frappe dramatiquement l’Italie, l’Espagne et la France[250],[18].

En revanche, depuis la mi-mars, les États membres ont pris des mesures réglementaires et financières d'une grande ampleur pour limiter les conséquences sociales et économiques de la pandémie. Mais la mise en place d'un « Fonds de relance » à hauteur des enjeux pour sortir de la crise fait toujours débat fin avril, les différences de points de vue étant grandes entre les « pays du Nord », Pays-Bas en tête, et « pays du Sud ». Devant la gravité de la situation économique et sociale de l'UE, les dirigeants sont convenus le 23 avril de la nécessité d'une relance forte mais sont encore loins d'un consensus sur ses modalités[251].

À l'occasion de la journée de l'Europe, le 9 mai, dans une initiative inédite les 27 chefs d'État et de gouvernement, ainsi que les dirigeants des trois institutions de l'Union européenne, prônent la solidarité pour sortir « plus forts » de la crise du coronavirus[252].

Participation de l'Union européenne à la gestion de la crise du coronavirus[modifier | modifier le code]

L'Union européenne dispose de moyens de gestion des crises[253] qui peuvent être mobilisés à tout moment par un ou des États membres et qui sont coordonnés par Janez Lenarčič, commissaire à la gestion des crises, en charge de la politique de protection civile et d’aide humanitaire[254] dans la commission von der Leyen.

Le mécanisme de protection civile de l'UE est activé le à la suite d'une demande d'assistance de la France pour le rapatriement des citoyens de l'UE bloqués à Wuhan par la pandémie de Covid-19 en Chine. Le dernier week-end de janvier, deux avions français et un avion allemand, cofinancés par l’Union européenne via le mécanisme de protection civile, rapatrient 558 personnes depuis Wuhan[255].

Depuis, au , le mécanisme de protection civile de l’UE[256] a facilité le rapatriement en Europe de plus de 53 500 citoyens de l’UE venus du monde entier. À cette même date, depuis le début de la pandémie, plus de 520 000 personnes ont été rapatriées en Europe grâce à des vols organisés par les États membres[257].

Par ailleurs, l'UE crée, dans le cadre de RescEU[258], une nouvelle réserve européenne commune de matériel médical d'urgence, comprenant notamment des ventilateurs, des masques de protection et du petit matériel de laboratoire, afin d'aider les pays de l'UE qui en ont besoin[249].

Action de l'Union européenne dans le domaine de la santé[modifier | modifier le code]

La santé ne fait pas partie des domaines de compétences exclusives ou partagées de l'Union européenne, mais des domaines où elle dispose d'une compétence pour mener des actions pour appuyer, coordonner ou compléter l'action des États membres, selon les termes de l'article 6 du TFUE. L’UE complète les politiques de santé nationales « en aidant les autorités nationales à atteindre des objectifs communs, à mettre en commun les ressources et à surmonter les défis communs ». L'action de l'UE se déploie notamment via deux agences spécialisées, le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) et l'Agence européenne des médicaments (EMA). Ce contexte institutionnel explique pourquoi l'action de l'UE en réponse à la crise provoquée par le coronavirus est surtout d'ordre économique[259],[260].

Ainsi, les mesures sanitaires pour freiner la propagation du virus et adapter dans l'urgence le système de santé pour qu'il puisse faire face à l'afflux de malades ont été prises par chaque État sans souci de cohérence et de solidarité européenne. De même, les plans de déconfinement progressif sont décidés par chacun, sans souci de cohérence et sans qu'à fin avril des décisions soient prises concernant la circulation des personnes au sein de l'Union européenne[261].

Désireuse de tirer les leçons de la pandémie, l'UE lance en un programme ayant vocation à étudier les mutations du Covid-19, sous le nom de Hera Incubator, qui réunira les laboratoires, les autorités sanitaires, les scientifiques et la Commission européenne, avec d’importants fonds dédiés, afin d'aider les industriels à développer des capacités de production des vaccins de deuxième génération. Ce programme est une première étape vers la création d'une troisième agence spécialisée dans le domaine de la santé, la Health Emergency Response Authority (HERA), afin de lutter contre les futures pandémies et de mieux se coordonner entre les Vingt-Sept[262],[263].

Recommandations du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies[modifier | modifier le code]

Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) publie le son premier document d'évaluation des risques résultant de l'épidémie de coronavirus SARS-CoV-2 en Chine[264]. Ce document est depuis actualisé tous les dix jours environ. La neuvième mise à jour est publiée le [265].

Le , l'ECDC publie un document recommandant de promouvoir la distanciation sociale, en évitant les poignées de mains et les embrassades, les transports bondés, ainsi que les réunions et rassemblements non nécessaires[266].

À partir du 12 mars, les publications de l'ECDC soulignent la gravité de la situation et la nécessité que les États prennent des mesures d'urgence fortes, comme les fermetures d'école, les journées de congés maladie, ou les fermetures des lieux de travail. Des pays comme la Chine ou l'Italie ont également développé des restrictions de voyages également connues sous la dénomination de « cordon sanitaire » à de vastes bassins de populations. La Chine estime que ce genre de mesure pourrait réduire la mortalité de 66 % à 95 %[14].

Actions engagées par l'UE pour promouvoir la recherche sur des traitements et des vaccins[modifier | modifier le code]

En appui des actions engagées par chaque État, l'UE a engagé plusieurs actions de financement[249],[267] :

  • Financement de la recherche sur la Covid-19 : l'UE mobilise 140 millions d'euros, répartis entre 48,5 millions d'euros pour 18 projets de vaccins et de traitement au titre du programme de recherche Horizon 2020, et 90 millions d'euros de fonds publics et privés pour les traitements et les diagnostics au titre de l'initiative en matière de médicaments innovants.
  • Financement par le Conseil européen de l'innovation à hauteur de 164 millions d'euros (annonce du 25 mars) et de 150 millions d'euros supplémentaires (annonce du 30 avril) pour les PME et les jeunes entreprises en vue de solutions innovantes pour lutter contre l'épidémie de Covid-19[268].
  • Octroi jusqu'à 80 millions d'euros d'aide financière en faveur de CureVac, développeur européen de vaccins hautement innovant, au moyen d'une initiative commune de l'UE et de la Banque européenne d'investissement.

Un pas supplémentaire est franchi en avec la mise en place d'une stratégie d'achat anticipé de vaccins par l'UE au nom des États membres auprès de laboratoires pharmaceutiques. En échange du droit d’acheter un nombre défini de doses de vaccin dans un délai donné et à un prix donné, une partie des coûts initiaux supportés par les laboratoires sont financés par l'UE[269]. Le financement en est assuré par l'« instrument d'aide d'urgence » activé par le Conseil en et doté d'une enveloppe de 2,7 milliards d'euros[270].

Entre août et novembre, six contrats ont été signés par la Commission au bénéfice de tous les États membres pour la fourniture chacun de plusieurs centaines de millions de doses de vaccin contre la Covid-19. Les contractants sont AstraZeneca, Sanofi / GlaxoSmithKline, Janssen Pharmaceutica NV, l'alliance germano-américaine BioNTech / Pfizer, CureVac et Moderna[271],[272]. La signature du contrat avec BioNTech / Pfizer pour la fourniture de 300 millions de doses de vaccin contre la Covid-19 intervient le , deux jours après que les deux sociétés aient annoncé que leur candidat-vaccin, administré en deux injections, était efficace à plus de 90 %, au vu des résultats obtenus au cours des essais de phase 3, entamés le 27 juillet 2020[273].

L’Agence européenne des médicaments (EMA), qui examine actuellement les demandes d'autorisation déposées par trois laboratoires, annonce le qu'elle pourrait approuver les premiers vaccins contre la Covid-19 d'ici la fin de l'année ou début 2021. Pour ce faire, l'EMA a mis sur pied une procédure accélérée, qui lui permet d'examiner les données de sécurité et d'efficacité des vaccins au fur et à mesure de leur parution, avant même qu'une demande formelle d'autorisation soit déposée par le fabricant[s],[274].

Feuille de route européenne pour la levée des mesures de confinement[modifier | modifier le code]

La Commission souhaite que l’assouplissement des mesures de confinement soit graduel, coordonné entre les États membres et fondé sur des preuves[250]. Le , la Commission publie Une feuille de route européenne pour la levée des mesures de confinement liées à la pandémie de coronavirus, préparée avec l'ECDC et le groupe consultatif de la Commission sur le coronavirus. Ce document présente un ensemble de recommandations pour que la levée graduelle des mesures de confinement ne se traduise pas par une nouvelle flambée incontrôlable de l'épidémie[275].

La Commission souhaite également un cadre pour les applications de géolocalisation volontaire. La feuille de route européenne pour la levée des mesures de confinement note que le suivi rapproché des citoyens par leurs smartphones doit s’effectuer de façon volontaire, reposer sur le consentement et respecter les normes de confidentialité et de protection des données de l’UE. Elle ajoute que de tels logiciels de géolocalisation peuvent uniquement exploiter les données anonymes et doivent être désactivés dès la fin de la crise sanitaire[250].

Coordination des restrictions à la libre circulation au sein de l'UE[modifier | modifier le code]

Le Conseil de l'UE adopte le des recommandations visant à coordonner les mesures ayant une incidence sur la libre circulation au sein de l'Union. L'ECDC publiera chaque semaine une carte classant les régions de l'UE selon une typologie en quatre catégories, auxquelles sont liées des règles de circulation [276].

Mesures de soutien budgétaire et économique[modifier | modifier le code]

Le , la Commission européenne propose une série de mesures budgétaires et économiques. Il s'agit de[277],[278]:

  • mobiliser des ressources disponibles du budget 2020 de l'UE,
  • permettre aux États d'utiliser « au titre de la politique de cohésion pour lutter contre la crise provoquée par le coronavirus » 37 milliards de Fonds structurels et 800 millions du Fonds de solidarité.

Les et , la Commission propose d'utiliser des dispositions des traités pour permettre aux États membres de prendre des mesures pour faire face à la crise. Il s'agit :

  • de mettre en place des règles temporaires facilitant l'octroi des aides d'État aux entreprises sous forme de subvention, de prêt ou de garantie, en se fondant sur l' article 107 paragraphe 3 alinéa b du TFUE[279],[280],[281]
  • d'activer la clause dérogatoire générale du pacte de stabilité et de croissance (PSC), permettant ainsi aux États de prendre des mesures budgétaires en dérogeant aux obligations qui s'appliquent normalement au titre du cadre budgétaire européen[282].

Le , la Commission européenne propose une série de nouvelles mesures économiques[283],[h] :

  • protection contre le chômage : création de SURE[n], un nouvel instrument de solidarité à l’échelle de l’Union visant à aider les travailleurs à conserver leur revenu et les entreprises à rester à flot et à garder leur personnel. L’instrument SURE apportera une assistance financière à hauteur de 100 milliards d’EUR sous forme de prêts de l’UE[284],
  • aide aux plus démunis : adaptation du Fonds européen d’aide aux plus démunis afin de garantir que l’aide alimentaire puisse continuer à être fournie là où elle est nécessaire,
  • aide aux agriculteurs et au pêcheurs : mesures de flexibilité exceptionnelles dans le cadre du Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche,
  • utilisation de chaque euro disponible des trois Fonds de la politique de cohésion : le Fonds européen de développement régional, le Fonds social européen et le Fonds de cohésion avec une souplesse maximale,
  • utilisation des ressources disponibles du budget 2020 de l'UE, soit environ 3 milliards d'euros, pour contribuer à répondre aux besoins des systèmes de santé européens.

Le , l'Eurogroupe va au-delà des propositions de la Commission en proposant trois filets de sécurité immédiats d'un montant de 540 milliards d'euros pour :

  • l'emploi et les travailleurs, avec l'instrument de solidarité SURE,
  • les entreprises, avec la création d'un fonds de garantie paneuropéen par la Banque européenne d'investissement (BEI), à concurrence de 200 milliards d'euros, sous forme de prêts aux entreprises,
  • les États membres, avec la mise en place d'une ligne de crédit, dans le cadre du mécanisme européen de stabilité, de précaution existante, utilisable sous la forme de prêts pouvant être octroyés à tous les États membres de la zone euro, à concurrence de 2 % de leur PIB cumulé, soit 240 milliards d'euros[285],[286].

Le , le Parlement européen vote une résolution qui « demande à la Commission de proposer un ensemble massif de mesures de relance et de reconstruction pour l’investissement afin de soutenir l’économie européenne au sortir de la crise, au-delà de ce que font déjà le mécanisme européen de stabilité (MES), la Banque européenne d’investissement (BEI) et la Banque centrale européenne (BCE), dans le cadre du nouveau cadre financier pluriannuel (CFP) »[287]. Cette résolution appuie, sans utiliser le vocable « eurobonds », l'idée d'un plan de relance qui repose sur un endettement collectif par tout ou partie des États membres, mais dont les modalités ne font consensus ni entre les partis au Parlement européen, ni entre les dirigeants des États membres[288].

Le , l'Eurogroupe définit les conditions auxquelles les pays qui le souhaiteraient pourront bénéficier d'une ligne de crédit via le mécanisme européen de stabilité (MES). Les dix-neuf pays de la zone euro peuvent solliciter un prêt via le MES à un très bas taux d'intérêt (0,1 %) et sur une durée maximale de dix ans, à hauteur de 2 % de leur PIB, dès lors qu’ils sont en mesure de prouver qu’il finance des dépenses de santé liées au coronavirus[289],[290].

Le , le Parlement européen approuve une résolution qui appelle la Commission à présenter un plan de relance d'un montant de 2 000 milliards d'EUR en addition au cadre financier pluriannuel 2021-2027[3].

Réunions de Conseil européen[modifier | modifier le code]

En mars et avril 2020, le Conseil européen tient quatre réunions exceptionnelles en vidéoconférence, les 10 mars, 17 mars, 26 mars et 23 avril. Le 10 mars, les dirigeants européens identifient quatre priorités à l'échelle de l'UE : limiter la propagation du virus Covid-19, fournir du matériel médical à tous les États membres, promouvoir la recherche, et faire face aux conséquences socio-économiques.

Le 17 mars, concernant les frontières extérieures de l'UE, le Conseil européen approuve les propositions de la Commission européenne visant à interdire les déplacements non essentiels à destination de l'UE pour une période de 30 jours. Concernant les frontières intérieures de l'UE, l'objectif commun est d'assurer la circulation des médicaments, des denrées alimentaires et des biens, et de permettre aux citoyens européens d'être en mesure de se rendre dans leur pays d'origine. Enfin, les dirigeants européens soutiennent les propositions faites le 13 mars par la Commission, dont l'approbation relève de la compétence du Conseil de l'Union européenne et du Parlement européen. La réunion du 26 mars ne débouche pas sur des décisions concrètes mais les dirigeants demandent que des mesures plus fortes soient étudiées par la Commission et l'Eurogroupe pour faire face à la récession annoncée[291],[292].

Le 23 avril, les dirigeants européens approuvent le « paquet » de 540 milliards d'euros en faveur des travailleurs, des entreprises et des États, adopté par l'Eurogroupe le 9 avril dernier[285],[286]. Ils mandatent la Commission européenne pour faire des propositions relatives à un Fonds pour la relance et à son articulation avec le Cadre financier pluriannuel (CFP) 2021-2027[293],[294].

Lors du Conseil européen extraordinaire du 17 au 21 juillet 2020, les dirigeants de l'UE s'accordent sur un plan de relance de 750 milliards d'euros, rendu nécessaire par la pandémie de Covid-19 et sur le cadre financier pluriannuel de l'UE pour la période 2021-2027. Pour financer ce plan, la Commission européenne empruntera sur les marchés au nom de tous les États membres. Sur les 750 milliards d’euros affectés au plan de relance, 360 milliards seront prêtés aux États membres qui devront les rembourser, et 390 milliards leur seront transférés d’ici à 2023, sous forme de subventions qui, elles, seront remboursées par les Vingt-Sept. Ces moyens financiers, qui viendront abonder le budget communautaire de 1 074 milliards sur la période 2021-2027, aideront en priorité les pays les plus touchés par la crise, l’Italie, l’Espagne, et dans une moindre mesure la France[98].

Actions de la Banque centrale européenne[modifier | modifier le code]

Le 18 mars 2020, la Banque centrale européenne (BCE) lance un plan d’urgence historique pour calmer les marchés en annonçant des rachats de titres pour 750 milliards d’euros[295],[296].

Le 22 avril, la BCE annonce qu'elle pourra accepter des obligations dégradées en catégorie « spéculative » ou « pourrie » ( en anglais « junk ») en garantie des crédits accordés aux banques, une nouvelle mesure destinée à maintenir la capacité des banques à prêter pour « continuer de mettre à disposition des ressources financières pour l'économie de la zone euro », indique la BCE dans un communiqué. Pour un émetteur, public ou privé, dont la dette avait une qualité suffisante le 7 avril dernier, la BCE va de fait geler cette appréciation et ainsi neutraliser d'avance une possible dégradation par les agences de notation[297],[298],[299].

Le 30 avril, la BCE annonce que son plan d'urgence pour faire face à la pandémie (Pandemic Emergency Purchase Programme), via des rachats massifs de dette, pourrait être prolongé au-delà de la fin 2020 ; la BCE est prête à revoir la répartition et le volume des rachats de dette publique ou privée effectués par la BCE « autant que nécessaire » et « aussi longtemps » qu’il le faudra, indique le communiqué de décision de politique monétaire. En outre, la BCE annonce une baisse des taux d'intérêt relatifs à certaines de ses opérations de refinancement[300].

Le , la BCE annonce un nouveau plan de soutien à l’économie de l'UE. Elle ajoute 600 milliards d’euros au programme de 750 milliards d’achat de dettes annoncé en mars. Son plan, qui devait se terminer fin 2020, est prolongé jusqu’à la mi-2021[301].

Statistiques de propagation de la Covid-19 en Europe[modifier | modifier le code]

Données de la pandémie par pays et territoire[modifier | modifier le code]

Cas et décès par pays[modifier | modifier le code]

Des données quantitatives relatives à la Pandémie de Covid-19 par pays et territoire sont très régulièrement publiées par les institutions nationales et consolidées par des organisations comme l'université Johns-Hopkins qui met en ligne des données et des analyses au niveau mondial[302] ainsi qu'un tableau de bord graphique[303], ou comme le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC)[304] qui publie également des données mondiales et des analyses plus détaillées au niveau européen[305]. La comparaison de ces chiffres entre les États européens, et même au sein de l'UE selon l'ECDC, doit être effectuée avec précaution en raison des différentes approches de comptage.

Presque tous les pays ont pris des mesures très importantes pour contenir l'épidémie, aussi la trajectoire de l'épidémie présente-t-elle d'importantes similitudes d'un pays à l'autre. En début de crise, l’épidémie de COVID-19 présente une augmentation exponentielle du nombre de décès selon un même rythme journalier. Puis, après la mise en place de mesures de distanciation physique et de confinement, les courbes entament une inflexion, le nombre de décès quotidiens atteignant un plateau qui débute autour du trentième jour[306].

Disparités territoriales durant la première vague du printemps 2020[modifier | modifier le code]

L'analyse de la surmortalité durant la première vague à la maille du découpage territorial de chacun des pays de l'Union européenne met en évidence de grandes disparités à l'intérieur même de la plupart des pays[307],[308].

Surmortalité dans l'Union européenne durant la première vague :
répartition des régions par taux de surmortalité (mars-juin 2020)[307],[308]
.

Dans chaque pays, la population n'est pas soumise avec la même intensité partout au risque de décéder de la Covid-19. Ce risque est beaucoup plus élevé dans les régions où l’épidémie a flambé du fait de la combinaison d’un événement déclencheur — comme de grands rassemblements — et de facteurs d’attisement : densité des populations, circulation ou rencontres[306]. En moyenne dans l'UE, la surmortalité entre mars et juin 2020 est inférieure à10% dans la moitié des entités territoriales. Dans quelques pays peu touchés, comme l'Allemagne ou la Pologne, aucune des entités ne connaît une hausse de la surmortalité supérieure à 10%. En revanche, dans l'Union, 13 % des entités territoriales sont confrontées à une hausse de la mortalité supérieure à 50 % par rapport à la moyenne des trois années précédentes ; les pays les plus concernés sont l'Espagne, l'Italie, la France et les Pays-Bas[307],[308].

En Italie, la Lombardie concentre 49% des décès italiens et compte à la mi-mai 149 décès pour 100 000 habitants. Près de la frontière française, le Val d'Aoste en compte près de 111, plus du double de la moyenne nationale. En comparaison, le sud de la botte italienne est plutôt épargné : la Calabre et la Basilicate comptent respectivement 4,7 et 4,8 décès pour 100 000 habitants, et la Sicile 5,1[309].

En Espagne, la communauté de Madrid concentre 33% des décès et la Catalogne 21% des décès. Trois régions affichent à la mi-mai un taux de mortalité au moins deux fois plus élevé que la moyenne nationale : la Communauté de Madrid avec 137 décès pour 100 000 habitants, la Castille-La Manche avec 131 et la région de La Rioja avec près de 110 décès[309],[306],[310].

En France, l’Île-de-France et le Grand Est sont les plus touchés avec 39% et 19% des décès français à la mi-mai[306],[309]. À Paris et dans le Val-de-Marne, on compte 75 morts pour 100 000 habitants, alors que la France en compte en moyenne 42. Dans le Grand Est, le Territoire de Belfort et le Haut-Rhin sont les plus touchés avec respectivement 120 et 98 morts pour 100 000 habitants[206].

Disparités territoriales durant la seconde vague fin 2020[modifier | modifier le code]

Durant la seconde vague, une disparité similaire à celle constatée durant la première vague est observée entre les régions d'un même pays. Les cartes et données publiées par l'ECDC relatives au taux d'incidence par région administrative des pays de l'UE mettent en évidence des écarts d'un facteur 4 en France et en Italie, et d'un facteur 2,5 en Espagne entre les régions les moins touchées et celles les plus touchées par la pandémie[S 9].

Distribution des entités territoriales selon le taux d'incidence sur 14 jours pour 100 000 habitants au [S 9]
Pays 0-99 100-199 200-299 300-399 400-499 500-599 600-699 700-799 800-899 900-999 >1000
Drapeau de la France France Corse Bretagne
Pays de la Loire
Occitanie
Nouv. Aquitaine
Île de France
Normandie
Centre-Val de Loire
PACA
Hauts-de-France
Grand Est
Bourg. Fr. Comté
Auv. Rh. Alpes
Drapeau de l'Espagne Espagne Canaries Îles Baléares
Com. de Madrid
Galice
Estrémadure
Catalogne
Navarre
Rég. de Murcie
Aragon
Cantabrie
Com. valencienne
Ceuta
Andalousie
Castille-La Manche
Asturies
La Rioja
Melilla
Pays basque
Castille-et-León
Drapeau de l'Italie Italie Calabre
Sardaigne
Marche
Sicile
Pouilles
Ligurie
Molise
Ombrie
Trente
Basilicata
Lazio
Toscana
Abruzzes Campanie
Emilie-R.
Lombardie
Vénétie
Piémont
Val d'Aoste
Frioul
Bolzano

Nombre de cas confirmés hebdomadaires[modifier | modifier le code]

Le nombre de cas confirmés doit être interprété séparément pour la première vague et pour la seconde vague pour la raison que le nombre de tests effectués, très faible durant le premier semestre 2020, est devenu très important depuis lors. Il en résulte que la proportion de cas détectés est très supérieure durant la seconde vague à celle durant la première.

Depuis le pic atteint début (semaine S20/14), le nombre de nouveaux cas confirmés diminue semaine après semaine jusque fin en Europe[a] de façon générale mais plus nettement dans les pays de l'UE. Cette situation est liée pour l'essentiel à la Russie où le pic n'est atteint que début (semaine S20/19) et où le nombre de nouveaux cas ne baisse que lentement les semaines suivantes, et à la Suède où le nombre de cas est demeuré stable courant avant d'augmenter fortement début .

Le nombre de cas détectés par les tests devenus d'usage répandu augmente rapidement à la fin de l'été, passant de 189 000 cas hebdomadaires à 356 000 cas entre la mi-août et la mi-septembre 2020 (S20/38). La seconde vague de la pandémie se propage ensuite rapidement. Le pic est atteint durant la première semaine de novembre (S20/45) avec plus de 2 millions de cas[S 3]

Cas confirmés en Europe (47 pays)[a] dont les 27 pays de l'UE et le Royaume-Uni (données au )[S 3].

Dans l'Union européenne, un point bas est atteint début juin : 24 000 cas seulement sont enregistrés au cours de la semaine du (S20/23). Ce nombre demeure relativement stable, moins de 30 000 cas étant constatés durant chacune des cinq semaines suivantes. La tendance s'inverse très rapidement à partir de la mi-juillet : le cap des 100 000 cas hebdomadaires est franchi durant la semaine du 17 au 23 août, et près de 140 000 cas sont constatés durant la dernière semaine du mois d'août. L'augmentation du nombre de cas s'accentue en septembre dans l'UE, avec 162 000 cas en S20/36 et 282 000 cas en S20/39. Elle se poursuit en octobre où 642 000 cas sont dénombrés en S20/42 et 1 270 000 cas en S20/44. Le pic de la seconde vague est atteint durant la première semaine de novembre (S20/45) avec plus de 1,5 million de cas[S 3].

Nombre de décès hebdomadaires[modifier | modifier le code]

Le pic du nombre de décès lié à la première vague de la pandémie est atteint courant avril en Europe[a]. Durant ce mois (S20/14 à S20/17), 3 700 décès sont enregistrés quotidiennement, dont 2 800 dans l'UE et 800 au Royaume-Uni. La mortalité imputée au coronavirus chute ensuite rapidement et se stabilise dans une fourchette comprise entre 2 000 et 2 500 décès par semaine durant les mois de juin, juillet et août. Ce nombre double en septembre puis quadruple en octobre avec l'arrivée de la seconde vague. En novembre et décembre, le nombre de décès est chaque semaine depuis la semaine du (29 435 décès en S20/46) supérieur au pic de la première vague (28 686 décès en S20/15). Au mois de janvier 2021, le nombre de décès constaté chaque semaine demeure aux niveaux les plus élevés depuis la pandémie[S 3].

Décès confirmés en Europe (47 pays)[a] dont les 27 pays de l'UE et le Royaume-Uni (données au )[S 3]

Dans l'Union européenne, la seconde vague est d'une intensité et d'une durée supérieures à la première vague : le nombre de décès est chaque semaine depuis la semaine du (23 375 décès) jusqu'à la semaine du (23 040 décès) à peine inférieur ou supérieur au pic de la première vague (21 372 décès atteint durant la première semaine d'). Au Royaume-Uni , la seconde vague fait beaucoup plus de victimes que la première en raison de la diffusion rapide d'un variant plus contagieux : durant les quatre semaines de janvier 2021, le pays déplore 31 225 décès à comparer aux 22 397 décès enregistrés en avril 2020. En , le nombre de décès chute dans l'UE et au Royaume-Uni sous le double effet des mesures de restriction sanitaire et des campagnes de vaccination[S 3].

Taux d'incidence et taux de prévalence[modifier | modifier le code]

En épidémiologie, le taux d'incidence rapporte le nombre de nouveaux cas d'une pathologie observés pendant une période donnée à la population dont sont issus les cas[311]. Le graphique ci-dessous montre le nombre de cas par semaine pour 100 000 habitants, selon la norme adoptée par Santé Publique France[312]. Les cartes et graphiques publiés par l'ECDC montrent le nombre de cas sur 14 jours pour 100 000 habitants[313].

Taux d'incidence sur une semaine (depuis le 29 juin 2020 jusqu'au 2 mai 2021)[S 3]

Ces données sont calculées sur la base du nombre de cas confirmés par les tests pratiqués sur la population. Le graphique ci-dessus n'inclut pas les données relatives au premier semestre 2020 dans la mesure où le nombre de tests pratiqués était généralement trop faible pour que le taux d'incidence soit représentatif de la réalité de l'ampleur de l'épidémie.

Prévalence depuis le début de la pandémie[modifier | modifier le code]

L'étude de la prévalence a pour objet d'évaluer la part de la population qui a été infectée par la Covid-19 depuis le début de la pandémie[314]. Un grand nombre de personnes infectées par le SARS-CoV-2 sont asymptomatiques et ne réalisent pas de test sérologique. La connaissance du nombre de cas confirmés ne suffit donc pas à estimer la proportion de la population qui a été infectée. Pour ce faire, les épidémiologistes recourent à des modèles statistiques pour compléter les données disponibles[315].

Taux d'infection de la population estimé au 31 août 2020[315]
Pays Part
population
infectée
Taux
d'incidence
cumulé
Taux de
détection
Drapeau de l'Allemagne Allemagne 1,48% 0,29% 19,7%
Drapeau de la Belgique Belgique 11,41% 0,75% 6,5%
Drapeau de l'Espagne Espagne 8,44% 0,99% 11,7%
Drapeau de la France France 6,10% 0,41% 6,8%
Drapeau de l'Italie Italie 7,77% 0,44% 5,7%
Drapeau : Royaume-Uni Royaume-Uni 8,23% 0,50% 6,1%
Drapeau de la Suède Suède 7,52% 0,82% 11,0%

Une étude publiée en par la Royal Society britannique a pour objet d'estimer le taux réel de prévalence dans la population de 15 pays, dont 11 situés en Europe, à fin . Malgré la forte augmentation du nombre de tests réalisés au fur et à mesure du développement de la pandémie, cette étude conclut que, pour ce panel de 15 pays, le nombre de personnes ayant été infectées est en moyenne 6,2 fois supérieur au nombre de cas confirmés. Ce facteur varie entre 2,6 pour la Corée du Sud et 17,5 pour l'Italie[315].

Fin , moins de 10 % de la population a été infectée dans la plupart des pays européens par le SARS-CoV-2. Ce taux est très variable d'un pays à l'autre et au sein d'un même pays d'une région à l'autre. Ainsi, à la mi-mai 2020 au Royaume-Uni, une étude publiée par l'université de Cambridge estime que l’Angleterre est la plus touchée, avec notamment 10% d'infectés à Londres, et seulement 4% d'infectés dans le reste du pays soit au total environ 7 millions d'individus, alors qu'à la même date le nombre de cas confirmés s'élève à moins de 240 000[316],[317]. En Espagne, au , d'après les données de prévalence de l'Institut Carlos III, 5,2% de la population espagnole a été infectée. Parmi les provinces les plus touchées, on trouve Soria 14,7%, Cuenca 14,2% et Ségovie 12,6%, et Albacete 11,6%, alors que dans la province de Madrid, le taux de contamination n'est que de 11,4%. Les endroits les plus ciblés par la pandémie sont les villes de plus de 100 000 habitants[318].

Statistiques de vaccination contre la Covid-19 en Europe[modifier | modifier le code]

Le graphique ci-dessous montre le nombre de doses de vaccin contre la Covid-19 administrées en Europe en cumul à date, rapporté à la population (pour 100 habitants)[S 8].

Notes[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h i j k l m n o p et q La délimitation de l'Europe ne repose pas sur des critères exclusivement géographiques puisque rien ne la sépare nettement de l'Asie sur ses marges orientales. Les différentes organisations internationales adoptent chacune des définitions un peu différentes en fonction de leurs membres et de leur périmètre d'activité. L'ONU elle-même peut suivre différentes approches : Les 44 États codés par la division de la statistique sont 43 États membres de l'ONU et le Vatican. Certains pays par ailleurs considérés européens n'y figurent pas : Kosovo, Caucase, Azerbaïdjan, Arménie et Géorgie ainsi que Turquie et Chypre.
    Les listes de 47 États figurant dans cet article sont les 44 États européens selon la définition de la division de la statistique de l'ONU, plus le Kosovo, la Turquie et Chypre.
    Pour les chiffres officiels, le périmètre de l'Europe est à considérer en fonction des institutions qui fournissent les statistiques. Ainsi, dans le contexte des institutions de l'Union européenne (UE), l'Europe s'entend le plus souvent comme ses 27 États membres.
  2. Données ECDC sur le périmètre Union européenne, Espace économique européen et Royaume-Uni.
  3. Ces données ne prennent pas en compte les décès survenus en Chine avant le .
  4. Le 4 mai 2020, en France des médecins annoncent avoir détecté a posteriori un patient positif au SARS-CoV-2 prélevé le 27 décembre 2019, âgé de 53 ans et qui n’avait pas voyagé
  5. a b et c Les États membres de l'OMS sont regroupés en six régions. Il existe un bureau régional pour chaque région. L'Europe au sens de l'OMS compte 53 États. Ce sont les 44 États classés en Europe par l'ONU (M49), sauf le Liechtenstein et le Vatican, plus Chypre, la Turquie, trois États du Caucase — Arménie, Azerbaïdjan et Géorgie — et cinq États d'Asie centrale — Ouzbékistan, Kazakhstan, Kirghizistan, Tadjikistan et Turkménistan — et Israël.
  6. a et b Le dispositif intégré de l'UE pour une réaction au niveau politique dans les situations de crise (mécanisme IPCR, « integrated political crisis response » mechanism, en anglais) contribue à un processus de prise de décision rapide et coordonné au niveau politique de l'UE en cas de crises majeures et complexes, y compris d'actes terroristes.
  7. a b et c L'ECDC est une agence de l'Union européenne ouverte aux pays qui appliquent les mêmes règles. Ses membres sont les 27 États membres de l'UE, les États membres de l'AELE et en période de transition le Royaume-Uni. Au cours de la pandémie de Covid-19, l'ECDC publie quotidiennement et hebdomadairement des données pour sa trentaine d'États membres (UE/EEE+RU) et pour chaque continent dont l'Europe considérée comme une cinquantaine de pays.
  8. a et b Les États inclus dans ce décompte sont les 47 qui sont listés dans le tableau détaillé de 47 pays figurant dans cet article, et dont les données proviennent du Center for Systems Science and Engineering de l'université Johns-Hopkins.
  9. Les chiffres publiés le 6 mai par les autorités sanitaires en Suède font état de 291 morts pour un million d’habitants en Suède, contre 87 pour le Danemark, 40 pour la Norvège et 45 pour la Finlande, qui ont opté pour le semi-confinement.
  10. Le « taux de reproduction » est le nombre moyen de personnes qui vont être à leur tour infectées par une personne infectée.
  11. Le tourisme représente 13,2 % du PIB en Italie, 14,6 % en Espagne, 19,1 % au Portugal, et 20,6 % en Grèce.
  12. Liste des 14 pays : Australie, Canada, Corée du Sud, Japon, Nouvelle-Zélande, Rwanda, Thaïlande, Uruguay, États du Maghreb (Algérie, Maroc et Tunisie), deux états des Balkans (Monténégro et Serbie) et Géorgie.
  13. Les hospitalisations Covid-19 sont celles constatées à la fin de la semaine considérée.
  14. a et b Support to mitigate Unemployment Risks in an Emergency
  15. Allemagne, Autriche, Belgique, Danemark, Espagne, France, Italie, Norvège, Royaume-Uni, Suède et Suisse.
  16. Ces données issues du rapport hebdomadaire de l'OMS Europe relatif à la semaine 35, du 24 au 31 août, sont basées sur l'analyse de 96 800 décès.
  17. L'étude publiée par McKinsey présente des données de surmortalité pour les Pays-Bas, le Royaume-Uni, la France, la Suisse, l'Espagne et la Suède.
  18. En 2009, selon la Banque mondiale, la baisse du PIB est de 2,2 % dans le monde, de 4,1 % dans la zone euro.
  19. Oxford/AstraZeneca, Pfizer/BioNTech et Moderna sont les trois projets de vaccin soumis à cet examen continu.

Sources[modifier | modifier le code]

Références statistiques principales[modifier | modifier le code]

Autres références[modifier | modifier le code]

  1. « Coronavirus update (live) » [archive du ], sur www.worldometers.info, (consulté le 20 mars 2020).
  2. « 2019 Novel Coronavirus (2019-nCoV) Situation Summary » [archive du ], sur Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC), (consulté le 30 janvier 2020).
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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Organisation mondiale de la santé[modifier | modifier le code]

Union européenne[modifier | modifier le code]

Johns Hopkins University[modifier | modifier le code]

Autres sources[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]