Sotchi

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Sotchi
Сочи
Blason de Sotchi
Héraldique
Drapeau de Sotchi
Drapeau
Sotchi : ville balnéaire au bord de la mer Noire.
Sotchi : ville balnéaire au bord de la mer Noire.
Administration
Pays Drapeau de la Russie Russie
Région économique Nord-Caucase
District fédéral Sud
Sujet fédéral Flag of Krasnodar Krai.png Kraï de Krasnodar
Maire Anatoli Pakhomov
Code OKATO 03426
Indicatif (+7) 8622
Démographie
Population 368 011 hab. (2013)
Densité 105 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 36′ N 39° 43′ E / 43.6, 39.717 ()43° 36′ Nord 39° 43′ Est / 43.6, 39.717 ()  
Superficie 350 800 ha = 3 508 km2
Fuseau horaire UTC+04:00 (MSK/MSD)
Heure de Moscou
Divers
Fondation 1838
Statut Ville depuis 1917
Localisation

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Liens
Site web www.sochiadm.ru
Sources
Liste des villes de Russie

Sotchi (en russe : Сочи ; en géorgien : სოჭი ; en adyguéen : Шәача - Cheuatcha) est une ville et une station balnéaire du kraï de Krasnodar, en Russie. Elle est située au bord de la mer Noire, dans la partie russe du Caucase. La région a autrefois appartenu à la Géorgie (Colchide-Imérétie). La ville est fondée en 1838, comme fort russe. Sa population s'élevait à 368 011 habitants en 2013. Sotchi forme avec les villes avoisinantes une ville-arrondissement (ce que l'on appelle de manière non officielle le « Grand Sotchi »), dont elle est le chef-lieu administratif. L'ensemble comptait 445 209 habitants en 2013[1]. Sotchi est la ville hôte des Jeux olympiques d'hiver de 2014.


Géographie[modifier | modifier le code]

La ville est bordée au nord-est, à l'est et au sud-est par les crêtes du Grand Caucase. Elle se trouve à 170 km au sud-est de Krasnodar et à 1 360 km au sud de Moscou. La municipalité du « Grand-Sotchi » s'étire sur 145 kilomètres de côtes[2]. Depuis la réforme de 1961 à la ville même de Sotchi se sont rajoutées trois subdvisions suburbaines (raïons regroupant eux-mêmes des microraïons), Lazarevskoïe, Adler et Khosta, en plus du raïon central recoupant le centre-ville.

Le Grand Sotchi s'étale de la rivière Chepsi au nord-ouest, jusqu'à la rivière Psoou qui marque la frontière avec l'Abkhazie.

Histoire[modifier | modifier le code]

Les premières populations dont les traces subsistent sont arrivées de Colchide à l'époque acheuléenne du Paléolithique, d'après des fouilles archéologiques menées de chaque côté de la Mzymta. La grotte d'Akhchtyr, au-dessus de la Mzymta, était habitée à l'Âge de pierre[3]. Au IVe millénaire avant notre ère, ce sont des tribus de culture de Maïkop qui s'installent, suivies de celles de la culture des dolmens du Caucase occidental. Certains dolmens sont encore visibles aujourd'hui. Selon des sources assyriennes, les premiers Indo-Européens, appelés Cimmériens, arrivent ensuite[4].

La colonisation grecque des rivages commence au VIe siècle av. J.-C. et des ports se fondent qui commercent les uns avec les autres et avec les Hénioques, peut-être descendant des Cimmériens, ou peut-être caucasiens. Puis c'est au royaume du Pont[5] de former un vaste réseau commercial autour de ce que l'on appelait à l'époque le Pont-Euxin et dont faisait partie le territoire de l'actuelle Sotchi.

Du Ie au Ve siècle, la région, hellénophone, est intégrée dans l'Empire romain. Strabon en décrit les rivages et les tribus, de l'actuelle Touapsé, jusqu'à l'actuelle Adler. Il décrit les Hénioques comme des pirates et des naufrageurs. À la suite des guerres malheureuses de l'Empire romain d'orient avec l'Empire perse, le Caucase occidental reste, sous Justinien, en 562, province romaine. Déjà depuis plus d'un siècle, la région est christianisée : elle fait désormais partie du monde byzantin. Entre les VIIIe et XIIIe siècles, les princes abkhazes locaux manifestent une certaine indépendance vis-à-vis de Constantinople et couvrent la région d'églises, avec une architecture particulière au monde caucasien. L'église la plus ancienne, qui se trouvait à Adler et qui datait du VIe siècle, a été démolie en 1954, faute d'avoir été restaurée. Elle a pu cependant être auparavant étudiée par des archéologues[6]. Il subsiste des églises des XIe et XIIe siècles dans des localités dépendant du Grand Sotchi, comme Khosta, Lesny, Kachtany ou Loo. En 978, les princes abkhazes quittent le giron byzantin et se mettent sous la suzeraineté du roi d'Imérétie. Du XIIIe au XVe siècles, les navigateurs gênois ouvrent des comptoirs tout autour du Pont-Euxin, envoient des missionnaires et commercent avec les riverains, tandis que la région de Sotchi fait partie de l'Empire du Pont.

En 1462, la côte tombe sous la domination de l'Empire ottoman et le reste jusqu'en 1829 lorsque la Russie enlève la région aux Turcs. Pendant ces presque quatre siècles, une partie des Abkhazes est islamisée. La ville de Sotchi elle-même est fondée le 21 avril[7] 1838.

Fondation de Sotchi[modifier | modifier le code]

La ville est fondée en 1838 autour du fort Alexandria, pour surveiller les côtes. Il n'y a que deux petits villages au nord, Lazarevskoïe et Golovinka, fondés en 1839, et Adler au sud ne comporte que quelques maisons. Des petits villages, ou aouls, se trouvent dans la montagne, quelques hameaux de pêcheurs pontiques se nichent dans les golfes de la côte. Les aouls de la montagne sont peuplés d'éleveurs abkhazes, adyguéens, arméniens et oubykhs. Le « fort Alexandria » est renommé « fort Navaguine » autour de 1850 et, en 1864, en « poste Dakhovski ». Ce n'est qu'en 1896 que l'endroit est rebaptisé Sotchi, selon la rivière éponyme qui le baigne. Selon une version, le toponyme Sotchi est le nom issu d'une tribu oubykh - Soche, Soatshe, Sshychye ou Shacha - et selon une autre version, Sotchi est le nom mal orthographié d'un lieu abkhaze-adygue, Shasha ou Sasha[8].

La station balnéaire est lancée à la fin du XIXe siècle avec la construction d'établissements thermaux sur les sources d'eaux sulfurées découvertes dès le IXe siècle à Matsesta[9]. On y construit alors des villas autour du parc botanique de Sotchi (futur dendrarium) et des hôtels, notamment l'hôtel-sanatorium La Riviera du Caucase en 1909. Une population russe et ukrainienne commence alors à s'y installer, sous la protection des Cosaques du Kouban. Une partie des pêcheurs pontiques se reconvertissent en bateliers pour touristes, en cordonniers, cireurs de chaussures, masseurs. Les bergers de la montagne fournissent la station en vivres. Elle reçoit le statut de ville en 1917, au moment de la Révolution de Février qui renverse Nicolas II. Après le coup d'état bolchévik, qui renverse la république russe, les « blancs » antibolcheviks se soulèvent et l'armée blanche de Denikine occupe la région, rattachée à la Géorgie entre 1918 et 1920. L'armée rouge entre dans Sotchi, ravagée par les combats, en avril 1920. La ville est désormais soviétique.

Sotchi à l'époque soviétique[modifier | modifier le code]

Établissement de repos « Ordjonikidzé » construit à l'époque soviétique dans le quartier de Bytkha.

C'est surtout à partir de 1934 que la station, reconstruite, devint un lieu de villégiature de la nomenklatura : Staline, venu pour la première fois soigner ses rhumatismes dans les eaux sulfurées du fleuve Matsesta, décida de transformer cette villégiature pour curistes en une vraie station balnéaire, y fit construire de grands établissements balnéaires de style néoclassique (appelés sanatoriums en russe) avec colonnades et frontons à la grecque, où pouvaient venir se reposer les Soviétiques les plus méritants, qui recevaient des billets de vacances (poutiovka), distribués par leurs entreprises, casernes ou administrations. Ces établissements sont aujourd'hui des hôtels, ou appartiennent à des entreprises désormais privées. Staline y fit notamment construire sa villa privée, la datcha « Zelenaïa Roscha » (« Le Bosquet vert » dont la couleur verte de la façade la dissimulait dans la verdure environnante) qui sert aujourd’hui de musée et d'hôtel[10].

Staline et les membres du Politburo venaient souvent passer l'été ensemble à Sotchi, d'où le dictateur continuait à diriger l'Union soviétique, envoyant de multiples instructions par lettres ou télégrammes à ses subordonnés restés à Moscou. Par exemple, l'ordre de Staline d'exécuter les seize condamnés à mort du premier procès de Moscou fut donné depuis Sotchi dans la nuit du 23 au (à Sotchi comme à Moscou, Staline travaillait surtout la nuit). De même, c'est de Sotchi que Staline et Jdanov envoyèrent l'ordre de nommer le futur maître-d'œuvre des Grandes Purges, Iejov, au poste de chef suprême du NKVD, le [11].

Pendant la Seconde Guerre mondiale, de 1941 à 1945, Staline interrompit ses séjours à la station balnéaire, menacée par les forces de l'Axe et devenue un vaste hôpital militaire où plus de cinq cent mille soldats de l'Armée rouge furent soignés, d'où les vastes cimetières militaires en périphérie de la ville[9].

La seconde phase de développement de la ville se poursuit du milieu des années 1950 jusqu'en 1980. Avec plus de 4 millions de vacanciers par an, la station est à la mode mais est délaissée dans les années 1990 suite à la disparition de l'Union soviétique en 1991, avant de connaître un renouveau dans les années 2000 grâce à Vladimir Poutine qui veut lui redonner sa splendeur passée et une dimension internationale en la modernisant et en y conviant régulièrement des chefs d'État étrangers[9],[12].

Aujourd'hui[modifier | modifier le code]

Sotchi et ses alentours (Adler, Dagomys, Krasnaïa Poliana) restent aujourd'hui prisés des Russes moyens de tout le pays, ainsi que d'une frange fortunée. Les oligarques quant à eux préférent la Côte d'Azur. Les lieux les plus prisés du centre-ville de Sotchi sont la Promenade de Sotchi, voie piétonnière qui longe le littoral à partir de la gare maritime pendant 2 kilomètres, l'avenue Pouchkine avec le cirque de Sotchi et ses hôtels de luxe, le quartier de Svetlana, la place du Théâtre, et les nombreux jardins publics dont certains mènent au rivage. Les berges de la rivière Sotchi, avec ses restaurants, sont aussi très animées. La station est accessible au Russe moyen, sauf certains quartiers où l'immobilier a flambé. Vladimir Poutine y passe des séjours dans une datcha allouée par l'État, située à Dagomys.

Cette ville balnéaire, surnommée la « Riviera russe », très fréquentée, accueille les Jeux olympiques d'hiver de 2014. Cette même année devrait avoir lieu le premier Grand Prix automobile de Russie sur le nouveau Circuit urbain international de Sotchi[13].

Population[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

Recensements (*) ou estimations de la population[14]

Évolution démographique
1897* 1926* 1931 1939* 1959* 1970*
1 352 10 376 12 000 71 307 93 461 132 744
1979* 1989* 2002* 2010* 2012 2013
287 353 336 514 328 809 343 334 360 324 368 011


Composition ethnique[modifier | modifier le code]

Les habitants de Sotchi sont des citoyens de la fédération de Russie d'origines variées, distinguées d'après leur « nationalité », c'est-à-dire, au sens russe de leur origine ethnique (et non pas de leur citoyenneté au sens français) : Russes (70 %), mais aussi Ukrainiens, Biélorusses, Arméniens, Géorgiens, Grecs, Oubykhs, Tatars, Abkhazes, Adyguéensetc.

Religion[modifier | modifier le code]

Quatre-vingts pour cent de la population est de religion orthodoxe (Russes, Ukrainiens, Grecs pontiques, Biélorusses, Ossètes, Géorgiens, une partie des Abkhazes) et fréquente une trentaine d'églises orthodoxes. Il existe aussi une église catholique Saint-Simon-et-Saint-Thadée, construite en style néo-gothique en 1995 dans le centre-ville et une autre à Lazarevskoïe, et une chapelle catholique arménienne. L'Église arménienne autocéphale possède quant à elle trois paroisses. Les Émirats arabes unis ont fait construire une mosquée dans le micro-raion central de Bytkha pour les cinq pour cent de la population du Grand-Sotchi de religion musulmane, en plus de la petite mosquée existant à Tkhagapch. Il existe aussi plusieurs lieux de culte construits par de petites communautés récemment installées, et dont l'origine historique remonte aux États-Unis, comme les baptistes, les témoins de Jéhovah et les adventistes.

Ville olympique[modifier | modifier le code]

Habitants de Sotchi fêtant la nomination de la ville comme ville hôte des Jeux olympiques d'hiver de 2014.

La ville a été choisie[15] pour être ville hôte des Jeux olympiques d'hiver de 2014. Sotchi a devancé les villes de Salzbourg (éliminée au premier tour) et Pyeongchang en Corée du Sud. Ces jeux sont les premiers jeux d'hiver à avoir lieu dans un climat méditerranéen avec les montagnes enneigées à portée de vue. Le drapeau officiel de la ville symbolise cette situation avec un palmier, un soleil, des montagnes enneigées, la mer et un nuage lâchant des pluies.

Cette nomination, obtenue « au finish » avec la participation de Vladimir Poutine qui s'est exprimé pour la première fois en anglais puis en français pour soutenir la candidature de Sotchi, est la première pour la Russie, grande nation des Jeux olympiques d'hiver. La Russie n'avait obtenu, jusqu'à présent, que l'organisation des Jeux olympiques d'été de 1980 à Moscou.

Les Jeux olympiques d'hiver de Sotchi se tiennent du 7 au 23 février 2014. Les épreuves sportives se déroulent sur deux sites :

L'investissement global budgété fin 2009, dépasse les 6,25 milliards de dollars en grande partie financés par l'État et des entreprises publiques. Pour l'emporter, les autorités russes ont fait des investissements massifs estimés à 10 milliards d'euros pour faire sortir de terre installations sportives, transports, hôtels pour plus de 100 000 visiteurs, centres d'affaires, stades, salles de concerts et aéroport, et pour relier Sotchi à la station de Krasnaïa Poliana dans les montagnes du Caucase. Les détracteurs de ce projet estiment qu'il a « détruit Sotchi, que la plupart des constructions ne tiendront pas deux ans, que le budget a asséché les finances de l'état, qu'il ne sert que le business et non le sport, et qu'il est avant tout une vitrine du régime Poutine »[17]. Pour accueillir les participants aux jeux paralympiques qui suivront, Sotchi devra aussi se rendre accessible aux handicapés, ce qui est une nouveauté en Russie.

En outre, un projet d'archipel d'îles artificielles appelé Île de la Fédération devrait être réalisé dans les années 2020 sur l'étroit plateau continental en face de la ville, ce qui se traduira, d'après les océanographes russes, par une disparition des rares frayères à poissons de cette région[18].

Selon Régis Genté[19], tous ces projets, depuis la candidature de Sotchi aux Jeux jusqu'à l'archipel de la Fédération et à la série de stations de sports d'hiver projetées sur le versant nord du Caucase en Kabardino-Balkarie, Ossétie, Ingouchie et Daghestan, font partie d'une « stratégie de quadrillage logistique d'un nord-Caucase à majorité musulmane » et « d'encerclement de la Géorgie, pays dont la Russie contrôle déjà un sixième du territoire par Abkhazie et Ossétie du Sud interposées » (entités dont la Russie reconnaît l'indépendance auto-proclamée).

Galerie[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

Sotchi jouit d'un climat très doux. En effet, comme toute la zone côtière bordant la mer Noire située au sud de la ville de Touapsé, Sotchi bénéficie d'un climat subtropical humide. Les températures en hiver tombent rarement au-dessous de zéro. Les températures d'été se situent en moyenne entre 26 °C et 28 °C pour les maximales. Cependant en hiver la neige et le gel sont possibles à Sotchi. Les précipitations sont abondantes toute l'année avec un total annuel de 1 644 mm, les mois les plus arrosés étant ceux de novembre et décembre.

  • Température record la plus froide : -13,4 °C (janvier 1892)
  • Température record la plus chaude : 39,4 °C (juillet 2000)
  • Nombre moyen de jours avec de la neige dans l'année : 13
  • Nombre moyen de jours de pluie dans l'année : 154
  • Nombre moyen de jours avec de l'orage dans l'année : 43
  • Nombre moyen de jours avec présence de givre dans l'année: 26
Relevé météorologique de Sotchi
Élément étudié Jan. Fév. Mars Avril Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc. Année
Température minimale du mois °C 3,1 3,2 5,1 9 12,5 16,3 19,2 19,3 16 12,1 7,9 5 10,7
Température moyenne du mois °C 5,7 6 8,1 12,3 16 20 22,9 23 19,6 15,4 10,9 7,8 14
Température maximale du mois °C 9,4 9,8 12,1 16,6 20,2 24 26,7 27,1 24,2 19,9 15,1 11,4 18
Quantité de précipitation du mois mm 179 118 109 116 93 91 122 135 135 158 191 197
Source : Le climat à Sotchi (en °C et mm, moyenne mensuelles) Pogoda.ru.net


Transports[modifier | modifier le code]

Gare centrale de Sotchi.
  • Sotchi possède un aéroport international (aéroport International de Sotchi, code AITA : AER) qui est situé à Adler et qui a été reconstruit pour les Jeux olympiques de 2014.
  • La gare centrale de Sotchi relie la ville aux grandes villes de Russie, ainsi que les petites stations balnéaires le long de la côte qui font partie du Grand Sotchi. Elle est de style néorenaissance italienne. Un nouveau train rapide électrique, opéré par la compagnie aéroexpress, a été inauguré en 2013 pour relier plus rapidement la gare centrale de Sotchi à l'aéroport international de Sotchi (situé à Adler), ainsi que deux arrêts côtiers. C'est la compagnie allemande Siemens qui a remporté l'offre des nouveaux trains. Le prolongement de cette ligne est prévu.
  • La gare maritime de Sotchi, construite en 1955, est le point de départ et d'arrivée de lignes côtières desservant les stations balnéaires de la côte et aussi de compagnies de croisières. Des lignes régulières relient Sotchi à la Turquie, à l'Abkhazie et à l'Adjarie.

Enseignement et recherche[modifier | modifier le code]

Sotchi dipose de 70 établissements d'enseignement général. Pour l'enseignement supérieur, il existe à Sotchi des unités décentralisées de plusieurs universités d'État de Russie, ainsi que des établissements d'enseignement supérieurs distincts, comme:

  • L'université d'État de Sotchi, fondée en 1989
  • L'université internationale olympique russe, fondée en 2009: première université de ce genre à former des professionnels du sport, du management du monde du sport, des événements sportifs, du sponsoring sportif, etc.
  • L'université internationale d'innovation
  • L'institut de la mode et des affaires
  • L'université du tourisme de Sotchi
  • L'institut de marine de Sotchi
  • L'académie d'État de la mer Noire, etc.

La ville accueille des établissements et laboratoires de recherche, notamment du point de vue climatique et géographique.

  • Centre de recherche scientifique de Sotchi de l'Académie des sciences de Russie
  • Institut de recherche et d'études forestières
  • Département de Sotchi de la Société géographique de Russie

Culture et divertissement[modifier | modifier le code]

Il existe trois musées, le musée d'art de Sotchi et le musée ethnographique de Sotchi, ainsi que le musée littéraire Ostrovski; mais la ville dipose surtout de salles de spectacles et de divertissement.

  • Le théâtre d'hiver de Sotchi avec son fronton à la grecque en plein centre-ville est le plus connu.
  • Le théâtre d'été avec ses colonnes ioniques a été construit en 1937 et entièrement rénové en 2013.
  • La Salle du Festival, où se produisent les chanteurs tout au long de l'année et à l'occasion des différents festivals compte parmi les salles de spectacle les plus connues du pays grâce aux retransmissions télévisées. Elle se trouve au bord de la mer.
  • Pour les familles, l'aquarium océanique - dit Okeanarium - est prisé des enfants, ainsi que le fameux cirque de Sotchi construit en 1971. Il propose aussi des concerts de musique de variété.
  • Il existe aussi une salle de concert de musique de chambre et d'orgue et un théâtre de verdure.
  • La ville dispose de plusieurs bibliothèques, dont la bibliothèque centrale, inaugurée en 1963, et la bibliothèque Pouchkine qui se trouve dans une ancienne petite villa de la fin du XIXe siècle à l'architecture romantique.
  • Sotchi possède aussi plusieurs salles de cinéma dont l'étonnante salle Stéréo construite dans un bâtiment en forme de temple grec avec une colonnade corinthienne.
  • Sotchi accueille tous les ans le festival de cinéma Kinotavr, avec des acteurs et des vedettes aussi bien russes qu'étrangers. Catherine Deneuve ou Gérard Depardieu s'y sont rendus.
  • Les passionnés de nature peuvent aussi visiter le dendrarium de Sotchi, le musée de l'Amitié (qui concerne la nature et se trouve à Matsesta), les différents parcs naturels des environs, comme le parc national de Sotchi, la réserve naturelle du Caucase, et les jardins publics nombreux.
  • Certaines villas du tournant du XIXe et du début du XXe siècle sont inscrites au patrimoine culturel, ainsi que des édifices néoclassiques de la période soviétique.

Polémiques précédant les Jeux olympiques[modifier | modifier le code]

Le 2 mai 2008, le PDG du groupe autrichien Strabag a émis des doutes sur la capacité de la ville à être prête dans les temps pour accueillir les Jeux olympiques d’hiver en 2014[20]. Hans Peter Haselsteiner a déclaré dans un quotidien autrichien que la ville ne disposait pas des infrastructures nécessaires au bon déroulement des chantiers, notamment pour pouvoir loger les 100 000 ouvriers nécessaires. Le groupe Strabag a été désigné pour rénover et agrandir un terminal de l'aéroport de Sotchi en vue des JO, pour un montant de 62 millions d'euros. Le propriétaire de l’aéroport, le milliardaire russe Oleg Deripaska, détient également 30 % du groupe de BTP autrichien.

Le maire de Sotchi, Anatoly Pakhomov, a déclaré sur BBC qu'il n'y avait aucun homosexuel dans sa ville[21].

Jumelage[modifier | modifier le code]

Personnalités[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

  1. Численность населения Российской Федерации по муниципальным образованиям на 1 января 2013 года. — М.: Федеральная служба государственной статистики Росстат, 2013. — 528 с. (Табл. 33. Численность населения городских округов, муниципальных районов, городских и сельских поселений, городских населенных пунктов, сельских населенных пунктов [Recensement de 2013]
  2. Sotchi 2014 : Le dernier compte à rebours, sur olympic.org,‎ 26 avril 2013
  3. (ru) Les Mystères de la grotte d'Akhchtyr
  4. (ru) V. I. Vorochilov, Histoire des Oubykhs, Maïkop, 2008, p. 14
  5. Bernard Rémy, article « Royaume du Pont », in Jean Leclant dir., Dictionnaire de l’Antiquité, PUF, Paris, 2005, collection Quadrige, 2464 pages
  6. Dont Nikita Anfimov (1909-1998)
  7. Selon le calendrier julien
  8. (en) Ancient names in Olympic Sochi, Sochi Media Center
  9. a, b et c Philippe Duigo, « Le nouveau souffle de Sotchi », sur Le Figaro,‎ 17 juin 2008
  10. Svetlana Sinepostolovich, « Stalin in Sochi », sur The Telegraph,‎ 31 janvier 2014
  11. Angelo Tasca, Denis de Rougemont, Nikita Sergeevich Khrushchev, Autopsie du stalinisme, Horay,‎ 1957, p. 85
  12. Fabrice Nodé-Langlois, « La dernière rencontre Bush-Poutine à Sotchi », sur Le Figaro,‎ 4 avril 2008
  13. La Russie peut accueillir son premier Grand Prix de F1 à Sotchi en 2014, AFP
  14. Recensements et estimations de la population depuis 1897 sur, sur pop-stat.mashke.org(ru) Office fédéral de statistiques, Recensement de la population russe de 2010, sur www.ru(ru) Population résidente par municipalité de la Fédération de Russie au 1er janvier 2012 [rar], sur gks.ru(ru) Population résidente par municipalité de la Fédération de Russie au 1er janvier 2013 [rar], sur gks.ru
  15. (fr) Sotchi élue ville hôte des XXIIes Jeux olympiques d'hiver, sur www.olympic.org,‎ (consulté le ) : « La ville de Sotchi a été élue ville hôte des XXIIe Jeux olympiques d'hiver de 2014. »
  16. (fr+en) Dossier officiel de candidature. [PDF]
  17. Sotchi 2014 ou les Jeux olympiques d'hiver les plus controversés de l'histoire sur [1] consulté le 7 février 2014.
  18. Note de synthèse no 102, de l'Isemar, février 2008, sur [2].
  19. Régis Genté, Poutine et le Caucase, Buchet-Chastel
  20. Sotchi ne sera pas prête pour les JO, selon Strabag
  21. http://www.lequipe.fr/Tous-sports/Actualites/Les-homosexuels-sont-prevenus/435863

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean-Jacques Marie, Staline, Fayard, 2001.
  • Simon Montefiore, Staline. La cour du tsar rouge, Éditions des Syrtes, 2005 (la plus récente synthèse détaillée sur la vie privée et politique de Staline et de ses proches à Sotchi).

Liens externes[modifier | modifier le code]