Houthis

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Houthis
الحوثيين
Ansar Allah
أنصار الله
Image illustrative de l’article Houthis
Devise : Dieu est [le plus] grand [que tout]
Mort à l'Amérique
Mort à Israël
Malédiction sur les Juifs
Victoire à l'Islam
Image illustrative de l’article Houthis

Idéologie
Objectifs
Statut Actif
Site web https://www.ansarollah.com/
Fondation
Date de formation 1994
Pays d'origine Drapeau du Yémen Yémen
Fondé par Hussein Badreddine al-Houthi
Actions
Mode opératoire Lutte armée, bombardements, attaques au drone, piraterie navale.
Victimes (morts, blessés) Plusieurs milliers de morts au combat pendant la Guerre civile yéménite [7].
Zone d'opération Drapeau du Yémen Yémen principalement
Drapeau de l'Arabie saoudite Arabie saoudite
Drapeau d’Israël Israël
Période d'activité Depuis 2004 (en tant que faction armée)
Organisation
Chefs principaux Hussein Badreddine al-Houthi (tué en 2004)
Abdul-Malik al-Houthi (depuis 2004)
Saleh Ali al-Sammad (tué en 2018)
Mehdi Hussein al-Machat (actuel)
Mohammed Ali al-Houthi (Président du Comité révolutionnaire)
Yahya Saree (Général et porte-parole militaire de l'Armée yéménite alignée sur les Houthis)
Membres 2 000 combattants (en 2004)
10 000 combattants (en 2009)
30 000 combattants (en 2013)
300 000 à 500 000 combattants (en 2023)
Fait partie de Conseil politique suprême (nationale)
Axe de la résistance (international)
Branche politique Ansar Allah
Financement Collecte d'impôts et racket, pétrole de contrebande, ressources étatiques[8]
Sanctuaire Gouvernorat de Saada
Groupe relié Congrès général du peuple (faction de Sanaa)
Parti socialiste yéménite (faction "anti-coalition")[9]
Drapeau du Yémen Parti social nationaliste
Parti Baas arabe - région du Yémen (en)
Soutenu par Drapeau de l'Iran Iran
Libye (jusqu'en 2011)[10]
Résistance islamique en Irak
Hachd al-Chaabi
Hezbollah[11]
Répression
Considéré comme terroriste par Drapeau de l'Arabie saoudite Arabie saoudite
Drapeau du Yémen Yémen (Gouvernement al-Alimi)
Drapeau des Émirats arabes unis Émirats arabes unis[12]
Drapeau de la Malaisie Malaisie[13]
Guerre du Saada
Révolution yéménite
Guerre civile yéménite
Conflit de Jazan, Najran et Assir
Insurrection djihadiste au Yémen
Conflit par procuration Iran-Arabie Saoudite
Conflit par procuration Iran-Israël
Guerre Israël-Hamas de 2023
Opération Gardien de la prospérité

Les houthis (arabe : الحوثيين), du nom de leurs dirigeants, Hussein Badreddine al-Houthi[14],[15] et ses frères[16], sont une organisation armée, politique et théologique zaïdite (branche Jarudiyah), active initialement dans le gouvernorat de Sa'dah et le nord-ouest du Yémen, puis à partir de 2014, dans tout le pays. Le nom houthi est à l'origine le nom d'une tribu dont sont issus les membres de l'organisation[17]. Leur branche politique est Ansar Allah (arabe : أنصار الله, aussi transcrit Ansârollâh[18] ou Ansarullah[19] et signifiant « les partisans de Dieu »)[20]. Ses membres n'acceptent pas l’appellation « houthis » car il renvoie à une tribu tandis que le mouvement s'identifie comme un mouvement national[21].

Le groupe est issu du Forum des jeunes croyants, organisation religieuse et culturelle cofondée en 1992 par Hussein Badreddine al-Houthi et Mohamad Azzane[22]. Ses membres sont majoritairement zaïdites, un courant religieux généralement rattaché au chiisme, mais une partie d'entre eux est sunnite. Il s'agissait en partie d'une réponse à la propagation du salafisme au Yémen, financée par l'Arabie saoudite[23]. En 2004, l'assassinat par les forces de sécurité yéménites d'un parlementaire et fondateur du Forum des jeunes croyants, Hussein al-Houthi, a déclenché la première insurrection des Houthis contre l’État. Jusqu'alors pacifique, le mouvement se scinda en deux factions, l'une modérée et pacifiste et l'autre prônant la lutte armée, qui deviendra par la suite les Houthis[24].

En conflit avec le gouvernement de la République du Yémen, dans le cadre de l'insurrection houthiste au Yémen[24], ils se sont emparés à partir de 2014 d'une grande partie du pays, y compris de la capitale Sanaa. L'Arabie saoudite crée en mars 2015 une coalition militaire comprenant une quinzaine de pays, notamment les Émirats arabes unis et l’Égypte, pour vaincre les Houthis et rétablir au pouvoir le gouvernement du président Abdrabbo Mansour Hadi, en exil. Le conflit s'enlise et les Houthis conservent le contrôle de l'ancien Yémen du Nord.

Le mouvement serait soutenu par l'Iran dans le cadre de la guerre civile yéménite. Pour cette raison, ce conflit est quelquefois considéré comme une guerre par procuration entre l'Arabie saoudite et l'Iran[25]. D'autres sources mentionnent que l'Iran aurait au contraire essayé de les freiner[26]. Certains analystes affirment que le soutien iranien aux Houthis est de faible ampleur et fondé principalement sur la lutte contre les alliés des États-Unis au Moyen-Orient. Considérer les Houthis comme un mouvement politiquement aligné sur les intérêts iraniens serait en ce sens exagérer leurs liens avec l’Iran[27].

Depuis 2015, les Houthis combattent l'intervention dirigée par l’Arabie saoudite au Yémen, qui vise à établir le contrôle territorial total du gouvernement internationalement reconnu au Yémen[28]. Les houthis se sont également heurtés au Mouvement du Sud, à Al-Qaïda, aux Frères musulmans locaux (sous le parti Al-Islah, alliés du gouvernement internationalement reconnu), à la mouvance salafiste et à l'organisation terroriste Daech. En 2023, les Houthis tentent de gêner le commerce maritime en Mer Rouge en réaction aux opérations militaires israéliennes à Gaza[29]. Ils lancent des attaques contre des navires commerciaux en Mer Rouge, par missiles et drones. Plusieurs puissances occidentales constituent une coalition pour les combattre[30].

Drapeaux et logos[modifier | modifier le code]

Contexte[modifier | modifier le code]

Contexte historico-religieux[modifier | modifier le code]

Le Yémen est peuplé d'une majorité sunnite mais aussi d'une forte minorité chiite essentiellement présente dans les montagnes du nord-ouest du pays, le fief des Houthis. Cette branche du chiisme, très proche du sunnisme, implantée là depuis le VIIIe siècle, est le zaïdisme, qui ne reconnait que cinq Imams chiites dans la succession d'Ali, contrairement aux ismaëliens ou duodécimains (les courants majoritaires du chiisme). Un imamat zaïdite a contrôlé ces territoires depuis le Moyen Âge et a fondé le royaume mutawakkilite du Yémen en 1918 lors de l'indépendance acquise de l'Empire ottoman à la suite de la Première Guerre mondiale. En 1990, le parti Hizb al-Haqq, dont seront issus les Houthis, est fondé pour défendre les aspirations culturelles des zaïdites. À la différence de certains partis religieux zaïdites, le Hizb al-Haqq rejette l'imamat et défend le régime républicain.

Contexte historico-politique[modifier | modifier le code]

La monarchie zaïdite yéménite a été abolie à la suite d'un coup d'état républicain en 1962 (soutenu par l'Égypte de Nasser), conduisant à la mise en place du Yémen du Nord. À la suite de l'unification du Yémen en 1990, les zaïdites deviennent minoritaires dans un Yémen majoritairement sunnite regroupant le Nord et le Sud. Les zaïdites obtiennent toutefois des garanties du président Ali Abdallah Saleh dans le cadre de la guerre civile yéménite de 1994 (avec la tentative avortée de sécession du Yémen du Sud). S'estimant insatisfaits, ils ont pris les armes en 2004 contre le gouvernement, après la décision du gouvernement d'arrêter Hussein Badreddine al-Houthi[31].

Revendications[modifier | modifier le code]

Né dans les provinces à majorité zaïdite du nord du Yémen, le mouvement houthis entend initialement porter les revendications culturelles de populations lentement marginalisées par l'influence du wahhabisme saoudien. Le mouvement développe également une rhétorique de dénigrement de « l'impérialisme américain » — principalement après l'invasion de l'Irak en 2003 — et du sionisme, ce dernier étant considéré comme une extension du premier[32].

Au cours de la période de crise politique qui succède au renversement du président Ali Abdallah Saleh, les Houthis tentent de contrebalancer l'influence ascendante du parti islamiste Al-Islah[33], qui détient alors de nombreux portefeuilles gouvernementaux.

Histoire[modifier | modifier le code]

En 2004 éclate la guerre du Saada menée par le gouvernement yéménite après des manifestations qu'il estime remettant en cause son pouvoir[24], déjà aux prises avec l'insurrection d'islamistes affiliés à Al-Qaïda dans le cadre de la guerre contre le terrorisme depuis l'incident de l'USS Cole en 2000[34].

L'Arabie saoudite intervient aux côtés du gouvernement yéménite et combat les Houthis. Des centaines de civils y perdent la vie ainsi que le chef de file du mouvement Hussein Badreddine al-Houthi, tué le  ; sa dépouille est enterrée en prison, de peur que son mausolée ne devienne un lieu de recueillement. Son frère Abdul-Malik al-Houthi lui succède alors[35].

Le gouvernement d'Ali Abdallah Saleh a utilisé du phosphore blanc pendant cette première guerre, arme interdite internationalement[36].

En 2009, lors de l'opération Terre brûlée, l'armée yéménite, plus tard aidée par l'armée saoudienne, échoue à réprimer la rébellion zaïdite.

En 2013, en geste de bonne volonté, le président du gouvernement de transition Abdrabbo Mansour Hadi restitue aux Houthis la dépouille de leur chef Hussein Baddredine al-Houthi pour favoriser le dialogue national. La même année, il est rapporté que les Houthis combattraient aux côtés du régime de Bachar el-Assad dans le cadre de la guerre civile syrienne[37].

Les Houthis s'estiment de plus en plus marginalisés après les meurtres de deux de leurs représentants dans le conseil de transition national. Ils contestent aussi la fin des subventions sur le pétrole et les carburants[38], cela les incitant à manifester ; ces manifestations sont réprimées violemment.

En 2014, avec l'aide des forces restées fidèles à l'ancien président Ali Abdallah Saleh, les rebelles houthistes prennent le contrôle de la ville d'Amran puis annoncent vouloir la rendre au gouvernement après des accords ; en septembre, ils prennent le contrôle total de la capitale Sanaa, font démissionner le Premier ministre et forcent le pouvoir en place à créer un nouveau gouvernement qui leur est plus favorable. Le discours du dirigeant Abdul-Malik al-Houthi est diffusé par des écrans géants dans la capitale. Le , ils s'emparent du palais présidentiel à Sanaa, ce qui conduit à la démission du président Abdrabbo Mansour Hadi.

En septembre 2016, le gouverneur de Marib déclare que des armes destinées aux Houthis seraient envoyées par l'Iran en transitant par Oman et par la province du Hadramaout, en direction de Sanaa[39].

Le , l'ancien président Saleh, leur allié depuis 2014, rompt son alliance et tend la main à la coalition dirigée par l'Arabie saoudite[40]. Les Houthis l'assassinent lors de la bataille de Sanaa deux jours plus tard, le 4 décembre[41]. « Le ministère de l'Intérieur (contrôlé par les Houthis) annonce la fin de la milice de la trahison et la mort de son chef (Ali Abdallah Saleh) et d'un certain nombre de ses éléments criminels », a affirmé la chaine de télévision des houthis, Al-Massirah, en citant un communiqué.

Le , les Houthis annoncent la mort le 19 avril, dans une attaque aérienne, de Saleh Ali al-Sammad[42].

Mehdi Hussein al-Machat lui succède[43].

Le 30 août 2020, la coalition dirigée par l'Arabie saoudite a intercepté et détruit un drone chargé d'explosifs à l'aéroport international d'Abha et un bateau chargé d'explosifs télécommandé lancé par des Houthis alignés sur l'Iran. Selon l'agence de presse de l'État saoudien (SPA), des éclats sont tombés sur l'aéroport au sud de la mer Rouge sans aucune blessure car le drone a été intercepté[44].

Le gouvernement de Donald Trump envisage en 2020 de déclarer officiellement les Houthis organisation terroriste. Les Nations unies soulignent qu'une telle décision pourraient entraver les interactions avec des responsables Houthis, la gestion des impôts, l'utilisation du système bancaire, la rémunération du personnel médical, l'achat de nourriture et de pétrole ou encore l'accès à internet[45]. En février 2021, Joe Biden dans une de ses premières allocutions sur la politique étrangère annonce le déclassement des Houthis de la liste des organisations terroristes, décidée le mois précédent par le président sortant Trump[46].

Les Houthis revendiquent l'attaque du 17 janvier 2022 à Abou Dabi[47].

Idéologie[modifier | modifier le code]

Le mouvement Houthi suit une idéologie mixte avec des principes religieux, nationalistes yéménites et populistes attrape-tout, imitant le Hezbollah[48]. Selon le chercheur Bernard Haykel, le fondateur du mouvement Hussein al-Houthi a été influencé par une variété de traditions religieuses et d'idéologies politiques différentes, ce qui rend difficile son intégration ou celle de ses partisans dans les catégories existantes. Les Houthis se sont parfois présentés comme une résistance nationale, défendant tous les Yéménites contre les agressions et les influences extérieures, comme des champions contre la corruption, le chaos et l'extrémisme, et à d'autres moments comme des représentants des intérêts des groupes tribaux marginalisés et des Zaydites.

Le mouvement Houthi a deux principes religieux et idéologiques centraux. La première est la « Voie coranique », et qui englobe la croyance que le Coran ne permet pas d'interprétation et contient tout ce qui est nécessaire pour améliorer la société musulmane. La seconde est la croyance dans le droit absolu et divin des Ahl al-Bayt (descendants du Prophète) à gouverner, une croyance attribuée au Jaroudisme, une ramification fondamentaliste du Zaydisme[49].

Pour Julie Kebbi, journaliste à L'Orient-Le Jour, le mouvement houthiste ressemble sur plusieurs points au Hezbollah. D'abord, au vu de la présentation visuelle des allocutions[50]. Bien qu'appuyé par l'Iran, les Houthis ne sont cependant influencés que par la doctrine de Velayat-e faqih, qu'ils n'adoptent que partiellement[50]. Le pouvoir est lié à l'appartenance des Houthis au clan des Hachémites[24].

Le mouvement houthi est considéré comme antisémite[51],[52].

Puissance[modifier | modifier le code]

Le mouvement était composé de 1 000 à 3 000 combattants en 2005 et entre 2 000 et 10 000 en 2009. Cependant le Yemen Post affirme que le mouvement avait 100 000 combattants et loyalistes en 2009. Le mouvement dispose de chars et de plusieurs camions pris à l'armée yéménite durant la guerre de 2004. Il dispose également de plusieurs mines anti-char et de missiles anti-char ainsi que diverses pièces d'artillerie lourde et légère.

Selon l'Organisation des Nations unies, l'Iran armerait le groupe depuis 2009[53], cependant l'information principale sur laquelle se base l'organisation, à savoir un bateau iranien intercepté chargé d'armes, serait, selon Wikileaks, erronée[54].

En 2020, le mouvement est considéré comme « plus fort que jamais ». Il possède désormais des missiles balistiques ainsi que des roquettes et des drones[55]. De plus en plus de drones sont utilisés comme drones piégés ou drones suicides. L'attaque de début 2022 sur Abou Dhabi, capitale des Emirats arabes unis, a été menée à l'aide de Samad-2 et 3[56],[57].

En mars 2022 à l'occasion du Grand Prix de Formule 1 d'Arabie Saoudite, deuxième organisé dans le pays en quelques mois, une attaque revendiquée par les Houthis avec 7 drones provoquent un énorme incendie[58] sur un dépôt pétrolier d'Aramco, principal sponsor du Grand Prix d'Arabie Saoudite et de la Formule 1 en 2022.

Adhésion et rangs[modifier | modifier le code]

Le mouvement a été qualifié de « Houthis » par leurs opposants et les médias étrangers. Le nom vient du nom de famille du premier leader du mouvement.

Les Houthis évitent d'assumer une identité tribale singulière. Au lieu de cela, le groupe s'appuie stratégiquement sur les tribus de la fédération Bakil du nord, rivale de la fédération Hashid, qui était un allié traditionnel du gouvernement central. L'absence de structure de commandement centralisée leur permet de générer un immense soutien, car des Yéménites d'horizons divers ont rejoint leur cause[réf. souhaitée].

Le groupe comptait entre 1 000 et 3 000 combattants en 2005, et entre 2 000 et 10 000 combattants en 2009[réf. nécessaire]. Selon l'expert houthi Ahmed Al-Bahri, en 2010, les Houthis comptaient au total entre 100 000 et 120 000 partisans, y compris des combattants armés et des loyalistes non armés[59].

Territoires contrôlés[modifier | modifier le code]

Carte de la situation actuelle de la guerre civile du Yémen.

Après leur révolte contre le gouvernement, les rebelles houthistes contrôlent l'ensemble du gouvernorat de Saada, le gouvernorat d'Al Jawf, celui d'Amran et le gouvernorat de Hajjah. Ils contrôlent également une partie de la capitale Sanaa, une partie du gouvernorat d'Al Mahwit et le village de Jabira en Arabie saoudite.

En 2015, les houthistes ont développé vers le sud leur contrôle de ces territoires et ont accès à la mer Rouge.

Selon Bachir al-Mohallal, chef de l'ONG Pulse for social justice, « Il y a deux choses que la population porte à leur crédit : d'abord, la sécurité. La ville est à nouveau sûre. Même les cellules d'Al-Qaïda en ont été chassées. Ensuite, la restauration d'un semblant d'État. Certes, les fonctionnaires ne reçoivent plus de salaires, mais ils s'arrangent quand même pour rémunérer ceux dont ils ont besoin. Ainsi, la police fonctionne, par exemple. Ils ont également mis au pas les chefs de tribus qui semaient le désordre. Enfin, ils font pression sur les propriétaires, afin que ceux-ci cessent de réclamer leurs loyers. C'est une mesure que les gens apprécient. Paradoxalement, les zones libérées par la coalition ne connaissent pas ce degré de sécurité, car elles passent rapidement sous la coupe de milices incontrôlables »[60].

Les Houthis collectent la zakat au niveau étatique et lancent des collectes pour fêter Mawlid et l'Achoura chiite. Des superviseurs dirigent en parallèle les ministères et les gouvernorats. Certains s'occupent du domaine sécuritaire, d'autres de la zakat, d'autres sont financiers et d'autres dirigeants les prisons[61].

Abdelkhalek al-Houthi, frère cadet d'Abdelmalek, est chef des Forces de réserve stratégiques à partir de 2014 puis dirige la région militaire de la capitale à partir de 2018. Abdelkarim, oncle d'Abdelmalek est chef exécutif du groupe et ministre de l'Intérieur. Enfin, Yahia Badreddine al-Houthi est ministre de l'Éducation[61].

Les Houthis ont également interdit la commémoration de la révolution républicaine du 26 septembre et l'ont remplacée par le 21 septembre, date de leur prise de Sanaa en 2014[61].

Conflit avec Al-Qaïda[modifier | modifier le code]

Bien que les deux groupes se soient opposés au gouvernement en place, ils ne partagent pas les mêmes objectifs.

Les Houthis affirment que leurs actions visent à lutter contre ce qu'ils voient comme une expansion du salafisme au Yémen et à défendre leur communauté contre les discriminations qu'elle subit. Effectivement, à l'époque qui a précédé la montée du mouvement Houthi, les salafis soutenus par l'État avaient harcelé les Zaydites et détruit des sites zaydites au Yémen[62][page à préciser]. Après leur arrivée au pouvoir en 2014, les Houthis ont pratiquement éliminé la présence d'Al-Qaïda dans les zones qu'ils contrôlent [63]. Pour eux, Al-Qaïda fédère des "djihadistes salafistes" et donc des "ennemis mortels"[62][page à préciser].

Cependant, entre 2014 et 2019, les dirigeants houthis ont signé de nombreux accords de coexistence avec la communauté salafiste, attestant d'un début de réconciliation entre chiites et salafistes[64].

Conflit avec Israël[modifier | modifier le code]

En réaction à l'offensive de l'armée israélienne sur Gaza en 2023, les Houthis envoient des missiles sur Israël[65].

Plus tard, les Houthis annoncent qu'ils pourraient prendre pour cible "tous les navires de la mer Rouge à destination des ports israéliens, quelle que soit leur nationalité". Plusieurs navires sont endommagés par des tirs ou capturés (notamment le Galaxy Leader), ce qui conduit quatre des plus grandes compagnies maritimes du monde à suspendre leurs voyages via le détroit de Bab-el-Mandeb. Les Etats-Unis montent une coalition de dix pays contre les attaques des Houthis. Ces derniers affirment que les attaques se poursuivront jusqu'à ce que Gaza reçoive la nourriture et les médicaments dont elle a besoin[23].

Des centaines de milliers de Yéménites manifestent le 12 janvier en réponse aux bombardements américains et britanniques sur le Yémen[66].

Controverses[modifier | modifier le code]

Slogan du cri[modifier | modifier le code]

Le slogan du cri (Allahu Akbar, Mort à l'Amérique…) avec la main qui monte et descend est un slogan dont les partisans Houthis se souviennent collectivement à chaque occasion, et c'est une imitation du slogan de Khomeini « Marg bar Âmrikâ » avec la main qui descend et monte.

Ce slogan est apparu à l'époque de Hussein al-Houthi, qui exprimait son admiration pour l'Iran et Khomeini. Des hommes politiques yéménites ont condamné ce slogan comme une insulte aux Juifs, qui font partie du peuple yéménite, et historiquement, le judaïsme était la religion monothéiste dominante au Yémen avant la propagation de l'Islam, sous la période himyarite, ce qui signifie que beaucoup d'ancêtres des Yéménites étaient des arabes convertis au judaïsme avant la destruction du Royaume d'Himyar[67]. Le nombre de Juifs yéménites s’élève à environ un demi-million de personnes réparties dans le monde.

Le juge, l'érudit Muhammad ibn Muhammad al-Wazir, a émis une fatwa affirmant l'illégitimité du slogan crié, le slogan des Houthis, et "qu'il s'agit d'une hérésie, et qu'il interdit de crier dans les mosquées et d'agresser les gens de la Dhimmah, les Gens du Livre et les dignes de confiance parmi les Juifs, les Chrétiens et autres dans les pays musulmans, et qu'il s'agit d'un slogan invalide, à l'exception des deux phrases « Dieu est Grand et la victoire est pour l'Islam » et que Dieu a envoyé Muhammad comme une miséricorde aux mondes, pas la mort pour eux (Et Nous ne vous avons envoyé que comme une miséricorde envers les mondes), et sa sentence « Dieu est grand et la victoire est pour l'Islam » est une parole de vérité avec laquelle je signifie un mensonge, et que l'Islam n'autorise pas le combat, sauf contre les personnes agressives « donc quiconque vous attaque, attaquez-le de la même manière qu'il a l'habitude de le faire. Ô sur vous » et que l'Islam interdit de combattre les non-agresseurs, mais seulement de mener les combats contre des combattants. Dieu Tout-Puissant a dit : « Et combattez dans la cause de Dieu ceux qui vous combattent, mais ne transgressez pas. En effet, Allah n’aime pas les agresseurs »"[68].

Démocratie[modifier | modifier le code]

Selon la croyance Zaidi, c'est un devoir religieux de se révolter contre le dirigeant « injuste » après l'avoir averti et conseillé. Ils ont pris ce concept du fondateur de leur doctrine, l'Imam Zayd ibn Ali[69]. Cela signifie que les motivations des Houthis sont avant tout religieuses, et ce qu'ils considèrent comme « l'injustice » peut inclure ou non des sujets tels que la pauvreté de la population de Saada, les guerres d'agression contre eux, la marginalisation des Hachémites et l'échec d'un Hachémite à assumer l'imamat, bien que les dirigeants du groupe nient être en train de remplacer la république par un autre système de gouvernement, mais ce qui distingue l'école de pensée Zaidi de la Sunna, c'est l'Imamat, et sans lui, le zaïdisme perd ce qui le définit. Les Zaidis limitent l'imamat/califat aux Hachémites, tandis que les Sunnites et la communauté le limitent à tous les Quraysh sans distinction. Les Zaidis croient qu'il est permis pour le dirigeant de l'État de ne pas être hachémite, mais l'imam/calife doit être hachémite. La question ici n'est rien d'autre qu'une synthèse et une compilation de différents sujets et hypothèses.

Violations des droits de l'homme[modifier | modifier le code]

Comme de nombreux belligérants du conflit, les rebelles houthis utilisent des enfants soldats depuis au moins 2009[70]. Cependant, les Houthis sont le groupe en utilisant le plus, avec en 2014 140 enfants combattants côté Houthis sur 156 enfants engagés au total dans le conflit [71]. Âgés de 9 à 17 ans[71], les recrues, parfois enrôlées de force[72], reçoivent un enseignement religieux zaïdite, puis sont entrainés militairement[70]. Ces enfants-soldats prennent aussi une drogue, le khat, « plante à mâcher qui est très consommée au Yémen comme stimulant », d'après Human Rights Watch[70], et subissent un lavage de cerveau[72]. Ainsi, lors de la bataille d'Aden, les chefs des Houthis ont fait croire aux enfants-soldats qu'ils combattaient des djihadistes d'AQPA, alors qu'il s'agissait en réalité de loyalistes[72].

En mars 2015, le journal américain The New York Times rapporte des cas de persécutions de juifs du Yémen par les Houthis[51].

En août 2016, Amnesty International appelle les Houthis et leurs alliés à cesser de persécuter les membres de la minorité bahaïe, dont 65 membres au moins sont ont été arrêtés arbitrairement, lors de différentes rafles dont la dernière date du 16 août[73]. Les persécutions, débutées sous Ali Abdallah Saleh, se poursuivaient en avril 2017[74]. En septembre 2018, 24 d'entre eux, dont un mineur, risquent la peine de mort de la part des rebelles[75].

Par ailleurs, contrairement à ce qu'ils affirment, les Houthis empêchent les femmes de conduire dans les territoires qu'ils contrôlent[76].

Le , ils arrêtent le journaliste Yahya al-Joubaïhi et le condamnent à mort le pour « espionnage »[77]. Ceci est condamné par l'Union des journalistes yéménites[77], Reporters sans frontières[77] et Amnesty International[78].

Le , les Houthis exécutent en public par balles après avoir fouetté cent fois, un homme, accusé de meurtre, de viol et de pédophilie envers une fillette de trois ans[79]. Le , un homme ayant commis des faits similaires envers une fille de quatre ans est exécuté de la même façon, puis son corps a été suspendu à une grue[80]. Des activistes locaux disent craindre que les opposants aux Houthis subissent le même sort à l'avenir[81].

En septembre 2017, un rapport de l'ONU fait état de persécution de sunnites[82].

Le , un tribunal houthiste condamne à mort Asma el-Omeïsi, une jeune mère de famille de vingt-deux ans, ainsi que Saïd al-Rouwaiched et Ahmed Bawazir, pour « aide à un pays ennemi », après avoir été torturés et privés de leurs droits, selon Amnesty, qui accuse les rebelles « d'utiliser la justice pour régler des comptes politiques »[83]. Le père de la jeune femme a été condamné à quinze ans de prison pour avoir laissé sa fille monter à bord du véhicule avec les deux hommes, ce qui s'apparente pour les rebelles à de l'« indécence »[83].

En , Human Rights Watch les accuse de tortures, disparitions forcées et de prises d'otages[84].

Le , Amnesty les accuse d'investir des hôpitaux en les militarisant durant la bataille d'al-Hodeïda[85].

Le , le Programme alimentaire mondial accuse les houthis d'avoir détourné l'aide humanitaire en la revendant[86].

Le , Human Rights Watch a révélé que quatre journalistes détenus arbitrairement par les autorités houthies au Yémen depuis 2015 avaient été condamnés à la peine de mort et recevaient des soins médicaux inadéquats pendant leur incarcération. Les quatre détenus ont été arrêtés et condamnés à mort sans procès équitable le , par un tribunal contrôlé par les Houthis à Sanaa. Le tribunal a inculpé les journalistes de trahison et d'espionnage pour des États étrangers compte tenu de leur travail journalistique[87].

En 2022, au moyen de directives orales, ils instituent l'obligation de mahram, interdisant aux femmes de travailler et de sortir sans être accompagnée d'un homme de sa famille[88].

Notes et références[modifier | modifier le code]

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  2. a et b (en) Cameron Glenn, « Who are Yemen's Houthis? » [archive du ], sur Wilson Center, (consulté le ).
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Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

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  • (en) Christoph Wilcke et Gerry J. Simpson, All quiet on the northern front? : uninvestigated laws of war violations in Yemen's war with Huthi rebels, Human Rights Watch, New York, 2010, 54 p. (ISBN 9781564326072)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]