Bloc populaire canadien
Bloc populaire canadien | |
Présentation | |
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Fondation | 1942 |
Disparition | 1947 |
Personnalités marquantes | André Laurendeau, Maxime Raymond |
Idéologie | Anti-conscriptionisme, nationalisme canadien-français |
Le Bloc populaire canadien[1] (BPC) était un parti politique du Québec, Canada, actif de 1942 à 1947, à la fois aux niveaux fédéral et provincial.
Sommaire
Histoire[modifier | modifier le code]
Il fut fondé le 8 septembre 1942 par des opposants à la conscription durant la Seconde Guerre mondiale.
Le parti a présenté des candidats autant au niveau fédéral que provincial. Maxime Raymond dirigeait la section fédérale alors que le chef au niveau provincial était André Laurendeau. Le Bloc populaire obtint quatre sièges lors de l'élection générale québécoise de 1944, mais perdit rapidement de sa popularité. Lors de la démission d'André Laurendeau, le 6 juillet 1947, le parti se démembra et ne participa pas aux élections de 1948.
Thèmes[modifier | modifier le code]
Les éléments programmatiques du Bloc s'articulent notamment autour des thèmes suivants :
- indépendance du Canada par rapport à l'impérialisme britannique
- respect de l'autonomie constitutionnelle provinciale dans le fédéralisme
- réformes économiques et sociales, en particulier pour l'amélioration des conditions de vie des familles ouvrières en milieu urbain
Fonctionnement[modifier | modifier le code]
Dans le contexte politique de l'époque, le Bloc populaire innove à plusieurs égards et se démarque du fonctionnement des autres partis. Il est ainsi précurseur de modes de fonctionnement qui seront repris par d'autres partis plusieurs décennies plus tard.[réf. nécessaire]
Parti indépendant et modérément réformateur, le Bloc populaire ne veut ni ne peut compter sur les largesses de financement par les grandes entreprises qui garnissent les caisses des partis traditionnels. Le Bloc populaire compte plutôt sur le bénévolat de ses sympathisants et se finance par les contributions de ses membres et par des campagnes de souscription. Ces moyens, inhabituels pour l'époque, ne lui apportent toutefois que des ressources financières minuscules par rapport à celles dont disposent alors les autres partis[2].
Pour faire connaître ses positions et pour faire de l'éducation politique au sens large, le Bloc populaire utilise fréquemment des causeries à la radio. Ainsi, en 1943 et 1944, André Laurendeau anime une chronique hebdomadaire diffusée à CKAC (Montréal) et CHRC (Québec), où il analyse les grands événements de l'actualité nationale et internationale. Et, au printemps 1945, Jean Drapeau et Marcel Poulin présentent une chronique parlementaire hebdomadaire[3].
Publications[modifier | modifier le code]
Le parti publie un modeste hebdomadaire, Le Bloc, au cours des années 1944 et 1945, imprimé à quelque 15 000 copies. Ce journal a comme directeur Victor Trépanier au début de 1944, puis Léopold Richer en 1944 et 1945[4]. Le parti a aussi publié une série de dix brochures reproduisant les textes de quelques conférences radiophoniques de ses représentants[5].
Résultats aux élections provinciales[modifier | modifier le code]
Élection générale | Candidats | Sièges | % du vote |
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1944 | 80 | 4 | 14,40 % |
Les quatre députés sont :
Résultats individuels pour les quatre élus | |||||
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Circonscription | Député | Résultat | |||
Beauce | Édouard Lacroix | 29,30 % | |||
Beauharnois | Albert Lemieux | 45,83 % | |||
Montréal-Laurier | André Laurendeau | 34,62 % | |||
Stanstead | Ovila Bergeron | 29,16 % |
source : Assemblée Nationale
Notes et références[modifier | modifier le code]
- Souvent abrégé familièrement en « le Bloc » ou « le Bloc populaire ».
- Paul-André Comeau, Le Bloc populaire, Éditions Québec/Amérique, Montréal, 1982, 478 pages (ISBN 2-89037-131-X), pages 267 à 282
- Comeau, op. cit., pages 291 à 294
- Comeau, op. cit., pages 286 à 290
- Comeau, op. cit., page 468
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Manifeste du bloc populaire (1944), sur le site Bilan du siècle, université de Sherbrooke