Chrystia Freeland

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Chrystia Freeland
Illustration.
Chrystia Freeland en 2019.
Fonctions
10e Vice-première ministre du Canada
En fonction depuis le
(1 an, 11 mois et 8 jours)
Monarque Élisabeth II
Premier ministre Justin Trudeau
Gouvernement 29e conseil des ministres
Prédécesseur Anne McLellan (indirectement)
Ministre fédérale des Finances
En fonction depuis le
(1 an, 2 mois et 10 jours)
Premier ministre Justin Trudeau
Gouvernement 29e conseil des ministres
Prédécesseur Bill Morneau
Ministre fédérale des Affaires intergouvernementales

(8 mois et 29 jours)
Premier ministre Justin Trudeau
Gouvernement 29e conseil des ministres
Prédécesseur Dominic LeBlanc
Successeur Dominic LeBlanc
Ministre fédérale des Affaires étrangères

(2 ans, 10 mois et 10 jours)
Premier ministre Justin Trudeau
Gouvernement 29e conseil des ministres
Prédécesseur Stéphane Dion
Successeur François-Philippe Champagne
Ministre fédérale du Commerce international

(1 an, 2 mois et 6 jours)
Premier ministre Justin Trudeau
Gouvernement 29e conseil des ministres
Prédécesseur Ed Fast
Successeur François-Philippe Champagne
Députée à la Chambre des communes
En fonction depuis le
(7 ans, 11 mois et 3 jours)
Élection
Réélection 19 octobre 2015
21 octobre 2019
20 septembre 2021
Circonscription Toronto-Centre (2013-2015)
University—Rosedale (depuis 2015)
Législature 41e, 42e, 43e et 44e
Prédécesseur Bob Rae (Toronto-Centre)
Circonscription créée (University—Rosedale)
Successeur Bill Morneau
Biographie
Nom de naissance Christina Alexandra Freeland
Date de naissance (53 ans)
Lieu de naissance Rivière-la-Paix (Alberta, Canada)
Nationalité Canadienne
Parti politique Parti libéral du Canada
Diplômée de Université Harvard
United World College of the Adriatic
Profession Femme politique
Journaliste
Écrivaine

Christina Alexandra Freeland, dite Chrystia Freeland (prononcé en anglais : [ˈkɹɪstjə ˈfɹiːlənd])[1], née le à Rivière-la-Paix (Alberta), est une journaliste et femme politique canadienne. Membre du Parti libéral du Canada, elle est ministre des Affaires étrangères entre 2017 et 2019 dans le cabinet de Justin Trudeau puis ministre des Affaires intergouvernementales entre 2019 et 2020. Elle est vice-première ministre du Canada depuis le et ministre des Finances depuis le .

Biographie[modifier | modifier le code]

Carrière privée[modifier | modifier le code]

Diplômée en études slaves de l'Université Harvard, de l'Université d'Oxford, grâce à une bourse Rhodes, et du United World College of the Adriatic, Chrystia Freeland séjourne en Ukraine, d'où vient la famille de sa mère, et en Russie. Elle agit comme correspondante pour des publications occidentales[2].

Elle revient ensuite au Canada et travaille pour plusieurs médias, Financial Times, The Globe and Mail et Thomson Reuters, avant d'être élue à la Chambre des communes du Canada dans la circonscription ontarienne de Toronto-Centre lors d'une élection partielle le .

En 2012, elle fait paraître Plutocrats : The Rise of the New Global Super Rich and the Fall of Everyone Else[3] dans lequel elle dénonce les inégalités de revenus.

En 2014, elle est interdite d'accès sur le territoire russe en raison de ses positions critiques envers le régime.

Elle est membre du conseil d'administration du Forum économique mondial[4].

Chambre des communes du Canada[modifier | modifier le code]

Lors des élections fédérales de 2015, elle est réélue, cette fois dans la circonscription de University—Rosedale, nouvellement créée. Bill Morneau lui succède à Toronto-Centre[5].

Ministre du Commerce international[modifier | modifier le code]

Lors de la formation du 29e conseil des ministres présidé par Justin Trudeau, elle est nommée ministre du Commerce international. Elle est impliquée dans les négociations menant à la signature de l'Accord économique et commercial global (AECG ou CETA). En octobre 2016, elle décide de quitter la réunion et, au bord des larmes devant les caméras, déclare l'échec des négociations. Elle assure quelques mois plus tard qu'il s'agit alors d'un calcul afin de culpabiliser les Américains[6]. L'AECG est finalement signé quelques jours plus tard.

Ministre des Affaires étrangères[modifier | modifier le code]

Chrystia Freeland avec le secrétaire d'État des États-Unis Mike Pompeo, lors d'une conférence de presse à Ottawa, en 2019.

Le , elle est nommée ministre des Affaires étrangères[7], succédant à Stéphane Dion, qui devient ambassadeur du Canada en Allemagne, nomination prenant effet au 1er mai suivant. En 2019, elle devient vice-première ministre et ministre des Affaires intergouvernementales du Canada.

Le , elle appelle à la libération de Samar Badawi et Raif Badawi, deux militants des droits de l'homme détenus en Arabie saoudite, prise de position qui amène à l'expulsion de l'ambassadeur du Canada en Arabie saoudite. Quelques mois auparavant, le gouvernement canadien avait refusé d’annuler un contrat de 15 milliards de dollars canadiens avec l’Arabie saoudite pour la livraison d’équipements militaires, utilisés ensuite par le royaume dans la guerre contre le Yémen[8].

Proche de l’administration Trump sur les grands thèmes de politique internationale, elle place le Venezuela, la Syrie, la Russie, l’Iran et la Corée du Nord tout en haut de sa liste de priorités, imitant — et soutenant — les initiatives du président américain  : sommets, sanctions, pressions politiques et déploiement militaire. Le Canada a rejoint le groupe de Lima, qui rassemble les gouvernements américains résolus à renverser le gouvernement vénézuélien, et tenté d'écarter la Russie et la Chine des négociations concernant le Venezuela et la Corée du Nord (bien que ces deux pays possèdent un frontière commune avec Pyongyang)[8].

Elle est distinguée comme diplomate de l’année 2018 par le Foreign Policy Group, notamment pour son engagement contre la Chine et la Russie[8]. L’ancien diplomate Daryl Copeland note pour sa part que  : « La ministre des affaires étrangères Freeland (…) semble fascinée et en bonne partie aveuglée par le hard power[8]. » Le , Freeland est classée au 37e rang des plus grands leaders mondiaux, dans le palmarès annuel du magazine Forbes, en raison de ses « solides compétences en matière de négociation » qui permettent de conclure un accord commercial entre le Canada et l'Union européenne (CETA) ainsi que l'Accord Canada–États-Unis–Mexique[9].

Ministre des Finances[modifier | modifier le code]

Le , elle devient la première femme nommée à la tête du ministère des Finances du gouvernement du Canada[10]. Elle remplace alors le démissionnaire Bill Morneau.

À l'issue des élections fédérales canadiennes de 2021, Justin Trudeau annonce qu'elle maintiendra son rôle de ministre des Finances et de vice-première ministre dans son prochain cabinet[11].

Résultats électoraux[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Prononciation en anglais canadien retranscrite selon la norme API.
  2. « Trudeau joue son va-tout », sur La Presse+, (consulté le )
  3. Aux éditions Penguin, New York, 2012.
  4. « World Economic Forum, Leadership and Governance » (consulté le )
  5. « Chrystia Freeland — Fiche de parlementaire », Parlement du Canada
  6. (en-CA) « Freeland talks tough on trade with Trump team », The Globe and Mail,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. Anne Pélouas, « Le Canada change de ministre des affaires étrangères avant l’investiture de Trump », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le )
  8. a b c et d David Carment et Richard Nimijean, « Justin Trudeau ou l'étalage de vertu », sur Le Monde diplomatique,
  9. « Chrystia Freeland parmi les 50 leaders les plus influents, selon Forbes », sur Radio-Canada
  10. « Chrystia Freeland devient la première femme ministre des Finances », La Presse,
  11. « Chrystia Freeland restera à la barre du ministère des Finances », sur La Presse, (consulté le )
  12. Élections Canada, « Résultats Élection fédérale canadienne de 2019 », sur https://enr.elections.ca/ElectoralDistricts.aspx?lang=f (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]