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Politique canadienne
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L'État n'a pas d'affaires dans les chambres à coucher de la nation.
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— Pierre Elliott Trudeau (1967) à propos de la décriminalisation de l'homosexualité. |
Le Canada est une monarchie parlementaire fédérale dont la Constitution est adoptée lors de la création de la Confédération en 1867 puis rapatriée en 1982 avec l'ajout de la Charte canadienne des droits et libertés.
Le chef d'État est la reine Élisabeth II, représentée au Canada par un gouverneur général proposé par le Premier ministre et dans chacune des dix provinces par un lieutenant-gouverneur. Le pouvoir législatif est exercé par le Parlement fédéral et les législatures provinciales, le pouvoir exécutif par les Premiers ministres au niveau fédéral et provincial. La Cour suprême est le plus haut tribunal du pays.
- Constitution : Loi constitutionnelle de 1867 et Loi constitutionnelle de 1982, Charte canadienne des droits et libertés, modifications
- Couronne : liste des souverains du Canada (Élisabeth II), gouverneur général (Julie Payette)
- Gouvernement fédéral : Conseil privé, premier ministre (Justin Trudeau), cabinet (29e), ministères
- Parlement :
- Justice : Cour suprême, juge en chef du Canada (Beverley McLachlin)
- Provinces et territoires : lieutenants-gouverneurs, premiers ministres, législatures, CB, AB, SK, MB ON, QC, NB, NÉ, ÎPÉ, TNL, YK, TNO, NU
- Autochtones : Loi sur les Indiens, registre, réserves (liste) et bandes indiennes, Nunavut, Convention de la Baie-James, Inuit Tapiriit Kanatami, Assemblée des Premières Nations.
- Droit constitutionnel : fédéralisme, partage des compétences (prépondérance, exclusivité, caractère véritable, double aspect), conventions, arbre vivant, droits implicites.
- Courants politiques : conservatisme (red et blue Tory), libéralisme, socialisme, mouvement créditiste.
- Débat constitutionnel : bilinguisme et multiculturalisme, rapatriement, modifications et tentatives de modification de la Constitution, accords du lac Meech et de Charlottetown.
- Statut du Québec : nationalisme, souverainisme (étapisme, beau risque), fédéralisme, adhésion à la Constitution, société distincte.
- Autochtones : Premières Nations, Inuits, Métis, droits constitutionnels.
- Dernières élections provinciales et territoriales :
- Colombie-Britannique : 2020 (prochaines en 2024)
- Alberta : 2019 (prochaines en 2023)
- Saskatchewan : 2020 (prochaines en 2024)
- Manitoba : 2019 (prochaines en 2023)
- Ontario : 2018 (prochaines en 2022)
- Québec : 2018 (prochaines en 2022)
- Nouveau-Brunswick : 2020 (prochaines en 2024)
- Nouvelle-Écosse : 2017
- Île-du-Prince-Édouard : 2019 (prochaines en 2023)
- Terre-Neuve-et-Labrador : 2019 (prochaines en 2023)
- Yukon : 2016
- Territoires du Nord-Ouest : 2015
- Nunavut : 2017
Féd. | NPD | Libéral | Conservateur | Vert | BQ · PPC |
CB | NPD | Libéral | Conservateur | Vert | |
AB | NPD | Libéral | PCU | Vert | Alberta · PLC |
SK | NPD | Libéral | PC | Vert | Sask. |
MB | NPD | Libéral | PC | Vert | Manitoba |
ON | NPD | Libéral | PC | Vert | |
QC | NPD | Libéral | Conservateur | Vert | PQ · CAQ · QS |
NB | NPD | Libéral | PC | Vert | AG |
ÎPÉ | NPD | Libéral | PC | Vert | |
NÉ | NPD | Libéral | PC | Vert | |
TNL | NPD | Libéral | PC | ||
YK | NPD | Libéral | Yukon | Vert |
- Histoire constitutionnelle : Conquête, rébellion des Patriotes, rébellion du Haut-Canada, rapport Durham, conférence de Charlottetown, Confédération, rapatriement de la Constitution, accord du lac Meech, accord de Charlottetown, déclaration de Calgary.
- Anglophones et francophones : question des écoles du Manitoba et du Nouveau-Brunswick, crises de la conscription de 1917 et 1944, Commission Laurendeau-Dunton.
- Statut du Québec : Grande Noirceur, Révolution tranquille, crise d'Octobre, référendum de 1980, Nuit des longs couteaux, rassemblement de l'unité, référendum de 1995, clarté référendaire.
- Autochtones : rébellion de la rivière Rouge, rébellion du Nord-Ouest, pensionnats, crise d'Oka, crise d'Ipperwash, mouvement Idle No More.
- Mouvement ouvrier : grève générale de Winnipeg, marche sur Ottawa.
- Scandales : scandale du Pacifique, affaire des Tanneries, scandale de la Beauharnois, orphelins de Duplessis, affaire Airbus, Shawinigate, scandale des commandites.
Maurice Le Noblet Duplessis est un homme d'État québécois, né le à Trois-Rivières et mort le à Schefferville. Il est premier ministre du Québec et procureur général de la province de 1936 à 1939 puis de 1944 à 1959. Conservateur, nationaliste, anticommuniste et fervent catholique, il domine avec son parti, l'Union nationale, la scène politique québécoise des années 1930 aux années 1950.
Fils de Nérée Duplessis, conseiller juridique pour l'évêché de Trois-Rivières, juge de la Cour supérieure et député conservateur de Saint-Maurice, Maurice Duplessis étudie le droit à Université Laval à Montréal et devient avocat en 1913. Il rentre dans sa ville natale de Trois-Rivières pour exercer le droit et gagne en notoriété.
Candidat du Parti conservateur du Québec (PCQ) dans la « forteresse libérale » de Trois-Rivières aux élections provinciales de 1923, il est élu aux élections de 1927 et de 1931. Habile orateur et homme politique, il succède à Camillien Houde comme Chef de l'opposition officielle à l'Assemblée législative du Québec en 1933. Duplessis forme une coalition électorale avec l'Action libérale nationale (ALN) aux élections de 1935 pour tenter de défaire le libéral Louis-Alexandre Taschereau, solidement installé au pouvoir depuis 1920. C'est toutefois en grande partie grâce au Comité des comptes publics que Duplessis entraîne, en 1936, la chute du gouvernement Taschereau, accusé de corruption.
Initialement en concurrence avec Paul Gouin, dirigeant de l'Action libérale nationale, Maurice Duplessis devient rapidement la figure proéminente de la coalition PCQ-ALN. De ce fait, le Parti conservateur se dissout et la plupart des députés de l'ANL rejoignent celui que l'on surnommera le « Chef ». Un nouveau parti, l'Union nationale, est alors formé pour l'élection de 1936 : les unionistes y triomphent et Maurice Duplessis devient premier ministre du Québec pour la première fois. Son premier mandat est notamment marqué par l'antisyndicalisme et la lutte contre le communisme. Il devient aussi bâtonnier du Québec, c’est-à-dire le président de l’Ordre des avocats du Québec, de 1937 à 1938. Le mandat de Duplessis à la tête de l’État québécois est toutefois de courte durée puisqu’il est défait par le libéral Adélard Godbout en 1939, lors d'élections anticipées se déroulant dans le contexte de l'entrée du Canada dans la Seconde Guerre mondiale.
En 1944, l'opposition généralisée à la conscription et le plébiscite de 1942 au Québec entraînent le retour au pouvoir de l'Union nationale. Le second mandat de Maurice Duplessis dure quinze ans et quatre législatures, durant lesquelles son gouvernement fait de la défense du champ de compétences provinciales, le maintien du rôle de l'Église catholique dans les domaines de l'éducation et la santé et l'obstruction aux réformes keynésiennes mises de l'avant par le gouvernement du Canada ses priorités. Le second gouvernement Duplessis est aussi connu pour son conservatisme, son autoritarisme, son système clientéliste de grande ampleur, son antisyndicalisme et sa lutte contre le communisme ainsi que contre les Témoins de Jéhovah. Partisan du libéralisme économique et opposant de l'État-providence, Maurice Duplessis préside à une période de forte croissance économique, notamment grâce au développement de la Côte-Nord. Ses adversaires lui reprochent toutefois un capitalisme sauvage s'appuyant sur le clientélisme et les capitaux étrangers ainsi qu'une opposition à la mise en place de programmes sociaux.
Maurice Duplessis meurt en fonction, des suites d'une hémorragie cérébrale, alors qu'il visitait la ville minière de Schefferville. Moins d'un an après sa mort, les libéraux de Jean Lesage remportent les élections de 1960 et ouvrent la voie à l’avènement de la Révolution tranquille. Cette période aurait mis fin à la « Grande Noirceur » qui aurait caractérisé le long règne de Maurice Duplessis à la tête du Québec. Bien qu'encore courante, cette interprétation est aujourd'hui remise en question par d'autres perspectives historiographiques, laissant place à un portrait plus nuancé des années du duplessisme.
L'élection fédérale canadienne de 1993 est l'une des plus mouvementées de l'histoire du Canada : plus de la moitié des électeurs changent de parti depuis l'élection de 1988.
Lorsque la nouvelle chef du Parti progressiste-conservateur, la première ministre Kim Campbell, déclenche les élections, elle est au coude à coude dans les sondages face au Parti libéral de Jean Chrétien. Mais, handicapée par l'impopularité du premier ministre précédent Brian Mulroney et plusieurs gaffes dans la campagne, l'embelli ne dure pas et les conservateurs connaissent la pire défaite pour un gouvernement sortant en conservant seulement 2 sièges sur les 151 qu'ils détenaient.
Les libéraux, qui publient une plateforme qui apparait crédible sous la forme du « livre rouge », remportent une forte majorité aux communes et forment le gouvernement.
Le Nouveau Parti démocratique, s'effondre, récoltant seulement neuf sièges après avoir connu les meilleurs résultats de son histoire lors de l'élection précédente. Alors que le NPD et les conservateurs s'effondrent, deux nouveaux partis émergent : le Bloc québécois, souverainiste, remporte plus du deux tiers des voix au Québec et devient l'Opposition officielle tandis que le Parti réformiste du Canada, basé à l'Ouest, remporte presque autant de sièges.
« Laurin Liu »
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