Laurentides (région administrative)

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Laurentides
Laurentides (région administrative)
Administration
Pays Drapeau du Canada Canada
Province Drapeau du Québec Québec
Statut Région administrative
MRC et TE Argenteuil
Antoine-Labelle
Deux-Montagnes
La Rivière-du-Nord
Les Laurentides
Les Pays-d'en-Haut
Mirabel
Thérèse-De Blainville
Nombre de municipalités 76
Nombre de territoires non organisés 11
Ministre responsable Nadine Girault
Fuseau horaire Heure de l'Est
Indicatif téléphonique +1 450
+1 579
+1 819
+1 873
Code géographique 15
Démographie
Gentilé Laurentien,
Laurentienne
Population 631 592 hab. ()
Variation 2014-2016 6,4 %
Géographie
Altitude Min. 20 m
Max. 935 m
Superficie 20 548 km2
– incluant eau 22 520 km2
Économie
PIB régional 21 188,3 M CAD (2017)
Taux d'activité 64,4 % (2019)
Taux de chômage 4,4 % (2019)
Sources
Institut de la statistique du Québec, 2020

Les Laurentides sont une région administrative du Québec s'étendant sur la rive nord du fleuve Saint-Laurent, près de Montréal. Son numéro de région est le 15. Elle est composée de sept municipalités régionales de comté (MRC) et de 76 municipalités[1].

Les Laurentides désignent aussi une importante chaîne de montagnes qui s'étend de l'Outaouais jusqu'au Labrador et donne une grande part de sa physionomie à la région. Ainsi la région tire son nom de cette chaîne de montagnes qui la vallonne sur un axe nord-ouest, sud-est.

Géographie[modifier | modifier le code]

Carte de la région et de ses subdivisions

Sont répartis sur son territoire, en ordre d'importance : les forêts (79,4 %), les eaux (8,5 %), les milieux humides (5,4 %), les terres agricoles (4,1 %) et finalement les surfaces artificielles (2,6 %)[2].

Situation[modifier | modifier le code]

La région est située au nord-ouest de la région métropolitaine de Montréal. Elle s'étend sur 22 518 km2 de superficie, dont 20 546 km2 qui sont terrestres[2], soit 1,4 % du territoire québécois. Tirant son nom de la chaîne de montagnes des Laurentides, les collines boisées couvrent la plus grande partie de son territoire, alors que l'extrême-sud correspond à une plaine agricole en processus d'urbanisation. Principale porte d'accès vers le nord-ouest de la province, sa proximité avec la métropole québécoise lui confère un dynamisme malgré son caractère forestier.

Elle est bordée au sud par les régions urbaines de Laval et Montréal et au nord par les régions ressources de l'Abitibi-Témiscamingue et de la Mauricie. Elle est ceint de chaque côté par deux régions avec lesquelles elle partage plusieurs similarités : l'Outaouais, à l'ouest, et Lanaudière, à l'est.

Relief[modifier | modifier le code]

La plaine agricole des Laurentides, au sud, est plutôt plate. Son altitude varie entre 20 m (à la rivière des Mille Îles) et une centaine de mètres (au piémont). Le reste de la région est dominé par le relief caractéristique du sud de la chaîne des Laurentides, soit de nombreuses collines dépassant les 400 mètres. Le massif du Mont-Tremblant regroupe les montagnes les plus importantes, autant pour leur altitude que pour leur attractivité récréo-touristique. Le pic Johannsen (935 mètres) constitue le point le plus élevé de la région.

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Vue satellite du réservoir Baskatong, un vaste plan d'eau partagé avec la région de l'Outaouais.

Les Laurentides possèdent de nombreux cours d'eau et lacs. Parmi les principales rivières, on retrouve la rivière du Nord, la rivière Rouge, rivière Mascouche et la rivière du Chêne. En ce qui concerne les lacs, on en trouve de toutes les tailles en grand nombre. Les plus importants sont : le réservoir Baskatong, le réservoir Mitchinamecus, le réservoir Kiamika, le lac du Poisson-Blanc et le Grand lac Nominingue.

Sous-régions géographiques[modifier | modifier le code]

Les Basses-Laurentides[modifier | modifier le code]

Le sud, le moins élevé en altitude, désigne à la fois la sortie du grand Montréal et l'entrée des Laurentides. Au début des années 2000, on y recense la majeure partie de la population ; il s'agit également d'une sous-région en voie de développement prononcé. Il inclut les MRC d'Argenteuil, de Deux-Montagnes, de Mirabel et de Thérèse De-Blainville.

Le Cœur-des-Laurentides[modifier | modifier le code]

Le centre des Laurentides est composé de basses montagnes parsemées de lacs et de forêts. C'est dans cette sous-région que se retrouve la capitale régionale, Saint-Jérôme, ainsi que la majorité des touristes qui visitent la région, notamment pour ses pentes de ski de renommée mondiale et le Centre de villégiature Tremblant. Il est constitué des MRC La Rivière-du-Nord, Les Pays-d'en-Haut et Les Laurentides.

Les Hautes-Laurentides[modifier | modifier le code]

Le nord est typiquement montagneux et forestier. Il s'agit du territoire le moins populeux des Laurentides. Il comprend de nombreux lacs et réserves naturelles. Mont-Laurier est la Ville la plus peuplée de ce secteur. La MRC d'Antoine-Labelle englobe l'ensemble de cette sous-région.

Histoire[modifier | modifier le code]

Avant la colonisation française, les bassins versants de la rivière du Lièvre, de la rivière de la Petite Nation et la rivière Rouge étaient originellement habitées par les Weskarinis, un sous-groupe de la nation algonquine[3].

Au XIXe siècle, les populations algonquines ont été repoussés de la région des Laurentides par la colonisation canadienne-française et les industries forestières. La nation algonquine contesta cette dépossession territoriale en envoyant des pétitions à la Couronne britannique et en invoquant la Proclamation royale de 1763. Autour de 1850, le gouvernement canadien fait déplacer les Algonquins des Laurentides vers les réserves nouvellement crées de Kitigan Zibi et de Timiskaming à l'ouest du Québec[4].

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution démographique
1986 1991 1996 2001 2006 2011 2016 2021 2026
319 541381 069431 643461 366511 276559 700589 400--
2031 2036 2041 2046 2051 2056 2061 2066 2071
---------

Administration[modifier | modifier le code]

Carte des municipalités locales des Laurentides

La région des Laurentides est composée de 76 municipalités locales et 11 territoires non organisés répartis dans 7 municipalités régionales de comté (MRC). Elle comporte également une réserve amérindienne (Doncaster).

Municipalités régionales de comté et territoires équivalents des Laurentides
Nom Chef-lieu Population
(2016)
Superficie terrestre
(km2)
Densité
(hab./km2)
Antoine-Labelle Mont-Laurier 35 243 14 976,99 2,35
Argenteuil Lachute 32 389 1 252,97 25,85
Deux-Montagnes Saint-Eustache 98 203 294,1 333,91
La Rivière-du-Nord Saint-Jérôme 128 170 451,02 284,18
Les Laurentides Mont-Blanc 47 158 2 599,7 18,14
Les Pays-d'en-Haut Sainte-Adèle 41 877 737,4 56,79
Mirabel 41 957 486,8 86,19
Thérèse-De Blainville Sainte-Thérèse 160 534 211,9 757,59
Région 589 400 21 563 27,33

Politique[modifier | modifier le code]

Ministre responsable[modifier | modifier le code]

Liste des ministres responsables des Laurentides
Années Député Parti
     2012 - 2014 Sylvain Pagé Parti québécois
     2014 - 2018 Christine St-Pierre Parti libéral du Québec
     2018 - 2020 Sylvie D'Amours Coalition avenir Québec
     2020 - en cours Nadine Girault

Circonscriptions électorales[modifier | modifier le code]

Circonscriptions électorales provinciales[modifier | modifier le code]

Circonscriptions électorales fédérales[modifier | modifier le code]

Économie[modifier | modifier le code]

L'économie de la région dépendait beaucoup du tourisme, les populations de Montréal, Laval, Longueuil, sur les rives du Saint-Laurent, ont depuis longtemps envahi la région des Laurentides. Ces milliers de touristes avaient besoin d'une région peu éloignée, relativement sauvage et très attrayante; qualités auxquelles les Laurentides répondent très bien. Une diversification économique est actuellement en progression.

Éducation[modifier | modifier le code]

Centres de services scolaires (CSS)[modifier | modifier le code]

Les quatre centres de services scolaires servent les 18 districts de la région et deux districts de la région de Lanaudière.

Blainville, Boisbriand, Bois-des-Filion, Deux-Montagnes, Lorraine, Mirabel, Oka, Pointe-Calumet, Rosemère, Sainte-Anne-des-Plaines, Sainte-Marthe-sur-le-Lac, Sainte-Thérèse, Saint-Eustache, Saint-Joseph-du-Lac et Saint-Placide)

Santé[modifier | modifier le code]

Dans le centre intégré de santé et de services sociaux des Laurentides les services sont organisés selon sept territoires :

  • Territoire d'Antoine-Labelle
    • l'Hôpital de Mont-Laurier,
    • le Centre de services de Rivière-Rouge, les services à la communauté et le centre d'hébergement Sainte-Anne.
  • Territoire du Lac-des-Deux-Montagnes
    • l'Hôpital de Saint-Eustache,
    • le CLSC Jean-Olivier-Chénier,
    • le CLSC Mirabel et
    • les centres d'hébergement de Saint-Eustache et de Saint-Benoît.

Il dessert la population de la MRC de Deux-Montagnes et celle du secteur sud de la MRC de Mirabel.

  • Territoire des Pays-d'en-Haut.

Il regroupe les services des CLSC de Sainte-Adèle, de Saint-Sauveur et de Morin-Heights, ainsi que du Centre d'hébergement des Hauteurs. Le CSSS des Pays-d'en-Haut offre aussi des services à l'établissement de détention de Saint-Jérôme.

  • Territoire de Saint-Jérôme
    • l'Hôpital régional de Saint-Jérôme,
    • le CLSC de Saint-Jérôme et
    • les centres d'hébergement L'Auberge, Lucien-G.-Rolland et Youville.

Il dessert la population du territoire de la MRC de la Rivière-du-Nord et du secteur nord de Mirabel. Dans le cadre de sa mission régionale, il offre également des soins et services spécialisés à l'ensemble des citoyens des Laurentides.

  • Territoire des Sommets

Le territoire des Sommets offre ses services à la population de la MRC des Laurentides à partir d'installations situées à Sainte-Agathe-des-Monts, Mont-Tremblant et Labelle. L'établissement regroupe trois CLSC, trois centres d'hébergement ainsi que l'Hôpital Laurentien.

  • Territoire de Thérèse-De Blainville
    • CLSC Thérèse-De Blainville
    • les centres d'hébergement Drapeau-Deschambault et Hubert-Maisonneuve.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Services Québec, « Laurentides (15) - Portail Québec », sur www.gouv.qc.ca (consulté le ).
  2. a et b Institut de la statistique du Québec - Le Québec chiffres en main 2018.
  3. Jean-Claude Fortin (dir.) et al. (préf. Bernard Assiniwi), La toponymie des Algonquins, coll. « Dossiers toponymiques » (no 26), (ISBN 2-550-34535-5, lire en ligne), « Les Algonquins et leur histoire », p. 5.
  4. Georges Lafontaine, « L’histoire de l’occupation anishnabe dans les Laurentides », À bâbord !, no 75,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Annexes[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]