Université d'Ottawa

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Université d'Ottawa
Université d'Ottawa (logo).svg
UOttawa-Tabaret Hall-2008-05-05.jpg
Histoire et statut
Fondation
1848 (173 ans)
Type
Université de recherche publique (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Régime linguistique
Recteur
Devise
Deus scientiarum dominus est
(Latin : « Dieu est le maître des sciences »)
Membre de
Site web
Chiffres-clés
Étudiants
42 587[1]
Localisation
Campus
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L'Université d'Ottawa (anglais : University of Ottawa) est une université publique bilingue située à Ottawa (Ontario, Canada). Elle propose des programmes académiques dans de nombreux champs disciplinaires, répartis en dix facultés[2] et fait partie du Regroupement des universités de recherche du Canada U15[3].

L'Université d'Ottawa a été créée en 1848 sous le nom de « collège de Bytown » par le premier évêque du diocèse catholique d'Ottawa Joseph-Bruno Guigues[4]. Elle est alors placée sous la direction des Oblats de Marie-Immaculée. En 1861, elle est renommée « collège d'Ottawa » et reçoit le statut d'université en 1866 via une charte royale[5]. Le pape Léon XIII lui accorde une charte pontificale le et en fait ainsi une université pontificale[6]. L'université est réorganisée le comme organisation indépendante de toute congrégation religieuse. Les chartes civiles et pontificales sont transférées à la nouvelle Université Saint-Paul, fédérée à l'Université d'Ottawa.

Le campus principal, de 42,5 hectares, est situé dans le quartier Côte-de-Sable, au bord du canal Rideau à proximité du Parlement du Canada, de la Cour suprême du Canada et des autres ministères et organismes du gouvernement du Canada. L’université accueille plus de 42 000 étudiants, dont près de 34% ont le français comme langue maternelle[7].

Logo de l'université.

Le campus[modifier | modifier le code]

Le campus central de l'Université se situe dans le quartier Côte-de-Sable et occupe une superficie de 35,3 ha. Cependant, l'établissement possède d'autres bâtiments répartis à travers la ville, lui attribuant ainsi une superficie totale de 42,5 ha[8]. Lorsque l'Université fut fondée, le campus était proche de la Basilique-cathédrale Notre-Dame d'Ottawa. À cause du manque d'espace, un déménagement eut lieu en 1852 du côté du Musée des beaux-arts du Canada avant de se retrouver depuis 1856 sur son emplacement actuel.

Les bâtiments de l'Université sont d'époques très variées, le plus récent datant de 2017. Au cours de l'année académique 2011-2012, l'UdO gérait 30 bâtiments principaux, 806 laboratoires de recherche, 301 laboratoires d'enseignement ainsi que 257 salles de classe et séminaires[8].

Bibliothèques et musées[modifier | modifier le code]

Les Bibliothèques de l'Université d’Ottawa forment un réseau réunissant plus de 4,5 millions de titres parmi ses collections. L’édifice de la Bibliothèque Morisset, situé en plein cœur du campus, est l’hôte de la Médiathèque, des archives et collections spéciales, ainsi que le Centre d’information géographique, statistique et gouvernementale. L’Université a cinq bibliothèques spécialisées: la Bibliothèque de droit Brian-Dickson dans le pavillon Fauteux; la Bibliothèque des sciences de la santé dans le pavillon Roger-Guindon; la Bibliothèque de gestion située au pavillon Desmarais; la Musicothèque Isobel-Firestone dans le pavillon Pérez; la Bibliothèque de la Faculté des sciences sociales dans le pavillon de la Faculté des sciences sociales; et compte aussi l’Annexe, un entrepôt hors campus.[9] En 2018, le réseau de la Bibliothèque comptait 2 413 860 livres imprimés et 1 792 884 livres électroniques.[10]

La Bibliothèque Morisset compte quelques incunables, une importante collection d'ouvrages du seizième siècle (éditions aldines, Froben, Gryphe, entre autres), plusieurs en première édition, ainsi que des manuscrits remontant à la fin du Moyen Âge et au début de la Renaissance. On y compte le Manuscrit d'Ottawa, manuscrit d'une traduction du Phédon de Platon par Jean de Luxembourg (vers 1536), plus ancienne traduction d'une œuvre de Platon en langue française. On dénombre aussi quelques livres d'heures en facture italienne et française.

Le Musée des Antiquités classiques de l'Université d'Ottawa a été créé en 1975 et est géré par le Département des études classiques et religieuses. Composée de divers objets de la vie courante remontant à des périodes allant du VIIe siècle av. J.-C. jusqu'au VIIe apr. J.-C., la collection augmente de volume suivant ses expositions itinérantes.

Hébergements et équipements étudiants[modifier | modifier le code]

Bien que la plupart des étudiants logent à l'extérieur du campus, l'Université d'Ottawa dispose de onze résidences. Dix d'entre elles sont offertes aux étudiants de première année : Leblanc, Marchand, Stanton, Thompson, Rideau, Henderson, 90 University, Friel, Brooks et Hyman Soloway. La résidence 45 Mann est strictement pour les étudiants de 2e, 3e et 4e année.

Les étudiants peuvent choisir parmi différents styles de résidences, par exemple : style traditionnel, style traditionnel +, style suites et studios et style appartement.

Pour en connaître davantage sur les résidences offertes par l’Université d’Ottawa, vous pouvez consulter leur service de logement.

Développement durable[modifier | modifier le code]

Créé en 2006, le Bureau du Développement durable coordonne, promeut et exécute les activités liées au développement durable.

L’Université d’Ottawa donne une grande importance aux espaces verts à l’extérieur tout comma à l’intérieur. Un programme de jardin communautaire est mis en place avec plus de 50 lots à réserver. Les étudiants peuvent prendre de bonne bouchée d’air frais à plusieurs espaces à l’extérieur, tout comme à l’avant du pavillon de Tabaret où on trouve plusieurs élèves jouer des sports ou assis au soleil.  La nature a entré à l’intérieur de l’édifice de la Faculté des sciences sociales. Cet édifice contient un mur végétal de 6 étages avec au-dessus de 2 000 plantes de 12 espèces différents. Ce mur vert est un des plus grands murs de biofiltration de l’Amérique du Nord. 

En 2007, le Bureau du Développement durable a créé le terme «Gratuiterie». La Gratuiterie est un espace où la communauté étudiante peut venir chercher des objets laissés par d'autres étudiants, ce qui contribue à la réduction de déchets. Depuis, le concept de la Gratuiterie a été transplanté, premièrement à Grenoble et ensuite au reste de la France où les Gratuiteries gagnent de plus en plus de popularité[11].

Pour en apprendre davantage sur le bureau du développement durable, veuillez consulter leur site web.

Enseignement[modifier | modifier le code]

L'Université d'Ottawa est membre de l'Association des universités et collèges du Canada (AUCC).

Bilinguisme[modifier | modifier le code]

L'UdO était en 2012 la plus grande université bilingue anglais/français du monde. Bien que l'établissement ait été fondé par un Français, il a fallu attendre 1974 pour que celui-ci devienne officiellement bilingue. En 2014, la proportion d'étudiants utilisant le français comme première langue s'élevait à 33,3 % (contre 66,7 % d'anglophones).

L'Université permet à l'Institut des langues officielles et du bilinguisme (ILOB) d'exister. L'ILOB a été officiellement ouvert le 1er juillet 2007, en remplacement de son prédécesseur, l'Institut des langues seconde. Les deux instituts promeuvent le bilinguisme anglais-français, bien que l'ILOB soit titulaire d'un mandat élargi, de renforcer la recherche, l'innovation et les efforts de sensibilisation dans les langues officielles et du bilinguisme.

Vie étudiante[modifier | modifier le code]

Les deux principaux syndicats étudiants sont la Fédération étudiante de l'Université d'Ottawa (FÉUO) pour les étudiants de 1er cycle et la Graduate Students' Association des étudiants diplômés (GSAÉD) pour les étudiants des 2e et 3e cycles. Après des allégations de mauvaises gestions financières et une investigation lancée, il est décidé que la FÉUO, à partir du 24 décembre 2018, ne sera point l'organisation principale qui représente les étudiants du premier cycle par l'Université d'Ottawa. En réplique à cela, la FÉUO encourage les étudiants à passer à l'action pour assurer sa continuation après avoir pris action contre les membres coupables. La plupart des facultés disposent en outre de leurs propres associations étudiantes. Quant aux personnes qui résident sur le campus, elles sont représentées par l'Association des résidents de l'uO (ARUO).

Plus de 175 organisations et clubs étudiants sont officiellement accrédités par le syndicat étudiant, couvrant ainsi différents intérêts intellectuels, culturels, religieux, sociologiques et ludiques.

Le logo de l’équipe sportive de l’Université d’Ottawa

Deux journaux indépendants et à but non lucratif sont publiés au sein de l'Université. La Rotonde est rédigé en français, tandis que The Fulcrum, qui est membre de la Presse Universitaire Canadienne, publie en anglais. CHUO-FM (89.1 FM) a commencé à diffuser ses ondes en 1984, ce qui fait d'elle la seconde plus ancienne radio campus du Canada.

La FÉUO reconnaît trois fraternités (Sigma Alpha Mu, Omega Theta Alpha, Sigma Chi) et huit sororités (Delta Delta Delta, Alpha Phi, Nu Sigma Pi, Omega Phi Sigma, Sigma Beta Phi, Theta Sigma Psi, Xi Delta Theta, and Zeta Theta Xi).

Polémique[modifier | modifier le code]

En 2020, Veruschka Lieutenant-Duval, une professeure de l'université, est l'objet d'une polémique après avoir utilisé le mot « Nigger » lors d'un cours portant sur la théorie queer, afin d'expliquer comment les communautés peuvent se réapproprier des termes à l’origine insultants. Des étudiants s'indignent alors qu'une enseignante blanche puisse prononcer ce mot et l'une de ses élèves divulgue ses coordonnées personnelles sur Twitter. Victime d'une vague d'insultes, l'enseignante est alors suspendue par sa hiérarchie. Après la révélation de l'affaire dans les médias, une trentaine de professeurs de l'Université d'Ottawa la soutiennent dans une lettre, suivie d'une seconde signée par 579 professeurs et enseignants canadiens, qui dénoncent une attaque contre « la liberté d’enseignement ». Au niveau national, le gouvernement et les partis d'opposition dénoncent également le sort de Veruschka Lieutenant-Duval même si le premier ministre Justin Trudeau n'évoque pour sa part aucune menace sur la liberté d’expression et rappelle son engagement pour « le respect des autres et l’écoute des communautés »[12],[13],[14].

Centres de recherche et associations[modifier | modifier le code]

  • Association canadienne de philosophie
  • Association des anciens de l'Université d'Ottawa
  • Centre de recherche en civilisation canadienne-française
  • Fédération étudiante de l'Université d'Ottawa

Personnalités francophones[modifier | modifier le code]

  • Michel Bélanger (avocat), avocat émérite au Québec, spécialiste en droit de l'environnement, double formation juridique de notaire et d'avocat (études à UOttawa).
  • Dimitri Kitsikis, géopolitologue.
  • Benoît Pelletier, homme politique et avocat québécois, député à l'Assemblée nationale du Québec et ministre dans le gouvernement de Jean Charest.
  • Roch Voisine, chanteur.[15]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Faits en bref sur uottawa.ca
  2. « Faculties and departments », University of Ottawa (consulté le 25 mai 2012)
  3. « U15 Submission to the Expert Review Panel on Research and Development », Review of Federal Support to R&D, (consulté le 25 mai 2012)
  4. Jeff Keshen et Nicole St-Onge, Ottawa : Making a Capital, University of Ottawa Press, , 502 p. (ISBN 0-7766-0521-6, lire en ligne), p. 79
  5. « About the History of the University of Ottawa », University of Ottawa (consulté le 25 mai 2012)
  6. « Saint Paul University History », Saint Paul University, (consulté le 25 mai 2012)
  7. « Avec plus de 42 000 étudiants aujourd'hui - L’Université d’Ottawa souhaite poursuivre sa croissance », Le Devoir,‎ (ISSN 0319-0722, lire en ligne, consulté le 9 avril 2017)
  8. a et b (en) « Facts - Physical Resource Services », University of Ottawa (consulté le 6 juin 2012)
  9. « Biblioquèques Université d'Ottawa », sur uottawa.ca (consulté le 21 août 2019)
  10. « Collections Bibliothèque Université d'Ottawa », sur uottawa.ca, (consulté le 21 août 2019)
  11. M.P., « La « gratuiterie » récupère et redistribue », sur 20minutes.fr, (consulté le 16 décembre 2014)
  12. Hadrien Brachet, « Professeure suspendue pour avoir employé le mot "nègre" : la nouvelle querelle canadienne », sur Marianne, (consulté le 28 octobre 2020).
  13. Martin Gauthier, « Antiracisme.Tollé au Canada après l’utilisation du mot “nègre” par une professeure », sur Courrier international, (consulté le 28 octobre 2020).
  14. « Entrevue avec Verushka Lieutenant-Duval, la professeure qui a utilisé le « mot en n » », sur Radio Canada, (consulté le 28 octobre 2020).
  15. (en) « Roch Voisine reflects on University of Ottawa student life », sur cbc.ca, (consulté le 20 août 2019)

Liens externes[modifier | modifier le code]