Désinformation lors de la crise russo-ukrainienne de 2021-2022

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Accompagnant la guerre sur le terrain, une guerre de l'information surgit lors de la crise russo-ukrainienne de 2021-2022, puis redouble lors de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, une attaque militaire sur l'ensemble du pays lancée par Vladimir Poutine le 24 février 2022. Elle inclue l'utilisation de la désinformation par les parties en présence[1],[2],[3]. En février 2022, le journaliste britannique Eliot Higgins de Bellingcat juge que la qualité des vidéos de désinformation russes s'est affaiblie, mais reste particulièrement efficace pour l'ancienne génération de Russes[3].

Objectifs[modifier | modifier le code]

En janvier 2022, les objectifs de désinformation (destinée à tromper délibérément) diffusés par les autorités russes comprennent l'utilisation de « questions » pour encourager la désunion entre les pays occidentaux en faveur de l'Ukraine ; contrer les thèmes promus par l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord (OTAN) ; créer un démenti plausible pour les violations des droits de l'homme commises par les forces russes[4] ; et de créer un casus belli pour permettre d'envahir l'Ukraine[3].

La désinformation attribuée à la fois à l'Ukraine et à la Russie depuis le début de la crise russo-ukrainienne en 2014 vise à montrer que l'autre partie est impliquée dans de graves violations des droits humains[1].

Désinformation intérieure et censure sur le sol russe[modifier | modifier le code]

Le 24 février, l'Agence russe de surveillance des communications, Roskomnadzor, rend obligatoire aux médias nationaux, pour couvrir le conflit en Ukraine, d'« utiliser les informations et les données reçues uniquement de sources officielles russes »[5].

Le 26 février, Roskomnadzor ordonne à une dizaine de médias russophones de supprimer leurs publications faisant état de civils tués par l'armée russe en Ukraine ou contenant les termes d'« invasion », d'« offensive » ou de « déclaration de guerre »[6],[7]. Le terme employé officiellement est donc « opération militaire spéciale », la guerre et les bombardements ne sont pas montrés à la télévision, invisibles pour les Russes, selon Le Monde[8].

Le , deux médias indépendants, accusés d'avoir relayé de fausses informations, sont bloqués : la chaîne de télévision en ligne Dojd et la station de radio Écho de Moscou[9].

Le 4 mars, Vladimir Poutine signe une loi votée à l'unanimité par la Douma limitant fortement la liberté d'expression et l'accès à l'information[10]. La loi prévoit jusqu'à 15 ans de prison pour quiconque publie des « informations mensongères » sur l'armée russe[10]. Elle concerne les particuliers ainsi que les médias russes et étrangers[10]. Le média indépendant russe Znak ferme son site[10]. Plusieurs autres médias russes, dont Novaïa Gazeta, annoncent la suppression ou la modification de leurs contenus liés au conflit en Ukraine pour se prémunir contre d'éventuelles poursuites prévues par la nouvelle loi[11]. L'ONG Reporter sans frontières estime que le dirigeant russe est « clairement en train de mettre son pays sous cloche »[10]. Le classement de RSF place la Russie à la 150e place sur 180 États pour la liberté de la presse[10]. Les autorités russes bloquent le réseau social Facebook et restreignent l'accès à Twitter, le 4 mars[10],[12].

Le 14 mars 2022, lors du principal programme d'information du soir de la plus puissante chaîne télévisée du pays, Pervi Kanal, baptisé "Vremia" ("Le Temps"), un rendez-vous quotidien suivi par des millions de Russes depuis l'époque soviétique, la journaliste Marina Ovsiannikova, employée de la chaîne, surgit derrière la présentatrice Ekaterina Andreïeva, avec une pancarte sur laquelle il est écrit : « Non à la guerre. Ne croyez pas la propagande. On vous ment, ici. Les Russes sont contre la guerre ». Le drapeau de l'Ukraine et celui de la Russie sont également dessinés sur la pancarte. L'ONG de défense des droits des manifestants OVD-Info, rapporte que Marina Ovsiannikova avait été arrêtée et emmenée au commissariat[13].

Thèmes de désinformation[modifier | modifier le code]

Appel « urgent » à évacuer (pré-enregistré)[modifier | modifier le code]

Le 18 février 2022, les dirigeants de la République populaire de Donetsk (RPD) et de la République populaire de Louhansk (RPL), les régions séparatistes d'Ukraine impliquées dans la guerre du Donbass, diffusent ce qui est présenté comme un appel urgent aux citoyens pour qu'ils évacuent vers la Russie. Les métadonnées de Telegram montrent que les enregistrements ont été téléchargés deux jours plus tôt, le 16 février[1],[2].

Tentatives d'assassinat (fausse attribution)[modifier | modifier le code]

Selon Bellingcat, un supposé attentat à la bombe contre un « chef de la police séparatiste » fomenté par un « espion ukrainien » est diffusé à la télévision d’État russe. La preuve du bombardement sont des images d'un vieux « véhicule de l'armée verte ». À l'examen, la plaque d'immatriculation de l'ancienne voiture s'avère être celle du chef de la police séparatiste. La même plaque d'immatriculation est vue sur un nouveau SUV[1],[2],[3].

Le 18 février 2022, la république sécessionnaire de Lougansk diffuse la vidéo d'une voiture ; il est dit qu'elle est remplie d'explosifs et qu'elle était destinée à faire sauter un train rempli de femmes et d'enfants évacués vers la Russie. Les métadonnées de la vidéo montre qu'elle a été enregistrée le 12 juin 2019[2].

Tentatives de sabotage (pré-enregistré)[modifier | modifier le code]

La république sécessionnaire de Donetsk publie une vidéo le 18 février 2022 qui prétend montrer des saboteurs polonais essayant de faire sauter un réservoir de chlore situé près de la ville de Gorlovka. La vidéo est diffusée par les médias russes. Les métadonnées de la vidéo indiquent pourtant qu'elle a été créée dix jours plus tôt, le 8 février 2022, et qu'elle mélange différents éléments audio et vidéo, y compris ceux d'une vidéo disponible sur YouTube de 2010 d'un champ de tir militaire en Finlande[2],[3]. Les services de renseignement ukrainiens attribuent la paternité de la vidéo au service de renseignement russe GRU[3].

Agression ukrainienne (fausse attribution)[modifier | modifier le code]

La première chaîne de télévision russe diffuse des images d’un char ukrainien supposément détruit par les forces russes après qu’il a pénétré sur leur territoire. À l'examen, le véhicule blindé est un BTR-70M, qui n'est pas utilisé par les forces armées ukrainiennes[14]. Des analystes militaires soulignent qu'il s’agit plutôt d’un modèle utilisé par l’armée russe[15].

Génocide dans le Donbass (fausse attribution)[modifier | modifier le code]

À la mi-février 2022, le président russe affirme que l'Ukraine commet un génocide dans le Donbass. Selon le Guardian, l'exhumation en 2021 des fosses communes des victimes tuées en 2014 pendant la guerre du Donbass est "utilisée politiquement" pour donner une impression "grossièrement trompeuse" qu'un génocide était en cours[3].

Annonce de victoire (publiée par erreur)[modifier | modifier le code]

Le 25 février, un communiqué rédigé à l'avance en cas de victoire rapide est publié puis aussitôt retiré par l’agence de presse officielle russe RIA Novosti[16].

Inexistence de l'Ukraine (révisionnisme historique)[modifier | modifier le code]

À l', le président Vladimir Poutine publie un long article de 5 300 mots intitulé De l'unité historique des Russes et des Ukrainiens où il parle des liens qui unissent les deux peuples tant sur le plan historique que sur le plan culturel et religieux. Il affirme que « les Russes et les Ukrainiens sont un seul peuple qui appartient au même espace historique et spirituel »[17]. Un sondage effectué peu après par l'ONG Rating Group Ukraine montre que, sur l'ensemble de la population ukrainienne, seul 41 % des gens sont en accord avec cette prise de position[18],[17], et que les opinions changent selon les régions et les mouvements politiques d'appartenance : tandis qu'à l'Est et dans les mouvements pro-russes, 60 % des répondants partagent ce point de vue, à l'Ouest 70 % sont en désaccord tout comme les membres des partis politiques opposés au Kremlin qui réfutent à 80 % cette position[18].

Dans l'article de 2021, le président russe affirme que l'Ukraine est créée de toutes pièces par la Russie soviétique et particulièrement Lénine et il en conteste l'existence[19]. Les Bolchéviks auraient, selon lui, découpé et abandonné des parties du territoire historique de la Russie — à l'instar du transfert de la Crimée actée par Khrouchtchev en  — et disloqué les populations slaves de l'est en plusieurs nations[20],[19]. Cette révision de l'histoire ukrainienne se place dans un discours qui trace une continuité directe entre la conversion de Vladimir Ier à l'orthodoxie, le Rus' de Kiev et la Russie tsariste[17].

Pour le journaliste et chercheur Milàn Czerny, l'utilisation du terme « génocide » s'inscrit dans la longue durée : Sergueï Glaziev (en), futur conseiller de Vladimir Poutine dès 2012[19], se sert du terme de « génocide économique » contre les Russes après la libéralisation du pays dès les années 1990[19]. Pour Cécile Vaissié, spécialiste du monde slave, cette vision est partagée par de nombreux membres des cercles néoconservateur et nationaliste russes[21]. Pour ces derniers, la diminution de l'importance du russe dans les ex-pays soviétiques — même si une large majorité des Ukrainiens sont bilingues, une série de lois depuis 2014 diminuent la place du russe dans l'espace public sans la supprimer comme le prétendent les tenants du discours d'une « ukrainisation totale »[22] — relèvent d'un « génocide culturel »[21],[19]. Dans le même temps, l'ouverture du discours du locataire du Kremlin par le terme « compatriote » remonte selon Czerny à Boris Eltsine et couvre toutes personnes se considérant comme liées avec la Russie — monde russe, ou « rousskïï mir » en russe  —et que Moscou doit protéger[19]. Vladimir Poutine est coutumier de ce terme puisqu'il l'utilise dès et lui sert notamment lors de la crise de Crimée[23],[24].

Armes biologiques (fausse attribution)[modifier | modifier le code]

Le 6 mars 2022, le porte-parole du Ministère de la défense russe affirme que des échantillons biologiques ont été détruits à la hâte (urgently) le 24 février par des employés ukrainiens (dont on ne donne ni le nombre, ni le nom, ni le lieu)[25]. Le porte-parole y affirme également que le ministère américain de la défense finance un programme biologique militaire sur le territoire ukrainien. Le 10 mars, le Ministre des affaires étrangères russe affirme que le Pentagone finance « plusieurs dizaines de laboratoires biologiques militaires en Ukraine »[26] Les États-unis démentent, affirmant que le pays « ne développe et ne possède pas des armes de ce type, où que ce soit »[27], et s'inquiètent aussitôt que l'argument soit lancé volontairement pour autoriser en retour la Russie à utiliser des armes chimiques ou biologiques.

Les informations et les allégations se mélangent. Comme tous les pays évolués, l'Ukraine dispose en effet de laboratoires de recherche biologique (sur la grippe aviaire, la grippe porcine, les virus y compris celui de la Covid-19). De plus, l'Ukraine a hérité des installations militaires soviétiques où des armes biologiques étaient développées. Enfin, l'Ukraine a bien obtenu un financement en 2016 du ministère américain de la Défense (par le biais de son Agence de réduction de la menace militaire, Defense Threat Reduction Agency, DTRA) pour sécuriser ses installations.

Les sources russes sont appuyées sur l'interview du directeur du programme américain de réduction par la coopération de la menace (Cooperative Threat Reduction Program) dans la revue pacifiste, le Bulletin of the Atomic Scientists, publié le 25 février[28]: le nombre de 26 installations aidées par la DTRA y est mentionné, ainsi que le programme de destruction de souches dangereuses. Mais l'interprétation belliqueuse n'y figure pas.

Désinformation à l'étranger[modifier | modifier le code]

Les articles pro-russes utilisent « l’argumentaire révisionniste utilisé par le Kremlin pour justifier son agression de l’Ukraine », selon Conspiracy Watch[29],[30],[31].

D'anciennes vidéos sont diffusées sur les réseaux sociaux comme supposément tournées début 2022 en Ukraine, bien qu'ils s'agisse en réalité d'événements survenus ailleurs (Chine, Libye), en Ukraine mais des années auparavant, et issues d'un jeu vidéo[32].

Le ministère des affaires étrangères des États-Unis et le Service européen pour l'action extérieure de l'Union européenne (UE) publient des guides visant à répondre à la désinformation russe[4]. Le 25 janvier, Twitter suspend la vente d'espace publicitaire en Ukraine et en Russie pour tenter de freiner la désinformation diffusée ce biais[33]. En février 2022, le régulateur allemand décide d'interdire la diffusion de RT en Allemagne[34]. Le 27 février 2022, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen annonce le bannissement des chaînes RT dans toute l’Union européenne[35].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d (en) Dmitry Zaks, « Information War Rages Ahead of Feared Russian Invasion », AFP,‎ (lire en ligne[archive du ], consulté le ).
  2. a b c d et e (en) Verity Bowman, « Four Russian false flags that are comically easy to debunk », The Daily Telegraph,‎ (lire en ligne[archive du ], consulté le ).
  3. a b c d e f et g (en) Luke Harding, Andrew Roth et Shaun Walker, « 'Dumb and lazy': the flawed films of Ukrainian 'attacks' made by Russia's 'fake factory' », The Guardian,‎ (lire en ligne[archive du ], consulté le ).
  4. a et b (en) Mark Scott, « As Ukraine conflict heats up, so too does disinformation », Politico,‎ (lire en ligne[archive du ], consulté le ).
  5. (ru) Петр Пархоменко, « Российские власти потребовали от СМИ транслировать только официальные данные о войне в Украине » [« Les autorités russes ont demandé aux médias de ne diffuser que des données officielles sur la guerre en Ukraine »], sur rfi.fr,‎ (consulté le ).
  6. (ru) « Роскомнадзор требует от десятка русскоязычных СМИ удалить материалы о войне в Украине под угрозой блокировки » [« Roskomnadzor demande à une douzaine de médias russophones de retirer les documents sur la guerre en Ukraine sous peine de blocage »], sur Настоящее время,‎ (consulté le ).
  7. « Guerre en Ukraine : Les médias russes doivent supprimer les termes d'"invasion" et de "déclaration de guerre" », sur 20minutes.fr, (consulté le ).
  8. « A la télévision russe, la guerre en Ukraine est invisible », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. Libération et AFP, « En direct - Invasion en Ukraine: deux médias bloqués en Russie pour avoir publié des informations « sciemment erronées » », sur Libération (consulté le ).
  10. a b c d e f et g « Guerre en Ukraine : cinq questions sur la loi de censure votée en Russie, qui condamne toute "information mensongère" sur l'armée », sur France Info, (consulté le )
  11. (ru) « "Новая газета", Republic и Itʼs My City удалят материалы про войну из-за закона про "фейки" о действиях российской армии », sur Meduza,‎ (consulté le ).
  12. Claudia Cohen, « La Russie ordonne le blocage de Facebook et "restreint l'accès" à Twitter », sur Le Figaro, (consulté le ).
  13. Une manifestante contre l'offensive en Ukraine interrompt le journal télévisé russe, France 24, 14 mars 2022.
  14. https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1865000/ukraine-russie-guerre-tiktok-telegram-desinformation-decrypteurs
  15. https://twitter.com/oryxspioenkop/status/1495886456807694336.
  16. (en-GB) « Ukraine crisis: Russian news agency deletes victory editorial », BBC News,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  17. a b et c Bruno Tertrais, « Le viol de l’Ukraine », sur Le Grand Continent, (consulté le ).
  18. a et b (ru) « Общественно-политические настроения населения (23-25 июля 2021) »,‎ .
  19. a b c d e et f Milàn Czerny, « Comment Poutine veut effacer l'Ukraine », sur Le Grand Continent, (consulté le ).
  20. Les slaves de l'Est représentent les pays de l'Ukraine, la Biélorussie et la Russie par opposition aux slaves du Sud (réunis autrefois dans la traduction littérale « Yougoslavie ») et les slaves de l'Ouest en Pologne, République tchèque et Slovaquie.
  21. a et b Cécile Vaissié, « Le discours néo-impérialiste et néostalinien des « conservateurs » russes autour des « révolutions » ukrainienne et géorgienne », sur Archive, (consulté le ).
  22. Nikita Taranko Acosta, « Ukrainisation à marche forcée », sur Le Monde diplomatique, (consulté le ).
  23. « "Personne ne parviendra à intimider" la Russie prévient Poutine », sur LExpress.fr, (consulté le ).
  24. Anne de Tinguy, « Chapitre 7 - La Russie et les «compatriotes » de l'étranger », dans Loin des yeux, près du cœur, Presses de Sciences Po, (DOI 10.3917/scpo.dufoi.2010.01.183, lire en ligne), p. 183–204.
  25. (en) « Evidence of US-financed biological program in Ukraine revealed by Russian defense ministry », sur tass.com, .
  26. (en) « Russia demands explanation of US biological activity in Ukraine, says top diplomat », sur tass.com, .
  27. (en) Edward Wong, « U.S. Fights Bioweapons Disinformation Pushed by Russia and China », sur nyt.com, The New York Times, (consulté le ).
  28. (en-US) « US official: Russian invasion of Ukraine risks release of dangerous pathogens », sur Bulletin of the Atomic Scientists, (consulté le ).
  29. « Canard Réfractaire : un youtubeur insoumis en roue libre sur l'Ukraine », sur Conspiracy Watch | L'Observatoire du conspirationnisme, (consulté le ).
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  31. « "Les Américains arrivent à leurs fins": comment Sputnik et RT désinforment sur l'Ukraine », sur LExpress.fr, (consulté le ).
  32. « Guerre en Ukraine : attention à ces anciennes vidéos recyclées en ligne », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  33. (en) Kurt Wagner, « Twitter Pauses Ads in Russia, Ukraine to Keep Focus on Safety », sur Bloomberg News, (consulté le ).
  34. « Allemagne : la Russie condamne l'interdiction de la chaîne RT et annonce une réplique imminente », sur France Info, (consulté le ).
  35. Benjamin Fontaine, « Guerre en Ukraine : "J’approuve les mesures prises par la commission européenne", assure Jean-Luc Hees, ancien membre du comité d’éthique de RT France », sur franceinfo, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]