Dmitri Peskov

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Dmitri Peskov
Image dans Infobox.
Dmitri Peskov en 2019.
Fonction
Kremlin Press Secretary (en)
depuis le
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (54 ans)
MoscouVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
Дмитрий Сергеевич ПесковVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
Formation
Activités
Père
Sergueï Peskov (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Enfants
Elizaveta Peskova (d)
Nikolay Peskov (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Navalny 35 (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions

Dmitri Sergueïevitch Peskov (en russe : Дми́трий Серге́евич Песко́в), né le à Moscou, est un diplomate russe qui est actuellement le secrétaire de presse[1] du président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine. Outre le russe, il parle couramment le turc, l'arabe et l'anglais.

Biographie[modifier | modifier le code]

Dmitri Peskov naît dans la famille du futur diplomate Sergueï Peskov[2](né en 1948). Il termine ses études en 1989 à l'Institut des pays d'Asie et d'Afrique (ISAA) de l'Université d'État de Moscou, en tant qu'historien-orientaliste, puis entre au ministère des Affaires étrangères. De 1990 à 1994, il est attaché puis troisième secrétaire de l'ambassade d'URSS, puis de la Fédération de Russie, à Ankara (Turquie). De 1994 à 1996, il travaille au ministère des Affaires étrangères à Moscou. De 1996 à 2000, il est deuxième, puis premier secrétaire d'ambassade à Ankara.

Lorsque Vladimir Poutine est élu président de la Fédération de Russie en 2000, Dmitri Peskov est nommé à la direction du service présidentiel des relations avec les médias. Ensuite il est premier vice-directeur du service de presse de l'administration présidentielle. Selon la presse, Peskov est aussi l’interprète personnel de Vladimir Poutine pendant ses rencontres avec les dirigeants turcs. Il s'occupe du traitement médiatique des festivités du tricentenaire de Saint-Pétersbourg en 2003.

En avril 2004, il est nommé premier vice-directeur du secrétaire de presse Alexeï Gromov. C'est à cette époque qu'il commence à organiser des conférences de presse avec des journalistes étrangers et des événements télévisuels, tels que les émissions dites de « ligne directe » avec le président de la Fédération de Russie. En juin 2006, il assume la fonction d'attaché de presse du sommet du G8 à Saint-Pétersbourg. Il annonce un mois avant la tenue du sommet que la compagnie américaine de relations publiques Ketchum va aider à l'organisation du G8. Le contrat avec cette compagnie est prolongé en décembre 2006 pour diverses consultations commandées par le Kremlin, ainsi que pour l'amélioration de l'image de la Russie aux États-Unis. En juin 2007, le contrat avec Ketchum est encore prolongé et cette fois-ci il lui est demandé des consultations qui concernent non seulement l'image de la Russie aux États-Unis, mais aussi son image dans d'autres pays du monde.

En février 2008, Peskov est nommé président du conseil de direction de la chaîne gouvernementale « Mir » sur le réseau digital. Le 25 avril 2008, Peskov est nommé porte-parole du Chef du gouvernement de la Fédération de Russie. En mai suivant, Vladimir Poutine devient Premier ministre et donc Peskov devient le responsable de son service de presse[3]. En mai 2009, Peskov rejoint le conseil de développement du cinéma russe auprès du gouvernement de la Fédération de Russie : ce nouveau conseil auprès du Premier ministre est chargé d'« examiner et de préparer des propositions concernant le soutien financier de l'État à la production, la réalisation et la distribution de films russes et de leurs propagation à l'étranger ».

Après l'élection à la présidence de Vladimir Poutine en 2012, Dmitri Peskov devient son secrétaire de presse. C'est lui qui organise le forum de la Coopération économique pour l'Asie-Pacifique (APEC) de septembre 2012 à Vladivostok.

En juillet 2013, le porte-parole de la présidence de la Fédération de Russie Dmitri Peskov déclare qu'Edward Snowden ne peut être remis aux États-Unis, où la peine de mort est en vigueur : « Aucun pays ne peut livrer Snowden à un autre pays comme les États-Unis où est appliquée la peine de mort »[4].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Dmitri Peskov est marié avec la patineuse Tatiana Navka le 1er août 2015[5].

Il a une fille et deux fils d'un précédent mariage[6]. Sa fille Elizaveta Peskova, née le , étudie et vit en France[7],[8] et a été stagiaire de novembre 2018 à avril 2019 du député européen du Rassemblement national Aymeric Chauprade[9],[10]. Le , le lendemain de l'invasion de l'Ukraine par la Russie elle s'oppose publiquement à la politique de son pays en partagant sur Instagram le slogan des pacifistes russe HETBOЙHE (« non à la guerre »). Le 26 février, elle supprime le message problablement sous la pression de son père et de ses proches, estiment plusieurs médias[11].

Polémiques et accusations de corruption[modifier | modifier le code]

Des allégations ou accusations sont portées à l'encontre de Dmitri Peskov concernant une corruption importante dans laquelle il serait impliqué. Ces allégations sont principalement relatées par l'opposant à Vladimir Poutine Alexeï Navalny.

Lors de son mariage avec Tatiana Navka, il portait une montre Richard Mille dont la valeur de 670 000 dollars (600 000 euros) est sans proportion avec ses déclarations de revenu et de patrimoine (dans sa déclaration de patrimoine de 2014 il fait état d'un revenu annuel de 84 000 euros), il fait alors l'objet d'accusations de corruption et « d'enrichissement illégal »[12].

Deux semaines après son mariage, il est aperçu à bord du yacht de luxe Maltese falcon au large de la Sardaigne. Or le Maltese Falcon est un yacht qui se loue en été 385 000 dollars par semaine, soit plus de quatre fois son salaire annuel[13],[14].

Distinctions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Une partie de ses attributions correspond en France au poste de porte-parole de la présidence
  2. Il fut ambassadeur au Pakistan de 2004 à 2008
  3. (ru) Notice biographique (lenta.ru)
  4. AFP, « Snowden renonce à demander l'asile en Russie », sur Liberation.fr, Libération, (consulté le )
  5. Quand l’amour des montres perd les dignitaires russes
  6. (ru) Notice biographique (RIA novosti)
  7. (ru) « «Мне смешно, когда говорят, что я должна жить в России» – Елизавета Пескова о своей парижской жизни (« Cela m’amuse qu’ils disent que je dois vivre en Russie » – Elizaveta Peskova et sa vie parisienne) », Gazeta.ru,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. « Elizaveta Peskova: biography and personal life », sur srimathumitha.com (consulté le )
  9. Amélie Poinssot, « La fille du porte-parole de Poutine employée par l’eurodéputé Aymeric Chauprade », Mediapart,‎ (lire en ligne)
  10. Benjamin Quenelle, « Elizaveta Peskova, fille du porte-parole du Kremlin et «simple stagiaire» au parlement européen », Le Soir,‎ (lire en ligne)
  11. « DPG Media Privacy Gate », sur myprivacy.dpgmedia.be (consulté le )
  12. La Richard Mille de Dmitri Peskov fait jaser !
  13. « Navalny accuse le porte-parole de Poutine de louer un yacht de millionnaire », sur Lemonde.fr,
  14. Kahina Sekkai, « Yacht impressionnant et montre de luxe La chère lune de miel du porte-parole de Poutine », Paris Match,‎ (lire en ligne, consulté le ).