Section II - Analyse du rendement par résultat immédiat
La Commission canadienne de sûreté nucléaire –
Rendement par rapport aux plans
Les lignes qui suivent présentent les résultats obtenus en 2004-2005
concernant la mise en œuvre du plan stratégique de 2004 2005 à 2006-2007.
1. Un cadre de réglementation clair et pragmatique
Total des ressources financières (en milliers de
dollars) |
Budget principal |
Dépenses prévues |
Total des autorisations |
Dépenses réelles |
6 976 |
6 986 |
7 482 |
6 130 |
Total des ressources humaines (équivalents temps
plein (ETP)) |
Budget principal |
Dépenses prévues |
Total des autorisations |
Dépenses réelles |
45,2 |
44,6 |
44,6 |
38,1 |
La CCSN veille à ce que les titulaires de permis connaissent et respectent
la totalité des exigences concernant la protection des Canadiens et des
Canadiennes et l’utilisation pacifique de l’énergie et des matières nucléaires.
Voici les éléments du cadre de réglementation de la CCSN :
- La Loi sur la sûreté et la réglementation nucléaires , ses règlements
et les documents d’application de la réglementation
- L’ Accord relatif aux garanties et le Protocole additionnel
entre le Canada et l’Agence internationale de l’énergie atomique
(AIEA)
- Les accords bilatéraux de coopération nucléaire conclus par le Canada
- La Loi canadienne sur l’évaluation environnementale
- La Loi sur la responsabilité nucléaire
Voici brièvement les principales améliorations apportées au cadre de réglementation
de la CCSN au cours de l’année du rapport.
Examen permanent de la Loi sur la sûreté et la réglementation
nucléaires et de ses règlements
La Loi sur la sûreté et la réglementation nucléaires ( LSRN ),
qui accorde à l’organisme son pouvoir de réglementation, ne comporte pas de
période obligatoire de révision. Néanmoins, la CCSN mène un examen permanent
de la LSRN et, en 2004-2005, elle a établi une liste courante des
amendements possibles à la loi, au cas où le gouvernement du Canada déciderait
de réviser cette dernière. Pour le moment, aucune modification à la loi
n’est envisagée.
Le Comité mixte permanent sur l’examen de la réglementation (CMPER) a
transmis à la CCSN des recommandations visant la modification des règlements
pris en application de la LSRN. Nous transmettrons au ministère de la Justice
une liste de modifications à inclure dans son programme de modifications
diverses à la réglementation.
Contribution à l’initiative de réglementation
intelligente
Efficacité et efficience, voilà les grands principes au cœur même de la
façon dont la CCSN gère ses activités et applique la réglementation afin de
protéger la santé, la sûreté, la sécurité et l’environnement et de
respecter nos obligations internationales. Les grandes priorités de la CCSN
sont l’engagement à l’égard d’une approche permanente et basée sur la
connaissance du risque aux stratégies de réglementation, à la réglementation
et aux exigences d’octroi de permis, conformément à l’initiative du
gouvernement du Canada sur la réglementation intelligente.
En 2004-2005, la CCSN a pris part à la mise en œuvre pangouvernementale de
la réglementation intelligente en participant aux réunions interministérielles
sur l’initiative et en surveillant l’avancement des travaux du Comité
consultatif externe sur la réglementation intelligente (CCERI). Elle a mené
une autoévaluation en fonction des recommandations du CCERI sur la réglementation
intelligente et elle estime qu’elle respecte déjà bon nombre des pratiques
et des objectifs visés, notamment la transparence (audiences publiques et décisions
publiées), les consultations publiques, la coordination des activités de réglementation
entre les administrations et l’intégration des normes et des meilleures
pratiques internationales, lorsqu’elles sont appropriées au contexte
canadien.
Dans le cadre de la Réglementation intelligente la Commission a modifié en
2004 2005 ses processus et exercé son autorité pour adapter ses Règles de
procédure à plusieurs reprises afin d’assurer que les questions étaient
traitées de manière informelle et expéditive, compte tenu des circonstances
et de l’équité. Par exemple, la Commission a réduit ou prolongé les dates
limites de dépôt des documents, ajourné les instances pour permettre le dépôt
de renseignements complémentaires, permis des interventions par téléconférence
ou vidéoconférence, amélioré le calendrier des audiences et montré plus de
souplesse, de manière générale, pour répondre aux besoins des parties intéressées.
Le Secrétariat de la Commission a entamé, en 2003-2004, aux Règles de
procédure et au Règlement administratif de la CCSN, une analyse
visant à comparer les processus d’audience et de réunion de la Commission à
ceux de 12 autres tribunaux administratifs fédéraux et provinciaux canadiens,
sous 11 aspects de la prestation des services. Selon l’analyse, les règles et
les procédures actuelles de la Commission se comparent favorablement à celles
d’autres grands tribunaux. Une analyse des Règles de procédure et
du Règlement administratif de la CCSN a été achevée en 2004 2005,
et des modifications seront proposées en 2005-2006 aux fins d’examen
juridique et de consultation avec les principales parties intéressées.
La Commission a établi une norme de rendement selon laquelle un Compte
rendu des délibérations, y compris les motifs de décision doit être
publié dans les six semaines suivant la clôture de l’audience, 90 % du
temps. La Commission répond efficacement aux besoins des parties intéressées.
En 2004 2005, la Commission a respecté cette norme 93 % du temps, exception
faite des comptes rendus des délibérations tenues pour l’examen des rapports
de mi parcours (sans décision) en février 2005; ces comptes rendus ont été
publiés pour la plupart dans les 12 semaines.
La Commission a également revu son processus de réalisation des évaluations
environnementales qui fait partie de ses responsabilités aux termes de la Loi
canadienne sur l’évaluation environnementale ( LCEE ) afin
d’améliorer son efficience, tout en préservant son efficacité. On évalue
actuellement la possibilité d’apporter d’autres révisions.
Modifications réglementaires et amélioration
du cadre de réglementation
- Publications :
- Principes fondamentaux de réglementation (P-299)
- Gestion des déchets radioactifs (P-290)
- Modification des renseignements sur les doses déposés dans le
Fichier dosimétrique national (S-260)
- Maintenir les expositions et les doses au niveau le plus bas
qu’il soit raisonnablement possible d’atteindre (G-129, révision 1)
- Règlement sur la sécurité nucléaire
: revue des modifications proposées aux exigences réglementaires
concernant la sécurité nucléaire, en réponse aux nombreuses observations
des parties intéressées. Les changements envisagés rendront le règlement
plus conforme aux recommandations internationales et aux meilleures
pratiques, tiendront compte des menaces actuelles à la sécurité et
donneront suite aux opinions formulées par les parties intéressées. La
version révisée proposée du règlement devrait faire l’objet d’une
publication préalable dans la Gazette du Canada au printemps de
2005.
- Règlement sur les installations nucléaires
et l’équipement réglementé de catégorie II : modifications
envisagées pour combler les lacunes du règlement actuel, augmenter la sécurité
et tenir compte des normes internationales les plus récentes, conformément
aux initiatives de la CCSN en matière de réglementation basée sur la
connaissance du risque et aux principes de la réglementation intelligente.
Les consultations préliminaires et la publication dans la Gazette du
Canada sont prévues pour 2005.
- Règlement sur les substances nucléaires
et les appareils à rayonnement : modifications au règlement pour y
intégrer les valeurs internationales les plus récentes concernant la
quantité d’exemption, la contamination de surface et le niveau
d’autorisation afin de réglementer ceux qui possèdent des substances
nucléaires. Les consultations préliminaires et la publication dans la Gazette
du Canada sont prévues pour 2005.
- La CCSN a publié 39 documents de consultation sur
divers aspects de l’exploitation, par exemple les procédures
d’inspection de types I et II, les analyses de la sûreté pour les
centrales nucléaires, les politiques, programmes et procédures de
protection de l’environnement dans les installations nucléaires de catégorie
I et dans les mines d’uranium et les usines de concentration d’uranium,
ainsi que les exigences d’évacuation des substances nucléaires.
Dans le cadre de son engagement à l’égard de l’utilisation sûre et sécuritaire
des matières radioactives, le Canada a entériné et continue d’appuyer le Code
de conduite sur la sûreté et la sécurité des sources radioactives de
l’AIEA. Cette initiative aboutira à un régime de réglementation complet
concernant la possession, l’utilisation, le transport et le transfert
international des sources radioactives à risque élevé.
À l’appui du régime de réglementation international, la CCSN a fourni
son expertise et son point de vue dans le cadre de l’élaboration de deux
autres documents de l’AIEA, le Code de conduite pour la sûreté des réacteurs
de recherche et des exigences de sûreté pour les réacteurs de
recherche . Ces documents permettront de renforcer le cadre de réglementation
régissant l’exploitation sécuritaire des réacteurs de recherche ici et à
l’étranger.
Un régime de réglementation plus efficace et
plus efficient
Environnement Canada et la CCSN ont déterminé que, aux termes de la Loi
sur la sûreté et la réglementation nucléaires , la CCSN jouera un
rôle relativement au contrôle et à la prévention des rejets
d’uranium, qui sont considérés comme toxiques pour l’environnement,
conformément à la Loi canadienne sur la protection de
l’environnement de 1999. Dans le cadre d’un protocole d’entente
conclu en 2003 entre la CCSN et Environnement Canada, les deux organismes
ont convenu de s’appuyer mutuellement dans certaines activités, afin
d’éviter que leurs efforts ne se chevauchent.
En 2004, les deux parties ont ratifié une annexe à ce protocole,
concernant le mécanisme de gestion des risques des rejets d’uranium des
mines d’uranium et des usines de concentration d’uranium. À titre
d’exemple, dans le cadre de cette entente, la CCSN, avec l’appui
d’Environnement Canada, exigera la mise en œuvre de mesures plus
strictes de prévention et de contrôle à la mine d’uranium de Rabbit
Lake. Le titulaire de permis préparera et mettra en application des
mesures afin de réduire les concentrations d’uranium dans les effluents
rejetés par l’installation. Les mesures qu’on exigera de la part des
autres mines d’uranium et usines de concentration d’uranium dépendront
des résultats des évaluations environnementales menées à chaque
installation.
Voilà une initiative qui appuie la réglementation intelligente en réduisant
le chevauchement et en simplifiant le processus de réglementation à
l’intention des titulaires de permis, tout en respectant les exigences
de la CCSN et d’Environnement Canada.
La CCSN applique une démarche permanente et basée sur la connaissance
du risque en matière de stratégies de réglementation, de règlements et
d’exigences d’autorisation, conformément à l’initiative du
gouvernement du Canada sur la réglementation intelligente. En plus
d’apporter plus de clarté et de cohérence au cadre de réglementation,
la modernisation de ce dernier permet de veiller à ce que la CCSN et les
titulaires de permis se conforment à la Loi sur la sûreté et la réglementation
nucléaires et à ses règlements, et d’offrir des services
efficaces aux Canadiens et aux Canadiennes. |
2. Des personnes et organisations qui exploitent de façon
sûre et qui se conforment aux exigences relatives aux garanties et à la
non-prolifération
Total des ressources financières (en milliers de
dollars) |
Budget principal |
Dépenses prévues |
Total des autorisations |
Dépenses réelles |
16 335 |
16 366 |
17 528 |
13 318 |
Total des ressources humaines (équivalents temps
plein (ETP)) |
Budget principal |
Dépenses prévues |
Total des autorisations |
Dépenses réelles |
134,0 |
133,3 |
133,3 |
99,4 |
La CCSN veille à ce que les permis et les accréditations soient délivrés
aux personnes ou organisations faisant la preuve qu’elles peuvent travailler
de façon sécuritaire et se conformer aux exigences internationales.
Les personnes ou les organisations doivent démontrer à la Commission
qu’elles sont compétentes pour entreprendre les activités pour lesquelles
elles demandent un permis avant de pouvoir :
- Choisir l’emplacement, construire, exploiter ou déclasser une
installation nucléaire;
- Produire, posséder ou utiliser des substances nucléaires au-delà des
quantités réglementaires;
- Posséder ou utiliser des renseignements ou de l’équipement réglementés
au Canada.
Le Rapport annuel 2004-2005 de la Commission canadienne de sûreté nucléaire
pour le tribunal de la Commission dresse la liste des audiences tenues en vue
d’étudier des demandes de permis. Le rapport annuel est disponible à
www.suretenucleaire.gc.ca.
La délivrance des permis autres que ceux des grandes installations a été déléguée
par la Commission à des cadres de la CCSN appelés fonctionnaires désignés.
Les fonctionnaires désignés autorisent au-delà de 98 % des demandes de permis
qui parviennent à la Commission, au moyen de processus simplifiés
correspondant au niveau de risque et à un plus faible intérêt du public pour
ces questions.
Mise en place d’une méthodologie
d’autorisation basée sur la connaissance du risque
La réglementation des substances nucléaires comprend la gestion des
nouvelles demandes de permis, les renouvellements, les modifications et les révocations
de permis, l’homologation des dispositifs nucléaires, la certification pour
le transport et l’application des utilisateurs enregistrés. Bien que le
nombre de permis, de certificats et de titulaires de permis change pendant
l’année, le volume des activités d’autorisation et d’homologation, pour
2004-2005, englobe environ 4 000 permis/certificats et 2 500 titulaires de
permis. Afin d’affecter des ressources pour la réglementation des substances
nucléaires, la CCSN a élaboré une méthode d’autorisation basée sur la
connaissance du risque, ce qui a permis d’accroître l’efficacité opérationnelle
et d’intégrer toutes les exigences des permis et les exigences de conformité.
Des attentes bien claires au sujet des exigences réglementaires ont été élaborées
afin de promouvoir l’utilisation sûre des substances nucléaires.
En 2004-2005, la CCSN a mis la dernière main à un outil automatisé de
planification de la vérification et a poursuivi l’élaboration de fiches d’évaluation
afin de mieux faire comprendre les exigences d’autorisation aux titulaires de
permis. De plus, elle a instauré des résumés d’évaluation pour la délivrance
et le renouvellement des permis des installations nucléaires de catégorie II.
Ces résumés fournissent aux titulaires de permis une liste des exigences réglementaires
et une évaluation de leur rendement, d’où une plus grande transparence du
processus.
En outre, la CCSN a élaboré une méthodologie basée sur la connaissance du
risque, à intégrer au système d’autorisation de permis d’importation et
d’exportation de substances et de matières nucléaires, qui offrira un surcroît
de transparence et de prévisibilité au processus pour toutes les parties intéressées,
y compris les titulaires de permis.
Bases d’autorisation pour la conception des
nouvelles centrales nucléaires
Il n’y a pas eu de mise à jour globale du cadre de réglementation du
Canada pour l’autorisation des grandes installations, par exemple les
centrales nucléaires, depuis la génération précédente d’installations
autorisées dans les années 1970 et 1980. La CCSN a préparé un document
d’application de la réglementation sur les bases d’autorisation pour la
conception des réacteurs de puissance. Également, ce document permettra d’évaluer
l’admissibilité à un permis de tout nouveau réacteur au Canada. Il s’agit
d’une initiative proactive visant à moderniser le cadre de réglementation en
réponse aux intérêts potentiels manifestés par le secteur nucléaire pour de
nouveaux réacteurs de puissance.
Ce document sur les bases d’autorisation s’appliquera aux réacteurs
CANDU avancés en cours de conception chez Énergie atomique du Canada limitée
(EACL) et à tout autre réacteur qui pourrait être proposé. Puisque les
exploitants peuvent choisir parmi diverses technologies nucléaires, nous
veillons à ce que les exigences générales soient neutres sur le plan
technologique et conviennent aux divers types de réacteurs.
Gestion des déchets
Dans la nouvelle politique d’application de la réglementation P-290, Gestion
des déchets radioactifs , publiée en juillet 2004, nous établissions un
principe essentiel, à savoir réduire le plus possible la production des déchets
radioactifs par des mesures de conception, des procédures d’exploitation et
des pratiques de déclassement. Les titulaires de permis et le personnel de la
CCSN se fonderont sur ce principe dans l’étude de la conception et les
mesures d’exploitation et de déclassement des nouveaux réacteurs.
Remise à neuf des réacteurs
Compte tenu de l’âge des réacteurs nucléaires, la CCSN s’attend à
voir plusieurs initiatives de prolongement de la durée de vie des réacteurs au
cours des prochaines années. Elle s’est fixée les deux objectifs réglementaires
suivants relativement aux projets de prolongement de la durée de vie :
- Assurer le caractère adéquat de la portée de la remise à neuf et des
améliorations à la sûreté proposées par le titulaire de permis;
- Vérifier l’exécution appropriée du travail par le titulaire de permis
avant de remettre l’installation en service.
En 2004-2005, la CCSN a poursuivi l’élaboration et la mise en œuvre de
plans complets de surveillance réglementaire pour atteindre ces objectifs. Les
titulaires de permis doivent exécuter les étapes suivantes en vue d’établir
la portée de leurs travaux de remise à neuf :
- Réaliser une évaluation environnementale du projet avant que des
approbations réglementaires ou des mesures d’autorisation ne soient
accordées pour la mise en œuvre du projet.
- Effectuer un examen de la sûreté de l’installation, conformément au
guide d’examen périodique de la sûreté de l’AIEA.
- Élaborer un plan de mise en œuvre intégrée pour appliquer les mesures
correctives, les améliorations à la sûreté et les mesures compensatoires
nécessaires afin de garantir que l’installation ne pose aucun risque déraisonnable
pour la santé, la sûreté, la sécurité et l’environnement et qu’elle
se conforme aux obligations internationales du Canada tout au long de la durée
de vie proposée.
Une fois la portée établie, des exigences sont appliquées relativement à
l’exécution du projet. Les voici :
- un programme acceptable de gestion de la qualité;
- des programmes de santé et de sécurité des travailleurs et de
radioprotection;
- des mesures pour la gestion des déchets et des impacts environnementaux
produits par le projet.
La vérification réglementaire de l’exécution du projet comprend l’évaluation
des demandes de modifications techniques, ainsi que l’inspection des activités
d’acquisition, de construction et de démarrage du titulaire de permis. Le
personnel de la CCSN vérifiera le processus d’assurance d’achèvement du
titulaire de permis avant d’autoriser le redémarrage du réacteur, une fois
les travaux de remise à neuf terminés.
Prolongation des périodes d’autorisation
Toutes les périodes d’autorisation des permis de substances nucléaires et
d’appareils à rayonnement ont été prolongées de deux à cinq ans, au
moment de renouveler le permis, ce qui a permis d’améliorer la gestion des
ressources consacrées à la réglementation et aux titulaires de permis et donc
d’affecter davantage de ressources aux activités de conformité et de sûreté
plutôt qu’au processus d’autorisation. En conséquence, les renouvellements
de permis ont diminué et les ressources de la CCSN ont été réorientées vers
la vérification de la conformité des titulaires de permis et, par conséquent,
dans le sens de la sûreté.
Autres initiatives liées à
l’autorisation
- L’intégration de permis concernant les substances radioactives aux
permis d’exploitation de réacteurs de puissance à une installation, à
titre d’essai, réduisant ainsi le fardeau administratif imposé aux
titulaires de permis.
- Il est obligatoire de réaliser une évaluation environnementale (EE) des
projets proposés dans certaines demandes de permis afin de déterminer les
impacts possibles et les mesures d’atténuation nécessaires pour protéger
la santé, la sûreté et la sécurité des Canadiens et des Canadiennes
ainsi que l’environnement. Par exemple, la CCSN réalise actuellement une
EE d’une proposition soumise par Cameco Corporation concernant la
construction d’une installation de mélangeage de l’uranium faiblement
enrichi à Port Hope, en Ontario. Cette EE comprend l’examen du rapport
d’étude préparé par Cameco.
- Le personnel de la CCSN a entamé le processus global de révision du
renouvellement pour cinq ans du permis d’exploitation de la centrale nucléaire
de Pickering. Il s’agit du premier de plusieurs renouvellements prévus de
permis d’exploitation de centrales nucléaires et il couvre
l’exploitation de la tranche 4, le redémarrage de la tranche 1 et l’éventuel
redémarrage des tranches 2 et 3 de Pickering.
- Afin de protéger les contribuables canadiens et le gouvernement fédéral
d’une éventuelle responsabilité si un titulaire de permis devenait à
l’avenir incapable de s’acquitter de ses obligations en vertu de la réglementation,
la CCSN exige des titulaires de permis des garanties financières pour
certains types d’activités, notamment le déclassement. En 2004 2005,
elle a accepté des garanties financières du Centre canadien de rayonnement
synchrotron Inc., des Laboratoires de Whiteshell d’EACL et de cinq
installations à réacteurs SLOWPOKE au Canada.
- En 2004-2005, on a entamé la rédaction d’un Manuel de gestion des
processus du tribunal, y compris des directives procédurales pour tous les
processus. Ces documents devraient être terminés en 2005-2006. Le manuel
précisera les responsabilités du Secrétariat et du personnel de la CCSN
en attribuant des rôles à chaque étape des processus, ce qui en améliorera
la transparence.
- Conformément aux obligations bilatérales et multilatérales du Canada en
matière de non prolifération nucléaire et pour veiller à ce que les
transferts internationaux d’articles nucléaires et d’articles à double
usage dans le secteur nucléaire ne visent que des fins pacifiques, la CCSN
a poursuivi l’évaluation des demandes d’exportation et d’importation
et des conditions liées aux garanties des permis, afin de s’assurer que
les transferts internationaux d’articles nucléaires et d’articles à
double usage dans le secteur nucléaire visent des fins pacifiques et que le
Canada se conforme à ses obligations en matière de garanties.
Le régime d’autorisation protège la santé,
la sûreté, la sécurité et l’environnement
La CCSN joue un rôle de premier plan pour protéger la santé, la sûreté,
la sécurité et l’environnement en réglementant, en surveillant et en
inspectant les activités autorisées. Ce rôle inclut, entre autres,
l’exécution du système complet et basé sur la connaissance compte du
risque de la CCSN pour l’octroi de permis.
Parmi les exemples de résultats dans ce domaine en 2004-2005,
mentionnons la délivrance d’un permis pour le déclassement de la mine
d’uranium de Cluff Lake, dans le nord de la Saskatchewan, la délivrance
d’un permis pour la première installation utilisant la technologie Gamma
Knife au Canada et la délivrance d’un permis au Centre canadien de
rayonnement synchrotron Inc. pour le synchrotron de recherche et de développement
de calibre mondial à Saskatoon.
Déclassement de la mine de Cluff Lake
Première de sa génération parmi les mines d’uranium du nord de la
Saskatchewan à passer par le processus moderne de déclassement, la mine
de Cluff Lake a reçu un permis de déclassement en juillet 2004.
L’octroi de ce permis par le tribunal de la Commission faisait suite à
cinq années d’évaluations environnementales, de consultations
publiques et d’examens réglementaires et soulignait la phase initiale
des efforts de COGEMA Resources Inc. visant à rétablir dans son état
naturel le site de Cluff Lake.
Le démantèlement de l’usine par COGEMA Resources Inc. a commencé
en 2004 et la plupart des activités de déclassement se termineront en
2005. Suivront plusieurs années de surveillance de la part de la CCSN
pour s’assurer du respect de la Loi canadienne sur l’évaluation
environnementale ( LCEE ) et de la LSRN .
La nature unique des installations de technologie Gamma
Knife
En 2004-2005, la CCSN a délivré un permis pour la première
installation utilisant la technologie Gamma Knife .
L’installation a été aménagée à Winnipeg (Manitoba). Lorsque la
CCSN a réalisé sa première inspection de conformité de
l’installation de Winnipeg en 2004, elle a pu constater la nature unique
des installations de téléthérapie gamma stéréotaxique lors de la détermination
et de l’élaboration des normes de radioprotection adéquates. Par
exemple, le principal danger radiologique dans l’installation est associé
au rayonnement gamma diffusé, ce qui fait en sorte qu’il n’est pas nécessaire
de disposer de barrières primaires pour blinder l’installation. Par
conséquent, de nouvelles exigences de permis pour les installations
utilisant la technologie Gamma Knife ont été entièrement mises
en œuvre pendant la période de rapport.
Également connue sous le nom de radiochirurgie stéréotaxique, la
procédure utilisant la technologie Gamma Knife est non
effractive et permet de cibler avec précision et de détruire des
malformations vasculaires profondes et des tumeurs au cerveau considérées
inopérables. La technologie n’exige aucune incision; elle utilise une
dose de rayonnement concentrée de 201 sources de cobalt 60 dont
l’activité totale est de 244 TBq; le faisceau de rayonnement cible une
région spécifique du corps et ne détruit que les tissus anormaux.
En plus de l’installation de Winnipeg, une autre installation a été
autorisée et est exploitée à Sherbrooke, au Québec, et une autre est
en construction à Toronto, en Ontario.
Mise en service du Centre canadien de rayonnement synchrotron
Propriété de l’Université de la Saskatchewan, le Centre canadien
de rayonnement synchrotron Inc. (CCRS) est un établissement de recherche
national sur le rayonnement synchrotron regroupant des chercheurs des
universités et du secteur industriel qui effectuent des travaux de
recherche et de développement sur les matériaux. Le CCRS fait l’objet
d’une supervision par la Commission canadienne de sûreté nucléaire.
La plage du rayonnement synchrotron va de l’infrarouge aux rayons X,
en passant par l’ultraviolet, et les scientifiques utilisent cette lumière
pour étudier la nature de la matière à l’échelle microscopique et
atomique. Les données ainsi obtenues peuvent être utilisées pour de
nombreuses applications, comme l’élaboration de nouveaux médicaments,
la conception de nouvelles puces d’ordinateurs plus puissantes et
l’assainissement des sites d’extraction minière.
Le CCRS a respecté les exigences relatives à la mise en service –
conceptualisation, conception et construction d’une installation dont
l’exploitation est sûre – et le tribunal de la Commission lui a délivré
un permis en vue de son exploitation courante en juin 2004. |
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