Affaires indiennes et du Nord Canada
On comprend mieux les résultats obtenus par AINC
grâce aux renseignements plus complets sur son cadre de
travail, sa situation, ses partenaires, sa méthode de gestion, ses
risques et ses défis. Le RPP
de 2004–2005 et celui de 2005–2006 offrent d'excellents résumés
à ces chapitres.
Consulter le RPP
de 2004–2005, au sujet de ce qui suit :
- le contexte de la planification
- la gestion propice à l'obtention de résultats
- les partenaires fédéraux
- le profil de la population autochtone au Canada
- le profil du Nord canadien.
Ces renseignements ont été mis à jour dans le RPP
de 2005–2006, et ils sont organisés comme suit :
- le contexte stratégique
- l'environnement opérationnel
- les partenaires fédéraux
- le Cadre de responsabilisation axé sur les résultats — Trois
cercles d'influence
- les risques et les défis
- l'objectif du Ministère en matière de développement durable
- le profil des populations autochtones au Canada
- le profil du Nord canadien.
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Au cours de l'année financière 2004–2005, Affaires indiennes et du Nord
Canada ( AINC )
a accompli de grandes réalisations. De par les activités qu'il entreprend à
travers le pays, sa structure organisationnelle et les partenariats qu'il établit,
le Ministère demeure le chef de file quant à la mise en œuvre d'un programme
de transformation qui revêt une importance historique. Parallèlement, AINC
continue de répondre aux besoins permanents et de remplir les
obligations permanentes prescrites par la Loi sur le ministère des Affaires
indiennes et du Nord canadien et la Loi sur les Indiens et en
vertu des traités et des ententes sur les revendications territoriales globales
et l'autonomie gouvernementale.
Pour obtenir un juste équilibre entre son programme de changement et son
programme de maintien, le Ministère a pris les mesures suivantes : des décisions
historiques et importantes dans le cadre de la Table ronde Canada-Autochtones,
une entente pour la mise en place de la Stratégie pour le Nord, des engagements
internes à l'égard du professionnalisme et de la modernisation et la mise de
l'avant de sa vision et de sa stratégie en matière de développement durable.
Ces facteurs ont grandement influencé la façon dont AINC
a géré et mesuré son rendement par rapport à chacun de ses résultats
stratégiques.
La Table ronde — Le gouvernement fédéral, les Premières
nations, les Inuits et les Métis ont lancé la Table ronde Canada-Autochtones
en 2004 afin de s'attaquer aux circonstances toutes particulières des trois
groupes de populations autochtones reconnus dans la Loi constitutionnelle de
1982 . De concert avec d'autres ministères fédéraux, les gouvernements
provinciaux et territoriaux et les organisations des Premières nations, des
Inuits et des Métis, AINC
et le Bureau de l'Interlocuteur fédéral établissent des priorités
découlant de la Table ronde. Les accords qui en découlent ouvriront une
nouvelle ère de collaboration marquée par la pleine participation de toutes
les parties à l'élaboration des politiques visant les Autochtones. La Table
ronde et ses produits ont contribué de façon significative aux résultats
obtenus à l'égard de chacun des résultats stratégiques et gagneront encore
en importance dans les années à venir.
La Stratégie pour le Nord — Le 14 décembre 2004, le premier
ministre du Canada et ses trois homologues territoriaux ont annoncé leur
intention de mettre en place une stratégie globale pour le Nord, avec la
collaboration des gouvernements et des organismes autochtones et la
participation des gens du Nord. La responsabilité fédérale de la Stratégie a
été confiée à AINC ,
et celle-ci représente une grande priorité pour le ministre des Affaires
indiennes et du Nord canadien.
Le professionnalisme et la modernisation — En vertu du paragraphe
91(24) de la loi établissant compétence fédérale sur les Indiens, le Ministère
est autorisé à gérer des affaires personnelles de certains membres des Premières
nations en respectant des normes de service professionnelles dictées par ses
responsabilités juridiques et fiduciaires. De plus, AINC
continue d'appuyer la mise en place d'une fonction publique
professionnelle des Premières nations. Par la force de l'engagement pris à l'égard
des normes professionnelles productives, dans la limite des ressources allouées
au Ministère, la modernisation des politiques et des systèmes et l'amélioration
continue des pratiques constituent un thème constant dans tous les résultats
stratégiques.
La vision et la stratégie en matière de développement durable —
La vision d' AINC en
matière de développement durable englobe ce que le Ministère tente de réaliser
à travers ses résultats stratégiques, pris à part ou ensemble. Cependant,
chaque communauté des Premières nations, des Inuits, des Métis et des gens du
Nord est unique en soi. C'est pourquoi la vision à long terme en vue d'une
communauté saine et viable de même que l'orientation de cette vision seront
différentes d'une communauté à l'autre. Alors que les discussions se sont déroulées
dans les provinces au niveau des collectivités, la collaboration avec les
gouvernements territoriaux et autochtones s'impose dans les trois territoires.
En 2004–2005, AINC a
choisi de concentrer ses efforts sur quelques aspects fondamentaux de cette
stratégie, en reconnaissant que les impacts seront plus importants dans
certaines collectivités que dans d'autres.
1. Résultat stratégique — Le gouvernement
Bonne gouvernance et institutions efficaces pour les Premières
nations, les Inuits et les résidents du Nord, le tout fondé sur des négociations
et des relations de collaboration. |
L'année financière 2004–2005 a été marquée par une amélioration des
relations de travail entre les Premières nations, les Inuits et les gens du
Nord, d'une part, et Affaires indiennes et du Nord Canada, d'autre part. Les tâches
que devait accomplir le Ministère sous le résultat stratégique « Le
gouvernement » en ont été facilitées. AINC
a pu aider les collectivités inuites et des Premières nations à
faire des progrès en matière de gouvernance en finançant des programmes, en
participant à de nouveaux forums intergouvernementaux, en préparant de
l'information sur les pratiques exemplaires et en fournissant des services
consultatifs. L'octroi de fonds et autres modes d'assistance sont venus concrétiser
l'appui que le Ministère donne aux institutions. La Loi sur la gestion
financière et statistique des Premières nations a reçu la sanction
royale en mars 2005. Sous les relations de coopération, on continue de faire
des progrès aux tables de discussion exploratoires sur les traités, on s'est
occupé de nouvelles revendications particulières, et la législation visant la
mise en œuvre de l'Entente sur l'autonomie gouvernementale de la Première
nation de Westbank (mai 2004) et de l'Entente sur la revendication territoriale
globale et l'autonomie gouvernementale du peuple Tlicho (février 2005) ont reçu
la sanction royale. Les activités de mise en œuvre ont permis d'améliorer les
relations et, en 2004–2005, on a renouvelé le plan de mise en œuvre de
l'Entente sur la revendication territoriale globale des Dénés et des Métis du
Sahtu.
Les négociations se sont poursuivies en 2004–2005 en vue d'une entente de
principe sur le transfert des responsabilités de type provincial dans les
Territoires du Nord-Ouest. En décembre 2004, le premier ministre a annoncé que
le Canada tentera d'obtenir, dans un intervalle d'un an, le mandat d'entamer des
négociations visant le transfert de responsabilités dans le Nunavut. À la même
époque, le premier ministre et ses trois homologues territoriaux ont annoncé
leur intention de collaborer à la mise en place d'une stratégie pour le Nord;
ils ont rendu public un projet de cadre stratégique pour orienter les
consultations à cet effet.
2. Résultat stratégique — Les gens
Améliorer le bien-être des personnes et des familles pour les
Premières nations, les Inuits et les résidents du Nord. |
Au cours de l'exercice 2004–2005, le Ministère a facilité l'instauration
de collectivités saines, sécuritaires et viables, en gérant de façon
professionnelle les affaires de chaque Première nation, en appuyant la
prestation efficace et rentable de services sociaux de soutien et la prestation
de programmes d'éducation de grande qualité et adaptés à la culture locale.
La gestion des affaires individuelles, depuis l'enregistrement des naissances
jusqu'à l'administration des successions et des comptes fiduciaires au nom de
personnes mineures et de personnes ayant un handicap intellectuel, a favorisé
la tranquillité d'esprit chez les familles. De même, en honorant les
obligations découlant des traités et les obligations législatives, le Ministère
a confirmé les relations spéciales que les Premières nations entretiennent
avec la Couronne.
Le Ministère continue de travailler avec les Premières nations de façon à
pourvoir aux besoins essentiels de toutes les personnes et de toutes les
familles vivant dans des réserves, et à promouvoir la sécurité de la
personne et de la famille pour lutter contre la violence, les mauvais
traitements et l'abandon. Malgré certains progrès, les indicateurs socio-économiques
montrent qu'il existe encore un écart entre les Canadiens autochtones et non
autochtones. Dans la même veine, les résultats scolaires des Premières
nations et des Inuits demeurent inférieurs à ceux des Canadiens non
autochtones.
Bref, le Ministère s'efforce toujours, de concert avec les Premières
nations et les Inuits, d'améliorer l'efficacité et le rendement des
programmes, mais des écarts persistent et se rétrécissent trop lentement.
C'est pourquoi l'éducation et le développement social demeurent des priorités
permanentes pour AINC .
En 2004–2005, le Ministère a également fait des recherches sur les
niveaux des contaminants et sur leurs incidences sur la santé humaine, en
accordant une attention particulière aux collectivités présentant les plus
hauts risques. Ces recherches ont été effectuées par l'intermédiaire du
Programme de lutte contre les contaminants dans le Nord. Sous l'égide du
Programme d'action pour les collectivités autochtones et nordiques sur le
changement climatique, le Ministère a donné une formation poussée sur
l'efficacité énergétique et les sources d'énergie renouvelable dans tous les
bureaux régionaux. Il a aussi mené des enquêtes sur le prix des aliments dans
près de 30 collectivités, par l'intermédiaire du Programme Aliments-poste et
des centres d'approvisionnement du Sud. Les ministres peuvent s'appuyer sur les
conclusions de ces enquêtes et sur les projets pilotes mis en œuvre à
Kangiqsujauq (Québec), Fort Severn (Ontario) et Kugaaruk (Nunavut) pour prendre
des décisions éclairées au sujet du financement du Programme.
3. Résultat stratégique — Les terres
Transférer les titres fonciers et favoriser l'utilisation durable
des terres et la gestion judicieuse des ressources par les Premières
nations, les Inuits et les résidents du Nord. |
Le gouvernement du Canada et les Premières nations doivent trouver un juste
équilibre dans le partage des responsabilités afin d'assurer la gouvernance et
une exploitation viable des terres, des ressources et de l'environnement. D'un côté,
la Couronne détient au bout du compte le titre des terres de réserves et en
assure la gestion, et elle est responsable de la réglementation des terres fédérales,
les réserves comprises. De l'autre côté, les Premières nations prennent de
nombreuses décisions importantes quant à l'éventualité d'une autonomie
gouvernementale et d'une exploitation viable des terres et des ressources par
les Autochtones. Trouver le juste équilibre signifie également qu'il convient
de reconnaître, dans certains dossiers, les rôles que jouent les gouvernements
territoriaux et autochtones dans le Nord.
Dans le Nord, il faudra collaborer avec les gouvernements des territoires et
des populations autochtones pour atteindre un juste équilibre.
Le défi demeure, pour le gouvernement du Canada, de mettre en place des
cadres de gestion du risque qui orienteront la prise de décisions liées à la
gérance (par exemple, la Stratégie de gérance de l'environnement du Programme
des affaires indiennes et inuites, et la Loi sur le pétrole et le gaz des
terres indiennes ), tout en fournissant aux Premières nations les outils
dont elles ont besoin pour atteindre leurs objectifs (par exemple, l'autonomie
gouvernementale) et développer leurs compétences professionnelles et leurs
capacités institutionnelles (par exemple, le Programme de gestion des terres et
de l'environnement dans les réserves).
Le Ministère a comblé ou dépassé les attentes aux chapitres suivants : la
mise en place de la Stratégie de gérance de l'environnement, l'établissement
de la politique sur les fiducies applicable aux dépenses engagées à des fins
déterminées, l'élaboration d'approches législatives visant à réglementer
les projets importants et complexes de développement commercial et industriel
dans les réserves, le règlement des questions en suspens concernant
l'expropriation de terres par les provinces, la mise en place du Programme de
gestion des terres et de l'environnement dans les réserves et le dépôt du
projet de loi sur la gestion du pétrole et du gaz et des fonds des Premières
nations.
AINC a
continué d'assurer une gestion responsable des terres, des eaux et des
ressources dans le Nord, assurant entre autres le nettoyage des lieux contaminés.
Par le processus de la réglementation, on a approuvé des plans
d'assainissement des mines Colomac et Discovery ainsi qu'un plan d'abandon et de
remise en état de la mine Giant. En 2004–2005, on a décontaminé à 80 p.
100 l'île Resolution des biphényles polychlorés ( BPC
) qui s'y trouvent.
Agissant au nom de sept ministères et organismes, le Ministère a co-dirigé
avec Ressources naturelles Canada les efforts visant à obtenir l'engagement du
gouvernement envers la mise en valeur responsable des ressources énergétiques
dans le Nord. Le budget de 2004 a prévu un financement de 75 millions de
dollars sur trois ans destiné à accroître la capacité du gouvernement fédéral
et des bureaux régionaux d'effectuer des évaluations environnementales et de
rationaliser le processus réglementaire. Des ressources ont été affectées à
la recherche scientifique sur les enjeux associés aux projets de développement
dans la vallée du Mackenzie et dans la mer de Beaufort. Au cours de l'exercice
2004–2005, le Ministère a consacré ses attributions de 5 millions de dollars
au Bureau de préparation pour les projets de gazoduc, au Secrétariat du projet
gazier dans le Nord, à la conduite de projets scientifiques et au soutien de l'évaluation
environnementale et du processus réglementaire.
Le ministre d' AINC a
annoncé un financement de 9 millions de dollars pour la mise en œuvre du plan
d'action quinquennal relatif à la conservation de la vallée du Mackenzie [ NWT
Protected Areas Strategy Five-Year Action Plan for the Mackenzie
Valley: Conservation Planning for Pipeline Development ]. Le ministre a également
sanctionné le plan directeur de la mise en œuvre du Cadre de gestion et d'évaluation
des effets cumulatifs dans les Territoires du Nord-Ouest et régions (Plan
directeur, juillet 2004).
Le Ministère aurait souhaité qu'il y ait eu plus de progrès dans le
dossier d'ajouts de terres aux réserves. De plus, on a dû tout simplement
reporter certains projets comme l'apport de modifications à la Loi sur le pétrole
et le gaz des terres indiennes et à son règlement. Un certain nombre de
mesures demeurent donc à l'étape de développement.
4. Résultat stratégique — L'économie
Accroître la participation des Autochtones et des résidents du
Nord à l'économie. |
Jeter des bases solides pour le développement économique des collectivités
inuites et des Premières nations et des gens du Nord demeure une priorité du
Ministère. Même si les collectivités ont commencé à mobiliser les
ressources humaines, financières, physiques et naturelles nécessaires pour
produire des biens et des services compétitifs, il faudra du temps pour combler
l'écart qui existe entre elles et les collectivités voisines en ce qui a trait
à l'expérience de travail, à l'éducation, à l'esprit d'entreprise et aux
capitaux d'investissement. Toutefois, Affaires indiennes et du Nord Canada a
facilité certains progrès en accordant un financement de base à près de 500
organisations communautaires des Premières nations et des Inuits. De plus, le
Ministère a approuvé 411 projets communautaires d'une valeur de 161,5 millions
de dollars, dont 44,4 millions provenaient d' AINC
. Par ailleurs, des ententes sur la participation des Autochtones au
marché de travail et des ententes sur la passation de marchés ont permis d'améliorer
les stratégies globales pour l'emploi et les débouchés économiques.
En 2004–2005, AINC a
accordé un appui financier de base aux Premières nations pour la construction,
l'entretien et l'administration des parcs de logement dans les réserves. Grâce
à ces investissements, les conditions d'habitation se sont améliorées dans
les collectivités et les gens ont pu profiter des retombées économiques
occasionnées par les diverses activités liées à l'habitation. Cependant, le
Ministère voit le logement dans les réserves comme étant une priorité parce
que le problème des logements défectueux et les retards en matière de
logements demeurent des préoccupations.
En 2004–2005, AINC a
aussi accordé un appui financier de base aux Premières nations pour
l'acquisition, la construction, l'exploitation et l'entretien des
infrastructures communautaires. Grâce à ces investissements, les collectivités
ont pu appliquer des méthodes viables, économiques et efficaces pour
planifier, protéger et gérer leurs infrastructures. Ces investissements ont également
permis de créer des débouchés économiques et de tirer le meilleur profit des
retombées qui découlent des activités de construction et d'entretien, tout en
répondant aux priorités nationales et aux objectifs particuliers définis dans
le Plan d'immobilisations à long terme du Ministère.
Le règlement des revendications particulières et des revendications
territoriales globales permet aux Premières nations et aux Inuits d'accéder
plus facilement à des capitaux qu'ils peuvent utiliser pour repérer des
possibilités de croissance économique et les exploiter. Les recettes supplémentaires
découlant de cette croissance pourraient être investies dans des programmes
locaux afin d'aider les membres des groupes communautaires autochtones à améliorer
leur vie en fonction de leur situation et de leurs priorités individuelles.
Des 10 millions de dollars prévus dans la première année des nouveaux
investissements de 90 millions annoncés dans le budget de 2004 pour le développement
économique du Nord, AINC a
versé 3,1 millions de dollars. Cette somme initiale doit servir à appuyer, à
renforcer et à diversifier l'économie dans chacun des trois territoires. AINC
a tenu une série de discussions ciblées avec les principaux acteurs
économiques dans chaque territoire. Il en est ressorti une entente générale
sur les grandes priorités d'investissement. Le Ministère s'appuiera sur cette
entente pour effectuer, entre 2005 et 2009, le versement du reste des fonds prévus
pour le développement économique du Nord. Les paramètres du programme ont été
approuvés au début de 2005–2006; ils sont axés sur l'élaboration de plans
d'investissement quadriennaux qui répondent aux besoins de chaque territoire.
De même, AINC a
dirigé, au nom du gouvernement fédéral, la prestation du programme
Infrastructure Canada dans les trois territoires. Tous les projets réalisés en
2004–2005 concernaient des infrastructures « écologiques », par exemple, la
construction d'une nouvelle canalisation d'alimentation en eau à Gjoa Haven, au
Nunavut. AINC a
financé plusieurs projets de coopération, en partenariat avec le gouvernement
des Territoires du Nord-Ouest, pour effecteur des analyses avantages-coûts
relatives aux améliorations des services de base (eaux, eaux usées).
5. Résultat stratégique — Le Bureau de l'Interlocuteur fédéral
Consolider les relations avec les Métis, les Indiens non inscrits
et les Canadiens autochtones vivant en milieu urbain afin de mieux faire
connaître leurs besoins, d'améliorer l'accès aux services fédéraux et
de resserrer les liens horizontaux entre les organisations fédérales et
les autres partenaires. |
Le Bureau de l'Interlocuteur fédéral a permis d'améliorer les relations de
travail avec les Métis, les Indiens non inscrits et les organisations
autochtones en milieu urbain. Au cours de l'année financière, on a consenti
des investissements aux organismes des Métis et des Indiens non inscrits afin
qu'ils puissent se doter des capacités pour devenir autosuffisants. On a également
financé des projets novateurs, en collaboration avec les gouvernements
provinciaux, territoriaux et municipaux et avec les organisations autochtones.
Le Bureau de l'Interlocuteur fédéral continue de développer des relations
solides avec les provinces, les municipalités et les Autochtones grâce à la
mise en application de la Stratégie pour les Autochtones vivant en milieu
urbain, dont les efforts initiaux visant à accroître le nombre de villes désignées,
qui passe de 8 à 12. Le Bureau a également organisé, pour la première fois,
une conférence des collectivités, rassemblant des intervenants communautaires
touchés par la Stratégie. Parmi les principales initiatives prises,
mentionnons : la stratégie gouvernementale de gestion du risque intitulée « Powley
: une approche stratégique », prise à la suite de l'arrêt de la Cour
suprême du Canada; le rapport du Comité sénatorial sur la réponse du
gouvernement au dossier des jeunes Autochtones vivant en milieu urbain; le cadre
stratégique visant les Métis et les Indiens non inscrits, et le processus de
la Table ronde qui a abouti à la signature d'accords avec le Conseil national
des Métis et le Congrès des peuples autochtones. Le Ministère juge que cette
priorité a été comblée avec succès.
Commission canadienne des affaires polaires
Résultat stratégique — Accroître les connaissances sur les régions
polaires du Canada
Renseigner les Canadiens sur les sciences polaires.
Accentuer la présence du Canada au sein des organisations circumpolaires
internationales.
Promouvoir et défendre les connaissances sur les régions polaires au
Canada |
La Commission canadienne des affaires polaires a œuvré pour accroître la
connaissance, à l'échelle nationale et internationale, des questions polaires
et pour intensifier les activités de recherche. Pour ce faire, elle s'est servi
de ses publications régulières, Méridien et le Bulletin du Réseau
canadien de recherches antarctiques , de son site Web ainsi que du cinquième
rapport sur les indicateurs de la connaissance polaire. Ce dernier donne à la
Commission l'occasion de faire des rapports systématiques et réguliers sur le
rendement du Canada dans le domaine de la recherche polaire. Le Réseau canadien
d'information sur les régions polaires s'est élargi, avec l'ajout de 200
nouveaux abonnés.
La Commission a participé activement aux réunions du Volet nordique, à
celles de l'Université de l'Arctique (dont elle est membre) et à celles du
Conseil de l'Arctique. Elle a également participé aux rencontres du Comité
international pour les sciences arctiques et à celles du Comité scientifique
pour les recherches antarctiques, la Commission représentant le Canada au sein
de ces deux organes. Elle était l'un des organisateurs du Forum de recherches
nordiques à Yellowknife, et a participé à ses travaux.
La Commission a continué de diriger les préparatifs du Canada en vue de
l'Année polaire internationale ( API
) 2007–2008. Elle a plus spécifiquement organisé des consultations
auprès des collectivités partout dans le Nord, créé le site Web de l' API
et mis sur pied le comité d'orientation national et le secrétariat
de l' API pour le
Canada.
La Commission continue de suivre de près l'état de la connaissance des
questions polaires au Canada et d'en faire rapport chaque année par l'entremise
du projet sur les indicateurs. Même si le projet est encore trop récent pour
permettre de cerner les tendances, plusieurs indicateurs sont très prometteurs
pour ce qui est de déterminer les forces et les faiblesses des entreprises de
recherche polaire.
La Commission se sert de publications, d'exposés, de sa présence sur
Internet et de rencontres pour promouvoir la formulation d'une politique
nationale pour les sciences arctiques et antarctiques ainsi que l'engagement des
ressources requises à ce chapitre. Elle continue également de prôner un appui
au programme de recherche antarctique canadien. La conduite d'activités
scientifiques dans l'Antarctique est une obligation du Canada en tant que
signataire du Traité sur l'Antarctique, mais cela nécessite l'engagement de
ressources.
Le contexte actuel se caractérise par une communauté de recherche diversifiée
et dispersée, où de petits instituts s'occupent d'un large éventail d'activités
de recherche. Les gens du milieu donnent leur soutien et participent à des degrés
différents aux projets, et le gouvernement attribue des priorités diverses à
la recherche polaire. La Commission canadienne des affaires polaires doit
assumer la coordination des activités de recherche menées par le gouvernement
fédéral et le secteur privé et faciliter un échange plus nourri de
l'information.
À l'heure actuelle, d'autres pays polaires financent et entreprennent
activement des projets visant à combler les lacunes critiques dans la
connaissance des régions arctiques du Canada. Si le Canada ne se donne pas plus
de moyens pour la recherche polaire, il devra se fier à des intérêts étrangers
pour résoudre les problèmes de portée mondiale. Le pays présenterait alors
l'image d'un maillon faible parmi ses homologues, au moment où la recherche
polaire gagne en importance dans le monde.
Commission des revendications particulières des
Indiens
Résultat stratégique — Tenir des audiences justes et impartiales
concernant les revendications particulières
Faire enquête sur des revendications territoriales particulières,
à la demande d'une Première nation, lorsque celle-ci a présenté une
revendication qui a été rejetée par le ministre des Affaires indiennes
et du Nord canadien ou lorsqu'une Première nation s'oppose aux critères
d'indemnisation devant être utilisés par le gouvernement lors des négociations
du règlement de sa revendication; offrir des services de médiation
durant les négociations sur les revendications. |
En 1991, dans la foulée de la crise d'Oka de 1990, le gouvernement fédéral
a créé la Commission des revendications particulières des Indiens, en vertu
de la Loi sur les enquêtes . Cette loi autorise le gouverneur en
conseil à établir des commissions indépendantes pour mener des enquêtes sur
les questions ayant trait au bon gouvernement. On a confié à la Commission le
mandat d'enquêter ou de faire une étude plus approfondie sur les questions
ayant rapport avec les revendications particulières, afin de garantir qu'elles
sont traitées indépendamment du gouvernement.
Afin de trouver, comme le stipule son mandat, des moyens plus efficaces pour
régler les revendications particulières, la Commission a instauré un
processus d'enquête et d'examen des décisions prises par le gouvernement
relativement au bien-fondé d'une revendication et aux critères d'indemnisation
applicables, lorsque les négociations aboutissent à une impasse. N'étant pas
un tribunal, la Commission n'est pas régie par des règles rigoureuses de la
preuve, des délais de prescriptions ni tout autre moyen de défense de nature
technique qui pourrait constituer un obstacle à la procédure relative aux
griefs contre la Couronne. Cette souplesse supprime de tels obstacles et accorde
à la Commission la liberté de tenir des audiences justes et objectives aussi
promptement que possible. Ces audiences offrent quant à elles des solutions
novatrices aux parties dans leurs tentatives de régler de nombreuses questions
complexes et litigieuses ayant rapport avec la politique et le droit. Par
ailleurs, le processus met l'accent sur les principes d'impartialité, d'équité
et de justice, ce qui favorise la réconciliation et la guérison entre les
Canadiens autochtones et non autochtones. Par exemple, il permet de recueillir
oralement auprès des membres de la collectivité l'histoire concernant les
aspects importants de leur vie et il reconnaît le témoignage des aînés et
d'autres intervenants locaux.
À toutes les étapes de l'enquête, la Commission prend soin de cerner et de
proposer des possibilités de médiation. Elle offre des services généraux de
médiation et de facilitation, à la demande de la Première nation concernée
et du gouvernement du Canada. De concert avec le médiateur, les parties décident
du déroulement du processus. On s'assure ainsi que l'exercice tient compte des
spécificités de la négociation en cours.
D'ordinaire, la Commission termine son examen d'une revendication, y compris
la publication d'un rapport final, deux à cinq ans après avoir reçu la
demande initiale. La durée de l'enquête dépend de la complexité du dossier.
À l'heure actuelle, la Commission mène 43 enquêtes. Elle a diffusé quatre
rapports en 2004–2005.
Les activités de la Commission se sont considérablement multipliées au
cours des dernières années, en raison de l'accroissement de la demande de ses
services de médiation et de ses efforts de sensibilisation du public, qui
viennent s'ajouter aux enquêtes régulières. À l'heure actuelle, la
Commission mène 21 négociations. Elle n'a pas de calendrier fixe pour terminer
son plein mandat.
La législation créant un nouveau centre de règlement des revendications
particulières a reçu la sanction royale en novembre 2003. Le gouvernement
continue de travailler avec les Premières nations et leurs organisations pour
trancher des questions reliées à la mise en œuvre de cette législation. Au
cours de l'exercice 2005–2006, AINC
s'efforcera de clarifier le rôle futur et le financement de la
Commission des revendications particulières des Indiens afin d'assurer une
transition méthodique vers la mise en fonction du Centre.
Parmi ses principaux défis, la Commission doit veiller à maintenir
l'excellence de ses opérations pendant que le gouvernement règle avec les
Premières nations les questions concernant la mise en œuvre de la Loi sur
le règlement des revendications particulières . Elle doit également
documenter les connaissances spécialisées dont elle a profité dans ses enquêtes
et ses services de médiation afin que ces connaissances puissent servir de
fondement à la mise en œuvre éventuelle de la Loi.
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