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No. de catalogue :
BT31-4/39-2005
ISBN :
0-660-62919-4
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RMR 2004 - 2005
Ministère de la Justice Canada

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Section I – Survol

A. Message du ministre

À titre de ministre de la Justice, j’ai la charge de travailler avec les provinces et les territoires afin de veiller à ce que le Canada demeure une société juste et respectueuse des lois, dont le système de justice est accessible, efficace et équitable. Je suis essentiellement secondé à cet égard par le ministère de la Justice, qui procure les services juridiques de qualité élevée de ses avocats à l’État et fait valoir les droits, les libertés et les lois du Canada. Le ministère de la Justice renforce le fondement social de la société canadienne et fait valoir la position du Canada dans le monde, en élaborant et en soutenant des lois qui affectent presque tous les aspects de notre vie politique, sociale et économique.

Le système juridique canadien est certes au premier plan de la scène internationale, mais il subit la pression croissante des changements de la société canadienne et de la planète en général, notamment la révolution constitutionnelle, l’internationalisation des droits de la personne, l’évolution majeure des droits des Autochtones, l’explosion du contentieux et la mondialisation dans ses aspects juridiques et économiques. La façon dont nous édifions un système de justice efficace doit évoluer à mesure qu’évolue notre monde. Il y faudra donc une réforme fructueuse, inhérente au système et des mesures tant au plan national qu’international. Depuis que j’ai prêté serment en qualité de ministre de la Justice et procureur général du Canada, je continue d’être guidé par un principe fondamental – la poursuite de la justice. Deux éléments sont essentiels : promouvoir et protéger l’égalité en tant que principe organisateur afin de bâtir une société juste ; promouvoir et protéger la dignité de la personne afin de bâtir une société de compassion. Quelques principes étayent la poursuite de la justice en vertu de cette théorie.

Promouvoir et protéger la Charte canadienne des droits et libertés

La promotion et la protection de la Charte canadienne des droits et libertés en général, celle des dispositions portant sur les droits à l’égalité et luttant contre la discrimination en particulier sont parmi les principes les plus impérieux du programme de justice. Il nous faut apprécier l’incidence féconde de la Charte canadienne des droits et libertés non seulement sur nos lois, mais sur notre propre vie. Qui plus est, cette révolution constitutionnelle dans les droits et les recours a eu une incidence féconde sur les attributions du ministre de la Justice et procureur général du Canada en sa qualité de gardien de la primauté du droit, par exemple la responsabilité de certifier que les politiques et les lois proposées s’accordent à la Charte canadienne des droits et libertés et celle de conseiller, en ma capacité de principal conseiller juridique de l’État, les ministères et les organismes fédéraux quant à notre fidélité vis-à-vis de la Charte canadienne des droits et libertés.

Favoriser un système de justice accessible, équitable et efficace

Il faut la collaboration soutenue des intervenants fédéraux, provinciaux et territoriaux pour favoriser un système de justice accessible, équitable et efficace. Le programme le plus important – et un élément majeur pour l’accès à la justice – est l’aide juridique, dont peuvent disposer les jeunes et les Canadiens démunis au plan économique et ayant affaire à la justice pénale. D’autres programmes aident à rendre notre système de justice plus accessible, notamment les services aux victimes d’actes criminels, les actions touchant la justice applicable aux adolescents, la stratégie de la justice pour les familles axée sur l’enfant et les services de vulgarisation juridiques.

La relation entre la sécurité et les droits

Le principe sous–jacent qui prévaut ici est qu’il n’existe aucune contradiction entre la protection de la sécurité et celle des droits de la personne. Le terrorisme international constitue une attaque à la sécurité d’une démocratie et aux droits les plus fondamentaux de ses habitants – le droit à la vie, à la liberté et à la sécurité de la personne. Par ailleurs, l’exécution et l’application de la loi et de la politique antiterroristes doivent se conformer à la primauté du droit. Les minorités ne doivent jamais être particularisées ou faire l’objet de discrimination. La torture doit être interdite partout et à jamais. La lutte contre le terrorisme ne doit pas saper la sécurité des personnes que nous cherchons, par ailleurs, à promouvoir et à protéger.

Protéger les plus vulnérables d’entre nous

Le critère d’une société juste - organisée autour des principes d’égalité et de dignité de la personne – est la façon dont elle traite ses membres les plus vulnérables : les enfants, les femmes, les personnes âgées, les réfugiés, les Autochtones, les minorités. À cet égard, une loi modifiant le Code criminel et la Loi sur la preuve au Canada a reçu cette année la sanction royale, afin de protéger les enfants et d’autres personnes vulnérables de l’exploitation sexuelle, de la violence, de la maltraitance et de la négligence. J’ai déposé par ailleurs la première mesure législative jamais rédigée afin de criminaliser le fléau de la traite des personnes – nouveau trafic mondial des esclaves, activité criminelle internationale en croissance exponentielle.

La justice applicable aux Autochtones

Nous devons faire face aux besoins de la justice applicable aux Autochtones, notamment le fait que les Canadiens d’origine autochtone demeurent surreprésentés dans la justice pénale à la fois en tant que victimes et en tant que délinquants et sous-représentés dans le système de justice. Nous travaillerons donc à garantir que les traditions juridiques autochtones soient respectées dans notre justice classique ; nous continuerons à élaborer des programmes tels que la Stratégie de justice applicable aux Autochtones et le Programme d’assistance parajudiciaire aux Autochtones.

Combattre le racisme, la haine et la discrimination

Le racisme, les propos et les actes criminels haineux contre des groupes identifiables sont autant d’attaques à la dignité de tous et chacun, aux droits des minorités à la protection contre la calomnie, et à la démocratie multiculturelle du Canada. Nous élaborons donc un ensemble d’initiatives en matière de justice tant à l’échelle nationale qu’internationale – pour lutter contre le racisme, les propos et les actes criminels haineux. Nous imaginons une société qui ne servira jamais de refuge ni à la haine ni au sectarisme.

Seconder nos clients grâce à des services juridiques de qualité élevée

Si nous voulons continuer de seconder nos clients grâce à des services juridiques de qualité élevée, il nous faut mieux apprécier la croissance et les exigences de la demande de ces services. Il faudra donc mieux comprendre la nécessité d’ajuster nos ressources à la demande croissante à leur égard. Il faudra plus particulièrement garantir un régime viable de financement afin de prendre en compte l’accroissement du volume et de la complexité de la demande de services juridiques ainsi que l’importance de prévoir et d’accomplir la gestion des risques juridiques dans les litiges ayant des répercussions majeures et dans des affaires semblables.

Combattre l’impunité et les atrocités de masse

La lutte contre l’impunité et les atrocités de masse comporte une stratégie à trois volets, axée sur la notion selon laquelle la meilleure protection contre les massacres est de les prévenir. Si des États ne peuvent ou ne veulent pas les prévenir ou encore s’ils sont eux–mêmes les auteurs de tels crimes, il incombe donc alors à la communauté internationale d’assurer une protection contre les massacres. La responsabilité, ou plus précisément l’importance de traduire en justice les criminels de guerre, est le dernier élément crucial de cette stratégie. Ceci s’est reflété dans notre appui à la Résolution du Conseil de sécurité de l’ONU de renvoyer la perpétration des atrocités de masse au Darfour devant la Cour pénale internationale.

Édifier des systèmes internationaux de justice pour le 21e siècle

Un élément majeur de la poursuite de la justice vise la coopération juridique internationale et l’édification de systèmes nationaux de justice en vue de l’établissement d’un système international de justice pour le 21e siècle. Cette tâche englobe une coopération et une entraide bilatérales dans divers domaines, notamment l’édification de systèmes nationaux de justice dans une variété de pays et de cultures.

Je vous encourage à lire ce rapport, qui constitue un aperçu du rendement du ministère dans ses efforts pour concrétiser ces principes.

Le ministre de la Justice et procureur général du Canada,
Irwin Cotler

B. Message du sous-ministre

Le ministère axe son travail sur trois résultats stratégiques majeurs : un système de justice équitable, adapté et accessible, qui reflète les valeurs canadiennes ; une plus grande sécurité dans la société ; des services juridiques de qualité élevée pour seconder le Gouvernement du Canada. La réalisation de ces résultats stratégiques exige que notre attention se porte en permanence sur notre mode d’organisation et notre mode de gestion. Il faut que nous soyons organisés afin de fonctionner avec efficacité et que nos programmes et nos services soient viables et abordables.

À titre de sous-ministre de la Justice et de sous-procureur général du Canada, je suis déterminé à accroître la discipline et la rigueur des orientations et des modes de gestion qui secondent le ministre de la Justice et procureur général du Canada et qui, de façon plus large, permettent au Gouvernement du Canada d’accomplir son programme politique et ses programmes. Nous avons donc entrepris un programme ambitieux de changement afin de garantir que le ministère s’attache à améliorer sa capacité de gestion axée sur les résultats. À bien des égards, le ministère en est au stade expérimental. Nous en sommes par exemple à élaborer, à tester et à affiner les outils et les processus nécessaires pour améliorer notre capacité de définir, de suivre et de déclarer notre rendement.

Je prévois qu’à mesure que nous poursuivons la mise en place et l’affinement d’outils normalisés tels que les mécanismes de comptabilisation des horaires et d’observations de la part de nos clients, notre capacité de déclarer nos résultats ne va cesser de s’améliorer, et partant, la solidité des données sur le rendement présentées dans nos rapports annuels sur le rendement ne va cesser de se renforcer. Le présent Rapport expose quelques-uns de nos premiers résultats. Je suis certes très fier du rendement du ministère pour réaliser nos résultats stratégiques, mais je sais qu’il nous faut poursuivre nos efforts pour systématiser notre collecte des données afin de soutenir notre rendement. C’est là une entreprise majeure qui ne peut s’accomplir en une seule période de déclaration. Je prévois qu’il nous faudra entre trois et cinq ans pour passer à une démarche de gestion intégrée des risques, axée sur les résultats.

À cet égard, les priorités ministérielles de gestion pour la période visée ont porté sur les actions suivantes :

  • travailler à formuler des options de mise en œuvre d’une stratégie de financement durable pour les services juridiques dispensés au Gouvernement du Canada ;
  • gérer le volume élevé du contentieux fédéral ;
  • promouvoir un milieu de travail qui favorise le développement personnel ;
  • améliorer la capacité de recueillir des renseignements sur notre rendement.

Déclaration de la direction

J’ai l’honneur de présenter, en vue du dépôt au Parlement, le Rapport ministériel sur le
rendement (RMR) du ministère de la Justice pour 2004-2005.

Ce rapport a été rédigé conformément aux principes de présentation du Guide de préparation – Rapports ministériels sur le rendement 2004-2005 et présente au Parlement des renseignements conformes, exhaustives, équilibrés et exacts et à cette fin,

  • respecte les principes et les exigences particulières de déclaration des lignes directrices du SCT ;
  • rend compte d’après les structures ministérielles de déclaration telles qu’elles sont reflétées
    par la structure des activités ministérielles ;
  • sert de fondement pour rendre compte des résultats recherchés ou obtenus avec les ressources
    et les autorisations reçues ;
  • rend compte des finances en fonction des chiffres approuvés d’après le Budget des dépenses
    et les Comptes publics des rapports ministériels sur le rendement.

Le sous-ministre de la Justice et sous-procureur général du Canada,
John H. Sims

C. Renseignements sommaires

Raison d’être

Le système de justice définit et fixe l’équilibre entre les droits et les obligations de la collectivité et ceux des personnes individuelles afin d’assurer le bon ordre de la société. Il affecte donc presque tous les aspects de la vie quoti-dienne, il guide les activités quotidiennes qui assurent la sécurité de la population ; il soutient les politiques sociales et les avantages sociaux ; il règle l’économie ; il propose des moyens pour régler à l’amiable les différends entre les personnes, les organisations ou les pouvoirs publics.

La société est en évolution permanente et il en va de même du système de justice. Le ministère de la Justice s’attache en priorité à maintenir un système qui serve tous les Canadiens et demeure efficace, équitable et accessible à tous à mesure qu’il évolue pour répondre aux changements sociaux.

Rôle du ministère

Le ministre de la Justice et procureur général du Canada est à la tête du ministère de la Justice ; ses attributions sont énoncées dans la Loi sur le ministère de la Justice. Il a la charge de l’application de cette loi et de 47 autres lois fédérales. Le ministère de la Justice seconde le ministre de la Justice dans ses deux fonctions de ministre de la justice et de procureur général du Canada et exerce à cette fin trois fonctions auprès du Gouvernement du Canada :

  • ministère d’orientation ayant de vastes responsabilités de contrôler toutes les affaires touchant l’administration de la justice dans le domaine fédéral, notamment les orientations du droit pénal, de la justice concernant les familles, les Autochtones, les adolescents, des droits de la personne, de la protection des renseignements personnels, de l’accès à l’information et des langues officielles ;
  • prestataire de services juridiques intégrés de conseil, de contentieux et de services législatifs aux ministères et organismes clients afin qu’ils puissent élaborer et mettre en œuvre conformément au cadre juridique du Canada les orientations et les program mes dont ils ont la charge ;
  • organisme central secondant le ministre de la Justice pour conseiller le Cabinet à l’égard de toutes les affaires juridiques, notamment la constitutionnalité des activités fédérales.

Mission du ministère

  • Seconder le ministre de la Justice dans la tâche d’assurer, au Canada, l’existence d’une société juste et respectueuse des lois, pourvue d’un système de justice efficace, équitable et accessible à tous.
  • Fournir des conseils et autres services juridiques de qualité élevée à l’État ainsi qu’aux ministères et organismes clients.
  • Promouvoir le respect des droits et libertés, de la loi et de la Constitution.

Avantages que le ministère de la Justice procure à la population canadienne

Le ministère s’efforce d’obtenir trois résultats stratégiques :

  • Un système de justice équitable, adapté et accessible, qui reflète les valeurs canadiennes
  • Une plus grande sécurité dans la société
  • Des services juridiques de qualité élevée pour seconder le Gouvernement du Canada

La figure 1 ci-dessous expose les priorités ministérielles de rendement et de gestion en vue de procurer aux Canadiens ces avantages pour la période visée du 1er avril 2004 au 31 mars 2005.

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