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Le Ministère accorde des crédits aux provinces et aux territoires pour programmes visant à améliorer l’accès au système de justice, dont l’aide juridique est le plus important (en termes de dollars) : peuvent s’en prévaloir les personnes défavorisées au plan économique, qui sont inculpées dans des affaires graves au pénal et les jeunes dans les dossiers liés à la Loi sur le système de justice pénale pour les adolescents. Le Ministère travaille étroitement avec les provinces et les territoires à élaborer des politiques dans ce domaine. L’accès au système de justice repose en partie sur la connaissance que l’on a de ses droits et de ses responsabilités. Le ministère de la Justice finance dans chaque province et territoire des organisations qui se chargent d’administrer les programmes de vulgarisation et d’information juridiques. Ceux-ci permettent aux Canadiens de comprendre les droits et les responsabilités qui sont les leurs en matière de justice ainsi que les évolutions qui surviennent dans le système de justice (par exemple, les lignes directrices pour le calcul des pensions alimentaires pour enfant, les droits des victimes d’actes criminels, les ressources communautaires consacrées à la lutte contre la violence familiale, les programmes touchant la justice pour les jeunes). Autre moyen de rendre le système de justice plus accessible : assurer que chaque Canadienne et chaque Canadien y ait accès dans la langue officielle de son choix, si la loi le prévoit. Les dossiers criminels croissent en volume et en complexité, entraînant des coûts et des retards plus importants. On s’attache donc à pour accroître l’efficacité du système de justice sans toutefois en compromettre l’impartialité et l’accessibilité. Engagements
Résultats de rendementAide juridiqueDans le cadre des activités visant à favoriser l’accès au système de justice, le Ministère a versé 131,1 millions de dollars, au moyen d’ententes de contribution pour financer l’aide juridique dans les 13 provinces et territoires. Ces ententes ont aidé au maintien des programmes d’aide juridique dans l’ensemble du pays. En 2003-2004 (l’année la plus récente à l’égard de laquelle il existe des données), 244 765 demandes de services d’aide juridique complets en matière pénale ont été approuvées au Canada et une somme supplémentaire de 1,03 million de dollars au titre des services d’avocats de garde en salle d’audience a été versée par le biais des programmes d’aide juridique provinciaux et territoriaux. Le Ministère a versé 1,2 million de dollars pour financer 12 projets pilotes au moyen du Fonds pour les projets pilotes. Ces projets ciblaient la prestation accrue ou améliorée de services d’aide juridique dans des affaires d’immigration et de demande de statut de réfugié, de pauvreté et de droit de la famille. 5. Les dépenses réelles ont été inférieures de 4,6 millions de dollars (ou 3%) aux dépenses prévues. Les économies provenant de l’adoption plus lente que prévue du Programme des contraventions par les administrations et les réductions dans les dépenses de fonctionnement ont été réorientées vers la réaffectation fédérale d’un milliard de dollars, annoncée dans le budget de 2003. Des économies supplémentaires sont dues aux retards dans l’établissement des tribunaux de traitement de la toxicomanie. Le Ministère a versé, grâce au fonds d’inves-tissement pour l’aide juridique, 25 millions de dollars sous forme de financement de contribution pour aider à accroître l’accès aux services d’aide juridique, plus particulièrement à l’entrée du système de justice pénale. Au cours de 2004-2005, plus de 100 initiatives ont été financées dans l’ensemble du pays. Près des trois quarts (73 %) visaient à répondre à quatre priorités du fonds d’investissement : l’accès précoce aux services d’aide juridique, 28,4 % ; la diversification des services d’aide juridique, 22,5 % ; les Autochtones, 13,7 % et les besoins spéciaux, 8,8 %. Chaque territoire a mis en œuvre au moins un projet d’aide juridique en matière civile. Près de la moitié des projets comportant une composante sur les langues officielles sont liés à d’autres priorités du fonds d’investissement (p. ex., avocats de garde selon l’arrêt Brydges qui sont bilingues; centre d’appel qui dessert la clientèle en plusieurs langues, y compris les langues officielles). Meilleure connaissance du système de justice dans la population canadienneLes activités de vulgarisation et d’information juridiques (VIJ) visent à renseigner la population sur les lois et leur incidence pour qu’elle puisse prendre des décisions éclairées et participer efficacement au système de justice. Le Ministère a versé au total 1,03 million de dollars à un organisme de vulgarisation et d’information juridiques dans chaque province, nommé conjointement par la province et le Ministère. Dans les territoires, les activités de vulgarisation et d’information juridiques sont menées aux termes des ententes sur l’accès à la justice 6 . De plus, le Ministère accorde des fonds à des organismes non gouvernementaux pour des projets comprenant des activités de vulgarisation et d’information juridiques dans le cadre des volets des initiatives ministérielles, dont le Fonds d’aide aux victimes, l’Initiative de lutte contre la violence familiale, le Fonds de renouvellement du système de justice pour les jeunes, le Fonds du droit de la famille axé sur l’enfant, la Stratégie de la justice applicable aux Autochtones et le Fonds d’appui à l’accès à la justice dans les deux langues officielles. Accessibilité dans les deux langues officiellesLe Ministère soutient un mécanisme formel pour assurer une large consultation avec les communautés de langues officielles en situation minoritaire, les provinces et les territoires 7 . De plus, le Ministère a versé 2,9 millions de dollars en financement de contribution pour une gamme de projets, dont la formation jurilinguistique pour le personnel des tribunaux et les juges, le perfectionnement professionnel des procureurs bilingues, le financement de base pour l’Association des juristes d’expression française de common law dans six provinces et la création d’outils tels que les composantes de langue anglaise du site Web Éducaloi, l’organisme de vulgarisation et d’information juridiques du Québec. De même, par le biais du Fonds de mise en application de la Loi sur les contraventions, le Ministère a commencé à travailler pour augmenter sa capacité de dispenser des services judiciaires et extrajudiciaires concernant la poursuite dans les deux langues officielles en cas d’infraction fédérale, au moyen d’ententes de contribution et de modifications des règlements qui reconnaissent les droits linguistiques. Dans un autre ordre, le Ministère continue de travailler pour veiller à ce que la population canadienne puisse avoir facilement accès à toutes les lois et à tous les règlements fédéraux. Au cours de 2004-2005, la Direction des services législatifs a poursuivi la mise en œuvre de l’Architecture de gestion de l’information législative (AGIL), un projet qui, lorsqu’il sera achevé, offrira l’architecture et la capacité pour acheminer de façon transparente les projets de loi et de règlement du Ministère au Parlement et à la Gazette du Canada, de même qu’à Internet. Ce système améliorera l’accès en temps réel de la population aux lois du Canada. Amélioration de l’efficacité du système de justiceEn 2003, le Comité directeur sur l’amélioration de l’accès à la justice et de l’efficacité du système de justice pénale a été mis sur pied. Il est composé de représentants des provinces, de la magistrature et du barreau. En 2004-2005, le Comité a poursuivi ses travaux pour faire progresser des questions clés qui touchent l’ensemble des provinces et des territoires, notamment :
Évaluation globale de la Priorité 1 – Promouvoir l’accès au système de justice et l’efficacité de son fonctionnementLes résultats à long terme prévus à l’égard de cette priorité consistent à mettre en œuvre un système de justice plus accessible et à améliorer les services d’aide juridique. Ces objectifs ne peuvent pas être évalués par des mesures uniques, à court terme et feront partie de la stratégie d’évaluation du Ministère au cours des trois prochaines années.
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Dépenses prévues | Dépenses réelles |
$246.7M | $228.7M |
Travailler à la protection des enfants, des adolescents et des personnes vulnérables
par la législation et protéger leurs intérêts dans lel système de justice
soulèvent d’importants défis. À titre d’exemple, les crimes commis à
l’endroit de ces groupes sont plutôt des actes cachés – ils sont souvent
non détectés et non signalés. Protéger les enfants contre toute forme
d’exploitation demeure une grande priorité au pays comme à l’étranger.
Les enfants et les jeunes victimes d’exploitation ou d’autres actes
criminels peuvent parfois se trouver eux-mêmes aux prises avec la loi; il faut
prévoir des stratégies pour protéger leurs droits, quelle que soit leur
situation. Par ailleurs, les intérêts des personnes vulnérables, par exemple
celles ayant une déficience mentale, doivent être pris en compte lorsque ces
personnes ont affaire avec le système de justice soit en tant qu’accusées,
victimes ou témoins.
Résultats de rendement
Établissement d’un cadre juridique plus efficace pour les dossiers relatifs à l’exploitation des enfants et des groupes vulnérables
Le projet de loi C-2, Loi modifiant le Code criminel (protection des enfants et d’autres personnes vulnérables) et la Loi sur la preuve au Canada, a été déposé le 18 octobre 2004 (sanction royale obtenue en juillet 2005). Il propose des modifications en matière pénale dans cinq domaines clés :
Le projet de loi C-2 appuie l’engagement fédéral plus vaste envers la lutte contre l’exploitation sexuelle. Le 12 mai 2004, la Stratégie nationale pour la protection des enfants contre l’exploitation sexuelle sur Internet a été lancée par la vice-première ministre et ministre de la Sécurité publique et de la Protection civile. Le gouvernement du Canada s’est engagé à investir sur les cinq années à venir plus de 42 millions de dollars pour agrandir le centre national de coordination de la GRC (CNCEE), fournir aux organismes d’application de la loi de meilleurs outils et plus de ressources pour enquêter sur les cas d’exploitation des enfants sur Internet, sensibiliser davantage la population à ce problème et au signalement de ces problèmes et à resserrer les partenariats entre les pouvoirs publics, le secteur privé et les autres intervenants. Le programme Rescol d’Industrie Canada sera élargi à cette fin et le site cyberaide.ca, étendu. Ce site a été lancé le 24 janvier 2005, en tant que service non gouvernemental, accessible 24 heures sur 24, pour signaler l’exploitation sexuelle des enfants sur Internet.
Le Ministère a par ailleurs travaillé activement à l’élaboration
d’options de réforme législative et de démarches non législatives touchant
les personnes qui sont définitivement inaptes à subir un procès, qui possèdent
des capacités cognitives limitées en raison du syndrome d’alcoolisme foetal,
ou encore qui sont inaptes au moment de la détermination de la peine.
Le projet de loi C-10, Loi modifiant le Code criminel (troubles mentaux) a été
déposé le 8 octobre 2004 et a reçu la sanction royale en mai 2005.
Les modifications prévoient ce qui suit :
Dans le domaine de la violence familiale, le Ministère a conclu 14 accords
de financement avec des organismes non gouvernementaux afin d’améliorer la réponse
du système de justice à la violence familiale. Les accords de financement sont
conçus pour expérimenter de nouvelles démarches visant à mieux répondre
à la question de la violence familiale et aux besoins des victimes de violence
familiale. L’Initiative de lutte contre la violence familialeétablit au
besoin des liens avec d’autres programmes ministériels pour que les résultats
des projets puissent contribuer à l’élaboration de politiques dans
l’ensemble du Ministère.
Le Ministère a travaillé de concert avec le Groupe de travail interministériel sur la traite des personnes, menant au dépôt du projet de loi C-49, Loi modifiant le Code criminel (traite des personnes) en mai 2005. Ces mesures législatives créent trois nouvelles infractions criminelles :
Le projet de loi C-49 est une première étape concrète de la stratégie fédérale de lutte contre la traite 9 .
La victimisation secondaire désigne le traumatisme que subissent les
victimes d’actes criminels lorsqu’elles sont en contact avec le système de
justice. L’une des principales initiatives du Ministère pour répondre à la
victimisation secondaire est l’Initiative sur les victimes d’actes
criminels, lancée en 2000
avec un mandat de cinq ans (2000-2005) prenant fin le 31 mars 2005. Au cours de
2004-2005, l’initiative a permis de participer à des activités clés, dont
les suivantes :
Les résultats de l’évaluation sommative (septembre 2004) indiquent que
l’initiative a bien réussi à réaliser ses résultats et ses objectifs.
Parmi les résultats positifs qui y sont indiqués, mentionnons les instruments
stratégiques et législatifs (c.-à-d., le groupe de travail fédéral –
provincial – territorial, les activités de recherche et d’orientation); le
financement de projets, lequel a amélioré l’accès aux services; l’amélioration
des capacité des prestataires de services; une meilleure connaissance des
droits, des besoins et des services dispensés aux victimes d’actes criminels
et le résultat d’une plus grande participation au système de justice pénale
10 .
En décembre 2004, le mandat de l’initiative a été renouvelé de façon permanente. Outre les activités actuelles, le renouvellement a permis à l’initiative de mettre en œuvre querlques-unes des recommandations de l’évaluation 2004-2005, de tenir des consultations et d’effectuer des recherches et de relever et d’examiner de nouvelles questions.
Le Ministère a entrepris d’autres activités clés, même si elles n’ont pas été définies comme des engagements précis en vertu de la priorité dans le Rapport sur les plans et priorités 2004-2005.
À titre d’exemple, le Ministère a travaillé à la mise en œuvre de la Stratégie du droit de la famille axée sur l’enfant pour la période de 2003-2004 à 2004-2005. La Stratégie vise à la réalisation de trois objectifs clés : prise de décisions répondant aux besoins individuels des enfants, règlement rapide des problèmes de droit de la famille, conformité accrue aux ententes parentales et respect des ententes de pension alimentaire.
Les travaux ont progressé au titre du financement des services de justice familiale, de l’élaboration de documents de vulgarisation et d’information juridiques, des améliorations aux mesures de réformes globales et à l’élaboration de politiques dans divers domaines, notamment les questions interjuridictionnelles tant au pays qu’à l’échelle internationale. Un cadre de gestion et de responsabilisation axé sur les résultats (CGRR) a été mis au point, qui définit les objectifs de la Stratégie et détaille comment sa réussite sera évaluée.
La justice pour les jeunes est un autre domaine dans lequel il y a eu
d’importants travaux au cours de la période visée. Depuis l’entrée en
vigueur de la Loi sur le système de justice pénale pour les adolescents
(LSJPA), plus d’efforts ont été consacrés à la surveillance des répercussions
de l’Initiative sur le renou-vellement du système de justice pour les jeunes
à l’égard de la réalisation des objectifs politiques fixés. Des activités
de recherche et de surveillance ont été entreprises au cours des deux dernières
années. En 2004-2005, le Ministère a amorcé la rédaction de la« Déclaration
annuelle 2005 sur la Loi sur le système de justice pénale pour les adolescents
» qui fournit des renseignements sur le fonctionnement du système de justice
pour les jeunes en vertu de la Loi sur le système de justice pénale pour les
adolescents. Le sommaire peut être consulté en ligne à l’adresse suivante :
http://canada.justice.gc.ca/fr/ps/yj/statement/execsum.html
.
Évaluation du rendement | Évaluation de la qualité des données | |||
Résultat prévu | Cote de rendement | Indicateur de rendement | Cote | |
Établissement d’un cadre juridique plus
efficace pour les enquêtes et les pour- suites dans les dossiers relatifs à l’exploitation des enfants et des groupes vulnérables |
Atteint presque entièrement |
Nombre et types d’amé- liorations apportées par des mesures législatives ou autres, fréquence de leur recours |
Bonne L’information sur le rendement se fonde principalement sur les intrants et les extrants et dans, certains cas, s’ajoutent les résultats d’études d’évaluation |
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Atteint presque entièrement |
Nombre et genre de modifications apportées au Code criminel et degré d’acceptation de la part des partenaires du système de justice |
Raisonnable L’information sur le rendement se fonde principalement sur les intrants et les extrants |
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Non évalué |
Nombre de contestations fondées sur la Charte |
Non évalué Ces mesures de rendement n’ont pas fait l’objet d’un suivi systématique. Il faut peutêtre aussi examiner la validité des mesures proposées |
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Non évalué | Décisions découlant des contestations fondées sur la Charte |
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Évaluation globale de la priorité 2 |
Mostly metAtteint presque entièrement |
Reasonable |
Dépenses prévues | Dépenses réelles |
$14.9M | $14.4M |
Les tentatives de réponse aux besoins des peuples autochtones dans le système de justice s’opposent à de nombreuses difficultés, du fait que leurs relations avec les institutions, dont le système de justice, sont définies par le contexte historique. Qui plus est, les Autochtones ne constituent pas un groupe homogène qui poursuit le même ensemble d’intérêts ou qui a les mêmes préoccupations. Enfin, il est difficile de promouvoir un système de justice plus équitable et plus efficace en raison des conditions socio-économiques de nombreux Autochtones.
Pour le Gouvernement du Canada, l’interaction entre les peuples autochtones
et le système de justice continue à être une grande priorité. Afin d’accroître
l’équité et l’efficacité du système de justice pour les Autochtones
ayant affaire avec celui-ci, parce qu’ils sont victimes ou accusés, il
convient de tenir compte de
leurs besoins dans leur contexte culturel ainsi que de leurs conditions économiques
et sociales.
Parmi les initiatives prises par le ministère de la Justice pour concrétiser cette priorité, figurent la Stratégie de la justice applicable aux Autochtones (SJA) et un programme de subventions et de contributions destiné aux organismes communautaires qui œuvrent auprès des Autochtones ayant des démêlés avec le système de justice pénale. Plusieurs autres programmes tentent, au moyen de leurs politiques, de leurs priorités de financement, ou encore de leurs groupes de clients cibles, de répondre à des besoins et préoccupations qui sont propres aux peuples autochtones. Ce sont l’aide juridique, le Programme d’as-sistance parajudiciaire aux Autochtones, les Coordonnateurs des témoins de l’accusation dans les territoires du Nord, le Centre de la politique concernant les victimes et la Section de la politique en matière de justice applicable aux jeunes.
Sensibilisation accrue aux questions de justice autochtone
Au début de 2004, la Direction de la justice autochtone a commencé à recueillir des donner en vue de l’évaluation formative de l’actuelle SJA. Les résultats préliminaires indiquent une sensibilisation accrue au système juridique dominant et sa reconnaissance; une prise en charge et un contrôle accrus de la justice communautaire, de même qu’une plus grande participation à celle-ci; un plus grand nombre d’activités d’établissement de liens et de partage d’infor-mation; un plus grand partage des ressources avec d’autres services communautaires.
Système de justice mieux adapté aux besoins des peuples autochtones
En 2004-2005, la Stratégie de la justice applicable aux Autochtones s’est engagée à verser 6,6 millions de dollars pour financer 85 projets de justice communautaire dans les 13 provinces et territoires. Les projets financés ont permis de dispenser des services à 451 collectivités.
Par comparaison, en 1996-1997 (la première année de son fonctionnement), la Stratégie a versé des fonds à 26 projets de justice communautaire dans six provinces et un territoire 13 .
Répondre aux besoins aux peuples autochtones – Accent mis sur le NordDans les trois territoires, le Service fédéral des poursuites (SFP) exerce les mêmes fonctions que les procureurs généraux dans les provinces. Par conséquent, le SFP participe plus directement à la mesure dans laquelle le système de justice est adapté aux besoins des peuples autochtones dans le Nord. Le SFP accomplit des actions clés visant à favoriser une plus grande collaboration entre les procureurs et les comités de justice communautaire et les organismes, un plus grand recours aux mesures de rechange à la poursuite et à la détention, de même que la sensibilisation aux options prévues par la Loi sur le système de justice pénale pour les adolescents et leur utilisation à grande échelle (c.-à-d. les options de déjudiciarisation et les peines en milieu ouvert). Bureau régional du Yukon – Par le biais du groupe d’experts sur la
justice pour les jeunes de Whitehorse (Whitehorse Youth Justice Panel),
l’État a participé à la déjudiciarisation des accusations portées
contre des adolescents après le dépôt des accusations. Ceci a entraîné
une réduction Bureau régional des T.N.-O. – Le bureau des T.N.-O. a collaboré avec les représentants des T.N.-O. pour la révision des protocoles de déjudiciarisation régissant la déjudiciarisation avant le dépôt des accusations et le renvoi aux comités de justice. Des progrès ont été réalisés par l’élaboration d’un modèle qui recourt à la médiation pour répondre aux besoins de déjudiciarisation des collectivités sans comité de justice. Un tel modèle étendra la possibilité de déjudiciarisation dans les plus petites collectivités qui n’ont pu s’en prévaloir jusqu’à maintenant. Bureau régional du Nunavut – En mai 2004, le bureau du Nunavut a signé un protocole de déjudiciarisation avec le Nunavut, la GRC et 11 comités de justice communautaire parmi les 26 qui existent. L’objet du protocole est d’étendre la gamme des services de justice dans la collectivité, de favoriser la participation de la collectivité aux programmes de justice, de préserver les valeurs traditionnelles inuit et de promouvoir une approche globale des problèmes sociaux et judiciaires. Les procureurs du Nunavut poursuivent leur pratique de rencontrer les comités de justice, ce qui signifie habituellement qu’ils doivent se rendre dans la collectivité la fin de semaine qui précède l’arrivée de la cour de circuit et rencontrer les groupes communautaires en soirée et en fin de semaine. En mars 2005, les procureurs fédéraux ont dispensé de la formation sur la Loi sur le système de justice pénale pour les adolescents à tous les 26 comités de justice communautaire. Outre les activités régionales mentionnées ci-dessus, les coordonnateurs des témoins de la poursuite dans le Nord continuent de dispenser du soutien aux témoins et aux victimes autochtones en fournissant des services de traduction dans les deux langues et d’interprétation de la culture tant aux victimes qu’aux témoins de la poursuite et ils renvoient les victimes aux services aux victimes territoriaux pour un suivi après leur passage en cours. Le Service fédéral des poursuites a négocié des protocoles d’entente avec les services aux victimes territoriaux afin d’assurer leur collaboration, de définir les rôles et d’éviter les chevauchements et d’ainsi fournir de meilleurs services aux victimes. |
Outre le recours accru aux projets de justice communautaire soutenu par la SJA, le Ministère a mis sur pied une nouvelle initiative afin d’être en mesure de mieux répondre aux besoins des peuples autochtones. L’une des priorités à moyen terme est l’intégration des traditions juridiques autochtones dans le système de justice et, en 2004-2005, le Ministère a commencé à travailler avec les collectivités autochtones à définir ces traditions pour les utiliser dans le processus de justice communautaire et le système juridique canadien.
Justice Canada a accordé un financement à la Akitsiraq Law School de façon à appuyer les besoins des Inuits du Nunavut. Les premiers avocats inuits ont obtenu leur diplôme au cours de l’année civile 2005. De même, le Centre de la politique concernant les victimes a récemment achevé et diffusé un manuel des ressources aux coordonnateurs des témoins de la poursuite dans le Nord. Il contient un résumé des activités de la SJA, telles que l’appui aux programmes de justice communautaire.
Victimisation, criminalité et incarcération réduites dans les collectivités autochtones
En 2004-2005, le Ministère a versé 373 000 $ aux services aux victimes dans les collectivités autochtones 14 . Le Centre canadien de la statistique juridique a réalisé des études sur le nombre de délinquants autochtones qui reçoivent des peines de détention, bien que les données ne soient pas ventilées selon les infractions. En 2002, 21 % des adultes admis dans les installations correctionnelles provinciales, territoriales et fédérales étaient des Autochtones 15 .
Le Ministère a versé 4,8 millions de dollars sous forme de financement de contributions pour appuyer les programmes d’assistance parajudiciaire aux Autochtones dans toutes les provinces et tous les territoires. La situation unique des assistants parajudiciaires autochtones tant dans le système de justice que dans leur collectivité a fait qu’ils participent de plus en plus aux démarches communautaires et travaillent avec d’autres prestataires de services pour veiller à ce que les besoins de leurs clients soient satisfaits 16 . En 2004-2005, le programme d’assistance parajudiciaire aux Autochtones a réussi la mise en œuvre d’une stratégie de mesure du rendement de concert avec les provinces et qui fera l’objet d’un rapport en 2005-2006.
Travailler horizontalement pour répondre aux besoins des peuples autochtonesLa Stratégie de la justice applicable aux Autochtones est le principal programme du ministère de la Justice dont la responsabilité est de répondre à cette priorité ministérielle. On y travaille cependant en partenariat avec un grand nombre d’autres actions fédérales, en partie en raison de la vision globale qu’ont les collectivités autochtones concernant le soutien aux victimes et aux contrevenants et on y dispense souvent des services liés à plusieurs programmes fédéraux et en partie pour veiller à l’utilisation efficace optimale des ressources fédérales limitées. Parmi les partenariats clés, mentionnons les suivants : |
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Programme, ministère | Area of Focus |
SPPCC – Stratégie nationale pour la prévention du crime Gendarmerie royale du Canada | Prévention de la criminalité |
Ministère de la Justice – Politique en matière de justice applicable aux jeunes GRC | Mesures extrajudiciaires et mesures de rechange (déjudiciarisation préalable et postérieure au dépôt des accusations) |
Ministère de la Justice –Programme d’assistance parajudiciaire aux Autochtones et Politique en matière de justice applicable aux jeunes | Aide aux accusés devant les tribunaux |
Ministère de la Justice - Politique en matière de justice applicable
aux jeunes Service correctionnel du Canada - Initiative sur les services
correctionnels communautaires destinés aux Autochtones |
Sanctions communautaires et mesures de rechange à l’incarcération |
Ministère de la Justice – Centre de la politique concernant les
victimes |
Soutien aux victimes |
Ministère de la Justice – Politique en matière de justice applicable
aux jeunes Service correctionnel du Canada |
Réinsertion sociale des délinquants |
Assessment of Performance | Assessment of Data Quality | |||
Évaluation du rendement | Cote de rendement | Indicateur de rendement | Cote | |
Sensibilisation accrue des questions de justice autochtone
chez les personnels de la justice |
Atteint | Nombre des personnels de la justice déclarant connaître les questions de justice autochtone |
Bonne Des degrés de sensi bilisation plus élevés ont été signalés. Il faut établir des résultats de rendement précis par opposition à un niveau de référence ou des attentes |
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Le système de justice estmieux adapté aux besoins des peuples autochtones |
Atteint | Fréquence des recours aux programmes communautaires de justice autochtone |
Bonne |
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Évaluation globale de la priorité 3 |
Atteint | Bonne Les données sur le rendement comportent des intrants, des extrants et des activités, de même que certains renseignements préliminaires concernant les répercussions. Les études d’évaluation sont actuellement intégrées afin d’élargir la compréhension des répercussions. Il faut définir des cibles de rendement. |
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