Partie 2 : Analyse détaillée du rendement
2.1 Cadre de gestion du rendement
Le BST a élaboré et mis en œuvre un cadre intégré de gestion du
rendement. Ce cadre comprend cinq documents essentiels. Le plan stratégique
quinquennal du BST sert à déterminer les orientations stratégiques. Le plan
d'activités annuel est ensuite utilisé pour fixer les priorités à court
terme et guider les décisions concernant les activités et la répartition des
ressources pour l'année à venir. Le rapport sur les plans et les priorités,
qui découle du plan d'activités, précise les engagements envers le Parlement
et les Canadiens. Le tableau de bord équilibré définit des indicateurs de
rendement et permet à la gestion de mesurer et de suivre les progrès réalisés.
Enfin, le rapport ministériel sur le rendement complète la boucle de la
responsabilisation en faisant rapport au Parlement sur les résultats obtenus.
Du point de vue de la gestion du rendement, le dernier exercice a été un
exercice de transition, puisque nous avons entrepris d'adapter notre cadre de
gestion du rendement à la nouvelle architecture des activités de programme du
gouvernement. Le présent rapport ministériel sur le rendement est donc basé
en partie sur la nouvelle structure de responsabilisation. De l'information détaillée
sur le rendement est présentée pour chaque secteur de service clé de notre
principale activité de programme.
2.1.1 Engagements dans les plans et priorités
Dans son Rapport sur les plans et les priorités de 2004-2005 , le BST a défini
un résultat stratégique et de nombreux indicateurs de rendement. Le modèle
logique ci-après précise les liens qui existent entre les activités du BST et
la réalisation de ses résultats. Ce modèle montre les maillons de la chaîne
qui relient les ressources et les activités aux produits et aux résultats
intermédiaires et finals attendus.
Tableau 3 : Modèle logique |
Résultat stratégique |
Promouvoir la sécurité des transports, et réduire ainsi
les risques auxquels sont exposés les personnes, les biens et
l'environnement |
Résultats intermédiaires |
- Confiance accrue et justifiée du public dans la sécurité du réseau
de transport
- Mise en œuvre opportune des mesures de sécurité appropriées
- Sensibilisation accrue aux questions de sécurité et renforcement
de la culture de sécurité au sein du gouvernement, de l'industrie et
du public
- Sécurité accrue grâce à la réduction des risques
- Rendement organisationnel efficace
|
Résultats immédiats |
- Identification et communication des lacunes de sécurité
- Mesures de sécurité prises par les intervenants
- Réponses aux recommandations de sécurité
- Reportages médiatiques et diffusion des messages de sécurité
|
Plans et priorités |
- Améliorer la prestation des services
- Améliorer les communications
- Ressources humaines durables
- Gestion de l'information et de la technologie
|
Activités, produits et ressources |
Enquêtes de sécurité |
- Marine
- Pipeline
- Rail
- Aviation
|
- Recommandations de sécurité
- Avis de sécurité et lettres d'information
- Rapports d'enquête
- Rapports statistiques
|
28,3 millions de dollars et 189 équivalents
temps plein |
Services intégrés |
|
- Services financiers
- Services des ressources humaines
- Services de gestion de l'information
- Services informatiques
|
7,3 millions de dollars et 55 équivalents
temps plein |
2.1.2 Méthode de mesure
Le BST a élaboré un tableau de bord équilibré qui sera dorénavant
l'outil principal de mesure des résultats de l'organisme. Ce tableau de bord
cherche à évaluer le rendement selon quatre axes : l'axe financier; l'axe
clients ou intervenants; l'axe processus interne; l'axe apprentissage et
croissance. L'exercice financier de 2004-2005 est le premier dans lequel le BST
utilise cet outil. On prévoit donc que des peaufinages seront nécessaires dans
les années à venir pour que le tableau de bord équilibré soit pleinement
adapté aux besoins du BST et fournisse un portrait du rendement global. Des
rajustements pourraient aussi se révéler nécessaires pour l'harmoniser avec
la nouvelle Politique sur la structure de gestion, des ressources et des résultats
du Conseil du Trésor.
Diverses méthodes sont employées pour cerner et saisir l'information sur le
rendement. La plus grande partie des données utilisées dans l'analyse
proviennent des systèmes d'information du BST et ont été complétées par de
l'information fournie par Transports Canada. Des données empiriques à l'appui
de l'évaluation du rendement ont été obtenues de sources diverses comme de la
rétroaction de la part des intervenants, des articles de magazines, des
coupures de presse et des témoignages individuels. Toutes les sources
d'information autres que le BST sont mentionnées.
Comme on vient de le noter, certains des indicateurs de rendement sont utilisés
pour la première fois. Par conséquent, à ce moment-ci, seule une analyse très
limitée de ces mesures est possible, puisqu'on ne dispose pour l'instant que de
données de référence.
La qualité et les limitations des données ont fait l'objet de toute
l'attention voulue au cours de la préparation de ce rapport. Celui-ci présente
fidèlement l'état des activités et la situation du BST au 31 mars 2005.
Les états financiers ont été vérifiés par la vérificatrice générale du
Canada et son rapport de vérification est inclus à l'annexe C
. Les autres renseignements sur le rendement ne font pas l'objet d'un examen
ou d'un processus de validation indépendant.
2.2 Événements de transport
En 2004, 1 935 accidents et 1 476 incidents ont été
signalés au BST en vertu des exigences de déclaration des événements du Règlement
sur le BST 1 . Le nombre total d'accidents en 2004 a
diminué de 2 % par rapport à 2003 (1 973) et par rapport à la
moyenne annuelle de 1999 à 2003 (1 978). Le nombre total
d'incidents à signaler en 2004 (1 476) a augmenté par rapport
à 2003 (1 390) et à la moyenne de 1999 à 2003 (1 361).
Le BST a par ailleurs reçu 679 rapports volontaires sur des incidents. Il
y a eu 185 morts en 2004, en hausse par rapport à 2003 (172)
mais en baisse par rapport à la moyenne de 1999 à 2003 (202).
Figure 1.
|
Événements signalés au BST [D]
f1
|
Le tableau 4 présente des données sur les taux
d'accidents par mode pour l'année en cours ainsi que la moyenne quinquennale. Même
si ces taux sont fondés sur des données limitées, il n'en demeure pas moins
que ces indicateurs du niveau d'activité constituent un point de référence général
sur la sécurité des transports. De façon globale, le Canada a conservé un
bon dossier de sécurité en 2004. Les taux d'accidents de 2004, par
niveau d'activité pour tous les modes, traduisent une tendance à la baisse
relativement à la moyenne quinquennale.
Tableau 4 : Taux
d'accidents de transport de 2004 par rapport à la moyenne des cinq années
précédentes (1999-2003) |
2004 |
3 |
0.5 |
2.8 |
6.5 |
2003 |
2.8 |
1.6 |
2.7 |
7.5 |
Moyenne quinquennale |
3.1 |
1.7 |
2.8 |
7.6 |
1 Accidents par
1 000 mouvements de navires pour les navires battant pavillon
canadien ayant une jauge brute égale ou supérieure à 15 (à l'exclusion
des navires à passagers, des traversiers à passagers et des bateaux de pêche)
2 Par exajoule.
3 Accidents par million de trains-milles en voie
principale ou sur des embranchements (à l'exclusion des accidents aux
passages à niveau et des accidents survenus à des intrus)
4 Accidents à des aéronefs immatriculés au Canada
par 100 000 heures de vol (à l'exclusion des avions ultra-légers,
des planeurs, des ballons et des autogires) |
Les accidents et incidents signalés fournissent des indicateurs de rendement
quant à la sécurité du réseau, en plus d'aider à concentrer les efforts sur
les initiatives et activités qui profitent grandement à la sécurité. Le tableau 5
présente les statistiques sur les événements de transport par mode,
comparativement à la moyenne quinquennale. Si l'on tient compte du niveau
d'activité de chaque mode, les taux d'accidents en 2004 ont continué
d'afficher une tendance générale à la baisse. Le nombre de morts est un autre
indicateur de rendement en matière de sécurité du réseau de transport. En 2004,
les modes de transport aéronautique, maritime et ferroviaire affichaient une
diminution du nombre de morts par rapport à la moyenne quinquennale. Une
diminution du nombre d'accidents et de morts devrait avoir une incidence
positive sur la confiance du public dans la sécurité du réseau de transport.
Tableau 5: Événements
de transport par mode en 2004 par rapport à la moyenne des cinq années
précédentes (1999-2003) |
|
2004 |
491 |
7 |
1129 |
308 |
2003 |
547 |
21 |
1032 |
373 |
Moyenne quinquennale |
536 |
21 |
1054 |
367 |
2004 |
28 |
0 |
100 |
57 |
2003 |
17 |
0 |
79 |
76 |
Moyenne quinquennale |
28 |
0 |
94 |
81 |
2004 |
246 |
70 |
251 |
909 |
2003 |
223 |
38 |
295 |
834 |
Moyenne quinquennale |
218 |
36 |
317 |
795 |
Malgré la variation du nombre d'accidents et d'incidents signalés chaque
année, la tendance au cours des 10 dernières années montre une
diminution progressive des taux d'accidents dans tous les modes (voir les
graphiques pour chaque mode aux sections 2.5 à 2.8
). Ces réductions ne peuvent pas être directement attribuées aux efforts
d'un organisme en particulier. Les améliorations au chapitre de la sécurité
des transports découlent des efforts combinés de nombreux intervenants,
notamment les fabricants, les transporteurs, les équipages, les organismes de réglementation
et le BST.
De plus amples renseignements sont disponibles sur le site
Web du BST ou dans le chapitre 4
du document de Transports Canada intitulé Les transports au Canada :
Rapport annuel 2004 .
2.3 Enquêtes et mesures de sécurité
Tous les événements signalés ont été évalués selon la Politique de
classification des événements du Bureau dans le but de déterminer ceux qui présentaient
les meilleures possibilités d'amélioration de la sécurité. L'information sur
tous les événements signalés a été saisie dans la base de données du BST
pour y être archivée, mais aussi pour l'analyse des tendances et la validation
des lacunes de sécurité. Le Bureau a entrepris des enquêtes approfondies sur
74 des quelque 4 000 événements qui lui ont été signalés au
cours de l'exercice 2004-2005. Pendant cet exercice, 115 enquêtes ont été
terminées, comparativement à 73 pendant l'exercice précédent 2
. Le nombre d'enquêtes en cours a diminué de 142 au début de
l'exercice à 99 à la fin. La durée moyenne d'une enquête a diminué à
619 jours en 2004-2005 au lieu de 684 jours dans l'exercice précédent
(voir le tableau 6 pour les détails).
Figure 2.
|
Enquêtes commencées, en cours et terminées [D]
f2
|
Des progrès notables ont été réalisés au chapitre de la réduction de
l'arriéré des vieux dossiers d'enquête. Des 99 enquêtes en cours à la
fin de l'année, seulement 6 remontaient à plus de deux ans, une amélioration
sensible sur les années antérieures. Ces résultats sont directement
attribuables à l'affectation de ressources d'enquête supplémentaires afin que
nous puissions concentrer nos efforts sur des enquêtes complexes qui se
poursuivent depuis plus de deux ans et sur un certain nombre d'autres
initiatives visant à améliorer le rendement à long terme. Ces efforts
devraient se traduire par des gains de productivité mesurables au cours des
prochaines années. De plus amples renseignements sur les résultats des améliorations
qu'on a obtenus au 31 mars 2005 figurent à la section 2.9.1
du présent rapport.
Tableau 6 :
Productivité du BST |
|
Enquêtes entreprises |
14 |
16 |
14 |
14 |
0 |
0 |
47 |
44 |
75 |
74 |
Enquêtes terminées |
18 |
21 |
15 |
25 |
0 |
2 |
40 |
67 |
73 |
115 |
Durée moyenne (en jours) des enquêtes terminées |
953 |
881 |
894 |
618 |
0 |
1081 |
485 |
524 |
684 |
619 |
Nota : Les résultats
peuvent varier considérablement d'une année à l'autre pour diverses
raisons, comme le roulement du personnel, la complexité des enquêtes et
les enquêtes sur les accidents majeurs. |
Dans l'ensemble, le BST a connu beaucoup de succès au chapitre des lacunes
de sécurité relevées et de la réduction des risques dans le réseau de
transport. Les enquêtes du BST donnent lieu à des rapports dans lesquels il présente
les lacunes relevées et formule, s'il y a lieu, des recommandations visant à réduire
les risques. L'année dernière, toutes les enquêtes entreprises par le BST ont
permis de cerner des lacunes de sécurité ou des facteurs contributifs et d'en
faire état. Ces résultats révèlent une application rigoureuse de la
Politique de classification des événements du BST qui a été établie pour
permettre au BST de déterminer s'il y a lieu d'ouvrir une enquête et une mise
en œuvre rigoureuse de la méthode d'enquête. Cette démarche systématique
garantit que les ressources du BST sont investies dans les domaines susceptibles
de donner les meilleurs résultats sur le plan de la sécurité.
En 2004-2005, outre les rapports d'enquête, le BST a produit 59 communications
de sécurité, soit 11 recommandations, 24 avis de sécurité et 24 lettres
d'information (voir le tableau 7 pour la ventilation
par mode de transport).
Tableau 7 :
Communications de sécurité par le BST |
|
Marine |
4 |
9 |
8 |
Pipeline |
0 |
0 |
0 |
Rail |
3 |
6 |
10 |
Air |
4 |
9 |
6 |
Total |
11 |
24 |
24 |
Nota:
|
Six préoccupations liées à la sécurité maritime ont été identifiées
en 2004-2005 .
Cinq préoccupations liées à la sécurité des pipelines ont été
identifiées en 2004-2005 .
Quatre préoccupations liées à la sécurité ferroviaire ont été
identifiées en 2004-2005 .
Cinq préoccupations liées à la sécurité aérienne ont été identifiées
en 2004-2005 .
|
Ces communications ont donné lieu à des mesures concrètes de la part
d'autres organismes, et ces mesures ont directement amélioré la sécurité ou
réduit les risques. Par exemple, Transports Canada a ciblé les inspections de
sécurité, a émis des bulletins d'alerte pour aviser l'industrie de préoccupations
précises et a apporté des changements aux règlements et aux procédures de sécurité.
L'industrie a également pris de nombreuses mesures de sécurité; elle a
notamment apporté des changements aux méthodes et aux procédures
d'exploitation, fait des modifications préventives aux équipements, procédé
au remplacement de pièces et modifié des programmes de formation. Les sections 2.5 à 2.8
présentent des exemples spécifiques à chaque mode de mesures de sécurité
qui ont été prises en 2004-2005.
De l'information sur la sécurité est également communiquée officieusement
aux principaux intervenants tout au long du processus d'enquête, ce qui leur
permet de prendre immédiatement des mesures de sécurité, s'il y a lieu. Il
arrive souvent que l'industrie et le gouvernement prennent des mesures de sécurité
dans le cadre d'une enquête du BST. La portée et l'importance de ces mesures
de sécurité varient considérablement. Les exploitants prennent souvent des
mesures correctives immédiates après en avoir discuté avec les enquêteurs du
BST (par exemple, en ce qui concerne le dégagement du champ de visibilité à
un passage à niveau en élaguant les buissons ou la végétation). Les
organismes de réglementation comme Transports Canada et la Federal Aviation
Administration des États-Unis émettent régulièrement des directives exigeant
des inspections ou le remplacement de composants sur la foi des conclusions préliminaires
du BST. Le cas échéant, plutôt que de formuler des recommandations, le BST
peut faire état des mesures correctives déjà prises par l'industrie et les
organismes gouvernementaux.
En vertu de la Loi
sur le Bureau canadien d'enquête sur les accidents de transport et de la sécurité
des transports , tout ministre fédéral qui est avisé de
recommandations du BST est tenu, dans les 90 jours, d'informer le Bureau
par écrit de toute mesure prise ou envisagée pour corriger la situation ou de
préciser les raisons motivant l'absence de mesures correctives. Le Bureau
examine chaque réponse afin de déterminer à quel point la lacune de sécurité
a été corrigée. Lorsqu'une recommandation suscite des réponses à la fois au
Canada et à l'étranger, l'évaluation du Bureau se fonde principalement sur
les réponses canadiennes.
En 2004-2005, le BST a reçu 18 réponses à ses recommandations. Le
Bureau estime que 3 réponses étaient entièrement satisfaisantes; 7 réponses
dénotaient une intention satisfaisante de corriger la lacune mentionnée dans
les recommandations et 4 réponses dénotaient une intention en partie
satisfaisante; 4 réponses ont été jugées non satisfaisantes. Les résultats
de cette évaluation sont présentés dans le tableau 8 .
Le Bureau a récemment approuvé l'affichage sur le site Web du BST de son évaluation
initiale des réponses à toutes les nouvelles recommandations en matière de sécurité.
Cette initiative sera mise en œuvre au cours de l'exercice financier 2005-2006
et donnera au public une indication des mesures de sécurité prises en réponse
aux recommandations du BST.
Tableau 8 : Évaluation
des réponses aux recommandations par le Bureau |
Marine |
0 |
4 |
3 |
4 |
0 |
11 |
Pipeline |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
Rail |
2 |
2 |
1 |
0 |
0 |
5 |
Air |
1 |
1 |
0 |
0 |
2 |
4 |
Total |
3 |
7 |
4 |
4 |
2 |
20 |
En 2004-2005, le BST a entrepris une réévaluation exhaustive des réponses
à toutes les recommandations émises depuis sa création en 1990. Toutes
les recommandations en matière de sécurité ont été examinées. Un certain
nombre ont été classées par le Bureau comme inactives et n'exigent donc plus
aucun suivi, soit parce que la lacune de sécurité a été corrigée, soit
parce que le risque résiduel est relativement faible. Le personnel du BST a
terminé la réévaluation détaillée de toutes les recommandations actives et
en a présenté les résultats au Bureau pour plus ample réflexion. Le Bureau a
également approuvé le rétablissement d'un processus annuel de réévaluation
afin de faire en sorte que toutes les recommandations encore actives feront
l'objet à l'avenir d'un suivi structuré. Ce processus procurera une vue à
plus long terme des résultats obtenus à partir des recommandations de sécurité
du BST.
2.4 Relations, coopération et transfert de connaissances
Le BST continue de sensibiliser les intervenants du secteur des transports
aux questions de sécurité et s'efforce de renforcer chez eux la culture de la
sécurité. Le BST saisit chaque occasion qui se présente pour réitérer ses
principaux messages et sensibiliser les gens aux questions de sécurité. En
2004-2005 , le BST a publié 115 rapports d'enquête ainsi que des rapports
statistiques mensuels et annuels. Il a également publié deux numéros du périodique
Réflexions au cours de l'exercice 2004-2005. Cette publication
contribue à promouvoir la sécurité des transports en se penchant sur les
enseignements qui se dégagent des enquêtes sur les accidents et incidents.
Elle permet également de diffuser les résultats d'enquête à un plus grand
public.
Le BST a adopté une démarche proactive en matière de diffusion de
l'information. Au cours des enquêtes, les renseignements pertinents sont
communiqués immédiatement à l'industrie, aux proches des victimes, aux médias
et au public. Les enquêteurs sont incités à entretenir un dialogue avec les
principaux intervenants, notamment en dévoilant rapidement les problèmes de sécurité
cernés lors d'une enquête. Le BST s'efforce de fournir de l'information à
jour au public et aux médias. Au cours de l'exercice, il a répondu à 1 289 demandes
de renseignements qu'il a reçues sur son site Web et à 528 appels de médias,
sans compter les demandes traitées sur les lieux d'un accident ou aux conférences
de presse organisées lors de la publication de rapports. Le BST a tenu six conférence
de presse et diffusé 38 communiqués de presse. La Division de la
macro-analyse du BST a répondu à 602 demandes de renseignements sur des
questions complexes liées à la base de données sur les événements.
Le BST utilise également son site Web pour sensibiliser les gens aux problèmes
de sécurité et pour diffuser de l'information sur la sécurité. Le site
Web du BST a enregistré en moyenne plus de 51 000 occurrences par
jour et 2 300 visites par jour, soit une augmentation de 24 %
dans le nombre de visites comparativement à l'an dernier. Des Canadiens et des
gens du monde entier visitent le site. L'achalandage accru peut être attribué
à la facilité d'accès du site ainsi qu'à la multitude de renseignements
qu'on y trouve. Le site s'est avéré un moyen économique et rapide de diffuser
de l'information.
Le personnel de la bibliothèque a participé à la création de la
Passerelle de recherches sur les transports au Canada, une collection de
ressources Web traitant de la recherche sur les transports au Canada. La
passerelle est le fruit d'une collaboration entre les bibliothèques de l'Office
des transports du Canada, de Transports Canada, du Centre de développement des
transports, de l'Association des transports du Canada et du BST.
Le personnel du secteur maritime a continué de participer aux travaux de
divers comités et sous-comités de l'Organisation maritime internationale
(OMI), notamment les groupes de travail et de correspondance sur l'élément
humain et l'analyse des accidents. Le BST a aidé à déterminer et à valider
les enjeux liés à la sécurité maritime pour des comités de l'OMI, et à élaborer
puis à modifier le Code de l'OMI pour les enquêtes sur les accidents et les
incidents en mer. Le BST est membre fondateur du Forum international des enquêteurs
sur les accidents maritimes et a présenté cette année des exposés à son
assemblée en Afrique du Sud. Le personnel du secteur maritime a de nouveau été
invité à présenter un cours sur les enquêtes sur les accidents maritimes
parrainé par l'OMI et offert à l'Académie maritime internationale de Trieste,
en Italie. Une chronique mensuelle sur les enquêtes maritimes notables menées
au Canada est rédigée pour la réputée publication britannique Marine
Engineers Review . La Division de l'informatique a hébergé un site Web du
Forum international des .enquêteurs sur les accidents maritimes, où ont été
publiés les résultats d'une enquête sur la mise en œuvre du Code de l'OMI
pour les enquêtes sur les accidents et les incidents en mer.
Vu le nombre élevé d'accidents mettant en cause des bateaux de pêche
signalés au BST (environ la moitié des accidents aux navires signalés mettent
en cause des bateaux de pêche), le BST participe également à une initiative
visant à promouvoir une culture de la sécurité au sein du milieu maritime de
la côte Ouest, surtout parmi les exploitants de petits navires et de bateaux de
pêche. Un Groupe d'action maritime inter-organismes composé d'organismes des
gouvernements fédéral et provinciaux et de l'industrie collabore en vue de
conscientiser les gens à la sécurité, d'offrir de la formation en sécurité
et de favoriser l'adoption de pratiques sûres. L'objectif consiste à modifier
les comportements au sein du milieu maritime pour réduire le nombre d'accidents
maritimes et le nombre de morts par suite de ces accidents. Au cours de
l'exercice 2004-2005, une douzaine d'exposés ont été faits à la collectivité
locale de pêcheurs et divers documents de promotion de la sécurité y ont été
distribués. On a aussi fait des efforts particuliers pour traduire en
vietnamien, publier et distribuer des cartes d'information sur la sécurité
afin de pouvoir communiquer plus efficacement, dans sa langue maternelle, avec
un large segment de la collectivité maritime régionale.
Le personnel du secteur de l'aviation a terminé son intervention à l'appui
du Gabinete de Prevenção e Investigação de Acidentes com Aeronaves (le
bureau portugais d'enquête sur les accidents) en vue de la publication de son
rapport final sur l'accident d'Air Transat dans les Açores en 2001. Le
personnel du secteur de l'aviation a également assisté à la conférence de 2004
de l'Association internationale des enquêteurs de la sécurité aérienne et présenté
un document de travail intitulé Investigate, Communicate, Educate - Are we
doing things right? Le BST a participé comme membre de la délégation
canadienne à la 35 e assemblée de l'Organisation de
l'aviation civile internationale (OACI). Il a conseillé le directeur général
du Swedish Board of Accident Investigation (le bureau suédois d'enquête sur
les accidents) sur les principes fondamentaux de la législation nationale
visant les instances d'enquête sur les accidents. Le BST a renseigné une délégation
de l'Administration de l'aviation civile de la République du Congo sur la démarche
canadienne en matière d'enquêtes de sécurité sur les accidents. Il a
participé au symposium international sur la sécurité de la Fondation pour la
sécurité aérienne et à des réunions avec le Bureau d'Enquêtes et
d'Analyses pour la Sécurité de l'Aviation Civile de la France au sujet des
enquêtes internationales et des démarches interorganismes. Le BST a participé
à la 21 e réunion du Groupe d'experts des enquêtes sur les
accidents de la Conférence européenne de l'aviation civile. Des enquêteurs de
la Direction des enquêtes (Air) ont continué de représenter le BST à titre
de représentants officiels dans le cadre de nombreuses enquêtes à l'étranger
sur des accidents mettant en cause des produits fabriqués, conçus ou certifiés
au Canada ou ayant exposé des passagers canadiens à des risques.
Des employés du Laboratoire technique du BST ont participé aux travaux du
groupe de travail sur les enregistrements utilisés dans le cadre d'enquêtes
sur les accidents qui s'est réuni à Washington en juin 2004, à la conférence
des utilisateurs du Système d'écoute et d'analyse des enregistreurs de données
de vol à Ottawa en juin 2004 et au groupe de travail sur les paramètres des
enregistreurs de données de vol. Un membre du personnel du BST a été désigné
comme représentant canadien au groupe d'experts de l'OACI sur les enregistreurs
de vol. Le personnel du Laboratoire technique du BST a examiné des instruments
d'aéronefs dans le cadre d'enquêtes menées par le Zimbabwe et le Japon. Des
employés ont aussi assisté au démontage d'un moteur chez Pratt &
Whitney en tant que représentants autorisés de l'Italie et aidé le National
Transportation Safety Board des États-Unis à réaliser des analyses de défaillances.
Le personnel du secteur ferroviaire a présenté à la conférence
internationale sur la sécurité ferroviaire, à Perth, en Australie, un exposé
sur l'incidence des facteurs organisationnels et culturels sur la sécurité.
Des employés ont aussi assisté à la conférence internationale sur les
pipelines à Calgary. Tant à Perth qu'à Calgary, les participants provenaient
d'un grand nombre de pays. Des réunions officielles ont eu lieu à Ottawa avec
l'organisme sud-africain de réglementation ferroviaire ainsi qu'avec la
nouvelle British Rail Accident Investigation Branch du ministère des
Transports, l'organisme de réglementation britannique, et le Health and Safety
Executive. Ces discussions ont eu une grande portée, visant les philosophies et
les méthodes associées à la réglementation et aux enquêtes ainsi que les méthodes
opérationnelles des enquêtes. Enfin, le BST a créé pour la Conférence
internationale sur la sécurité ferroviaire un lien avec un nouveau domaine
Internet. Les documents présentés à la conférence au fil des ans seront
ainsi accessibles à un public élargi.
Le personnel du secteur des pipelines a eu des discussions officielles et
officieuses avec des organismes de réglementation, des organisations
sectorielles et des bureaux d'enquête lors d'une conférence internationale réunissant
des participants d'Amérique du Sud, d'Asie et d'Amérique du Nord. Le
gestionnaire du secteur des pipelines a correspondu avec son homologue du Brésil,
le renseignant sur le régime canadien de réglementation et d'enquête.
Le personnel de la Division de la performance humaine a participé à des
groupes de travail examinant les facteurs humains lors de réunions
internationales sur les transports, y compris des réunions de l'OMI à Londres
et des réunions de l'OACI à Montréal. Il a aussi assisté à un symposium sur
la gestion des menaces et des erreurs à Seattle et à la conférence de
l'Associated Professional Sleep Societies à Philadelphie. Le personnel de la
Division de la performance humaine a par ailleurs offert un cours sur les
facteurs humains dans les enquêtes à l'intention de participants externes, y
compris des organismes provinciaux et fédéraux d'enquête et de réglementation
(le ministère de la Défense nationale, l'Office national de l'énergie,
Transports Canada - Sécurité ferroviaire et le Workers' Compensation Board de
la Colombie-Britannique), des organisations de l'industrie (l'Association
canadienne des pilotes de ligne, le Chemin de fer Canadien Pacifique et le
Chemin de fer QNS&L) et le milieu universitaire (l'Université de la
Colombie-Britannique).
Le personnel de la Division de la macro-analyse a participé aux travaux du
Groupe d'étude sur les indicateurs de sécurité de l'OACI. La Division a également
fourni des rapports statistiques à des organismes internationaux et à des
groupes de l'industrie.
Bien qu'il soit difficile de mesurer les résultats des activités du BST à
ce chapitre, des signes tangibles pointent vers un certain degré d'efficacité
des activités du BST visant à réaliser les objectifs qu'il s'est fixés. Par
exemple, la demande pour des renseignements du BST sur la sécurité continue
d'augmenter d'année en année. Les intervenants et les médias font usage dans
leurs activités des messages de sécurité du BST. Les techniques et méthodes
du BST suscitent un intérêt soutenu au Canada et de par le monde.
|