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Aquaculture


 

Santé des animaux aquatiques

La bonne réputation de l’industrie aquacole au Canada repose sur la protection des populations sauvages et d’élevage d’animaux aquatiques contre des maladies infectieuses graves. La santé des animaux aquatiques suscite depuis les dix dernières années un intérêt de plus en plus vif au Canada en raison de la croissance du volume et de la diversité du commerce des produits de mer frais et vivants dans le monde.

Comme c’est le cas pour d’autres systèmes d’exploitation végétale ou animale, les pisciculteurs et les conchyliculteurs doivent surveiller leurs élevages afin de détecter les diverses maladies qui pourraient avoir des conséquences sur leur stock et sur le milieu aquatique.

Pêches et Océans Canada (MPO) collabore avec l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) pour gérer le Programme national sur la santé des animaux aquatiques (PNSAA). Le PNSAA vise à protéger les ressources aquatiques canadiennes (sauvages et d’élevage) des maladies infectieuses graves et à maintenir un accès concurrentiel aux marchés internationaux. Le PNSAA accompagne les mesures déjà en place – dans milieux d’élevage et les programmes provinciaux de gestion de santé des animaux aquatiques.

Veuillez consulter les sites ci-dessous pour en savoir davantage sur la santé des animaux aquatiques.


Programme national sur la santé des animaux aquatiques

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Partout dans le monde, les maladies constituent une menace sérieuse pour la survie des animaux aquatiques sauvages et d’élevage.

Dans son budget du printemps 2005, le gouvernement du Canada a annoncé un investissement de 59 millions de dollars sur cinq ans avec, par la suite, un financement permanent pour que l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) et Pêches et Océans Canada développent et mettent en œuvre le Programme national sur la santé des animaux aquatiques (PNSAA). Ce nouveau programme vise à respecter les normes internationales en matière de gestion de la santé des animaux aquatiques afin de protéger les ressources aquatiques canadiennes (sauvages et d’élevage) contre les maladies infectieuses graves et de maintenir un accès concurrentiel aux marchés internationaux.

Qu’est-ce que le Programme national sur la santé des animaux aquatiques (PNSAA)?

Le PNSAA est un programme de réglementation à vocation scientifique visant les maladies des animaux aquatiques qui sont désignées comme étant à déclaration ou à désignation obligatoires au Canada en raison de leurs conséquences éventuelles pour le commerce international ou pour l’économie canadienne. Le programme comprend des mesures à prendre pour prévenir, surveiller et/ou éradiquer les maladies préoccupantes qui touchent les animaux aquatiques. Le PNSAA s’inspire du programme national visant la santé des animaux terrestres, reconnu à l’échelle internationale, et respectera les mesures sanitaires du Code sanitaire pour les animaux aquatiques de l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE).

Le PNSAA comprend les principaux éléments suivants en ce qui concerne les maladies classées préoccupantes :

  • Création d’une liste des maladies touchant les animaux aquatiques répondant aux critères nationaux et internationaux en matière de déclaration obligatoire
  • Lois, règlements et politiques
  • Surveillance (détection précoce), contrôle et déclaration
  • Zonage (régionalisation)
  • Bases de données sur les maladies
  • Épreuves diagnostiques en laboratoire et renforcement des capacités
  • Assurance de la qualité/contrôle de la qualité
  • Recherche scientifique et développement technologique
  • Mesures de contrôle des importations
  • Certification des produits exportés
  • Relations internationales (influer sur la normalisation, les négociations commerciales)
  • Planification des mesures d’urgence
  • Lutte contre les maladies et éradication (normes de confinement et de quarantaine, état de préparation et interventions, etc.)
  • Éducation et formation
  • Analyse des risques
  • Sensibilisation
  • Bien-être des animaux
  • Tenue de dossiers (suivi et documents qui ont été retracés)
  • Codes de pratiques
  • Programme des écloseries

Pourquoi le Canada a-t-il besoin de ce programme?

Le Canada, qui est membre de l’OIE et de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), se doit d’appliquer les normes de l’OIE à des fins commerciales, y compris pour le commerce des animaux terrestres et aquatiques. Il est, de plus, membre de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et signataire du Code de conduite pour une pêche responsable qui vise la conservation des ressources en vue d’une productivité économique durable. Les principaux partenaires commerciaux du Canada adoptent des cadres de réglementation pour leurs propres programmes de santé des animaux aquatiques en vue de répondre à ces normes scientifiques internationales. À des fins d’exportation, le Canada pourrait être tenu d’attester que les animaux aquatiques et leurs produits proviennent de régions, d’exploitations agricoles ou de sites exempts de maladies à déclaration ou notification obligatoires.

Qui est responsable du PNSAA?

Le ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire, responsable de l’ACIA, et le ministre des Pêches et des Océans se partagent la responsabilité de la mise en œuvre du programme. Fort d’une telle collaboration entre les services vétérinaires et les instances responsables des pêches, le Canada se trouvera plus à même de remplir ses obligations internationales en matière de gestion de la santé des animaux aquatiques.

L’ACIA est le responsable du PNSAA en vertu de la Loi sur la santé des animaux et de son règlement d’application. L’Agence est chargée des protocoles de surveillance/contrôle des maladies et des mesures de lutte contre les maladies à déclaration obligatoire. Le MPO, quant à lui, assure l’exploitation et supervise le fonctionnement du Système national des laboratoires des animaux aquatiques.

Dans la mesure où, au Canada, la responsabilité de la gestion des industries du poisson sauvage et de l’aquaculture est partagée, le PNSAA est conçu de façon à respecter les compétences fédérales, provinciales et territoriales. Les compétences et la collaboration des provinces, des territoires et de l’industrie seront toujours recherchées pour réduire au minimum le chevauchement des tâches ou les lacunes afin de s’assurer que toutes les maladies des animaux aquatiques sont bien gérées par le gouvernement et l’industrie.

Comment s’effectue la consultation des intervenants au sujet du PNSAA?

Le Comité de la santé des animaux aquatiques (CSAA) est composé de membres incluant l’Alliance de l’industrie canadienne de l’aquiculture (AICA), le Conseil canadien des pêches (CCP), l’Aboriginal Aquaculture Association, l’Association canadienne des médecins vétérinaires (ACMV), les représentants provinciaux, le ministère des Pêches et des Océans et l’Agence canadienne d’inspection des aliments. Le CSAA conseille l’ACIA et le MPO sur les questions relatives à l’élaboration et à la mise en œuvre du PNSAA. Les renseignements seront largement partagés avec tous les intervenants au fur et à mesure de l’évolution des principaux éléments du programme. Cette approche garantira que le Canada bénéficie d’un programme de gestion de la santé des animaux aquatiques complet et bien coordonné.


Recherche scientifique

Secrétariat canadien de consultation scientifique (SCCS)

Le Secrétariat canadien de consultation scientifique (SCCS) coordonne l’examen par des pairs de questions scientifiques à l’intention de Pêches et Océans Canada. Le SCCS collabore, avec les bureaux régionaux, à l’élaboration de vues d’ensemble intégrées de questions reliées à la dynamique des stocks de poissons, à l’écologie marine et à l’utilisation de ressources aquatiques vivantes de même qu’à l'identification rapide d’enjeux émergents. Pour en savoir davantage…

Précis des maladies infectieuses et des parasites des fruits de mer exploités commercialement

Programme coopératif de recherche et développement en aquaculture (PCRDA)

Le Programme coopératif de recherche et développement en aquaculture (PCRDA) est une initiative de Pêches et Océans Canada visant à accroître la coopération en recherche et développement entre l’industrie canadienne de l’aquaculture, le Ministère et, dans certains cas, d’autres partenaires. Pour en savoir davantage…

De nombreuses études en cours portent sur la santé d’espèces aquatiques d’élevage. Pour avoir la liste des sujets étudiés, rendez-vous sur le site Web du PCRDA.


Nutrition et alimentation

Les poissons d’élevage sont nourris de granulés de petite taille riches en éléments nutritifs. Différentes formulations sont utilisées selon le stade de croissance du poisson. Les nourritures ont été mises au point en vue de répondre aux besoins nutritionnels d’une saine croissance; elles contiennent divers ingrédients et principalement de la farine de poisson, riche en protéines, et de l’huile de poisson; on y ajoute également des protéines végétales et des céréales.

Aliments en granulés

La nourriture est le principal poste de dépense d’exploitation d’un établissement salmonicole. Environ 40 % des coûts d’exploitation d’une ferme à saumon sont consacrés à la nourriture. C’est donc dire qu’il importe d’éviter tout gaspillage de nourriture. Un dispositif de surveillance de l’alimentation, relié à des caméras sous-marines, permet d’assurer que les poissons ont suffisamment de nourriture et que la quantité de déchets est réduite au minimum.Les poissons d’élevage transforment très efficacement la nourriture en énergie et la nourriture fabriquée aujourd’hui est plus facile à digérer. Des caméras vidéo sous-marines permettent de surveiller la zone située sous les parcs en filet et de s’assurer qu’un minimum de nourriture tombe sur le fond. On peut ainsi s’assurer que les indices de consommation (quantité de nourriture requise pour produire du poisson) sont optimaux. Les milieux marins et dulçaquicoles ont une grande capacité d’absorption des matières organiques, surtout là où les courants sont forts. Une situation stratégique de l’établissement et des mesures d’atténuation appropriées [p. ex., des périodes prévues d’inactivité (mise en jachère)] permettent de réduire au strict minimum les effets sur l’environnement.

Distributeur d’aliments automatiqueL’industrie canadienne de la nourriture pour animaux s’approvisionne en matières premières de qualité dans différentes régions de l’Amérique du Sud, réputée pour la qualité et la sécurité uniformes de ses produits. Les fabricants de nourriture pour animaux testent régulièrement les ingrédients qu’ils utilisent pour garantir la qualité de leur production et sa conformité avec les normes gouvernementales en santé et sécurité. Des sociétés canadiennes étudient la production de nourritures à base de céréales pour la salmoniculture. Actuellement, la nourriture pour le saumon est constituée pour 30 à 40 % de farine de poisson et pour 20 à 25 % d’huile de poisson. On prévoit que ces proportions diminueront graduellement à mesure que l’on augmentera la teneur en céréales de la nourriture pour saumon.

Rendez-vous sur ces sites pour en savoir davantage au sujet de la nourriture pour poisson :

Travaux réalisés dans le cadre du PCRDA du MPO et portant sur la nourriture pour poisson :

Recherche sur de nouvelles sources de protéines pour nourrir le saumon atlantique

Mise au point de systèmes d’élevage et régimes alimentaires optimaux pour l’engraissement d’oursins verts juvéniles

Évaluation des effets de diètes faibles en phosphore sur les fonctions du système immunitaire

Essais de moulées au Canada (truites d’élevage)

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Dernière mise à jour : 2006-09-05

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