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Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada - Gouvernement du Canada

RMR 2004 - 2005
Commission nationale des libérations conditionnelles,



L’honorable A. Anne McLellan, C.P., députée
Ministre de la Sécurité publique et de la Protection civile
Partie I : Aperçu Partie II : analyse par résultat stratégique Partie III : Informations additionnelles Partie VI : Autres renseignements Note : (HL)* signifie qu'il existe un hyperlien au site Web de la CNLC

 

 

Partie I : Aperçu

1.       Message du président

Le rapport annuel sur le rendement de la Commission nationale des libérations conditionnelles est l’expression détaillée de deux principes législatifs qui sous-tendent tous les aspects du travail de la Commission, soit l’engagement primordial de la Commission à l’égard de la sécurité publique et l’exercice de ses activités de façon transparente et responsable.

La Loi sur le système correctionnel et la mise en liberté sous condition (LSCMLC) prévoit que la sécurité publique est le critère déterminant dans toutes les décisions ayant trait à la mise en liberté sous condition. Conformément à cette exigence législative, la Commission insiste sur la sécurité publique dans son énoncé de mission, ses politiques décisionnelles, ses programmes de formation des commissaires et le processus d’évaluation du risque qu’elle applique à chaque cas faisant l’objet d’un examen.

La sécurité publique est également le point principal de l’évaluation du rendement et de l’établissement de rapports de la Commission. Dans ce contexte, la Commission évalue le rendement en fonction des résultats des mises en liberté, c’est-à-dire en fonction de ce qui se passe dans la collectivité après que la Commission a pris la décision d’accorder une libération conditionnelle. Les informations sur les résultats à long terme des mises en liberté indiquent que la plupart des libérations conditionnelles (90 %) n’ont pas abouti à une nouvelle infraction. En réalité, les informations sur la récidive des libérés conditionnels indiquent que les taux de condamnation pour infraction avec violence ont considérablement diminué au cours des dernières années. Des progrès ont été accomplis, mais il nous faut poursuivre nos efforts en vue de prendre des décisions judicieuses pour la réinsertion en toute sécurité des délinquants dans la collectivité. Le travail lié au traitement des demandes de réhabilitation contribue également à la sécurité publique.    Les informations sur les programmes indiquent que la grande majorité des personnes graciées continuent d'être des citoyens respectueux des lois dans la collectivité.

Au cours des dernières années, on a accordé beaucoup d’attention à l’amélioration de la responsabilisation à tous les niveaux du gouvernement. À première vue, cette notion peut sembler difficile à respecter pour un tribunal administratif indépendant comme la Commission. Mais en fait, la Commission fonctionne à l’intérieur d’un des cadres de responsabilisation envers le public les plus solides du gouvernement.

La LSCMLC établit les principes de la responsabilisation de la Commission par des dispositions qui reconnaissent aux victimes d'actes criminels le droit d'être renseignées, qui autorisent la présence d’observateurs aux audiences de la CNLC et qui donnent la possibilité d’avoir accès au registre des décisions de la Commission et aux enquêtes sur les incidents graves qui surviennent dans la collectivité.     Ces dispositions ont eu d’importantes répercussions pour la Commission. Depuis 1992, lorsque la LSCMLC est entrée en vigueur, la notion de transparence a considérablement évolué et a eu des répercussions positives sur les politiques, la formation et les opérations de la Commission. 

Ces dispositions ont certes augmenté la complexité de l’environnement de travail de la Commission. Par exemple, l’accès des médias aux audiences et au registre des décisions de la Commission a donné lieu à des reportages plus fréquents sur la Commission, ainsi qu’à des débats publics sur la libération conditionnelle et les questions connexes. En revanche, l’exactitude des reportages s’est accrue et a incité la Commission à élaborer une stratégie sur la participation des citoyens visant à fournir au public des occasions constructives de discuter de la libération conditionnelle et des questions connexes.

Les dispositions de la Loi portant sur la transparence ont également eu de fortes répercussions sur la charge de travail de la Commission. Par exemple, chaque année, la Commission a plus de 15 000 contacts avec des victimes d’actes criminels qui veulent obtenir des renseignements sur les délinquants qui leur ont causé du tort et sur leur participation au processus de mise en liberté sous condition. Il convient de souligner que la réponse de la Commission à cette lourde charge de travail a donné lieu à des rétroactions positives de nombreux partenaires du processus de mise en liberté sous condition. Par exemple, même si les victimes ne sont pas toujours d’accord avec les décisions de la Commission, la grande majorité des victimes qui ont répondu au sondage se disent généralement satisfaites de la qualité de l'information qu'elles ont reçue et des délais dans lesquels cette information leur a été fournie par le personnel de la Commission.

L’engagement à faire preuve de transparence et de responsabilisation a également façonné le processus qu'utilisent la Commission et le Service correctionnel du Canada (SCC)   pour faire enquête sur les cas de meurtre commis par un libéré conditionnel. En réponse aux revendications du public en vue d'une approche plus objective et transparente, la Commission et le SCC ont revu le processus pour que l'enquête soit dirigée par un représentant de la collectivité. En 2004-2005, deux enquêtes de ce genre ont été menées. Les conclusions et les réponses prévues de la Commission ont été communiquées à tous les membres et aux employés concernés de la CNLC, afin d’améliorer les politiques, la formation et la prise de décisions. Les conclusions ont également été communiquées aux victimes, aux médias intéressés et au Comité permanent de la justice, des droits de la personne, de la sécurité publique et de la protection civile, une fois le processus de filtrage effectué conformément aux dispositions de la Loi sur la protection des renseignements personnels.

C’est sans doute sur le développement organisationnel de la Commission que les dispositions de la LSCMLC relatives à la transparence ont eu les répercussions les plus intéressantes. En effet, ces dispositions ont contribué à l'établissement d'un organisme qui accepte le concept de la transparence et le reconnaît comme un aspect fondamental de l’obligation de rendre des comptes au public, et qui reconnaît que, pour rendre des décisions judicieuses en matière de mise en liberté sous condition, il faut obtenir des renseignements de diverses sources, y compris du délinquant, de la victime et de la collectivité.  

L'information fournie dans le présent rapport démontre l'engagement de la Commission envers la sécurité publique, la transparence et la responsabilisation. Le rapport fait état des progrès accomplis et des domaines qui doivent être améliorés. La détermination de la Commission à apporter des améliorations dans ces domaines ou, en réalité, sa détermination à travailler dans un environnement axé sur l’amélioration continue lui permettra d’appuyer efficacement le programme de sécurité des collectivités. Ce programme est la principale priorité du portefeuille de Sécurité publique et Protection civile Canada.

 

___________________________

D. Ian Glen, c.r.

Président, Commission nationale des libérations conditionnelles


2.       Déclaration de la direction

Je soumets, en vue de son dépôt au Parlement, le rapport ministériel sur le rendement (RMR) de 2004-2005 de la Commission nationale des libérations conditionnelles. Le document a été préparé en fonction des principes de présentation de rapports contenus dans le Guide de préparation des rapports ministériels sur le rendement 2004-2005 :    

 

 

___________________________

D. Ian Glen, c.r.

Président, Commission nationale des libérations conditionnelles


3.       Résumé

Mandat

La Commission nationale des libérations conditionnelles est un tribunal administratif indépendant qui est chargé de rendre des décisions à propos du moment et des conditions des diverses formes de mise en liberté des délinquants. Elle rend également des décisions concernant la réhabilitation et formule des recommandations en matière de clémence en vertu de la prérogative royale de clémence.

Les dispositions législatives qui régissent la Commission comprennent la Loi sur le système correctionnel et la mise en liberté sous condition (LSCMLC), la Loi sur le casier judiciaire (LCJ) et le Code criminel . La LSCMLC habilite la Commission à rendre des décisions en matière de mise en liberté sous condition à l'égard de délinquants sous responsabilité fédérale et de délinquants relevant des provinces et territoires qui n'ont pas leur propre commission des libérations conditionnelles. Des commissions provinciales des libérations conditionnelles existent au Québec, en Ontario et en Colombie-Britannique. De plus, les dispositions relatives à la transparence et à la responsabilisation énoncées dans la LSCMLC attribuent à la Commission des responsabilités législatives de grande envergure, y compris les activités suivantes : prestation de renseignements aux victimes d'acte criminel; observateurs aux audiences; accès au registre des décisions de la Commission; information du public; enquêtes sur les tragiques incidents survenus dans la collectivité. La LCJ confère à la Commission le pouvoir d'octroyer ou de révoquer des réhabilitations relativement à des condamnations pour des infractions à des lois et à des règlements fédéraux. S'appuyant sur les enquêtes effectuées par la Commission et les recommandations provenant de la ministre de la Sécurité publique et de la Protection civile, le gouverneur général ou le gouverneur en conseil approuve le recours à la prérogative royale de clémence à l'égard de personnes reconnues coupables d'une infraction à une loi ou à un règlement fédéral.

 

Mission et valeurs

La Commission nationale des libérations conditionnelles, en tant que partie intégrante du système de justice pénale, prend en toute indépendance des décisions judicieuses sur la mise en liberté sous condition et sur la réhabilitation et formule des recommandations en matière de clémence. Elle contribue à la protection de la société en favorisant la réintégration en temps opportun des délinquants comme citoyens respectueux des lois.

La Mission établit quatre valeurs fondamentales  :

 

Total des ressources financières pour 2004-2005

Dépenses prévues

Dépenses autorisées

Dépenses réelles

33 848 000 $

41 355 627 $

41 126 548 $

Total des ressources humaines pour 2004-2005

Dépenses prévues

Dépenses réelles

Différence

394

385

-9

 

Résumé du rendement

Résultat stratégique

Coûts en 2004-2005

Des décisions judicieuses concernant la mise en liberté sous condition qui contribuent à la protection du public par la réinsertion sociale en toute sécurité des délinquants (voir les pages 13 à 18).

Dépenses prévues 31 313 000 $
Dépenses réelles 30 896 811 $
Différence      416 189 $
ETP               285

Principaux engagements pour 2004-2005

Résultats

Gestion efficace des responsabilités législatives. Les indicateurs clés incluent les suivants :

  • Résultats des libérations conditionnelles;
  • Exécution de 21 500 examens en vue de la mise en liberté sous condition :

    • 90 % des libérations conditionnelles n’ont pas abouti à une nouvelle infraction. Pour 99 % des libérations conditionnelles, il n’y a eu aucune nouvelle infraction avec violence.
  • Nombres et taux de condamnations pour infractions avec violence des délinquants ayant obtenu une libération conditionnelle;

  • Condamnations pour infractions avec violence commises par des libérés conditionnels - diminution de 75 % depuis 1994-1995.

  • Récidive après l’expiration du mandat et réincarcération dans un pénitencier fédéral.

  • Neuf délinquants sur 10 en liberté conditionnelle totale arrivent à l'expiration de leur mandat sans être réincarcérés dans un pénitencier fédéral.

  • Appui aux intiatives fédérales liées à la toxicomanie et au syndrome d'alcoolisation fœtale.

  • Élaboration de plans en vue d’intégrer les renseignements sur la toxicomanie et le syndrome d’alcoolisation fœtale aux politiques et à la formation de la CNLC.

  • Poursuite de l’initiative visant à rendre des décisions judicieuses en matière de mise en liberté sous condition.

  • Plans visant à améliorer la qualité du processus décisionnel :

 

  • accorder aux commissaires plus de temps pour préparer et effectuer les examens en vue de la mise en liberté sous condition;

 

  • améliorer les processus d'orientation et de formation des commissaires;

 

  • renforcer le soutien apporté par le personnel aux commissaires dans la prise de décisions.

  • Collaboration avec les partenaires en vue de moderniser la LSCMLC.

  • Dépôt du projet de loi C-46 en 2005.

  • Approche correctionnelle judicieuse :

 

  • Élaboration de modèles de décisions pour tenir compte des besoins des délinquants autochtones;

  • Recours élargi aux audiences avec l'aide d'un Aîné, dont plus de 700 ont eu lieu en 2004-2005.

  • Évaluation de l’approche correctionnelle judicieuse afin d’appuyer la conversion des fonds provisoires en fonds permanents.

  • Achèvement de l'évaluation et présentation au Conseil du Trésor. Ajout des fonds pour l’approche correctionnelle judicieuse au financement de base de la CNLC.  

  • Amélioration de l’information servant à la prise de décisions au moyen du système sur la mise en liberté sous condition (SMLC).

  • Report de la mise en œuvre du SMLC.

Résultat stratégique

Coûts en 2004-2005

Des processus décisionnels transparents et satisfaisant à l’obligation de rendre compte concernant la mise en liberté sous condition qui assureront la participation et l’engagement actifs des victimes et du public avant et après la prise de décisions sur la mise en liberté sous condition (voir pages 18 à 23).

Dépenses prévues                3 442 000 $

Dépenses réelles                  5 295 425 $  

Différence                           1 853 425 $

ETP            55               

Principaux engagements pour 2004-2005

Résultats

  • Gestion efficace des responsabilités législatives.

  • Gestion de 15 479 contacts avec des victimes, de 1 173 présences d’observateurs aux audiences et de 5 230 demandes d’accès au registre des décisions. Plus de 90 % des victimes qui ont répondu au sondage se disent généralement satisfaites de la qualité de l'information qu'elles ont reçue et des délais dans lesquels cette information leur a été fournie par la CNLC.

  • Poursuite des mesures visant à répondre aux besoins des victimes.

  • Appui aux plans du gouvernement concernant un fonds de remboursement des frais de déplacement des victimes pour assister aux audiences de la CNLC (novembre 2005).

  • Efforts visant à s’adapter à la diversité grandissante de la société et de la population carcérale.

  • Perfectionnement des processus de recrutement des commissaires et du personnel afin de mettre l’accent sur les candidats autochtones et les candidats appartenant à des minorités visibles.  

 

  • Examen des politiques et de la formation de la CNLC concernant les questions relatives à l’appartenance ethnique.

Résultat stratégique

Coûts en   2004-2005

Des décisions concernant la réhabilitation et des recommandations en matière de clémence qui sont judicieuses, contribuent à la protection du public et appuient le processus de réhabilitation (voir pages 24 à 26).

Dépenses prévues                4 145 000 $

Dépenses réelles                  4 934 312 $  

Différence                              789 312 $

ETP      45                     

Principaux engagements pour 2004-2005

Résultats

  • Gestion efficace des responsabilités législatives.

  • Traitement de 22 920 demandes de réhabilitation. Délai moyen de traitement : 12 mois (dans les cas de déclaration de culpabilité par procédure sommaire – 3 mois).

  • Élaboration d’un plan à long terme pour améliorer la qualité du service et la productivité.

  • Élaboration d’un système automatisé de traitement des demandes. Mise en œuvre prévue pour décembre 2005. Améliorations   prévues (p. ex. le délai moyen de traitement dans les cas de déclaration de culpabilité par procédure sommaire sera ramené à deux semaines).

 

  • 97 % des réhabilitations octroyées sont toujours en vigueur.

 

 

 

Partie II : Analyse par résultat stratégique

 

La partie II fournit des renseignements sur le rendement de la Commission pour ce qui est des résultats stratégiques déterminés dans l’architecture des activités de programme.    Elle comprend d’abord un bref aperçu des principaux facteurs de l’environnement de travail de la Commission et de leur influence sur l’exécution des programmes et sur le rendement. Elle expose ensuite en détails le rendement de la Commission en 2004-2005, plus particulièrement l’évolution des plans et des engagements établis dans le Rapport sur les plans et les priorités.

1.    Défis et risques

La Commission s'acquitte de ses fonctions dans un environnement complexe où elle doit appuyer efficacement les priorités du gouvernement, évaluer attentivement les pressions exercées sur le système de justice, prendre en considération les questions et les préoccupations du public dans un contexte communautaire dynamique et chercher activement des techniques novatrices pour faire face à la lourde charge de travail qui lui incombe.

Les plans, les priorités et les mesures de rendement de la Commission sont le reflet de ses responsabilités législatives et de son   engagement durable d’assurer la sécurité publique, conformément au programme de sécurité des collectivités du gouvernement fédéral.   En vertu de ce cadre stratégique, la Commission doit exécuter deux programmes, à savoir le programme de mise en liberté sous condition et le programme de clémence et de réhabilitation.   Elle doit également offrir les services corporatifs essentiels à l'exécution de ces programmes.   Le programme de mise en liberté sous condition est, de loin, celui qui est le plus complexe et qui absorbe le plus de ressources étant donné que plus de 80 % des fonds dépensés annuellement y sont consacrés.

L'exécution des programmes de la Commission exige beaucoup de main-d'œuvre. Les coûts salariaux représentent plus de 80 % des dépenses de programme annuelles. La plupart des autres dépenses sont des frais de fonctionnement liés à l'exercice de responsabilités imposées par la loi, comme les déplacements que doivent faire les commissaires pour aller tenir des audiences de libération conditionnelle. La nécessité de consacrer chaque année une forte proportion des ressources aux responsabilités législatives, combinée au fait que les frais salariaux mobilisent une très grande partie des ressources, limite sérieusement la marge de manœuvre de la Commission. Dans ce contexte, la gestion de charges de travail de plus en plus lourdes et de plus en plus complexes représente un défi constant.

Le volume de travail de la CNLC est, dans la plupart des cas, fonction de facteurs indépendants de sa volonté. Par exemple, les instruments législatifs qui régissent les activités de la Commission ( Loi sur le système correctionnel et la mise en liberté sous condition, Loi sur le casier judiciaire ) précisent à quel moment et de quelle façon celle-ci doit exercer ses activités (p. ex. quand tenir des audiences de libération conditionnelle). Le volume de travail de la Commission dépend également du comportement des délinquants, ainsi que des victimes, des demandeurs de réhabilitation et de la collectivité. Concrètement, cela signifie que la CNLC doit composer avec de lourdes charges de travail dans des délais serrés, sous l'œil extrêmement attentif du public. Ainsi, chaque année, la Commission doit faire de 20 000 à 25 000 examens en vue de la mise en liberté sous condition, avoir environ 15 000 contacts avec les victimes, prendre les dispositions requises pour permettre à un millier d'observateurs d'assister aux audiences et transmettre 5 000 décisions en réponse aux demandes des victimes, des médias et des citoyens intéressés. Elle doit aussi gérer quelque 20 000 demandes de réhabilitation chaque année.

Outre sa lourde charge de travail, la Commission doit composer avec la complexité croissante du processus décisionnel en matière de mise en liberté sous condition, comme en font foi deux importantes tendances. La première de ces tendances est le « durcissement » de la population de délinquants sous responsabilité fédérale, caractérisé par des antécédents criminels plus longs, une augmentation de la violence, un nombre accru de délinquants associés à des gangs, les problèmes de toxicomanie, de santé physique et de santé mentale de plus en plus graves. La deuxième tendance est la nécessité d'adopter des processus décisionnels novateurs tels que les audiences tenues avec l'aide d'un Aîné ou de membres de la collectivité en vue de répondre aux besoins des délinquants autochtones et le nombre croissant de délinquants issus de collectivités ethnoraciales. La participation accrue des victimes et des observateurs, et des avocats, à titre d’assistants des délinquants, aux audiences contribue à la complexité du processus.

Du point de vue des politiques en général, la Commission doit continuer à prendre en considération plusieurs points importants comme les besoins en information des victimes d'acte criminel, les répercussions de la diversité, la surreprésentation des Autochtones au sein du système de justice, la nécessité grandissante de communiquer efficacement les renseignements au sein du système de justice   et les faibles niveaux de confiance du public à l'égard de la mise en liberté sous condition et des commissions des libérations conditionnelles. Toutes ces questions doivent être traitées de manière à respecter la loi, les responsabilités de la CNLC en matière de sécurité publique et les préoccupations des collectivités du pays.

2.    Rendement par résultat stratégique

L'architecture des activités de programme de la Commission nationale des libérations conditionnelles reflète les principaux aspects de son cadre législatif ( Loi sur le système correctionnel et la mise en liberté sous condition, Loi sur le casier judiciaire ) ainsi que les domaines de rendement envers lesquels le Parlement et le public manifestent le plus d'intérêt. Par conséquent, les résultats stratégiques de la Commission sont la pierre angulaire de son obligation de rendre compte au public.

 

Sources et fiabilité des données. L'information fournie dans le présent rapport provient des dossiers et des rapports de la CNLC, d'un sondage auprès des victimes d'actes criminels et de deux grands systèmes automatisés - le Système de gestion des délinquants (SGD) et le Système de traitement des demandes de réhabilitation (STDR). Les données du SGD et du STDR, ainsi que les méthodes employées pour les recueillir et les enregistrer, font l'objet d'un examen rigoureux. Lorsque des erreurs sont décelées, elles sont corrigées.   Ces mesures de contrôle permettent à la Commission de produire des informations qui sont aussi pertinentes et exactes que possible.
 

2.1    Décisions judicieuses concernant la mise en liberté sous condition

Résultat stratégique : Des décisions judicieuses concernant la mise en liberté sous condition qui contribuent à la protection du public par la réinsertion sociale en toute sécurité des délinquants.

 

Activité de programme :   Décisions judicieuses en matière de mise en liberté sous condition

Description de l'activité de programme : Examen des cas et prise de décisions judicieuses par les commissaires; soutien nécessaire à ces décisions; formation appropriée pour assurer le professionnalisme dans tous les aspects du processus décisionnel; élaboration de politiques et de conseils visant à orienter les décisions .

La surveillance des résultats des libérés conditionnels permet d'évaluer l'efficacité de cette activité.   Les résultats des mises en liberté fournissent des renseignements objectifs sur le rendement. Par exemple, l’achèvement d’une période de mise en liberté d’un délinquant sans réadmission dans un établissement est un indice de réussite. La révocation de la mise en liberté pour un manquement aux conditions est un résultat négatif pour le délinquant, mais c’est une intervention de réduction du risque positive pour la collectivité. Enfin, les mises en liberté qui se terminent par une nouvelle infraction constituent clairement un résultat négatif.

Total des ressources financières pour 2004-2005

Dépenses prévues

Dépenses autorisées

Dépenses réelles

26 624 250 $

30 560 073 $

30 896 811 $

Total des ressources humaines pour 2004-2005

Dépenses prévues

Dépenses autorisées

Dépenses réelles

310

310

285

Chaque année, la Commission effectue entre 20 000 et 25 000 examens relatifs à la mise en liberté sous condition. Le coût moyen direct d'une audience de libération conditionnelle est évalué à environ 850 $. Quant au coût d'une audience avec l'aide d'un Aîné, il s'élève à environ 1 450 $.


Programmes

Engagements

Réalisations récentes

  • Responsabilités législatives (LSCMLC)

  • Gérer efficacement les responsabilités législatives.

  • Exécution de 21 500 examens en vue de la mise en liberté sous condition.

  • Réforme législative (LSCMLC)

  • Collaborer avec les partenaires pour s’assurer de l’existence d’un cadre législatif pertinent.

  • Dépôt en 2005 du projet de loi C-46 visant la réforme de la LSCMLC.

  • Approche correctionnelle judicieuse

  • Mettre en œuvre des modèles de décisions sur la libération conditionnelle pour tenir compte des besoins des délinquants autochtones et des délinquants appartenant à des collectivités de minorités visibles.

  • Plus de 700 audiences avec l’aide d’un Aîné tenues en 2004-2005.

 

 

  • Poursuite du travail en vue d’élaborer des approches efficaces pour les délinquants du Nunavut et les délinquants appartenant à des collectivités de minorités visibles.

 

  • Évaluer les effets et les répercussions de l’approche correctionnelle judicieuse.

  • Achèvement de l’évaluation, présentation au Conseil du Trésor. Intégration des résultats aux politiques et à la formation.

  • Système sur la mise en liberté sous condition (SMLC)

  • Améliorer la communication de renseignements au moyen du SMLC.

  • Report de la mise en œuvre/attente de clarification de la portée, du financement, etc.

Efficacité de la gestion des responsabilités législatives (HL)*

 

La Commission utilise trois critères pour évaluer le rendement des libérés conditionnels dans la collectivité :

 

Des renseignements sont également fournis sur la conduite des libérés d'office (LO), même si leur mise en liberté n'est pas le fruit d'une décision de la Commission puisqu'elle leur est accordée en vertu de la loi.

Résultats des mises en liberté sous condition des délinquants sous responsabilité fédérale   (HL)*

 

Il ressort de l’information relative aux résultats à long terme des délinquants sous responsabilité fédérale que :

 

L’information la plus récente sur les résultats de la mise en liberté (tableau 1) confirme les tendances à long terme. Il faut toutefois considérer les données de 2004-2005 avec circonspection étant donné que les chiffres risquent de changer à mesure que les affaires en cours sont jugées.

 

TABLEAU 1 – RÉSULTATS DES MISES EN LIBERTÉ SOUS CONDITION À PARTIR D’UN ÉTABLISSEMENT FÉDÉRAL

TYPE DE MISE EN LIBERTÉ/ANNÉE

RÉUSSITE

RÉVOCATION

(violation d’une condition)

TOTAL SANS RÉCIDIVE

RÉCIDIVE

(révocation résultant d’une infraction)

TOTAL AVEC RÉCIDIVE

Infraction sans violence

Infraction avec violence

Semi-liberté

2002-2003

2003-2004

2004-2005

N bre

2524

2505

2531

%

82,8

83,3

84,1

N bre

382

365

368

%

12,5

12,1

12,2

N bre

2906

2870

2899

%

95,3

95,4

96,3

bre

122

116

98

%

4,0

3,9

3,3

N bre

22

20

14

%

0,7

0,7

0,5

bre

144

136

112

%

4,7

4,6

3,8

Libération conditionnelle totale

2002-2003

2003-2004

2004-2005

N bre

1162

1046

1045

%

72,6

73,0

73,1

N bre

273

261

262

%

17,1

18,2

18,3

N bre

1435

1307

1307

%

89,7

91,3

91,4

N bre

142

109

106

%

8,9

7,6

7,4

N bre

23

16

16

%

1,4

1,1

1,1

N bre

165

125

122

%

10,3

8,7

8,5

LO

2002-2003

2003-2004

2004-2005

N bre

3138

3117

3091

%

57,7

57,9

58,2

N bre

1612

1595

1611

%

29,6

29,7

30,3

N bre

4750

4712

4702

%

87,3

87,6

88,5

N bre

543

520

498

%

10,0

  9,7

  9,4

N bre

148

147

109

%

2,7

2,7

2,1

N bre

691

667

607

%

12,7

12,4

11,5

Les résultats des mises en liberté de délinquants sous responsabilité provinciale dans les régions des Prairies et de l'Atlantique pour lesquels la CNLC doit rendre des décisions en matière de mise en liberté sous condition sont aussi positifs. Au cours des cinq dernières années, par exemple, 2 % des libérations conditionnelles relatives à des délinquants sous responsabilité provinciale se sont terminées par une nouvelle infraction, et moins de 1 % par une nouvelle infraction avec violence. En nombres réels, au cours des cinq dernières années, sept des 2 300 (,3 %) libérations conditionnelles de délinquants sous responsabilité provinciale se sont terminées par une nouvelle infraction violente.   

Délinquants purgeant une peine d’emprisonnement à perpétuité pour meurtre (HL)*

Les « condamnés à perpétuité » forment un groupe visible et de plus en plus nombreux au sein de la population carcérale sous responsabilité fédérale. Les condamnés à perpétuité ne sont pas admissibles à la libération d'office.   La semi-liberté accordée à des délinquants purgeant une peine d'emprisonnement à perpétuité pour meurtre a donné des résultats positifs. Comparativement à d'autres groupes, ils sont aussi sinon plus nombreux à achever avec succès leur période de surveillance, et leur taux de récidive est plus faible.   Le groupe qui risque le plus de récidiver est celui des délinquants ayant commis des infractions contre les biens (infractions non mentionnées dans les annexes), suivi des délinquants incarcérés pour avoir commis une infraction avec violence mais non sexuelle (p. ex., vol qualifié à main armée, voies de fait).

 

TABLEAU 2 – RÉSULTAT DE LA SEMI-LIBERTÉ DE DÉLINQUANTS SOUS RESPONSABILITÉ FÉDÉRALE, SELON LE TYPE D’INFRACTION À L’ORIGINE DE LEUR CONDAMNATION (en %)

 

Résultat

Meurtre

Infraction sexuelle mentionnée à l’annexe I

Infraction non sexuelle mentionnée à l’annexe I

Infraction mentionnée à l’annexe II

Infraction non mentionnée dans les annexes

Total

2003-2004

2004-2005

2003-2004

2004-2005

2003-2004

2004-2005

2003-2004

2004-2005

2003-2004

2004-2005

2003-2004

2004-2005

Semi-liberté réussie

91,0

92,0

92,1

95,7

80,9

79,6

88,5

89,6

72,8

76,2

83,3

84,1

Révoquée pour manquement aux conditions

7,9

7,2

7,5

3,1

14,3

16,8

9,4

7,6

16,4

16,1

12,1

12,2

RÉCIDIVE (Révocations à la suite d’une infraction)

Non violente

1,1

0,8

0,4

1,2

3,4

2,8

2,1

2,8

9,8

6,8

3,9

3,3

Violente

0,0

0,0

0,0

0,0

1,3

0,8

0,0

0,0

  1,0

0,9

0,7

0,5

Total   de la récidive

1,1

0,8

0,4

1,2

4,8

2,6

2,1

2,8

10,8

7,7

4,6

3,8

 

Les délinquants condamnés pour meurtre qui bénéficient d’une libération conditionnelle restent en liberté sous condition toute leur vie. Le suivi à long terme de ce groupe indique qu’environ 8 % d’entre eux commettent une nouvelle infraction. Entre le 1 er avril 1994 et le 31 mars 2005 les délinquants condamnés à une peine minimale d’emprisonnement à perpétuité ont bénéficié de 2 052 périodes de liberté conditionnelle totale sous surveillance. Au 31 mars 2005, 1 404 (68,4 %) périodes de surveillance étaient toujours en cours. Les cas restants se sont soldés par les résultats suivants :

254 (12,4 %) délinquants sont décédés pendant leur libération conditionnelle totale.  

237 (11,5 %) libérations conditionnelles ont été révoquées pour manquement aux conditions.

97 (4,7 %) ont été révoquées à la suite d’une infraction sans violence.

60 (2,9 %) ont été révoquées à la suite d’une infraction avec violence.

 

Condamnations pour infractions avec violence (HL)*

 

TABLEAU 3 – CONDAMNATIONS POUR INFRACTIONS AVEC VIOLENCE, SELON LE TYPE DE MISE EN LIBERTÉ ET SELON LE TAUX DE CONDAMNATIONS PAR 1 000 DÉLINQUANTS SOUS SURVEILLANCE

ANNÉE

SEMI-LIBERTÉ

(condam-nations)

TAUX PAR 1 000

LIB. COND. TOTALE (condam-nations)

TAUX PAR 1 000

LIBÉRATION D’OFFICE (condamnations)

TAUX PAR 1 000

TOTAL DES CONDAM-NATIONS

1994-1995

79

59

100

20

165

83

344

1995-1996

63

53

64

14

185

83

312

1996-1997

39

38

53

12

159

67

251

1997-1998

37

30

48

12

155

62

240

1998-1999

35

23

36

9

137

55

208

1999-2000

56

36

42

9

157

56

255

2000-2001

35

25

37

8

166

60

238

2001-2002

30

23

33

8

147

51

210

2002-2003

21

16

24

6

143

49

188

2003-2004

20

15

20

5

147

49

187

2004-2005*

14

11

19

5

109

36

142

*   Le nombre de condamnations pour infractions avec violence peut changer au cours des 12 à 18 mois suivant la fin d’un exercice, au fur et à mesure que les affaires en cours sont jugées.

 

Récidive après l’expiration du mandat   (HL)*

Cette information est fondée sur le nombre de délinquants réadmis dans un établissement fédéral, après avoir purgé leur peine en établissement, en libération conditionnelle totale ou en libération d'office, entre 1988-1989 et 1994-1995. Le suivi à long terme révèle qu'environ 25 % des délinquants appartenant à ce groupe ont été réadmis dans un pénitencier fédéral. Il existe cependant des différences importantes entre ces délinquants pour ce qui est du taux de récidive :

Au Canada, le régime de mise en liberté sous condition repose sur le principe selon lequel un délinquant qui retourne progressivement dans la collectivité, après avoir suivi des programmes et des traitements, et qui fait l’objet d’une bonne évaluation du risque ainsi que d’une surveillance adéquate dans la collectivité, a de meilleures chances de se réinsérer dans la société en toute sécurité. Dans ce contexte, une liberté graduelle et surveillée est jugée plus efficace qu’une mise en liberté sans transition à la fin de la peine. L’information disponible sur la récidive après l’expiration du mandat renforce cette théorie, car elle montre que le processus minutieux suivi par la CNLC et le SCC pour la préparation des cas et   l’évaluation du risque, en vue de la prise d’une décision au sujet de la libération conditionnelle, permet assez bien de repérer les délinquants qui sont plus susceptibles de ne pas commettre de nouveaux crimes avec violence dans la collectivité.

Cette information porte exclusivement sur la récidive qui entraîne l’imposition d’une nouvelle peine d’emprisonnement dans un établissement fédéral (c’est-à-dire une peine d’emprisonnement de deux ans ou plus). Si toutes les nouvelles infractions (donnant lieu à des amendes, à une peine d’emprisonnement de moins de deux ans, etc.) étaient prises en compte, le taux général de récidive serait plus élevé. La Commission n’a pas accès à cette information; toutefois, des travaux en cours dans les services correctionnels et les organismes de libération conditionnelle fédéraux et provinciaux visent à réunir ce genre de renseignements.

 

2.2    Des processus touchant la mise en liberté sous condition qui sont transparents et qui satisfont à l’obligation de rendre compte

 
Résultat stratégique : Des processus décisionnels transparents et satisfaisant à l’obligation de rendre compte concernant la mise en liberté sous condition qui assureront la participation et l’engagement actifs des victimes et du public avant et après la prise de décisions sur la mise en liberté sous condition.

Activité de programme :   Processus de mise en liberté sous condition transparents et satisfaisant à l’obligation de rendre compte.

Description de l'activité de programme : Communication de renseignements aux victimes; aide aux observateurs qui assistent aux audiences de la CNLC et aux personnes désireuses de consulter le registre des décisions de la CNLC; information du public; enquêtes sur les incidents tragiques qui surviennent dans la collectivité .

 

Cette activité de programme vise à aider la Commission à exercer ses activités de façon transparente et responsable, conformément aux dispositions de la LSCMLC, et à communiquer de l'information avec efficacité à l'appui de la sécurité publique et de la mise en liberté sous condition. La Commission travaille dans un environnement difficile au sein duquel la communication de renseignements exacts est essentielle pour établir des partenariats efficaces et obtenir la confiance du public. Pour évaluer l'efficacité de ce programme, la CNLC déterminera la rapidité avec laquelle les renseignements sont communiqués et mènera des enquêtes auprès des personnes à qui elle fournit de l'information et de l'aide (les victimes, p. ex.).

Ressources financières pour 2004-2005

Dépenses prévues

Dépenses autorisées

Dépenses réelles

4 894 840 $

5 551 080 $

5 295 425 $

Ressources humaines pour 2004-2005

Dépenses prévues

Dépenses autorisées

Dépenses réelles

49

49

55

 

Processus décisionnels transparents et satisfaisant à l’obligation de rendre compte concernant la mise en liberté sous condition

Réalisations contribuant aux engagements énoncés dans le rapport sur les plans et les priorités de 2004-2005

Programmes

Engagements

Réalisations récentes

  • Processus décisionnels transparents et satisfaisant à l’obligation de rendre compte

  • Gérer efficacement les responsabilités législatives.

  • Gestion efficace de 15 479 contacts avec des victimes, de 1 173 présences d’observateurs aux audiences, et de 5 230 demandes d’accès au registre des décisions.

  • Victimes d’actes criminels

  • Mettre en place un processus plus inclusif pour les victimes d'actes criminels.

  • Poursuite des mesures visant à permettre aux victimes de lire des déclarations aux audiences de la CNLC et maintien d’un petit bureau national conjoint SCC-CNLC pour les victimes.

 

 

  • Réponse aux plans fédéraux visant à créer un fonds (au ministère de la Justice) pour rembourser les frais de déplacement des victimes qui souhaitent assister aux audiences de la CNLC (novembre 2005).

 

 

  • Dépôt du projet de loi C-46 en avril 2005, y compris les dispositions visant à donner aux victimes accès à l’enregistrement des audiences de la CNLC et davantage de renseignements sur les délinquants qui leur ont causé du tort.

  • Stratégie d’engagement des citoyens

  • Élargir la stratégie pour inclure les collectivités rurales et diversifiées sur le plan ethnique.

  • Diffusion en cours dans toutes les régions.

  • Comités d’enquête.

 

  • Faire enquête sur les incidents tragiques dans la collectivité. Faire rapport des résultats.

  • Achèvement de deux enquêtes. Communication des résultats au sein de la CNLC et au public, le cas échéant.

Gestion efficace des responsabilités législatives

La LSCMLC stipule que la Commission doit fournir des renseignements aux victimes d’actes criminels, permettre à des observateurs d’assister à ses audiences et autoriser la consultation des décisions consignées dans son registre des décisions. L’évaluation du rendement à cet égard comporte deux volets :

Contacts avec des victimes : En 2004-2005, la Commission a eu plus de 15 000 contacts avec des victimes qui, pour la plupart, avaient fait l’objet d’une infraction avec violence, comme une agression sexuelle, ainsi qu’avec des membres de la famille de victimes de meurtres. Les victimes ne sont pas toujours d’accord avec les décisions de la CNLC, mais la grande majorité (95 %) des victimes qui ont répondu au sondage se disent généralement satisfaites de la qualité de l'information qu'elles ont reçue et des délais dans lesquels cette information leur a été fournie par la CNLC.

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Observateurs aux audiences :   En 2004-2005, la Commission a accueilli 1 173 observateurs à ses audiences.

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Lecture de déclarations par les victimes :   En 2004-2005, 149 victimes ont fait des déclarations aux audiences. La plupart d’entre elles étaient des membres de la famille de victimes de meurtre (41 %) ou des victimes d’une agression sexuelle (17 %). Environ 76 % des victimes qui ont fait des déclarations les ont faites en personne. Les autres ont choisi de s’exprimer au moyen d’une bande audio ou vidéo.

 

Registre des décisions :   La LSCMLC prévoit la création d’un registre des décisions de la Commission qui peut être consulté soit pour connaître les détails d’une décision précise, soit à des fins de recherche. Dans le premier cas, toute personne qui démontre qu’elle a un intérêt à l’égard d’un cas particulier peut, sur demande écrite à la Commission, avoir accès aux renseignements concernant ce cas contenus dans le registre. Les informations dont la divulgation mettrait en danger la sécurité d’une personne, permettrait de remonter à une source de renseignements obtenus de façon confidentielle ou nuirait à la réinsertion sociale du délinquant sont supprimées. Dans le deuxième cas, les chercheurs peuvent demander à la Commission l’autorisation de consulter le registre et prendre connaissance de l’information une fois qu’on en a retranché tous les éléments permettant d’identifier les personnes concernées.

 

La loi ne définit pas le contenu du « registre des décisions », ni ce que l’on peut entendre par « démontrer que l’on a un intérêt à l’égard d’un cas particulier ». Cependant, soucieuse d’être transparente et de rendre compte comme il se doit, la Commission a choisi de verser intégralement au registre les évaluations du risque et les exposés des décisions, et elle a déterminé qu’une communication écrite avec la Commission pour demander de consulter le registre des décisions serait le critère démontrant un intérêt à l’égard d’un cas. En 2004-2005, la Commission a communiqué plus de 5 230 décisions consignées dans le registre. Ces demandes proviennent le plus souvent de victimes (environ 50 %) ou des médias (30 %).  

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Requests = Demandes                      Decisions Sent = Décisions communiquées

Enquêtes et vérifications de cas : En 2004-2005, la CNLC a effectué avec le SCC deux enquêtes sur des incidents ayant donné lieu à des accusations de meurtre contre un libéré conditionnel. Des représentants de la CNLC et du SCC ont participé à ces enquêtes, dirigées par un président venant de la collectivité. La Commission a également effectué plusieurs « vérifications de cas » portant sur des incidents où des délinquants en liberté sous condition ont commis une nouvelle infraction. À l’issue de ces enquêtes et vérifications, certaines améliorations ont été recommandées, comme les suivantes :  

 

Les résultats et les recommandations des enquêtes et des vérifications de cas ont été communiqués aux membres et aux employés de la Commission et seront intégrés aux politiques et à la formation de la CNLC.

2.3   Décisions judicieuses en matière de réhabilitation

Résultat stratégique - Des décisions concernant la réhabilitation et des recommandations en matière de clémence qui sont judicieuses, contribuent à la protection du public et appuient le processus de réadaptation.

Activité de programme : Décisions concernant la réhabilitation et recommandations en matière de clémence.

Description de l'activité de programme : Examen des demandes de réhabilitation et prise de décisions judicieuses concernant l'octroi, le refus ou la révocation des réhabilitations; prestation du soutien nécessaire à la prise de décisions en matière de réhabilitation; élaboration d'une politique sur la réhabilitation; perception de recettes liées aux réhabilitations; formulation de recommandations en matière de clémence

La réhabilitation est une mesure officielle dont l’objet est d’effacer la honte d’une condamnation chez les personnes reconnues coupables d’une infraction à une loi fédérale qui, après avoir purgé leur peine, et après un certain laps de temps, démontrent qu’elles sont des citoyens responsables. La réhabilitation est donc un moyen de faciliter la réinsertion en toute sécurité des délinquants dans la collectivité. La Commission évaluera les résultats de cette activité en examinant le temps moyen requis pour traiter les demandes de réhabilitation ainsi que le taux de révocation des réhabilitations accordées.

Ressources financières pour 2004-2005

Dépenses prévues

Dépenses autorisées

Dépenses réelles

2 328 910 $

5 244 474 $

4 934 312 $

Ressources humaines pour 2004-2005

Dépenses prévues

Dépenses autorisées

Dépenses réelles

35

35

45

 

En moyenne, la Commission reçoit chaque année quelque 20 000 demandes de réhabilitation, ce qui génère des recettes d'environ un million de dollars (les droits à verser pour faire traiter une demande s'élevant à 50 $). La Commission peut garder 70 % des recettes perçues, jusqu'à concurrence de 410 000 $ par année. La GRC a droit à 30 % des recettes perçues.   À noter, toutefois, que les droits qui sont perçus sont loin de couvrir les frais que la CNLC ou la GRC doit engager pour administrer ce programme. Les droits ont été fixés à 50 $ pour que le coût ne soit pas un obstacle risquant d'empêcher certains Canadiens de demander leur réhabilitation.

Des décisions concernant la réhabilitation et des recommandations en matière de clémence qui sont judicieuses

Réalisations contribuant aux engagements énoncés dans le rapport sur les plans et les priorités 2004-2005

Programme

Engagements

Réalisations récentes

  • Réhabilitations

  • Gérer efficacement les responsabilités législatives.

  • Étude de 22 920 demandes.

 

  • Moderniser le système automatisé utilisé pour appuyer le traitement des demandes.

  • Achèvement de l’élaboration du système. Mise en œuvre prévue pour décembre 2005.

 

  • Élaborer un plan à long terme en vue d’améliorer la qualité du service.

  • Établissement d’un plan à long terme. Amélioration du temps de traitement. Prise en compte d’options d’utilisation des revenus. Examen du cadre législatif/stratégique.  

Gestion efficace des responsabilités législatives (HL)*

 

La Loi sur le casier judiciaire (LCJ) confère à la Commission le pouvoir d’octroyer une réhabilitation aux personnes condamnées par voie de mise en accusation, si elle est convaincue de la bonne conduite du demandeur et s’il n’a pas été reconnu coupable d’une infraction au cours des cinq dernières années, et de réhabiliter également les personnes ayant commis des infractions punissables sur déclaration sommaire de culpabilité, si le demandeur n’a fait l’objet d’aucune condamnation pendant une période de trois ans. Le taux d’octroi/de délivrance est de 98 %.

 

En 2003-2004, le délai moyen de traitement des demandes de réhabilitation était de 12 mois, sauf dans le cas des demandeurs ayant commis des infractions punissables par voie de procédure sommaire, où il a été de trois mois. La Commission s’efforce toujours d’améliorer le processus de réhabilitation. La Commission s’attend à ce que les mesures qu’elle met en place résultent en des améliorations significatives des services qu’elle offre. Ainsi, le délai moyen de traitement des demandes dans les cas de déclaration de culpabilité par procédure sommaire devrait être ramené de trois mois à deux semaines. Dans le cas des déclarations de culpabilité par mise en accusation, le délai de traitement serait ramené de 17 mois à trois mois.

 

TABLEAU 4 – NOMBRE ANNUEL DE RÉHABILITATIONS OCTROYÉES OU DÉLIVRÉES ET DE RÉHABILITATIONS REFUSÉES

Décisions

1999-2000

    N bre      %

2000-2001

   N bre         %

2001-2002

  N bre           %

2002-2003

N bre         %

2003-2004

N bre         %

2004-2005

N bre         %

Octroyées

3 129       53

  7 495       52

10 725       63

  7 204       49

    8 761       55

   17 800     78

Délivrées

2 732       46

  6 700       47

  5 920       35

  7 232       49

  6 832       43

   4 745       21

Total partiel

5 861        99

14 195       99

16 645       98

14 436       98

15 593       98

  22 245       98

Refusées

     44         1

     84           1

     409         2

     286         2

     265         2

      375         2

Total

5 905       100

14 279       100

17 054       100

14 722       100

15 858       100

22 920       100

Délai moyen de traitement

13 mois

18 mois

20 mois

17 mois

17 mois

12 mois

 

Le taux cumulatif de révocation/d’annulation de la réhabilitation demeure faible (3 %), ce qui montre que la plupart des gens qui sont réhabilités ne commettent pas de crime par la suite. La LCJ prévoit deux catégories de révocation. Dans la première entrent les cas où une personne réhabilitée commet une infraction qui a été ou aurait pu être jugée par voie de procédure sommaire; la Commission examine alors ces cas pour évaluer le risque et déterminer s’il y a matière à révocation. La deuxième catégorie est celle des cas entraînant une révocation automatique de la réhabilitation par suite d’une déclaration de culpabilité par mise en accusation; la GRC informe la Commission qu’une telle infraction a été commise, ce qui entraîne la nullité de la réhabilitation.

 

TABLEAU 5 – RÉVOCATIONS DE RÉHABILITATIONS

 

N bre de réhabilitations octroyées/délivrées jusqu’ici

Réhabilitations révoquées/annulées pendant l’année

N bre cumulatif de réhabilitations révoquées/annulées

Taux cumulatif de révocation/d’annula-tion (en %)

2000-2001

260 311

542

7 995

3,00

2001-2002

276 956

463

8 378

3,00

2002-2003

291 392

902

9 280

3,18

2003-2004

306 985

1 314

10 594

3,45

2004-2005

329 530

557

11 151

3,38

 

 

 

Partie III : Informations additionnelles

1.   Structure de l’exécution des programmes

La Commission exécute ses programmes par l’entremise de six bureaux au Canada; son bureau national est situé à Ottawa. Ce dernier a la responsabilité des recommandations en matière de clémence, des décisions ayant trait à la réhabilitation et des politiques connexes. Il est également chargé de diverses activités liées à la mise en liberté sous condition, notamment des enquêtes, des décisions d'appel, de l'élaboration des politiques et de la formation des commissaires. De plus, c'est le bureau national qui oriente les actions touchant la planification, la gestion des ressources, les communications, les rapports sur le rendement et les services corporatifs.

Les décisions relatives à la mise en liberté sous condition sont prises par les commissaires dans les régions. Les commissaires sont appuyés par les employés de la CNLC qui planifient les audiences, veillent à ce que tous les renseignements nécessaires à la prise de décision soient envoyés à la Commission et communiqués aux délinquants, donnent des conseils sur la politique et informent les délinquants, le SCC et d'autres intéressés, le cas échéant, des décisions rendues en matière de liberté sous condition. Le personnel des bureaux régionaux fournit aussi des renseignements aux victimes, prend les dispositions nécessaires pour permettre à des observateurs d'assister aux audiences de la Commission et traitent les demandes de consultation du registre des décisions.

2.    Partenariat pour l’exécution des programmes

La Commission ne peut fonctionner efficacement qu'avec l'appui de partenaires. À titre de partenaire principal, le SCC fournit à la CNLC l'information dont elle a besoin pour prendre des décisions (provenant de sources externes ou ses propres évaluations). Lorsque la Commission décide d'octroyer la mise en liberté, c'est le SCC qui assure la surveillance du délinquant dans la collectivité.   Manifestement, la Commission n'est donc pas le seul organisme responsable des « résultats » obtenus. Le « succès » des libérés conditionnels qui se réintègrent bien dans la collectivité est donc le fruit des efforts des nombreux intervenants dans le système ainsi que du délinquant lui-même.

 

Relations de travail entre le SCC et la CNLC - Mise en liberté sous condition

Responsabilités du SCC (délinquants)

Responsabilités de la CNLC (décisions)

  • Prise en charge et garde.

 

  • Programmes et traitement.

 

  • Placement à l’extérieur, permissions de sortir (dans bien des cas, la CNLC délègue ses pouvoirs d’octroyer une permission de sortir).

 

  • Information à l’appui des décisions de la CNLC provenant de sources externes (p. ex., police, tribunaux) ou du SCC (p. ex., programmes/traitement, recommandations).

  • Examen des cas et décisions dans les cas suivants :

- permissions de sortir pour certains groupes (p. ex., condamnés à perpétuité);

- opportunité d’octroyer la semi-liberté ou la libération conditionnelle et à quelles conditions;

  • Présentation à la CNLC de recommandations à propos de la nécessité d’assortir la libération d’office (LO), qui survient aux deux tiers de la peine, de conditions spéciales.

  • Décisions d’assortir la libération d’office de certaines conditions.

  • Surveillance des délinquants ayant obtenu une permission de sortir, la libération conditionnelle ou la libération d’office. Communication à la CNLC d’informations nécessaires à la prise de décisions postlibératoires.

  • Décisions postlibératoires (révocation ou maintien de la libération, révision des conditions).

  • Présentation à la CNLC de recommandations sur le maintien en incarcération après la date de la libération d’office et jusqu’à l’expiration du mandat.

  • Décisions sur le maintien en incarcération.

  • Surveillance des délinquants visés par une ordonnance de surveillance de longue durée (OSLD).

  • Imposition de conditions spéciales dans le cas d’une OSLD.

 

La GRC collabore également avec la Commission pour le traitement des demandes de réhabilitation. Elle lui communique des renseignements sur les antécédents criminels et sur les périodes sans perpétration de crimes pour ceux qui demandent la réhabilitation. Lorsque la Commission délivre ou accorde une réhabilitation, elle en informe la GRC, qui scelle le dossier du délinquant réhabilité. Dans le cas d’une révocation de la réhabilitation, la Commission et la GRC échangent des renseignements pour appuyer la prise de décisions par la CNLC et les responsabilités de la GRC en matière de gestion de l’information conservée au Centre d’information de la police canadienne (CIPC).

3.    Renseignements financiers

Le total des autorisations pour 2004-2005, c'est-à-dire le total des fonds mis à la disposition de la Commission, s'est élevé à 41,4 millions de dollars. La Commission a dépensé environ 41,1 millions de dollars, soit 99% des crédits qui lui avaient été alloués. La Commission a affecté ses ressources à deux secteurs d'activité : mise en liberté sous condition et clémence et réhabilitation. Elle utilise aussi ses ressources pour des activités essentielles de gestion générale. Le secteur de la mise en liberté sous condition est, de loin, celui qui absorbe le plus de ressources; huit dollars sur dix y sont consacrés.

Tableau 6 : Comparaison des dépenses prévues aux dépenses réelles

(équivalents temps plein compris)

(en millions de dollars)

2002–2003 Dépenses réelles  

2003–2004 Dépenses réelles  

 

2004–2005

 

Budget principal

Dépenses prévues

Total des autorisations

Dépenses réelles

Décisions judicieuses en matière de mise en liberté sous condition

28,6

27,9

26,6

31,3

30,6

30,9

Processus de mise en liberté sous condition transparent et satisfaisant à l’obligation de rendre compte

5,0

5,0

4,9

3,4

5,5

5,3

Décisions judicieuses concernant la   réhabilitation et recommandations en matière de clémence

2,9

2,7

2,3

4,2

5,3

4,9

Total

36,5

35,6

33,8

38,9

41,4

41,1

             

Total

36,5

35,6

33,8

38,9

41,4

41,1

Moins : revenus non disponibles  

0,7

0,7

0,7

0,7

0,7

0,5

Plus : coût des services reçus à titre gracieux

3,8

4,0

4,1

4,1

4,1

4,1

Coût net pour l'organisme

39,6

38,9

37,2

42,3

44,8

44,7

             

Équivalents temps plein

376

366

394

394

394

385

 

 


Tableau 7 : Utilisation des ressources par activité de programme

2004–2005

Activité de programme

Budgétaire

 

Plus : non budgétaire

Total

Fonction-nement

Immo-bilisa-tions

Subventions et contributions

Total :

dépenses budgétaires brutes

Moins : revenus disponibles

Total : dépenses budgétaires nettes

Prêts, investisse-ments et avances

Décisions judicieuses en matière de mise en liberté sous condition |

 

 

 

 

 

 

 

 

Budget principal des dépenses

26,6

 

 

26,6

 

26,6

 

26,6

Dépenses prévues

31,3

 

 

31,3

 

31,3

 

31,3

Total des autorisations

30,6

 

 

30,6

 

30,6

 

30,6

Dépenses réelles

30,9

 

 

30,9

 

30,9

 

30,9

Processus de mise en liberté sous condition transparent et satisfaisant à l’obligation de rendre compte

 

 

 

 

 

 

 

 

Budget principal des dépenses

4,9

 

 

4,9

 

4,9

 

4,9

Dépenses prévues

3,4

 

 

3,4

 

3,4

 

3,4

Total des autorisations

5,5

 

 

5,5

 

5,5

 

5,5

Dépenses réelles

5,3

 

 

5,3

 

5,3

 

5,3

Décisions judicieuses concernant la réhabilitation et recommandations en matière de clémence

 

 

 

 

 

 

 

 

Budget principal des dépenses

2,3

 

 

2,3

0,7

1,6

 

1,6

Dépenses prévues

4,2

 

 

4,2

0,7

3,5

 

3,5

Total des autorisations

5,3

 

 

5,3

0,7

4,6

 

4,6

Dépenses réelles

4,9

 

 

4,9

0,5

4,4

 

4,4

 


Tableau 8 : Postes votés et législatifs

 

Poste voté ou législatif

Libellé tronqué du poste   voté ou législatif

 

2004–2005

 

Budget principal

Dépenses prévues

Total des autorisations

Dépenses réelles  

45

Dépenses de fonctionnement

29 076

38 900

36 874

36 645

(S)

Contributions aux régimes d'avantages sociaux des employés

4 772

 

4 482

4 482

  

Total

33 848

38 900

41 356

41 127

 

Tableau 9 : Coût net pour l’organisme

(en millions de dollars)

2004–2005

Dépenses réelles

41 127

Plus : services reçus à titre gracieux

 

Locaux fournis par Travaux publics et Services gouvernementaux Canada (TPSGC)

2 000

Contributions de l'employeur aux primes du régime d'assurance des employés et dépenses payées par le SCT (hors les fonds renouvelables)

1 776

Indemnisation des victimes d'accidents du travail assurée par Développement des ressources humaines Canada

100

Traitements et dépenses connexes liés aux services juridiques fournis par Justice Canada

331

 

 

Moins : revenus non disponibles

539

Coût net pour l’organisme en 2004–2005

44 795

Tableau 10 : Sources des revenus disponibles et des revenus non disponibles

Revenus disponibles

 

 

 

 

2004-2005

 

(en millions de dollars)

 

Dépenses réelles 2002-2003

Dépenses réelles 2003-2004

Budget principal

Dépenses prévues

Total des autorisations

Dépenses réelles

Décisions judicieuses concernant la réhabilitation et recommandations en matière de clémence

 

 

 

 

 

 

Frais d’utilisation imposés

aux demandeurs de réhabilitation

0,7

0,7

0,7

0,7

0,7

0,5

Total des revenus disponibles

0,7

0,7

0,7

0,7

0,7

0,5


4.    Rapport sur les frais d’utilisation

Tableau 11-A Modèle de rapport sur les frais d’utilisation pour 2004-2005 — Loi sur les frais d’utilisation

 

 

 

 

 

 

2004-2005

 

Années de planification

Revenu

Revenu

 

 

 

 

Revenu

Coût total

A. Frais d’utilisation

Type de frais

Pouvoir d’établis-sement des frais

Date de la dernière modifi-cation

prévu (000 $)

réel   (000 $)

Coût total (000 $)

Norme de rendement

Résultats liés au rendement

Exer-cice

prévu (000 $)

estimatif (000 $)

Frais d’utilisation imposés

aux demandeurs de réhabilitation

(50 $)

Autres produits/services

Politique du Conseil du Trésor sur les frais d’utilisation n o 826954

Frais introduits en 1999, aucune modification depuis

410 000 $

377 000 $

À déterminer

En élaboration

En 2004-2005, le temps moyen pour traiter une demande de réhabilitation était de 12 mois, de 17 mois pour les cas de déclaration de culpabilité par mise en accusation et de 3 mois pour les cas visés par une déclaration sommaire de culpabilité.

2005-2006

410 000 $

 

 

 

 

 

  Total partiel

Total partiel  

Total partiel  

 

 

Total partiel :

2005-2006

2005-2006

 

 

 

 

(R)

(R)

(R)

 

 

Total partiel :

2006-2007

2006-2007

 

 

 

 

Total partiel (O) Total

Total partiel (O) Total

Total partiel (O) Total

 

 

Total partiel :

2007-2008 Total

2007-2008 Total

B. Date de la dernière modification :

 

 

 

 

C. Autres renseignements :

 

 

 

 

 


5.    Initiatives horizontales

 

Tableau 12 : initiatives horizontales

Initiative horizontale

1. Nom de l’initiative horizontale : Armes à feu

2. Nom du ministère responsable : Centre des armes à feu Canada

3. Date de mise en œuvre de l’initiative horizontale : 1995

4. Date de clôture de l’initiative horizontale : en cours

5. Total des fonds fédéraux affectés à la CNLC : 858 000 $ par année.

 

6. Description de l’initiative horizontale : réduire le nombre de tragédies, de blessures ou de décès accidentels attribuables aux armes à feu ainsi que l'utilisation criminelle des armes à feu.

7. Résultats obtenus partagés :   collectivités plus sûres

8. Structure de gouvernance : Rôles et responsabilités établies dans la loi (p. ex. Loi sur les armes à feu )

9. Partenaires fédéraux participant à chaque programme

10. Nom des pro-grammes

 

 

 

11. Total des fonds affectés

 

 

 

12. Dépenses prévues pour 2004-2005

 

 

13. Dépenses réelles en 2004-2005

 

 

14. Résultats prévus pour 2004-2005

 

 

 

 

15. Résultats obtenus en 2004-2005

 

 

 

Centre des armes à feu Canada, GRC, Sécurité publique et Protection civile Canada, ministère de la Justice pour le commerce international, Agences des services frontaliers du Canada, Service correctionnel du Canada, Commissariat à la protection de la vie privée du Canada, Commissariat à l’information du Canada, Secrétariat du Conseil du Trésor

 

(a) décisions judicieuses en matière de mise en liberté sous condition.

 

 

 

 

 

 

s.o.

 

 

 

858 000 $

 

 

858 000 $

 

 

 

 

Les dépenses prévues en 2004-2005 vise à fournir à la CNLC la capacité de gérer les charges de travail liées aux modifications du Code criminel appuyant l’initiative des armes à feu. Ces modifications prévoient de plus longues peines pour les infractions liées aux armes à feu et amènent ainsi plus d’examens de la mise en liberté sous condition. Depuis 1999-2000, la Commission a effectué plus de 10 600 examens relatifs à des délinquants condamnés pour des infractions liées aux armes à feu.

En 2004-2005, la CNLC a effectué 1 641 examens relatifs à des délinquants condamnés pour des infractions liées aux armes à feu.

 


Tableau 14 : politiques sur les voyages  

 

Comparaison avec les autorisations spéciales de voyager du SCT

Directive du Conseil du Trésor sur les voyages : Commission nationale des libérations conditionnelles

La Commission nationale des libérations conditionnelles suit la politique du Conseil du Trésor sur les autorisations spéciales de voyager.

Fondement :

Portée :

Principales différences visant les dispositions de la politique :

Principales répercussions financières des différences :

 

 

 

Comparaison avec la Directive sur les voyages, les taux et les indemnités du SCT

Titre de la politique sur les voyages : Commission nationale des libérations conditionnelles

La Commission nationale des libérations conditionnelles suit la directive du SCT sur les voyages, les taux et les indemnités.

Fondement :

Portée :

Principales différences visant les dispositions de la politique :

Principales répercussions financières des différences :

 

 

 

Partie VI : Autres renseignements

A.      Lois appliquées par la Commission nationale des libérations conditionnelles

La ministre est entièrement responsable de l'application des lois suivantes devant le Parlement :

Loi sur le système correctionnel et la mise en liberté sous condition

L.C. 1992, ch. 20, tel que modifié par L.C. 1995, ch. 42, L.C. 1997, ch. 17, et son règlement d’application

Loi sur le casier judiciaire

L.R. 1985, ch. C-47

 

 

La ministre est en partie responsable de l'application des lois suivantes devant le Parlement :

Code criminel

L.R. 1985, ch. C-46

Loi sur les prisons et les maisons de correction

L.R. 1985, ch. P-20

Lettres patentes constituant la charge de gouverneur général du Canada (1947)

Gazette du Canada, 1947, partie I, vol. 81, p. 3104, réimprimé dans L.R. 1985, appendice II, n o 31

B.      Personnes-ressources

Bureau

Adresse

Bureau national

Directeur des Communications
410, avenue Laurier Ouest
Ottawa (Ontario)
K1A 0R1
Téléphone : (613) 954-6547                 Télécopieur : (613) 957-3241

Région de l’Atlantique

Directeur régional
Unité 101
1045, rue Main
Moncton (Nouveau-Brunswick)
E1C 1H1
Téléphone : (506) 851-6345          Télécopieur : (506) 851-6926

Région du Québec

Directeur régional
10 e étage, pièce 1001 - Tour Ouest
200, boul. René-Lévesque Ouest
Montréal (Québec)
H2Z 1X4
Téléphone : (514) 283-4584          Télécopieur : (514) 283-5484

Région de l’Ontario

Directeur régional
516, promenade O’Connor
Kingston (Ontario)
K7P 1N3
Téléphone : (613) 634-3857          Télécopieur : (613) 634-3861

Région des Prairies

Directeur régional
10, 22 e rue Est
6 e étage
Saskatoon (Saskatchewan)
S7K 0E1
Téléphone : (306) 975-4228          Télécopieur : (306) 975-5892

Région du Pacifique

Directeur régional
32315, South Fraser Way
Pièce 305
Abbotsford (Colombie-Britannique)
V2T 1W6
Téléphone : (604) 870-2468          Télécopieur : (604) 870-2498

L’adresse du site Internet de la Commission nationale des libérations conditionnelles est : http://www.npb-cnlc.gc.ca/

 

Gouvernement du Canada