Le rapport annuel sur le rendement de la Commission nationale des libérations conditionnelles est l’expression détaillée de deux principes législatifs qui sous-tendent tous les aspects du travail de la Commission, soit l’engagement primordial de la Commission à l’égard de la sécurité publique et l’exercice de ses activités de façon transparente et responsable.
La Loi sur le système correctionnel et la mise en liberté sous condition (LSCMLC) prévoit que la sécurité publique est le critère déterminant dans toutes les décisions ayant trait à la mise en liberté sous condition. Conformément à cette exigence législative, la Commission insiste sur la sécurité publique dans son énoncé de mission, ses politiques décisionnelles, ses programmes de formation des commissaires et le processus d’évaluation du risque qu’elle applique à chaque cas faisant l’objet d’un examen.
La sécurité publique est également le point principal de l’évaluation du rendement et de l’établissement de rapports de la Commission. Dans ce contexte, la Commission évalue le rendement en fonction des résultats des mises en liberté, c’est-à-dire en fonction de ce qui se passe dans la collectivité après que la Commission a pris la décision d’accorder une libération conditionnelle. Les informations sur les résultats à long terme des mises en liberté indiquent que la plupart des libérations conditionnelles (90 %) n’ont pas abouti à une nouvelle infraction. En réalité, les informations sur la récidive des libérés conditionnels indiquent que les taux de condamnation pour infraction avec violence ont considérablement diminué au cours des dernières années. Des progrès ont été accomplis, mais il nous faut poursuivre nos efforts en vue de prendre des décisions judicieuses pour la réinsertion en toute sécurité des délinquants dans la collectivité. Le travail lié au traitement des demandes de réhabilitation contribue également à la sécurité publique. Les informations sur les programmes indiquent que la grande majorité des personnes graciées continuent d'être des citoyens respectueux des lois dans la collectivité.
Au cours des dernières années, on a accordé beaucoup d’attention à l’amélioration de la responsabilisation à tous les niveaux du gouvernement. À première vue, cette notion peut sembler difficile à respecter pour un tribunal administratif indépendant comme la Commission. Mais en fait, la Commission fonctionne à l’intérieur d’un des cadres de responsabilisation envers le public les plus solides du gouvernement.
La LSCMLC établit les principes de la responsabilisation de la Commission par des dispositions qui reconnaissent aux victimes d'actes criminels le droit d'être renseignées, qui autorisent la présence d’observateurs aux audiences de la CNLC et qui donnent la possibilité d’avoir accès au registre des décisions de la Commission et aux enquêtes sur les incidents graves qui surviennent dans la collectivité. Ces dispositions ont eu d’importantes répercussions pour la Commission. Depuis 1992, lorsque la LSCMLC est entrée en vigueur, la notion de transparence a considérablement évolué et a eu des répercussions positives sur les politiques, la formation et les opérations de la Commission.
Ces dispositions ont certes augmenté la complexité de l’environnement de travail de la Commission. Par exemple, l’accès des médias aux audiences et au registre des décisions de la Commission a donné lieu à des reportages plus fréquents sur la Commission, ainsi qu’à des débats publics sur la libération conditionnelle et les questions connexes. En revanche, l’exactitude des reportages s’est accrue et a incité la Commission à élaborer une stratégie sur la participation des citoyens visant à fournir au public des occasions constructives de discuter de la libération conditionnelle et des questions connexes.
Les dispositions de la Loi portant sur la transparence ont également eu de fortes répercussions sur la charge de travail de la Commission. Par exemple, chaque année, la Commission a plus de 15 000 contacts avec des victimes d’actes criminels qui veulent obtenir des renseignements sur les délinquants qui leur ont causé du tort et sur leur participation au processus de mise en liberté sous condition. Il convient de souligner que la réponse de la Commission à cette lourde charge de travail a donné lieu à des rétroactions positives de nombreux partenaires du processus de mise en liberté sous condition. Par exemple, même si les victimes ne sont pas toujours d’accord avec les décisions de la Commission, la grande majorité des victimes qui ont répondu au sondage se disent généralement satisfaites de la qualité de l'information qu'elles ont reçue et des délais dans lesquels cette information leur a été fournie par le personnel de la Commission.
L’engagement à faire preuve de transparence et de responsabilisation a également façonné le processus qu'utilisent la Commission et le Service correctionnel du Canada (SCC) pour faire enquête sur les cas de meurtre commis par un libéré conditionnel. En réponse aux revendications du public en vue d'une approche plus objective et transparente, la Commission et le SCC ont revu le processus pour que l'enquête soit dirigée par un représentant de la collectivité. En 2004-2005, deux enquêtes de ce genre ont été menées. Les conclusions et les réponses prévues de la Commission ont été communiquées à tous les membres et aux employés concernés de la CNLC, afin d’améliorer les politiques, la formation et la prise de décisions. Les conclusions ont également été communiquées aux victimes, aux médias intéressés et au Comité permanent de la justice, des droits de la personne, de la sécurité publique et de la protection civile, une fois le processus de filtrage effectué conformément aux dispositions de la Loi sur la protection des renseignements personnels.
C’est sans doute sur le développement organisationnel de la Commission que les dispositions de la LSCMLC relatives à la transparence ont eu les répercussions les plus intéressantes. En effet, ces dispositions ont contribué à l'établissement d'un organisme qui accepte le concept de la transparence et le reconnaît comme un aspect fondamental de l’obligation de rendre des comptes au public, et qui reconnaît que, pour rendre des décisions judicieuses en matière de mise en liberté sous condition, il faut obtenir des renseignements de diverses sources, y compris du délinquant, de la victime et de la collectivité.
L'information fournie dans le présent rapport démontre l'engagement de la Commission envers la sécurité publique, la transparence et la responsabilisation. Le rapport fait état des progrès accomplis et des domaines qui doivent être améliorés. La détermination de la Commission à apporter des améliorations dans ces domaines ou, en réalité, sa détermination à travailler dans un environnement axé sur l’amélioration continue lui permettra d’appuyer efficacement le programme de sécurité des collectivités. Ce programme est la principale priorité du portefeuille de Sécurité publique et Protection civile Canada.
___________________________
D. Ian Glen, c.r.
Président, Commission nationale des libérations conditionnelles
Je soumets, en vue de son dépôt au Parlement, le rapport ministériel sur le rendement (RMR) de 2004-2005 de la Commission nationale des libérations conditionnelles. Le document a été préparé en fonction des principes de présentation de rapports contenus dans le Guide de préparation des rapports ministériels sur le rendement 2004-2005 :
___________________________
D. Ian Glen, c.r.
Président, Commission nationale des libérations conditionnelles
Mandat
La Commission nationale des libérations conditionnelles est un tribunal administratif indépendant qui est chargé de rendre des décisions à propos du moment et des conditions des diverses formes de mise en liberté des délinquants. Elle rend également des décisions concernant la réhabilitation et formule des recommandations en matière de clémence en vertu de la prérogative royale de clémence.
Les dispositions législatives qui régissent la Commission comprennent la Loi sur le système correctionnel et la mise en liberté sous condition (LSCMLC), la Loi sur le casier judiciaire (LCJ) et le Code criminel . La LSCMLC habilite la Commission à rendre des décisions en matière de mise en liberté sous condition à l'égard de délinquants sous responsabilité fédérale et de délinquants relevant des provinces et territoires qui n'ont pas leur propre commission des libérations conditionnelles. Des commissions provinciales des libérations conditionnelles existent au Québec, en Ontario et en Colombie-Britannique. De plus, les dispositions relatives à la transparence et à la responsabilisation énoncées dans la LSCMLC attribuent à la Commission des responsabilités législatives de grande envergure, y compris les activités suivantes : prestation de renseignements aux victimes d'acte criminel; observateurs aux audiences; accès au registre des décisions de la Commission; information du public; enquêtes sur les tragiques incidents survenus dans la collectivité. La LCJ confère à la Commission le pouvoir d'octroyer ou de révoquer des réhabilitations relativement à des condamnations pour des infractions à des lois et à des règlements fédéraux. S'appuyant sur les enquêtes effectuées par la Commission et les recommandations provenant de la ministre de la Sécurité publique et de la Protection civile, le gouverneur général ou le gouverneur en conseil approuve le recours à la prérogative royale de clémence à l'égard de personnes reconnues coupables d'une infraction à une loi ou à un règlement fédéral.
Mission et valeurs
La Commission nationale des libérations conditionnelles, en tant que partie intégrante du système de justice pénale, prend en toute indépendance des décisions judicieuses sur la mise en liberté sous condition et sur la réhabilitation et formule des recommandations en matière de clémence. Elle contribue à la protection de la société en favorisant la réintégration en temps opportun des délinquants comme citoyens respectueux des lois.
La Mission établit quatre valeurs fondamentales :
Total des ressources financières pour 2004-2005 |
||
Dépenses prévues |
Dépenses autorisées |
Dépenses réelles |
33 848 000 $ |
41 355 627 $ |
41 126 548 $ |
Total des ressources humaines pour 2004-2005 |
||
Dépenses prévues |
Dépenses réelles |
Différence |
394 |
385 |
-9 |
Résumé du rendement
Résultat stratégique |
Coûts en 2004-2005 |
||||||||
Des décisions judicieuses concernant la mise en liberté sous condition qui contribuent à la protection du public par la réinsertion sociale en toute sécurité des délinquants (voir les pages 13 à 18). |
|
||||||||
Principaux engagements pour 2004-2005 |
Résultats |
||||||||
Gestion efficace des responsabilités législatives. Les indicateurs clés incluent les suivants :
|
|
||||||||
|
|
||||||||
|
|
||||||||
|
|
||||||||
|
|
||||||||
|
|
||||||||
|
|
||||||||
|
|
||||||||
|
|
||||||||
|
|
||||||||
|
|
||||||||
|
|
||||||||
|
|
||||||||
Résultat stratégique |
Coûts en 2004-2005 |
||||||||
Des processus décisionnels transparents et satisfaisant à l’obligation de rendre compte concernant la mise en liberté sous condition qui assureront la participation et l’engagement actifs des victimes et du public avant et après la prise de décisions sur la mise en liberté sous condition (voir pages 18 à 23). |
Dépenses prévues 3 442 000 $ Dépenses réelles 5 295 425 $ Différence 1 853 425 $ ETP 55 |
||||||||
Principaux engagements pour 2004-2005 |
Résultats |
||||||||
|
|
||||||||
|
|
||||||||
|
|
||||||||
|
|
||||||||
Résultat stratégique |
Coûts en 2004-2005 |
||||||||
Des décisions concernant la réhabilitation et des recommandations en matière de clémence qui sont judicieuses, contribuent à la protection du public et appuient le processus de réhabilitation (voir pages 24 à 26). |
Dépenses prévues 4 145 000 $ Dépenses réelles 4 934 312 $ Différence 789 312 $ ETP 45 |
||||||||
Principaux engagements pour 2004-2005 |
Résultats |
||||||||
|
|
||||||||
|
|
||||||||
|
|
La partie II fournit des renseignements sur le rendement de la Commission pour ce qui est des résultats stratégiques déterminés dans l’architecture des activités de programme. Elle comprend d’abord un bref aperçu des principaux facteurs de l’environnement de travail de la Commission et de leur influence sur l’exécution des programmes et sur le rendement. Elle expose ensuite en détails le rendement de la Commission en 2004-2005, plus particulièrement l’évolution des plans et des engagements établis dans le Rapport sur les plans et les priorités.
La Commission s'acquitte de ses fonctions dans un environnement complexe où elle doit appuyer efficacement les priorités du gouvernement, évaluer attentivement les pressions exercées sur le système de justice, prendre en considération les questions et les préoccupations du public dans un contexte communautaire dynamique et chercher activement des techniques novatrices pour faire face à la lourde charge de travail qui lui incombe.
Les plans, les priorités et les mesures de rendement de la Commission sont le reflet de ses responsabilités législatives et de son engagement durable d’assurer la sécurité publique, conformément au programme de sécurité des collectivités du gouvernement fédéral. En vertu de ce cadre stratégique, la Commission doit exécuter deux programmes, à savoir le programme de mise en liberté sous condition et le programme de clémence et de réhabilitation. Elle doit également offrir les services corporatifs essentiels à l'exécution de ces programmes. Le programme de mise en liberté sous condition est, de loin, celui qui est le plus complexe et qui absorbe le plus de ressources étant donné que plus de 80 % des fonds dépensés annuellement y sont consacrés.
L'exécution des programmes de la Commission exige beaucoup de main-d'œuvre. Les coûts salariaux représentent plus de 80 % des dépenses de programme annuelles. La plupart des autres dépenses sont des frais de fonctionnement liés à l'exercice de responsabilités imposées par la loi, comme les déplacements que doivent faire les commissaires pour aller tenir des audiences de libération conditionnelle. La nécessité de consacrer chaque année une forte proportion des ressources aux responsabilités législatives, combinée au fait que les frais salariaux mobilisent une très grande partie des ressources, limite sérieusement la marge de manœuvre de la Commission. Dans ce contexte, la gestion de charges de travail de plus en plus lourdes et de plus en plus complexes représente un défi constant.
Le volume de travail de la CNLC est, dans la plupart des cas, fonction de facteurs indépendants de sa volonté. Par exemple, les instruments législatifs qui régissent les activités de la Commission ( Loi sur le système correctionnel et la mise en liberté sous condition, Loi sur le casier judiciaire ) précisent à quel moment et de quelle façon celle-ci doit exercer ses activités (p. ex. quand tenir des audiences de libération conditionnelle). Le volume de travail de la Commission dépend également du comportement des délinquants, ainsi que des victimes, des demandeurs de réhabilitation et de la collectivité. Concrètement, cela signifie que la CNLC doit composer avec de lourdes charges de travail dans des délais serrés, sous l'œil extrêmement attentif du public. Ainsi, chaque année, la Commission doit faire de 20 000 à 25 000 examens en vue de la mise en liberté sous condition, avoir environ 15 000 contacts avec les victimes, prendre les dispositions requises pour permettre à un millier d'observateurs d'assister aux audiences et transmettre 5 000 décisions en réponse aux demandes des victimes, des médias et des citoyens intéressés. Elle doit aussi gérer quelque 20 000 demandes de réhabilitation chaque année.
Outre sa lourde charge de travail, la Commission doit composer avec la complexité croissante du processus décisionnel en matière de mise en liberté sous condition, comme en font foi deux importantes tendances. La première de ces tendances est le « durcissement » de la population de délinquants sous responsabilité fédérale, caractérisé par des antécédents criminels plus longs, une augmentation de la violence, un nombre accru de délinquants associés à des gangs, les problèmes de toxicomanie, de santé physique et de santé mentale de plus en plus graves. La deuxième tendance est la nécessité d'adopter des processus décisionnels novateurs tels que les audiences tenues avec l'aide d'un Aîné ou de membres de la collectivité en vue de répondre aux besoins des délinquants autochtones et le nombre croissant de délinquants issus de collectivités ethnoraciales. La participation accrue des victimes et des observateurs, et des avocats, à titre d’assistants des délinquants, aux audiences contribue à la complexité du processus.
Du point de vue des politiques en général, la Commission doit continuer à prendre en considération plusieurs points importants comme les besoins en information des victimes d'acte criminel, les répercussions de la diversité, la surreprésentation des Autochtones au sein du système de justice, la nécessité grandissante de communiquer efficacement les renseignements au sein du système de justice et les faibles niveaux de confiance du public à l'égard de la mise en liberté sous condition et des commissions des libérations conditionnelles. Toutes ces questions doivent être traitées de manière à respecter la loi, les responsabilités de la CNLC en matière de sécurité publique et les préoccupations des collectivités du pays.
L'architecture des activités de programme de la Commission nationale des libérations conditionnelles reflète les principaux aspects de son cadre législatif ( Loi sur le système correctionnel et la mise en liberté sous condition, Loi sur le casier judiciaire ) ainsi que les domaines de rendement envers lesquels le Parlement et le public manifestent le plus d'intérêt. Par conséquent, les résultats stratégiques de la Commission sont la pierre angulaire de son obligation de rendre compte au public.
Sources et fiabilité des données.
L'information fournie
dans le présent rapport provient des dossiers et des rapports de la CNLC, d'un
sondage auprès des victimes d'actes criminels et de deux grands systèmes
automatisés - le Système de gestion des délinquants (SGD) et le Système de
traitement des demandes de
réhabilitation (STDR). Les données du SGD et du
STDR, ainsi que les méthodes employées pour les recueillir et les enregistrer,
font l'objet d'un examen rigoureux. Lorsque des erreurs sont décelées, elles
sont corrigées.
Ces mesures de contrôle permettent à la
Commission de produire des informations qui sont aussi pertinentes et exactes
que possible.
Résultat stratégique : Des décisions judicieuses concernant la mise en liberté sous condition qui contribuent à la protection du public par la réinsertion sociale en toute sécurité des délinquants. |
Activité de programme : Décisions judicieuses en matière de mise en liberté sous condition
Description de l'activité de programme : Examen des cas et prise de décisions judicieuses par les commissaires; soutien nécessaire à ces décisions; formation appropriée pour assurer le professionnalisme dans tous les aspects du processus décisionnel; élaboration de politiques et de conseils visant à orienter les décisions .
La surveillance des résultats des libérés conditionnels permet d'évaluer l'efficacité de cette activité. Les résultats des mises en liberté fournissent des renseignements objectifs sur le rendement. Par exemple, l’achèvement d’une période de mise en liberté d’un délinquant sans réadmission dans un établissement est un indice de réussite. La révocation de la mise en liberté pour un manquement aux conditions est un résultat négatif pour le délinquant, mais c’est une intervention de réduction du risque positive pour la collectivité. Enfin, les mises en liberté qui se terminent par une nouvelle infraction constituent clairement un résultat négatif.
Total des ressources financières pour 2004-2005
Dépenses prévues |
Dépenses autorisées |
Dépenses réelles |
26 624 250 $ |
30 560 073 $ |
30 896 811 $ |
Total des ressources humaines pour 2004-2005
Dépenses prévues |
Dépenses autorisées |
Dépenses réelles |
310 |
310 |
285 |
Chaque année, la Commission effectue entre 20 000 et 25 000 examens relatifs à la mise en liberté sous condition. Le coût moyen direct d'une audience de libération conditionnelle est évalué à environ 850 $. Quant au coût d'une audience avec l'aide d'un Aîné, il s'élève à environ 1 450 $.
Programmes |
Engagements |
Réalisations récentes |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Efficacité de la gestion des responsabilités législatives (HL)*
La Commission utilise trois critères pour évaluer le rendement des libérés conditionnels dans la collectivité :
Des renseignements sont également fournis sur la conduite des libérés d'office (LO), même si leur mise en liberté n'est pas le fruit d'une décision de la Commission puisqu'elle leur est accordée en vertu de la loi.
Résultats des mises en liberté sous condition des délinquants sous responsabilité fédérale (HL)*
Il ressort de l’information relative aux résultats à long terme des délinquants sous responsabilité fédérale que :
L’information la plus récente sur les résultats de la mise en liberté (tableau 1) confirme les tendances à long terme. Il faut toutefois considérer les données de 2004-2005 avec circonspection étant donné que les chiffres risquent de changer à mesure que les affaires en cours sont jugées.
TABLEAU 1 – RÉSULTATS DES MISES EN LIBERTÉ SOUS CONDITION À PARTIR D’UN ÉTABLISSEMENT FÉDÉRAL |
||||||||||||
TYPE DE MISE EN LIBERTÉ/ANNÉE |
RÉUSSITE |
RÉVOCATION (violation d’une condition) |
TOTAL SANS RÉCIDIVE |
RÉCIDIVE (révocation résultant d’une infraction) |
TOTAL AVEC RÉCIDIVE |
|||||||
Infraction sans violence |
Infraction avec violence |
|||||||||||
Semi-liberté 2002-2003 2003-2004 2004-2005 |
N bre 2524 2505 2531 |
% 82,8 83,3 84,1 |
N bre 382 365 368 |
% 12,5 12,1 12,2 |
N bre 2906 2870 2899 |
% 95,3 95,4 96,3 |
N bre 122 116 98 |
% 4,0 3,9 3,3 |
N bre 22 20 14 |
% 0,7 0,7 0,5 |
N bre 144 136 112 |
% 4,7 4,6 3,8 |
Libération conditionnelle totale 2002-2003 2003-2004 2004-2005 |
N bre 1162 1046 1045 |
% 72,6 73,0 73,1 |
N bre 273 261 262 |
% 17,1 18,2 18,3 |
N bre 1435 1307 1307 |
% 89,7 91,3 91,4 |
N bre 142 109 106 |
% 8,9 7,6 7,4 |
N bre 23 16 16 |
% 1,4 1,1 1,1 |
N bre 165 125 122 |
% 10,3 8,7 8,5 |
LO 2002-2003 2003-2004 2004-2005 |
N bre 3138 3117 3091 |
% 57,7 57,9 58,2 |
N bre 1612 1595 1611 |
% 29,6 29,7 30,3 |
N bre 4750 4712 4702 |
% 87,3 87,6 88,5 |
N bre 543 520 498 |
% 10,0 9,7 9,4 |
N bre 148 147 109 |
% 2,7 2,7 2,1 |
N bre 691 667 607 |
% 12,7 12,4 11,5 |
Les résultats des mises en liberté de délinquants sous responsabilité provinciale dans les régions des Prairies et de l'Atlantique pour lesquels la CNLC doit rendre des décisions en matière de mise en liberté sous condition sont aussi positifs. Au cours des cinq dernières années, par exemple, 2 % des libérations conditionnelles relatives à des délinquants sous responsabilité provinciale se sont terminées par une nouvelle infraction, et moins de 1 % par une nouvelle infraction avec violence. En nombres réels, au cours des cinq dernières années, sept des 2 300 (,3 %) libérations conditionnelles de délinquants sous responsabilité provinciale se sont terminées par une nouvelle infraction violente.
Délinquants purgeant une peine d’emprisonnement à perpétuité pour meurtre (HL)*
Les « condamnés à perpétuité » forment un groupe visible et de plus en plus nombreux au sein de la population carcérale sous responsabilité fédérale. Les condamnés à perpétuité ne sont pas admissibles à la libération d'office. La semi-liberté accordée à des délinquants purgeant une peine d'emprisonnement à perpétuité pour meurtre a donné des résultats positifs. Comparativement à d'autres groupes, ils sont aussi sinon plus nombreux à achever avec succès leur période de surveillance, et leur taux de récidive est plus faible. Le groupe qui risque le plus de récidiver est celui des délinquants ayant commis des infractions contre les biens (infractions non mentionnées dans les annexes), suivi des délinquants incarcérés pour avoir commis une infraction avec violence mais non sexuelle (p. ex., vol qualifié à main armée, voies de fait).
TABLEAU 2 – RÉSULTAT DE LA SEMI-LIBERTÉ DE DÉLINQUANTS SOUS RESPONSABILITÉ FÉDÉRALE, SELON LE TYPE D’INFRACTION À L’ORIGINE DE LEUR CONDAMNATION (en %) |
||||||||||||
Résultat |
Meurtre |
Infraction sexuelle mentionnée à l’annexe I |
Infraction non sexuelle mentionnée à l’annexe I |
Infraction mentionnée à l’annexe II |
Infraction non mentionnée dans les annexes |
Total |
||||||
2003-2004 |
2004-2005 |
2003-2004 |
2004-2005 |
2003-2004 |
2004-2005 |
2003-2004 |
2004-2005 |
2003-2004 |
2004-2005 |
2003-2004 |
2004-2005 |
|
Semi-liberté réussie |
91,0 |
92,0 |
92,1 |
95,7 |
80,9 |
79,6 |
88,5 |
89,6 |
72,8 |
76,2 |
83,3 |
84,1 |
Révoquée pour manquement aux conditions |
7,9 |
7,2 |
7,5 |
3,1 |
14,3 |
16,8 |
9,4 |
7,6 |
16,4 |
16,1 |
12,1 |
12,2 |
RÉCIDIVE (Révocations à la suite d’une infraction) |
||||||||||||
Non violente |
1,1 |
0,8 |
0,4 |
1,2 |
3,4 |
2,8 |
2,1 |
2,8 |
9,8 |
6,8 |
3,9 |
3,3 |
Violente |
0,0 |
0,0 |
0,0 |
0,0 |
1,3 |
0,8 |
0,0 |
0,0 |
1,0 |
0,9 |
0,7 |
0,5 |
Total de la récidive |
1,1 |
0,8 |
0,4 |
1,2 |
4,8 |
2,6 |
2,1 |
2,8 |
10,8 |
7,7 |
4,6 |
3,8 |
Les délinquants condamnés pour meurtre qui bénéficient d’une libération conditionnelle restent en liberté sous condition toute leur vie. Le suivi à long terme de ce groupe indique qu’environ 8 % d’entre eux commettent une nouvelle infraction. Entre le 1 er avril 1994 et le 31 mars 2005 les délinquants condamnés à une peine minimale d’emprisonnement à perpétuité ont bénéficié de 2 052 périodes de liberté conditionnelle totale sous surveillance. Au 31 mars 2005, 1 404 (68,4 %) périodes de surveillance étaient toujours en cours. Les cas restants se sont soldés par les résultats suivants :
254 (12,4 %) délinquants sont décédés pendant leur libération conditionnelle totale.
237 (11,5 %) libérations conditionnelles ont été révoquées pour manquement aux conditions.
97 (4,7 %) ont été révoquées à la suite d’une infraction sans violence.
60 (2,9 %) ont été révoquées à la suite d’une infraction avec violence.
Condamnations pour infractions avec violence (HL)*
TABLEAU 3 – CONDAMNATIONS POUR INFRACTIONS AVEC VIOLENCE, SELON LE TYPE DE MISE EN LIBERTÉ ET SELON LE TAUX DE CONDAMNATIONS PAR 1 000 DÉLINQUANTS SOUS SURVEILLANCE |
|||||||
ANNÉE |
SEMI-LIBERTÉ (condam-nations) |
TAUX PAR 1 000 |
LIB. COND. TOTALE (condam-nations) |
TAUX PAR 1 000 |
LIBÉRATION D’OFFICE (condamnations) |
TAUX PAR 1 000 |
TOTAL DES CONDAM-NATIONS |
1994-1995 |
79 |
59 |
100 |
20 |
165 |
83 |
344 |
1995-1996 |
63 |
53 |
64 |
14 |
185 |
83 |
312 |
1996-1997 |
39 |
38 |
53 |
12 |
159 |
67 |
251 |
1997-1998 |
37 |
30 |
48 |
12 |
155 |
62 |
240 |
1998-1999 |
35 |
23 |
36 |
9 |
137 |
55 |
208 |
1999-2000 |
56 |
36 |
42 |
9 |
157 |
56 |
255 |
2000-2001 |
35 |
25 |
37 |
8 |
166 |
60 |
238 |
2001-2002 |
30 |
23 |
33 |
8 |
147 |
51 |
210 |
2002-2003 |
21 |
16 |
24 |
6 |
143 |
49 |
188 |
2003-2004 |
20 |
15 |
20 |
5 |
147 |
49 |
187 |
2004-2005* |
14 |
11 |
19 |
5 |
109 |
36 |
142 |
* Le nombre de condamnations pour infractions avec violence peut changer au cours des 12 à 18 mois suivant la fin d’un exercice, au fur et à mesure que les affaires en cours sont jugées.
Récidive après l’expiration du mandat (HL)*
Cette information est fondée sur le nombre de délinquants réadmis dans un établissement fédéral, après avoir purgé leur peine en établissement, en libération conditionnelle totale ou en libération d'office, entre 1988-1989 et 1994-1995. Le suivi à long terme révèle qu'environ 25 % des délinquants appartenant à ce groupe ont été réadmis dans un pénitencier fédéral. Il existe cependant des différences importantes entre ces délinquants pour ce qui est du taux de récidive :
Au Canada, le régime de mise en liberté sous condition repose sur le principe selon lequel un délinquant qui retourne progressivement dans la collectivité, après avoir suivi des programmes et des traitements, et qui fait l’objet d’une bonne évaluation du risque ainsi que d’une surveillance adéquate dans la collectivité, a de meilleures chances de se réinsérer dans la société en toute sécurité. Dans ce contexte, une liberté graduelle et surveillée est jugée plus efficace qu’une mise en liberté sans transition à la fin de la peine. L’information disponible sur la récidive après l’expiration du mandat renforce cette théorie, car elle montre que le processus minutieux suivi par la CNLC et le SCC pour la préparation des cas et l’évaluation du risque, en vue de la prise d’une décision au sujet de la libération conditionnelle, permet assez bien de repérer les délinquants qui sont plus susceptibles de ne pas commettre de nouveaux crimes avec violence dans la collectivité.
Cette information porte exclusivement sur la récidive qui entraîne l’imposition d’une nouvelle peine d’emprisonnement dans un établissement fédéral (c’est-à-dire une peine d’emprisonnement de deux ans ou plus). Si toutes les nouvelles infractions (donnant lieu à des amendes, à une peine d’emprisonnement de moins de deux ans, etc.) étaient prises en compte, le taux général de récidive serait plus élevé. La Commission n’a pas accès à cette information; toutefois, des travaux en cours dans les services correctionnels et les organismes de libération conditionnelle fédéraux et provinciaux visent à réunir ce genre de renseignements.
Résultat stratégique : Des processus décisionnels transparents et satisfaisant à l’obligation de rendre compte concernant la mise en liberté sous condition qui assureront la participation et l’engagement actifs des victimes et du public avant et après la prise de décisions sur la mise en liberté sous condition. |
Activité de programme : Processus de mise en liberté sous condition transparents et satisfaisant à l’obligation de rendre compte.
Description de l'activité de programme : Communication de renseignements aux victimes; aide aux observateurs qui assistent aux audiences de la CNLC et aux personnes désireuses de consulter le registre des décisions de la CNLC; information du public; enquêtes sur les incidents tragiques qui surviennent dans la collectivité .
Cette activité de programme vise à aider la Commission à exercer ses activités de façon transparente et responsable, conformément aux dispositions de la LSCMLC, et à communiquer de l'information avec efficacité à l'appui de la sécurité publique et de la mise en liberté sous condition. La Commission travaille dans un environnement difficile au sein duquel la communication de renseignements exacts est essentielle pour établir des partenariats efficaces et obtenir la confiance du public. Pour évaluer l'efficacité de ce programme, la CNLC déterminera la rapidité avec laquelle les renseignements sont communiqués et mènera des enquêtes auprès des personnes à qui elle fournit de l'information et de l'aide (les victimes, p. ex.).
Ressources financières pour 2004-2005
Dépenses prévues |
Dépenses autorisées |
Dépenses réelles |
4 894 840 $ |
5 551 080 $ |
5 295 425 $ |
Ressources humaines pour 2004-2005
Dépenses prévues |
Dépenses autorisées |
Dépenses réelles |
49 |
49 |
55 |
Processus décisionnels transparents et satisfaisant à l’obligation de rendre compte concernant la mise en liberté sous condition Réalisations contribuant aux engagements énoncés dans le rapport sur les plans et les priorités de 2004-2005 |
||
Programmes |
Engagements |
Réalisations récentes |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Gestion efficace des responsabilités législatives
La LSCMLC stipule que la Commission doit fournir des renseignements aux victimes d’actes criminels, permettre à des observateurs d’assister à ses audiences et autoriser la consultation des décisions consignées dans son registre des décisions. L’évaluation du rendement à cet égard comporte deux volets :
Contacts avec des victimes : En 2004-2005, la Commission a eu plus de 15 000 contacts avec des victimes qui, pour la plupart, avaient fait l’objet d’une infraction avec violence, comme une agression sexuelle, ainsi qu’avec des membres de la famille de victimes de meurtres. Les victimes ne sont pas toujours d’accord avec les décisions de la CNLC, mais la grande majorité (95 %) des victimes qui ont répondu au sondage se disent généralement satisfaites de la qualité de l'information qu'elles ont reçue et des délais dans lesquels cette information leur a été fournie par la CNLC.
Cliquez sur l'image pour l'agrandir
Observateurs aux audiences : En 2004-2005, la Commission a accueilli 1 173 observateurs à ses audiences.
Cliquez sur l'image pour l'agrandir
Lecture de déclarations par les victimes : En 2004-2005, 149 victimes ont fait des déclarations aux audiences. La plupart d’entre elles étaient des membres de la famille de victimes de meurtre (41 %) ou des victimes d’une agression sexuelle (17 %). Environ 76 % des victimes qui ont fait des déclarations les ont faites en personne. Les autres ont choisi de s’exprimer au moyen d’une bande audio ou vidéo.
Registre des décisions : La LSCMLC prévoit la création d’un registre des décisions de la Commission qui peut être consulté soit pour connaître les détails d’une décision précise, soit à des fins de recherche. Dans le premier cas, toute personne qui démontre qu’elle a un intérêt à l’égard d’un cas particulier peut, sur demande écrite à la Commission, avoir accès aux renseignements concernant ce cas contenus dans le registre. Les informations dont la divulgation mettrait en danger la sécurité d’une personne, permettrait de remonter à une source de renseignements obtenus de façon confidentielle ou nuirait à la réinsertion sociale du délinquant sont supprimées. Dans le deuxième cas, les chercheurs peuvent demander à la Commission l’autorisation de consulter le registre et prendre connaissance de l’information une fois qu’on en a retranché tous les éléments permettant d’identifier les personnes concernées.
La loi ne définit pas le contenu du « registre des décisions », ni ce que l’on peut entendre par « démontrer que l’on a un intérêt à l’égard d’un cas particulier ». Cependant, soucieuse d’être transparente et de rendre compte comme il se doit, la Commission a choisi de verser intégralement au registre les évaluations du risque et les exposés des décisions, et elle a déterminé qu’une communication écrite avec la Commission pour demander de consulter le registre des décisions serait le critère démontrant un intérêt à l’égard d’un cas. En 2004-2005, la Commission a communiqué plus de 5 230 décisions consignées dans le registre. Ces demandes proviennent le plus souvent de victimes (environ 50 %) ou des médias (30 %).
Cliquez sur l'image pour l'agrandir
Requests = Demandes Decisions Sent = Décisions communiquéesEnquêtes et vérifications de cas : En 2004-2005, la CNLC a effectué avec le SCC deux enquêtes sur des incidents ayant donné lieu à des accusations de meurtre contre un libéré conditionnel. Des représentants de la CNLC et du SCC ont participé à ces enquêtes, dirigées par un président venant de la collectivité. La Commission a également effectué plusieurs « vérifications de cas » portant sur des incidents où des délinquants en liberté sous condition ont commis une nouvelle infraction. À l’issue de ces enquêtes et vérifications, certaines améliorations ont été recommandées, comme les suivantes :
Les résultats et les recommandations des enquêtes et des vérifications de cas ont été communiqués aux membres et aux employés de la Commission et seront intégrés aux politiques et à la formation de la CNLC.
Résultat stratégique - Des décisions concernant la réhabilitation et des recommandations en matière de clémence qui sont judicieuses, contribuent à la protection du public et appuient le processus de réadaptation. |
Activité de programme : Décisions concernant la réhabilitation et recommandations en matière de clémence.
Description de l'activité de programme : Examen des demandes de réhabilitation et prise de décisions judicieuses concernant l'octroi, le refus ou la révocation des réhabilitations; prestation du soutien nécessaire à la prise de décisions en matière de réhabilitation; élaboration d'une politique sur la réhabilitation; perception de recettes liées aux réhabilitations; formulation de recommandations en matière de clémence
La réhabilitation est une mesure officielle dont l’objet est d’effacer la honte d’une condamnation chez les personnes reconnues coupables d’une infraction à une loi fédérale qui, après avoir purgé leur peine, et après un certain laps de temps, démontrent qu’elles sont des citoyens responsables. La réhabilitation est donc un moyen de faciliter la réinsertion en toute sécurité des délinquants dans la collectivité. La Commission évaluera les résultats de cette activité en examinant le temps moyen requis pour traiter les demandes de réhabilitation ainsi que le taux de révocation des réhabilitations accordées.
Ressources financières pour 2004-2005
Dépenses prévues |
Dépenses autorisées |
Dépenses réelles |
2 328 910 $ |
5 244 474 $ |
4 934 312 $ |
Ressources humaines pour 2004-2005
Dépenses prévues |
Dépenses autorisées |
Dépenses réelles |
35 |
35 |
45 |
En moyenne, la Commission reçoit chaque année quelque 20 000 demandes de réhabilitation, ce qui génère des recettes d'environ un million de dollars (les droits à verser pour faire traiter une demande s'élevant à 50 $). La Commission peut garder 70 % des recettes perçues, jusqu'à concurrence de 410 000 $ par année. La GRC a droit à 30 % des recettes perçues. À noter, toutefois, que les droits qui sont perçus sont loin de couvrir les frais que la CNLC ou la GRC doit engager pour administrer ce programme. Les droits ont été fixés à 50 $ pour que le coût ne soit pas un obstacle risquant d'empêcher certains Canadiens de demander leur réhabilitation.
Des décisions concernant la réhabilitation et des recommandations en matière de clémence qui sont judicieuses Réalisations contribuant aux engagements énoncés dans le rapport sur les plans et les priorités 2004-2005 |
||
Programme |
Engagements |
Réalisations récentes |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Gestion efficace des responsabilités législatives (HL)*
La Loi sur le casier judiciaire (LCJ) confère à la Commission le pouvoir d’octroyer une réhabilitation aux personnes condamnées par voie de mise en accusation, si elle est convaincue de la bonne conduite du demandeur et s’il n’a pas été reconnu coupable d’une infraction au cours des cinq dernières années, et de réhabiliter également les personnes ayant commis des infractions punissables sur déclaration sommaire de culpabilité, si le demandeur n’a fait l’objet d’aucune condamnation pendant une période de trois ans. Le taux d’octroi/de délivrance est de 98 %.
En 2003-2004, le délai moyen de traitement des demandes de réhabilitation était de 12 mois, sauf dans le cas des demandeurs ayant commis des infractions punissables par voie de procédure sommaire, où il a été de trois mois. La Commission s’efforce toujours d’améliorer le processus de réhabilitation. La Commission s’attend à ce que les mesures qu’elle met en place résultent en des améliorations significatives des services qu’elle offre. Ainsi, le délai moyen de traitement des demandes dans les cas de déclaration de culpabilité par procédure sommaire devrait être ramené de trois mois à deux semaines. Dans le cas des déclarations de culpabilité par mise en accusation, le délai de traitement serait ramené de 17 mois à trois mois.
TABLEAU 4 – NOMBRE ANNUEL DE RÉHABILITATIONS OCTROYÉES OU DÉLIVRÉES ET DE RÉHABILITATIONS REFUSÉES |
||||||
Décisions |
1999-2000 N bre % |
2000-2001 N bre % |
2001-2002 N bre % |
2002-2003 N bre % |
2003-2004 N bre % |
2004-2005 N bre % |
Octroyées |
3 129 53 |
7 495 52 |
10 725 63 |
7 204 49 |
8 761 55 |
17 800 78 |
Délivrées |
2 732 46 |
6 700 47 |
5 920 35 |
7 232 49 |
6 832 43 |
4 745 21 |
Total partiel |
5 861 99 |
14 195 99 |
16 645 98 |
14 436 98 |
15 593 98 |
22 245 98 |
Refusées |
44 1 |
84 1 |
409 2 |
286 2 |
265 2 |
375 2 |
Total |
5 905 100 |
14 279 100 |
17 054 100 |
14 722 100 |
15 858 100 |
22 920 100 |
Délai moyen de traitement |
13 mois |
18 mois |
20 mois |
17 mois |
17 mois |
12 mois |
Le taux cumulatif de révocation/d’annulation de la réhabilitation demeure faible (3 %), ce qui montre que la plupart des gens qui sont réhabilités ne commettent pas de crime par la suite. La LCJ prévoit deux catégories de révocation. Dans la première entrent les cas où une personne réhabilitée commet une infraction qui a été ou aurait pu être jugée par voie de procédure sommaire; la Commission examine alors ces cas pour évaluer le risque et déterminer s’il y a matière à révocation. La deuxième catégorie est celle des cas entraînant une révocation automatique de la réhabilitation par suite d’une déclaration de culpabilité par mise en accusation; la GRC informe la Commission qu’une telle infraction a été commise, ce qui entraîne la nullité de la réhabilitation.
TABLEAU 5 – RÉVOCATIONS DE RÉHABILITATIONS |
||||
|
N bre de réhabilitations octroyées/délivrées jusqu’ici |
Réhabilitations révoquées/annulées pendant l’année |
N bre cumulatif de réhabilitations révoquées/annulées |
Taux cumulatif de révocation/d’annula-tion (en %) |
2000-2001 |
260 311 |
542 |
7 995 |
3,00 |
2001-2002 |
276 956 |
463 |
8 378 |
3,00 |
2002-2003 |
291 392 |
902 |
9 280 |
3,18 |
2003-2004 |
306 985 |
1 314 |
10 594 |
3,45 |
2004-2005 |
329 530 |
557 |
11 151 |
3,38 |
La Commission exécute ses programmes par l’entremise de six bureaux au Canada; son bureau national est situé à Ottawa. Ce dernier a la responsabilité des recommandations en matière de clémence, des décisions ayant trait à la réhabilitation et des politiques connexes. Il est également chargé de diverses activités liées à la mise en liberté sous condition, notamment des enquêtes, des décisions d'appel, de l'élaboration des politiques et de la formation des commissaires. De plus, c'est le bureau national qui oriente les actions touchant la planification, la gestion des ressources, les communications, les rapports sur le rendement et les services corporatifs.
Les décisions relatives à la mise en liberté sous condition sont prises par les commissaires dans les régions. Les commissaires sont appuyés par les employés de la CNLC qui planifient les audiences, veillent à ce que tous les renseignements nécessaires à la prise de décision soient envoyés à la Commission et communiqués aux délinquants, donnent des conseils sur la politique et informent les délinquants, le SCC et d'autres intéressés, le cas échéant, des décisions rendues en matière de liberté sous condition. Le personnel des bureaux régionaux fournit aussi des renseignements aux victimes, prend les dispositions nécessaires pour permettre à des observateurs d'assister aux audiences de la Commission et traitent les demandes de consultation du registre des décisions.
La Commission ne peut fonctionner efficacement qu'avec l'appui de partenaires. À titre de partenaire principal, le SCC fournit à la CNLC l'information dont elle a besoin pour prendre des décisions (provenant de sources externes ou ses propres évaluations). Lorsque la Commission décide d'octroyer la mise en liberté, c'est le SCC qui assure la surveillance du délinquant dans la collectivité. Manifestement, la Commission n'est donc pas le seul organisme responsable des « résultats » obtenus. Le « succès » des libérés conditionnels qui se réintègrent bien dans la collectivité est donc le fruit des efforts des nombreux intervenants dans le système ainsi que du délinquant lui-même.
Relations de travail entre le SCC et la CNLC - Mise en liberté sous condition |
|
Responsabilités du SCC (délinquants) |
Responsabilités de la CNLC (décisions) |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
La GRC collabore également avec la Commission pour le traitement des demandes de réhabilitation. Elle lui communique des renseignements sur les antécédents criminels et sur les périodes sans perpétration de crimes pour ceux qui demandent la réhabilitation. Lorsque la Commission délivre ou accorde une réhabilitation, elle en informe la GRC, qui scelle le dossier du délinquant réhabilité. Dans le cas d’une révocation de la réhabilitation, la Commission et la GRC échangent des renseignements pour appuyer la prise de décisions par la CNLC et les responsabilités de la GRC en matière de gestion de l’information conservée au Centre d’information de la police canadienne (CIPC).
Le total des autorisations pour 2004-2005, c'est-à-dire le total des fonds mis à la disposition de la Commission, s'est élevé à 41,4 millions de dollars. La Commission a dépensé environ 41,1 millions de dollars, soit 99% des crédits qui lui avaient été alloués. La Commission a affecté ses ressources à deux secteurs d'activité : mise en liberté sous condition et clémence et réhabilitation. Elle utilise aussi ses ressources pour des activités essentielles de gestion générale. Le secteur de la mise en liberté sous condition est, de loin, celui qui absorbe le plus de ressources; huit dollars sur dix y sont consacrés.
Tableau 6 : Comparaison des dépenses prévues aux dépenses réelles
(équivalents temps plein compris)
(en millions de dollars) |
2002–2003 Dépenses réelles |
2003–2004 Dépenses réelles |
|
2004–2005 |
|
|
Budget principal |
Dépenses prévues |
Total des autorisations |
Dépenses réelles |
|||
Décisions judicieuses en matière de mise en liberté sous condition |
28,6 |
27,9 |
26,6 |
31,3 |
30,6 |
30,9 |
Processus de mise en liberté sous condition transparent et satisfaisant à l’obligation de rendre compte |
5,0 |
5,0 |
4,9 |
3,4 |
5,5 |
5,3 |
Décisions judicieuses concernant la réhabilitation et recommandations en matière de clémence |
2,9 |
2,7 |
2,3 |
4,2 |
5,3 |
4,9 |
Total |
36,5 |
35,6 |
33,8 |
38,9 |
41,4 |
41,1 |
Total |
36,5 |
35,6 |
33,8 |
38,9 |
41,4 |
41,1 |
Moins : revenus non disponibles |
0,7 |
0,7 |
0,7 |
0,7 |
0,7 |
0,5 |
Plus : coût des services reçus à titre gracieux |
3,8 |
4,0 |
4,1 |
4,1 |
4,1 |
4,1 |
Coût net pour l'organisme |
39,6 |
38,9 |
37,2 |
42,3 |
44,8 |
44,7 |
Équivalents temps plein |
376 |
366 |
394 |
394 |
394 |
385 |
Tableau 7 : Utilisation des ressources par activité de programme
2004–2005 |
||||||||
Activité de programme |
Budgétaire
|
Plus : non budgétaire |
Total |
|||||
Fonction-nement |
Immo-bilisa-tions |
Subventions et contributions |
Total : dépenses budgétaires brutes |
Moins : revenus disponibles |
Total : dépenses budgétaires nettes |
Prêts, investisse-ments et avances |
||
Décisions judicieuses en matière de mise en liberté sous condition | |
|
|
|
|
|
|
|
|
Budget principal des dépenses |
26,6 |
|
|
26,6 |
|
26,6 |
|
26,6 |
Dépenses prévues |
31,3 |
|
|
31,3 |
|
31,3 |
|
31,3 |
Total des autorisations |
30,6 |
|
|
30,6 |
|
30,6 |
|
30,6 |
Dépenses réelles |
30,9 |
|
|
30,9 |
|
30,9 |
|
30,9 |
Processus de mise en liberté sous condition transparent et satisfaisant à l’obligation de rendre compte |
|
|
|
|
|
|
|
|
Budget principal des dépenses |
4,9 |
|
|
4,9 |
|
4,9 |
|
4,9 |
Dépenses prévues |
3,4 |
|
|
3,4 |
|
3,4 |
|
3,4 |
Total des autorisations |
5,5 |
|
|
5,5 |
|
5,5 |
|
5,5 |
Dépenses réelles |
5,3 |
|
|
5,3 |
|
5,3 |
|
5,3 |
Décisions judicieuses concernant la réhabilitation et recommandations en matière de clémence |
|
|
|
|
|
|
|
|
Budget principal des dépenses |
2,3 |
|
|
2,3 |
0,7 |
1,6 |
|
1,6 |
Dépenses prévues |
4,2 |
|
|
4,2 |
0,7 |
3,5 |
|
3,5 |
Total des autorisations |
5,3 |
|
|
5,3 |
0,7 |
4,6 |
|
4,6 |
Dépenses réelles |
4,9 |
|
|
4,9 |
0,5 |
4,4 |
|
4,4 |
Tableau 8 : Postes votés et législatifs
Poste voté ou législatif |
Libellé tronqué du poste voté ou législatif |
|
2004–2005 |
|
|
Budget principal |
Dépenses prévues |
Total des autorisations |
Dépenses réelles |
||
45 |
Dépenses de fonctionnement |
29 076 |
38 900 |
36 874 |
36 645 |
(S) |
Contributions aux régimes d'avantages sociaux des employés |
4 772 |
|
4 482 |
4 482 |
|
Total |
33 848 |
38 900 |
41 356 |
41 127 |
Tableau 9 : Coût net pour l’organisme
(en millions de dollars) |
2004–2005 |
Dépenses réelles |
41 127 |
Plus : services reçus à titre gracieux |
|
Locaux fournis par Travaux publics et Services gouvernementaux Canada (TPSGC) |
2 000 |
Contributions de l'employeur aux primes du régime d'assurance des employés et dépenses payées par le SCT (hors les fonds renouvelables) |
1 776 |
Indemnisation des victimes d'accidents du travail assurée par Développement des ressources humaines Canada |
100 |
Traitements et dépenses connexes liés aux services juridiques fournis par Justice Canada |
331 |
|
|
Moins : revenus non disponibles |
539 |
Coût net pour l’organisme en 2004–2005 |
44 795 |
Tableau 10 : Sources des revenus disponibles et des revenus non disponibles
Revenus disponibles
|
|
|
|
2004-2005 |
|
|
(en millions de dollars)
|
Dépenses réelles 2002-2003 |
Dépenses réelles 2003-2004 |
Budget principal |
Dépenses prévues |
Total des autorisations |
Dépenses réelles |
Décisions judicieuses concernant la réhabilitation et recommandations en matière de clémence |
|
|
|
|
|
|
Frais d’utilisation imposés aux demandeurs de réhabilitation |
0,7 |
0,7 |
0,7 |
0,7 |
0,7 |
0,5 |
Total des revenus disponibles |
0,7 |
0,7 |
0,7 |
0,7 |
0,7 |
0,5 |
Tableau 11-A Modèle de rapport sur les frais d’utilisation pour 2004-2005 — Loi sur les frais d’utilisation
|
|
|
|
|
|
2004-2005 |
|
Années de planification |
|||
Revenu |
Revenu |
|
|
|
|
Revenu |
Coût total |
||||
A. Frais d’utilisation |
Type de frais |
Pouvoir d’établis-sement des frais |
Date de la dernière modifi-cation |
prévu (000 $) |
réel (000 $) |
Coût total (000 $) |
Norme de rendement |
Résultats liés au rendement |
Exer-cice |
prévu (000 $) |
estimatif (000 $) |
Frais d’utilisation imposés aux demandeurs de réhabilitation (50 $) |
Autres produits/services |
Politique du Conseil du Trésor sur les frais d’utilisation n o 826954 |
Frais introduits en 1999, aucune modification depuis |
410 000 $ |
377 000 $ |
À déterminer |
En élaboration |
En 2004-2005, le temps moyen pour traiter une demande de réhabilitation était de 12 mois, de 17 mois pour les cas de déclaration de culpabilité par mise en accusation et de 3 mois pour les cas visés par une déclaration sommaire de culpabilité. |
2005-2006 |
410 000 $ |
|
|
|
|
|
Total partiel |
Total partiel |
Total partiel |
|
|
Total partiel : |
2005-2006 |
2005-2006 |
|
|
|
|
(R) |
(R) |
(R) |
|
|
Total partiel : |
2006-2007 |
2006-2007 |
|
|
|
|
Total partiel (O) Total |
Total partiel (O) Total |
Total partiel (O) Total |
|
|
Total partiel : |
2007-2008 Total |
2007-2008 Total |
B. Date de la dernière modification : |
|
|
|
|
|||||||
C. Autres renseignements : |
|
|
|
|
Tableau 12 : initiatives horizontales
Initiative horizontale |
|||||||
1. Nom de l’initiative horizontale : Armes à feu |
2. Nom du ministère responsable : Centre des armes à feu Canada |
||||||
3. Date de mise en œuvre de l’initiative horizontale : 1995 |
4. Date de clôture de l’initiative horizontale : en cours |
5. Total des fonds fédéraux affectés à la CNLC : 858 000 $ par année.
|
|||||
6. Description de l’initiative horizontale : réduire le nombre de tragédies, de blessures ou de décès accidentels attribuables aux armes à feu ainsi que l'utilisation criminelle des armes à feu. |
|||||||
7. Résultats obtenus partagés : collectivités plus sûres |
|||||||
8. Structure de gouvernance : Rôles et responsabilités établies dans la loi (p. ex. Loi sur les armes à feu ) |
|||||||
9. Partenaires fédéraux participant à chaque programme |
10. Nom des pro-grammes
|
11. Total des fonds affectés
|
12. Dépenses prévues pour 2004-2005
|
13. Dépenses réelles en 2004-2005
|
14. Résultats prévus pour 2004-2005
|
15. Résultats obtenus en 2004-2005
|
|
Centre des armes à feu Canada, GRC, Sécurité publique et Protection civile Canada, ministère de la Justice pour le commerce international, Agences des services frontaliers du Canada, Service correctionnel du Canada, Commissariat à la protection de la vie privée du Canada, Commissariat à l’information du Canada, Secrétariat du Conseil du Trésor
|
(a) décisions judicieuses en matière de mise en liberté sous condition.
|
s.o.
|
858 000 $
|
858 000 $
|
Les dépenses prévues en 2004-2005 vise à fournir à la CNLC la capacité de gérer les charges de travail liées aux modifications du Code criminel appuyant l’initiative des armes à feu. Ces modifications prévoient de plus longues peines pour les infractions liées aux armes à feu et amènent ainsi plus d’examens de la mise en liberté sous condition. Depuis 1999-2000, la Commission a effectué plus de 10 600 examens relatifs à des délinquants condamnés pour des infractions liées aux armes à feu. |
En 2004-2005, la CNLC a effectué 1 641 examens relatifs à des délinquants condamnés pour des infractions liées aux armes à feu. |
Tableau 14 : politiques sur les voyages
Comparaison avec les autorisations spéciales de voyager du SCT
Directive du Conseil du Trésor sur les voyages : Commission nationale des libérations conditionnelles La Commission nationale des libérations conditionnelles suit la politique du Conseil du Trésor sur les autorisations spéciales de voyager. |
Fondement : |
Portée : |
Principales différences visant les dispositions de la politique : |
Principales répercussions financières des différences : |
Comparaison avec la Directive sur les voyages, les taux et les indemnités du SCT
Titre de la politique sur les voyages : Commission nationale des libérations conditionnelles La Commission nationale des libérations conditionnelles suit la directive du SCT sur les voyages, les taux et les indemnités. |
Fondement : |
Portée : |
Principales différences visant les dispositions de la politique : |
Principales répercussions financières des différences : |
La ministre est entièrement responsable de l'application des lois suivantes devant le Parlement : |
|
Loi sur le système correctionnel et la mise en liberté sous condition |
L.C. 1992, ch. 20, tel que modifié par L.C. 1995, ch. 42, L.C. 1997, ch. 17, et son règlement d’application |
Loi sur le casier judiciaire |
L.R. 1985, ch. C-47 |
|
|
La ministre est en partie responsable de l'application des lois suivantes devant le Parlement : |
|
Code criminel |
L.R. 1985, ch. C-46 |
Loi sur les prisons et les maisons de correction |
L.R. 1985, ch. P-20 |
Lettres patentes constituant la charge de gouverneur général du Canada (1947) |
Gazette du Canada, 1947, partie I, vol. 81, p. 3104, réimprimé dans L.R. 1985, appendice II, n o 31 |
Bureau |
Adresse |
Bureau national |
Directeur des Communications |
Région de l’Atlantique |
Directeur régional |
Région du Québec |
Directeur régional |
Région de l’Ontario |
Directeur régional |
Région des Prairies |
Directeur régional |
Région du Pacifique |
Directeur régional |
L’adresse du site Internet de la Commission nationale des libérations conditionnelles est : http://www.npb-cnlc.gc.ca/